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 Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William

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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptySam 5 Juil - 16:55



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


Elle restait immobile, elle attendait, elle respirait de façon plus ou moins régulière mais le sommeil ne venait pas la trouver et cela depuis plusieurs nuits maintenant. D’habitude, elle se serait retourné dans son lit, jusqu’à trouver une position confortable, elle se serait levée pour siroter un bon thé et pour finir, elle se serait blottie sous les draps pour enfin succomber à la fatigue. Sauf que nous n’étions absolument pas dans une situation ordinaire ; elle avait l’impression que sa vie s’était transformée en un mauvais thriller. Depuis le retour du vernissage, elle enchaînait des humeurs qui ne lui ressemblaient guère, enchaînant des états léthargiques et amorphes avec des crises de paniques et des instants de paranoïa. Elle regardait toujours la rue deux fois avant de traverser, elle avait toujours l’impression que quelqu’un l’observait à chaque fois qu’elle faisait ses courses et pire encore, elle enchaînait avec William des attitudes extrêmes ; tiraillée entre des sentiments contradictoires, elle passait la journée à rechercher à tout prix sa présence pour la rassurer, que ce soit avec des mots ou des gestes, mais elle refusait d’évoquer ce qui était en train de se passer. Gillian se refermait sur elle-même, de peur d’imploser et d’entraîner dans ses histoires William. Elle n’avait même pas besoin de se poser la question, elle savait qu’il était prêt à plonger tête baissée dans les ennuis, quitte à aller directement à la confrontation si celle-ci devait arriver. Mais Gillian lui avait fait une promesse, celle de le protéger, et même si son paternel ne faisait certainement pas le poids à côté de William, il ne faisait preuve d’aucun scrupule. Elle voulait l’écarter de cette bataille, à la fois pour le protéger de lui-même et des pulsions qu’il tentait d’enterrer depuis des mois mais également pour l’empêcher de souffrir d’une quelconque manipulation. Si Gillian était habile pour arriver à ses fins, elle n’était qu’une petite joueuse à côté de Marshall père. Elle a vu le soleil se coucher et elle peut déjà le voir se lever entre les rideaux. Même si le sommeil ne l’atteint plus, elle se refuse à bouger. Les deux bras de William qui la serrent contre lui sont une assez bonne raison de ne pas bouger. Il bondit dès qu’elle bouge à peine et il a raison ; le soir du vernissage, les cauchemars l’ont secouée pendant toute la nuit, c’était assez pitoyable à regarder. Mais pitoyable ou pas, il avait été là. Il avait déjà souffert assez comme ça, il n’avait pas besoin de prendre un nouveau fardeau à charge. Il n’avait pas besoin de s’enfoncer encore un peu plus bas.

C’est ce qui avait tourné toute la nuit dans sa tête. Elle ne faisait plus la différence entre ce qui était bien et ce qui était à ne pas considérer. La panique la poussait dans la mauvaise direction. Elle entend une porte claquer au loin, Alexander venait de partir pour le travail. Le travail. Elle aurait du y aller hier, et avant-hier aussi. Elle avait posé des congés, un peu dans le désordre, elle était de toute façon en ce moment incapable de poser un pied devant l’autre sans se demander si c’était bien ou pas. Elle se dégage doucement de ses bras avant de s’assoir sur le lit. Il ne mérite définitivement pas d’endurer davantage de choses comme cela ; elle a pourtant essayé du mieux qu’elle pouvait, elle y a mis son coeur, ses tripes, mais ça n’a pas suffit. Il se retrouve à devoir encore une fois prendre soin d’elle. « Rendors-toi, je vais juste chercher un verre d’eau. » murmure-elle en le sentant remuer à côté d’elle. Elle avait bougé, il avait réagit. Elle s’éclipse à pas de loup de la chambre. Elle ose à peine croire à ce qu’elle est en train de faire, et pourtant sur le moment, cette décision lui semble tellement claire et limpide. Dans les premières lueurs du jour, elle ouvre la porte de sa chambre. De la chambre qu’Alexander lui avait donné la première fois qu’elle était arrivé ici. Dès qu’elle avait posé ses maigres effets ici, elle savait que c’était pour mieux les reprendre un jour. Elle avait fini par l’oublier dès que sa relation avec William avait pris un tournant plus sérieux. Elle avait pris l’habitude de partager ses peines, de partager ses doutes, de partager sa chambre. Aujourd’hui, elle ne voulait pas qu’il se retrouve mêlé à tout ça. C’est pourquoi elle devait revenir sur ses plans de départ ; partir. Elle était la cible et si elle s’éloignait de William, elle maximisait par la même occasion les chances qu’il ne fasse pas partie des dommages collatéraux. Elle ouvre son sac sur son lit avant de commencer à le remplir avec premières affaires qu’elle trouve. C’est presque comme un nouvel instant de panique, un de ces instants ou elle avait l’impression d’être assise dans un siège et de voir sa vie défiler devant ses yeux. Elle ne maîtrisait plus rien, et il ne restait de toute façon plus grand-chose à maîtriser. La vie devait continuer et le moment était venu pour Gillian de s’éclipser. Elle serre les dents, elle doit faire ça vite ; comme un sparadrap qu’on tire d’un coup sec pour éviter la douleur. Elle doit profiter de cet instant de flottement avant qu’elle ne change encore d’avis. Courage, c’est bientôt la fin.

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William K. Standford
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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptySam 5 Juil - 20:30



 
Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan
Depuis le vernissage, Gillian était plus que tendue. Elle ne pouvait pas lui cacher cet état de fébrilité permanente dans laquelle elle se trouvait, tantôt léthargique, tantôt en proie à des crises de paniques et de paranoïa assez impressionnantes. Jusque là, Will était parvenu à la rassurer suffisamment pour la calmer et l'aider à reprendre le contrôle sur elle-même. Elle ne dormait que quelques heures par nuit les nuits où elle parvenait à fermer l'oeil, et elle se réveillait en sursaut criant après un cauchemar. Le pire avait sans doute été la nuit qui avait suivit le vernissage. Elle avait passé la nuit à faire des cauchemars, à trembler contre lui. Il avait tenté de la calmer, de la rassuré, il l'avait doucement serrée contre lui en lui disant qu'il était là, que ce n'était qu'un rêve, qu'il ne laisserait rien lui arriver. La réaction de la jeune femme était sans doute excessive, mais elle n'était pas infondée. Elle ne lui avait pas raconté le quart de ce que son père lui avait fait subir dans son enfance. Cet homme la terrifiait, elle vivait dans la terreur et la crainte de le voir réapparaître dans sa vie, et même la présence de William n'avait pas l'air de la rassurer totalement. Et pourtant, ils ne se quittaient pas depuis le vernissage, il accompagnait à chacune de ses sorties pour la rassurer et pour s'assurer  qu'elle était en sécurité, lorsqu'elle avait l'impression d'être épiée, elle resserrait sa main dans la sienne ou passait sa main autour du bras du jeune homme. Elle avait même prit des congés pour rester avec lui et éviter d'avoir à mettre le nez dehors, on aurait dit lui quelques mois plus tôt, quand il se terrait encore dans l'appartement parce qu'il était terrorisé à l'idée d'être reconnu. Mais malgré toutes leurs précautions, Gillian était en proie à une paranoïa constante, elle était toujours tendue et ne se reposait pas pour récupérer de ses émotions. La jeune femme était épuisée et Will savait que cette situation ne pouvait pas durer éternellement.

Cette nuit encore, avant de s'endormir,  William avait entouré la jeune femme de ses bras, ça lui permettait de lui montrer qu'il était là et de sentir dès qu'elle bougeait ou avait fait un cauchemar. Will avait toujours eu le sommeil très léger, reliquat de ses années où les rues grouillaient de truands qui voulaient se débarrasser de lui. Cet capacité à se réveiller au moindre mouvement lui avait sauvé la vie deux fois alors qu'on avait tenté de l'assassiner dans son sommeil, dont une femme qui avait partagé son lit dans cet objectif. Celle qui partageait ses nuits aujourd'hui était inoffensive, mais elle avait besoin de lui dans ses moments de terreurs, pour la serrer contre lui, la bercer de sa voix grave, lui caresser tendrement les cheveux. Il ouvrit un œil et leva la tête lorsqu'il la sentit se dégager de ses bras pour s'asseoir sur le lit.  « Rendors-toi, je vais juste chercher un verre d’eau. » Rassuré, il laissa sa tête retomber sur l'oreiller tandis qu'elle quittait la chambre. Il l'entendit pourtant bientôt faire du bruit dans sa chambre. Son ouie developpée et sa capacité de concentration pour être toujours sur ses gardes prêt à bondir étaient également des restes de son passé. Il se leva à son tour, enfila un t-shirt et se dirigea vers la chambre de Gillian sans faire de bruit. Il arriva derrière elle, s'appuya contre l'encadrement de la porte et resta silencieux, croisant les bras sur la poitrine en observant la jeune femme faire sa valise. « Un verre d'eau, hein ? » finit-il par lâcher d'une voix glaciale. Ses yeux la fixaient d'un air sombre et froid, il faisait de son mieux pour maîtriser sa colère. «  Si tu me quittes je préfère que tu aies le courage de me le dire en face et de me donner une explication par la même occasion. » Elle lui devait au moins ça. A quoi jouait-elle ? Elle était en train de faire sa valise pour partir d'ici alors que son père traînait en ville, attendant patiemment que ce moment arrive. A ses yeux, elle était complètement inconsciente, ou alors elle voulait qu'il la trouve, ce qui n'avait aucun sens. Comment pouvait-elle lui faire ça, partir sur la pointe des pieds sans rien dire, sans donner une explication. Elle l'abandonnait, comme tout le monde. Sa colère était froide, contenue,mais il bouillit et sentait qu'il pouvait exploser à tout moment, elle avait intérêt à lui donner une explication satisfaisante pour justifier le fait qu'elle l'abandonnait lâchement. L'incompréhension se mélangeait à la colère, ce n'était pas du genre de Gillian d'agir ainsi sur un coup de tête, mais il ne préférait pas s'imaginer qu'elle songeait à le quitter depuis un petit moment déjà, sans même lui faire part de ses doute à leur sujet, cette pensée était tout simplement insupportable. Il se rapprocha d'elle, l'intimidant volontairement, l'écrasant par sa stature et l'insistance de son regard glacial. « Où est-ce que tu comptes aller au juste ? »
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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyDim 6 Juil - 0:04



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


Gillian n’était pas très fière de ce qu’elle était en train de faire. Il lui avait offert un toit, il lui offrait la chance de se remettre aux études, il lui donnait de l’amour, de l’attention et sur un simple coup de tête elle était prête à tout envoyer promener pour la simple illusion de le savoir un petit peu plus en sécurité. Elle ne voulait en rien le mêler aux histoires de son père et sur le moment, partir était la seule décision qui en valait la peine. Elle était à fleur de peau, fragile, presque incapable de voir qu’elle se laissait dominée par sa propre peur et malheureusement, William allait être laissé sur la touche à cause de son innocence, de sa naïveté. Elle savait qu’elle allait le blesser mais maintenant qu’il avait vu par lui-même qu’il pouvait aimer une femme sans la détruire, il allait prendre plus d’initiatives, il se montrerait sans doute moins réticent lorsqu’une femme viendrait l’aborder, et peut-être même qu’il se laisserait lui aussi séduire par une autre qu’elle. Il était beau garçon, il avait des qualités et bons nombres d’atouts qui joueraient indéniablement en sa faveur dans ce genre de situation. Elle ne se faisait pas de soucis le concernant, il ne s’écoulerait pas beaucoup de temps avant qu’une femme ne succombe à son charme et elle en avait la certitude, une femme bien pouvait faire de lui le plus heureux des hommes. La jeune femme en était persuadée, elle était celle qui en souffrirait le plus. Elle avait trouvé une perle, un homme d’une noblesse d’âme exceptionnelle dont elle était tombée amoureuse, mais pour son bien, elle devait le laisser là. Il lui en voudrait, il serait même furieux contre elle en découvrant au petit matin qu’elle était définitivement partie, même si il avait des moyens plus poussés que son père pour la retrouver. Gillian avait l’art et le talent de disparaître dans la nature sans laisser de trace, de s’évaporer de façon presque définitive. Elle allait le regretter, elle allait en pleurer toutes les larmes de son corps, elle le savait, mais au moins elle aurait la certitude qu’il ne serait pas blessé et surtout, que son identités resterait préservée. Elle ne pouvait pas lui son caractère encore plus longtemps, alors qu’il faisait de son mieux pour qu’elle se sente le plus en sécurité possible. Plus elle se trouvait au creux de ses bras et plus elle se faisait du soucis pour lui. Elle ferait en sorte que tout se passe bien, oui, elle se faisait cette promesse.

Elle aurait aimé cependant lui voler un dernier baiser, sentir le goût de ses lèvres une toute dernière fois même si elle savait que cette dernière volonté pouvait se retourner contre elle ; ce dernier plaisir pouvait lui couper définitivement les jambes et l’empêcher de mettre à bien son plan. Même le regarder une dernière fois, endormi et paisible avait quelque chose de douloureux pour la jeune femme qui devait considérer cette nuit comme la toute dernière à ses côtés. Un peu de courage, Gillian. Elle ne devait pas être égoïste, elle ne devait pas écouter son coeur qui lui criait de ne pas le quitter, que ça allait être la plus grosse bêtise de sa vie. Sa fuite était à l’image de son action ; désespérée. Elle remplis son sac à la hâte, sans même prendre le temps de voir ce qu’elle emportait. Elle garderait sur les épaules le large t-shirt de William qu’elle lui empruntait pour dormir. Un souvenir pour la route, pour se souvenir. « Un verre d'eau, hein ? » Elle sursaute, poussant presque un cri. Il était dans l’encadrement de la porte, la toisant d’un regard froid. Il n’aimait pas ça et il avait raison. Elle n’allait pas essayer de bafouiller des histoires, de trouver des excuses, ses gestes parlaient d’eux-mêmes. Sa voix était glaciale, ce qui n’annonçait en général rien de bon. Heureusement qu’Alexander venait de partir, parce que le ton risquait de monter plus vite que prévu entre les deux. Gillian était fébrile, à fleur de peau, presque névrosée. «  Si tu me quittes je préfère que tu aies le courage de me le dire en face et de me donner une explication par la même occasion. » Il a raison. Il a cent fois, mille fois raison, mais si Gillian n’ose pas le confronter c’est parce qu’elle sait qu’à l’instant ou elle ouvrira la bouche pour se justifier, elle perdra tout ses moyens. Elle ne veut pas le quitter, et le simple fait d’entendre ces mots dans sa bouche lui brise le coeur. Il méritait des explications, mais si elle les lui accordait, il aurait toutes les cartes en main pour la retenir. Elle allait encore faiblir devant lui, ce qu’elle se refusait de faire. «  Range ton regard assassin, je ne fais pas ça de gaité de coeur, d’accord ? » répondit-elle en marmonnant. Elle savait que ce n’était peut-être pas la meilleur des réactions à avoir dans ce genre de situation, elle savait que si il partait en vrille, c’était son rôle de le rattraper… Mais Gillian était dans un état second. « Ou est-ce que tu comptes aller au juste ? » Elle se mord la lèvre. La réponse ne mets pas longtemps à fuser entre ses dents. Elle le sait, elle va le toucher en plein coeur, mais même si elle le blesse, elle sait que son coeur restera intact. « Loin d’ici. Je ne veux pas qu’il puisse te faire du mal ou qu’il puisse t’atteindre d’une façon ou d’une autre. Je sais que tu dois me trouver incroyablement stupide et égoïste en ce moment. Ne te gène pas, va-y, je t’en prie. Je m’en moque bien tant que tu es sain et sauf, et ce n’est pas en me gardant ici que ça risque d’arriver.  » La douleur de perdre l’être aimé arrivait même à la rendre plus amère. « Ce que j'essaye de faire, c'est un choix qui n'est pas égoïste. Est-ce que tu peux le comprendre, ça ? »

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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyDim 6 Juil - 12:58



 
Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan
Plus que jamais, Gill avait besoin de la présence rassurante de William à ses côtés. Le jeune homme faisait son possible pour lui donner le sentiment qu'elle était en sécurité mais cela n'empêchait pas la jeune femme de sursauter au moindre bruit ou de se retourner trois fois de suite dans la rue. Will se sentait terriblement impuissant et frustré de voir qu'il ne pouvait pas vraiment lui permettre de se détendre. Il avait tout essayé : lui faire couler un bain, l'accompagner dans chacune de ses sorties, la soutenir dans ses nuits agitées. Rien ne semblait réellement fonctionner et il s’apercevait de l'emprise qu'avait le père de Gillian sur sa fille. S'il tentait d'avoir une influence positive sur elle, le pouvoir qu'il avait sur elle était amplement dépassé par celui de son père qui la terrifiait. Il avait l'impression  d'être inutile et impuissant face à la force du fantôme de cet homme. Jamais il ne s'était senti aussi désemparé, alors que l'intimidation et sa carrure imposante étaient ses forces à lui. Il pouvait la défendre et la protéger et il avait l'impression qu'elle ne l'en pensait pas capable, qu'il était moins fort que son père.

Elle sursauta lorsqu'il prit la parole dans son dos, signe qu'elle était constamment sur le qui-vive. William était tendu, il tentait de maîtriser au mieux sa colère. «  Range ton regard assassin, je ne fais pas ça de gaité de coeur, d’accord ? »  Il serra les dents, elle s'en allait sur la pointe des pieds, sans rien dire, elle était prête à le laisser se réveiller seul dans le lit sans aucune explication sur son départ et c'était elle qui l'agressait sur son regard assassin ! Non mais elle se fichait de lui ! « Qu'est-ce que tu voudrais que je fasse, que j'accueille la nouvelle avec un grand sourire et que je t'ouvre la porte ? » lança t-il cynique. Elle était sacrément gonflée d'oser élever la voix alors que c'était elle qui filait à l'anglaise et le plaquait de la pire des façons. Il lui demanda où elle comptait s'en aller, elle n'avait nul part ou aller, Will était bien placé pour savoir que cet appartement de Seymour Street était son seul foyer. Elle se mordit la lèvre avant d'ouvrir la bouche, signe qu'elle était nerveuse. « Loin d’ici. Je ne veux pas qu’il puisse te faire du mal ou qu’il puisse t’atteindre d’une façon ou d’une autre. Je sais que tu dois me trouver incroyablement stupide et égoïste en ce moment. Ne te gène pas, va-y, je t’en prie. Je m’en moque bien tant que tu es sain et sauf, et ce n’est pas en me gardant ici que ça risque d’arriver.  »  Elle  ne répondait pas à sa question, elle allait partir sans lui dire où elle allait, elle allait repartir dans la rue, passer l'hiver à avoir faim et froid. «  Oui tu es stupide, tu ne comprends pas que tu fais exactement ce qu'il attend de toi ?! Tu vas te retrouver dehors, vulnérable, à sa merci, c'est ce qu'il veut.Il avait tout prévu.  Le mot qu'il a laissé sur le livre d'or au vernissage, c'était pour obtenir exactement cette réaction, te faire fuir, te prendre tout ce que tu as construit ici. Et tu es en train de le laisser gagner. »  Il était proche d'elle, mais il ne la touchait pas. Il ne comprenait pas comment elle ne pouvait jouer le jeu de son père, elle qui le connaissait si bien, qui savait mieux que quiconque de quoi il était capable. « Ce que j'essaye de faire, c'est un choix qui n'est pas égoïste. Est-ce que tu peux le comprendre, ça ? »  Cette fois-ci, ça en était trop, elle le quittait et avait en plus le culot de lui dire que c'était pour son bien à lui, qu'elle était altruise. «  Non je ne comprends pas ! Je t'ai toujours dis que je serai là pour te protéger, que tu étais en sécurité ici. Ton père ne me fais pas peur, j'ai passé des années à démonter des mecs alors c'est pas ton vieux qui va me faire reculer. » Il avait l'impression qu'elle cherchait des excuses, dans l'esprit du jeune homme, sa réaction était tout sauf logique et altruiste. Toute la frustration qu'il ressentait depuis le vernissage était en train de refaire surface. Il n'arrivait pas à croire qu'elle pouvait lui mentir en restant ainsi, droite dans ses bottes. «  Tu sais très bien que je peux te protéger et que je suis tout à fait capable de me défendre moi-même. Alors ne me mens pas, ne me prends pas pour un con, dis-moi la vérité, pourquoi tu t'en vas ! Pourquoi tu me quittes ! » Il avait mal, il ne connaissait que la colère pour se protéger lui-même, pour protéger non pas son intégrité physique mais ce qu'il n'avait jamais rendu vulnérable : son cœur, ses sentiments. C'était son tour d'avoir peur, il était terrifié de la perdre. Il ne s'en remettrait pas, il ne pourrait jamais se laisser de nouveau séduire maintenant qu'il avait ressenti la douleur d'avoir le cœur brisé. Ca lui avait prit du temps et des efforts pour se laisser approcher, tout ça pour être blessé, cette expérience n'allait pas l'inciter à faire de nouveau confiance à une femme. Il ne comprenait pas ce qu'il avait mal fait, il trouvait cette décision injuste et il en voulait terriblement à la jeune femme de le faire souffrir ainsi.


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Elle était en train de se jeter tout entière dans une tentative désespérée pour l’épargner. C’était stupide, mais il lui suffisait de penser aux souvenirs atroces liés à son enfance pour imaginer le pire et transposer ces images avec William. Elle savait qu’il pouvait gagner au jeu de la confrontation physique, mais son père avait malheureusement dépassé ce stade depuis longtemps. Tout n’était qu’un jeu amusant et divertissant ou il faisait courir des pions à sa guise. Il sait très bien qu’il n’a pas besoin de se retrouver face à sa fille pour la faire agir comme il le veut ; il connaît tous les codes, il sait exactement quel message il doit envoyer pour la faire littéralement dérailler. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa technique est parfaitement au point. Il arrivait à balayer d’un simple revers de la main tous les efforts que William avait mis en place pour la faire se sentir en sécurité et en accord avec elle-même. Elle n’était plus bien loin de l’image de cette petite gamine effrayée, obligée de fuir de ville en ville, de s’effacer de la société, de renoncer à ses rêves pour pouvoir espérer obtenir ce sentiment de liberté qu’elle cherche depuis des années. Elle pensait avoir trouvé cette liberté auprès du jeune homme ; c’était à moitié vrai. Elle se sentait plus libre que jamais à ses côtés mais en même temps, il était également devenu sa première faiblesse. Elle ne pouvait rien lui refuser, elle se coupait en quatre pour son simple plaisir et si il se trouvait en danger pour une quelconque raison, elle était prête à tout sacrifier, à tout arrêter pour son simple bonheur, quitte à s’arracher le coeur. C’est ce qu’elle était en train de faire à l’instant, elle piétinait ses propres sentiments, elle se forçait à entreprendre une décision qu’elle allait regretter à l’instant ou elle franchirait la porte de l’appartement. Elle ne devait pas se retourner, elle ne devait même pas y songer.

Il était en colère contre elle et elle pouvait tout à fait le comprendre ; sa colère allait s’estomper avec le temps, elle en était sûre. Il finirait un jour ou l’autre par lui pardonner son geste, et même si il n’arrivait pas à lui pardonner, elle ne serait de toute façon plus dans son sillage. Et voilà. Le simple fait de s’imaginer qu’elle le voyait pour la dernière fois suffisait pour remplir ses yeux de larmes. Elle refusait cependant de se laisser démonter, préférant mettre son coeur en sourdine un bref instant. Elle n’était pas fière de ce qu’elle faisait, il devait le savoir, et plus compliqué encore, il devait arriver à le comprendre. C’était lui, son étendard dans la bataille, cette bannière qu’elle portait fièrement jusqu’à la fin. « Qu'est-ce que tu voudrais que je fasse, que j'accueille la nouvelle avec un grand sourire et que je t'ouvre la porte ? » Ce n’était pas bon, pas bon du tout. La colère le rendait cynique et Gillian n’était pas en état de passer au dessus. Elle se prenait ses remarques en pleine poitrine et préférait y répondre avec la même ardeur, sans même penser qu’elle pouvait le blesser, sans même songer que ce qui était en train de se dire pourrait avoir des conséquences irréversibles. Elle était en train de se mettre en colère et cette fois, elle n’avait plus l’excuse de l’alcool pour lui sauver la peau. « Ca ira pour la porte, je suis assez grande pour l’ouvrir toute seule. En revanche, si tu insiste pour faire quelque chose, tu pourra toujours refermer la porte derrière moi, ça serait vraiment sympa. » Elle n’y allait pas de main morte non plus, une très mauvaise idée quand on sait que ces deux-là sont instoppables quand il s’agit de se disputer. Il n’a pas peur d’élever la voix, elle n’a pas peur de le suivre. Elle n’aimait jamais entrer dans un conflit contre lui, mais là, qu’il veuille l’accepter ou pas, elle faisait tout cela pour son bien. Elle tenta d’ailleurs de lui exposer son point de vue, assez brièvement. Elle savait que cette démarche était inutile et que peu importe la force de ses mots, il enverrait tout balader. «  Oui tu es stupide, tu ne comprends pas que tu fais exactement ce qu'il attend de toi ?! Tu vas te retrouver dehors, vulnérable, à sa merci, c'est ce qu'il veut.Il avait tout prévu.  Le mot qu'il a laissé sur le livre d'or au vernissage, c'était pour obtenir exactement cette réaction, te faire fuir, te prendre tout ce que tu as construit ici. Et tu es en train de le laisser gagner. » Elle pince les lèvres, elle est contrariée. Elle déteste quand il a raison et encore une fois, il prouve qu’il a une vue d’ensemble sur la situation bien au delà de celle de la demoiselle. Il garde plus ou moins la tête froide alors que Gillian est au bord de l’implosion depuis quelques jours maintenant. Gillian savait qu’en faisant cela elle le laissait gagner. Il lui importait peu de le laisser cette victoire. « Je peux bien lui laisser cette victoire-là, tant qu’il ne gagne pas la guerre. » Elle pouvait bien laisser sa vie dans l’appartement, tant que les horribles mains de son père ne venaient pas ternir les doux souvenirs qu’elle avait ici, tant qu’il ne faisait pas de mal à William et à Alexander. «  Non je ne comprends pas ! Je t'ai toujours dis que je serai là pour te protéger, que tu étais en sécurité ici. Ton père ne me fais pas peur, j'ai passé des années à démonter des mecs alors c'est pas ton vieux qui va me faire reculer. » Il ne mentait pas. Elle avait eu l’occasion de le voir à l’ouvrage et il l’avait protégé quitte à se blesser. Elle s’était sentie terriblement honteuse ce soir-là, à la fois d’être responsable d’une potentielle nouvelle cicatrice mais également responsable de l’avoir fait replonger dans ses démons. Il luttait depuis tellement longtemps contre ça, il se débrouillait merveilleusement bien dernièrement pour maîtriser sa colère, alors pourquoi tout gâcher maintenant ? « Ce n’est pas de ta force dont je doute mais de ta capacité à te contrôler. On sait très bien tous les deux que ça peut mal finir et il est hors de question que tu retombes dans tes heures sombres à cause de moi. Je sais que tu peux me protéger, je n’en ai jamais douté. Je refuse en revanche que tu puisses être mêlé à ça, qu’il puisse savoir ou tu habites, qu’il puisse connaître ton visage ou pire encore, qu’il puisse connaître ton nom. » Sa voix était vibrante d’émotion, elle refusait tout simplement de s’écraser devant lui sous prétexte qu’il avait une stature plus imposante que la sienne. Elle se tenait debout, face à lui, comme elle l’avait toujours fait. Sans baisser la tête, les yeux brillants, le souffle court, prêt à en découdre avec l’ancien chef de gang. «  Tu sais très bien que je peux te protéger et que je suis tout à fait capable de me défendre moi-même. Alors ne me mens pas, ne me prends pas pour un con, dis-moi la vérité, pourquoi tu t'en vas ! Pourquoi tu me quittes ! » Il la mettait sous pression en lui hurlant presque dessus, ce qui ne faisait qu’accentuer la douleur de la jeune femme. Elle l’aimait, elle l’aimait tellement. Presque éperdument. Prête à faire toutes les folies en son nom, même celle de croire que partir pourra arranger les problèmes. Elle n’avait pas envie de le quitter, elle n’avait qu’une seule envie en ce moment, celle de se jeter à son cou, celle de se blottir dans ses bras. Mais rien n’y faisait, elle ne pouvait pas bouger. « Parce que c’est la seule option qu’il me reste pour qu’il ne t’arrive rien, voilà pourquoi je suis obligée de faire ça ! Je ne sais pas de quoi son esprit tordu et pervers est capable mais je suis sûre d’une seule chose ; il exploitera la moindre de mes faiblesses pour me faire tomber plus bas que terre. Et ce n’est un secret pour personne, tu es mon talon d’Achille. Que tu veuilles le reconnaître ou non le premier sur la liste le jour ou il découvrira ce qu’on est l’un pour l’autre, ça sera toi. »





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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyLun 7 Juil - 15:13



Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan

William ne saisissait pas ce qu’il était en train de se passer sous ses yeux. Il ne voyait que le danger : celui de la perdre, de la voir partir loin de lui, mais son cerveau refusait d’en assimiler la raison. Si elle doutait d’eux, elle aurait du venir lui en parler pour tenter d’arranger les choses ensemble, pas le mettre au pied du mur de cette façon. Il n’avait rien vu venir, il était complètement prit au dépourvu. S’il était conscient que Gillian traversait une période difficile, qu’elle avait peur et qu’elle était épuisée, il n’avait pas comprit qu’elle remettait en cause leur couple. Il croyait que malgré les difficultés, ils allaient bien, plus unis que jamais face à l’adversité. Il ne l’avait pas vu s’éloigner, au contraire, ces derniers temps elle cherchait constamment le contact avec lui pour se rassurer. Il n’était pas préparé à ce qu’elle lui dise qu’elle s’en allait et il prenait cette nouvelle comme un coup de poing dans le ventre. Elle ne lui avait pas laissé une chance de travailler sur leur couple. Soit elle agissait sur un coup de tête dans un moment de faiblesse et c’était le devoir du jeune homme de la retenir pour que ni l’un ni l’autre n’aient de regret, soit elle voulait le quitter depuis un moment maintenant mais n’avait jamais osé se lancer. Il refusait tout bonnement de croire à la seconde option, elle ne trichait jamais avec lui et elle n’aurait pas pu le leurrer sur les sentiments qu’elle avait ou n’avait plus pour lui. Une chose était sûre cependant, il ne la laisserait pas arrêter leur histoire sur un coup de tête ou une crise de panique.

Le ton commençait à monter entre eux, chacun campant sur ses positions, Will savait d’avance que cela allait se terminer en grosse dispute mais il était tellement en colère et révolté face au comportement de la jeune femme qu’il ne cherchait pas à éviter le conflit, bien au contraire, il voulait la provoquer, la secouer. « Ca ira pour la porte, je suis assez grande pour l’ouvrir toute seule. En revanche, si tu insiste pour faire quelque chose, tu pourra toujours refermer la porte derrière moi, ça serait vraiment sympa. » Elle le défiait clairement, nullement impressionnée par sa réaction, elle faisait même monter encore le ton. En proie à une colère froide, William ne pu retenir une réplique acerbe et cruelle. « C’est la deuxième fois que tu fuis quelqu’un, je pense que tu sais fermer une porte maintenant. » Il voulait lui couper le sifflet et comme d’habitude, tous deux montaient crescendo dans la violence des mots. Will était comme un animal blessé, si on lui faisait mal, il ripostait avec l’envie de faire souffrir plus encore. Gillian n’était pas meilleure que lui de ce côté-là et c’est la saison pour laquelle leurs disputes étaient très violentes, chacun campant sur ses positions. Elle tenta de lui expliquer la raison de son départ mais il ne voulu rien entendre,. Pour lui, elle était dans l’erreur, elle était en train de donner à son père exactement ce qu’il voulait : dans la rue elle serait de nouveau vulnérable et ce serait facile pour lui de la soumettre à nouveau à lui. Je peux bien lui laisser cette victoire-là, tant qu’il ne gagne pas la guerre.» Will ressentit une nouvelle bouffée de colère qu’il ne pu canaliser. « Alors c’est ça ? pour toi je ne suis qu’une bataille perdue dans la guerre contre ton père. Et du coup, tu abandonnes le champ de bataille. » Il comprenait tout de travers, prenant chacune des réponses de la jeune femme comme une attaque plutôt que comme une tentative désespérée de le protéger. En proie à un mélange de terreur, de colère et de révolte, il était incapable de réfléchir posément et de se poser les bonnes questions. « Ce n’est pas de ta force dont je doute mais de ta capacité à te contrôler. On sait très bien tous les deux que ça peut mal finir et il est hors de question que tu retombes dans tes heures sombres à cause de moi. Je sais que tu peux me protéger, je n’en ai jamais douté. Je refuse en revanche que tu puisses être mêlé à ça, qu’il puisse savoir ou tu habites, qu’il puisse connaître ton visage ou pire encore, qu’il puisse connaître ton nom. » William resta silencieux, elle n’avait pas tort même si il refusait de l’avouer à voix haute. Elle avait toujours eu peur qu’à cause d’elle il retombe dans ses vieux travers et les déchaînements de violence dont il avait été capable dans son passé et desquels elle avait eu un aperçu. Face au père de Gill plus que face à n’importe qui, il était prêt à libérer toute la violence qu’il avait combattu depuis des années. Mais ce silence fut de courte durée, il avait l’impression que depuis le début de leur dispute, elle lui cachait la véritable raison de son départ et ça le rendait fou. La première chose qu’il lui avait promis, avant même de lui jurer fidélité, c’était qu’il serait là pour la protéger. Elle avait semblée rassurée ce jour là de voir que quelqu’un serait là pour s’interposer entre elle et son père, pour l’empêcher de venir la récupérer. Et maintenant que ce jour était arrivé voilà qu’elle se jetait elle-même dans la gueule du loup et refusait l’aide de son petit ami. Non décidément, rien de tout ça n’était logique, si elle devait le quitter, qu’elle assume et soit honnête avec lui sur les raisons qui motivaient son départ, elle le lui devait. « Parce que c’est la seule option qu’il me reste pour qu’il ne t’arrive rien, voilà pourquoi je suis obligée de faire ça ! Je ne sais pas de quoi son esprit tordu et pervers est capable mais je suis sûre d’une seule chose ; il exploitera la moindre de mes faiblesses pour me faire tomber plus bas que terre. Et ce n’est un secret pour personne, tu es mon talon d’Achille. Que tu veuilles le reconnaître ou non le premier sur la liste le jour ou il découvrira ce qu’on est l’un pour l’autre, ça sera toi. » William ne lui laissa pas le temps de se conforter dans cet argumentaire et contre-attaqua immédiatement, persuadé qu’elle essayait de noyer le poisson. « Et du coup tu décides toute seule pour nous deux et tu m’écarte de ta vie sous prétexte que je suis ta faiblesse ou qu’il risque de m’atteindre ! On est en couple Gillian, les décisions se prennent à deux et j’ai mon mot à dire. Tu n’as pas à m’imposer un choix foireux et à me laisser vivre avec ! Je ne suis pas un pantin que tu manipules comme bon te semble ! » Il était tout proche d’elle désormais, ses muscles tendus, les poings serrés, il la dominait de toute sa taille, ses yeux ancrés dans les siens la sondaient d’un air glacial. Elle ne cilla pas, elle ne bougea pas d’un pouce et le regarda droit dans les yeux. Elle n’avait pas peur de lui, elle n’avait plus peur de lui depuis longtemps, elle savait que malgré toute la colère qu’il pouvait avoir en lui il ne lèverait jamais la main sur elle. Son intimidation ne fonctionnait pas sur elle parce qu’elle avait confiance en lui, et même s’il était trop en colère pour s’en satisfaire, la réaction de la jeune femme était rassurante. « Je ne te laisserai pas partir. » lâcha t-il d’une voix plus posée mais toujours aussi froide et autoritaire. Will aimait tout contrôler et il sentait que le contrôle était en train de lui échapper. Face à sa force physique, Gillian n’avait aucune chance. Il ferait rempart, elle allait devoir l’écarter de son chemin et ce ne serait pas une mince affaire pour elle. Il allait reprendre le contrôle de cette situation, qu’elle le veuille ou non.


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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyLun 7 Juil - 22:07



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


La seule chose que Gillian voulait plus que tout en ce moment, c’était de filer se blottir dans les bras rassurants et réconfortants de William. Elle voulait renouer avec ce sentiment doux et apaisant qu’elle ressentait à chaque matin passé à ses côtés, à chaque regard encourageant qu’il lui adressait, à toutes ces petites choses qui s’étaient entassées au cours de leur cohabitation et qui les définissaient maintenant en tant que couple. Ils arrivaient à combler les faiblesses en puisant dans les forces de l’autre, ils avaient même réussi à parler de leurs passés respectifs. Mais c’était ce même passé qui rattrapait aujourd’hui Gillian et qui la poussait à faire une croix sur ce qu’elle avait de plus précieux au jour d’aujourd’hui. Elle ne cherchait pas à blesser le jeune homme et elle avait foi en leur couple plus qu’en n’importe quoi. L’alchimie ne trompait personne, elle était faite pour être à ses côtés ; la seul ombre au tableau, c’était bien évidemment le retour en ville de son paternel. Gillian avait réussi à exorciser une grande partie de ses souvenirs aux côtés de William mais il ne s’agissait là que de souvenir. Elle avait abandonné depuis longtemps l’idée de se retrouver un jour face à son père. Elle pensait avoir oublié les traits de son visage ainsi que le son de sa voix, mais le simple fait de voir son écriture couchée sur du papier avait réussi à raviver en elle des souvenirs insoutenables. Gillian crevait littéralement de trouille, comme la première fois qu’elle avait éclaté en sanglot dans ses bras en lui révélant à demi-mot que son père avait fait de son enfance un cauchemar. Mais à l’époque, il n’était encore qu’un inconnu, un colocataire un peu original qui l’effrayait plus qu’autre chose, dont elle connaissait à peine le visage. Il était devenu bien plus et Gillian expérimentait pour la première fois la douleur lié à l’être aimé ; s’oublier pour lui était presque un automatisme, un réflexe. Elle avait clamé assez de fois qu’elle était là pour le protéger, c’était l’occasion pour elle de lui prouver de quoi elle était capable.

Cette décision ne convenait pourtant à personne ; elle aurait voulu partir sans rien lui dire, pour ne pas avoir à l’affronter. Il lui suffisait de croiser son regard, d’entendre sa voix et ses reproches pour déjà flancher. Elle n’avait pas envie de partir, et le ton accusateur qu’il employait à son égard n’allait certainement pas l’aider à accélérer la cadence. Si Gillian tentait de se contenir, de ne pas exploser en sanglots devant lui, elle constatait qu’il n’y allait pas de main morte et qu’il ne la ménageait en rien. Au contraire, c’est comme si il cherchait à la piquer, à la blesser, à la faire reculer jusqu’à ce qu’elle craque devant lui. Il voulait la mettre à ses pieds, n’est-ce pas ? Il devenait cruel, cynique, presque odieux. « C’est la deuxième fois que tu fuis quelqu’un, je pense que tu sais fermer une porte maintenant. » Toute la compassion de Gillian s’envole à mesure qu’il prononce ces mots. Il va trop loin, il dépasse les bornes. Comme si c’était facile pour elle de tout quitter à chaque fois ! Est-ce qu’il s’imaginait seulement tous les sacrifices qu’elle avait enduré pour pouvoir survivre. Retourner dans la rue après avoir retrouvé une vie plus ou moins normale ici, c’était comme se planter une dague dans la cuisse. Elle se sacrifiait pour lui, mais il ne voulait rien voir. La rage la poussait à aller plus loin et à ne pas faire forcément les bons choix. Elle attrape la clef de l’appartement et la fourre dans ses mains. « Tiens ! Comme ça tu peux être certains qu’il n’y aura qu’une et une seule deuxième fois. » Le geste était fort, peut-être même trop fort, mais la douleur anesthésiait le bon sens de Gillian. Et William ne rattrapait pas la colère de Gillian, au contraire il l’alimentait, c’est comme si il ne voulait pas comprendre là ou elle voulait en venir, comme si il se braquait sur ses idées et envoyait voler dans le vent les siennes. Il était braqué au point de ne plus l’écouter. La dispute grondait, aucun des deux ne ressentait l’envie de se calmer. Chacun voulait vider son sac et personne n’était en condition pour être conciliants. « Alors c’est ça ? pour toi je ne suis qu’une bataille perdue dans la guerre contre ton père. Et du coup, tu abandonnes le champ de bataille. » Il confondait tout, il mélangeait tout et ça avait le don d’agacer profondément Gillian. Elle en avait assez de modérer le ton de sa voix, elle avait envie d’exploser. Elle était fatiguée, tiraillée par ses nerfs et ses angoisses et voilà qu’il venait la tenailler encore un petit peu plus. Oui, William était la bataille de Gillian, le combat qu’elle s’efforçait de mener pour ne pas qu’il soit blessé, pour qu’il puisse s’en sortir sans dommages. Il la faisait passer pour une lâche et ça ne plaisait absolument pas à Gillian qui arrivait à peine à garder son calme. « Bon sang, tu es stupide ou alors tu le fais vraiment exprès ! Si j’abandonne, c’est pour sauver ta peau ! Dans la vie, tout ne se règle pas qu’à coup de poing mais c’est une leçon que tu n’as visiblement pas encore compris ! » Elle arrêtait de le prendre avec des pincettes; Hors de question de le laisser éclater sous peine qu’il était le seul à souffrir de cette situation. Certes, celui qui reste souffre, mais celui qui part n’est pas épargné pour autant. Il pensait tout connaître d’elle ? Il n’état même pas capable de se mettre à sa place l’espace d’un instant, d’imaginer à quel point cette décision pouvait lui faire mal aussi. Il ne lui laissait même pas le temps d’en placer une, il contre-attaquait immédiatement. A l’entendre, c’est comme si il avait la science infuse et c’était absolument insupportable à entendre pour Gillian. « Et du coup tu décides toute seule pour nous deux et tu m’écarte de ta vie sous prétexte que je suis ta faiblesse ou qu’il risque de m’atteindre ! On est en couple Gillian, les décisions se prennent à deux et j’ai mon mot à dire. Tu n’as pas à m’imposer un choix foireux et à me laisser vivre avec ! Je ne suis pas un pantin que tu manipules comme bon te semble ! » Il y avait une part de vérité à cela. C’était cruel de sa part de lui imposer ce choix sans la moindre explication. Mais ce qui révoltait encore plus la demoiselle, c’est que même en lui expliquant son choix, il ne voulait pas le comprendre et encore moins l’accepter. Il était sourd à ses supplications, à sa détresse, au besoin qu’elle avait de le protéger. A moins qu’il ne s’agisse du contraire. Elle avait le coeur à vif, ses propos lui lacéraient la poitrine. Elle avait plus que jamais l’impression de lui appartenir, mais pas comme une personne à part entière. « Alors c’est donc ça ? Tu me penses capable de te manipuler au point de te faire souffrir à ce point, ? Tu te permets de juger mon choix sans essayer de le comprendre ? Tu vois, si je voulais me sauver sans même un ‘au revoir’ c’est parce que je savais que tu ne pourrais pas comprendre. Tout ce que tu vois, c’est un lâche abandon de ma part, t’es incapable de creuser un peu plus les choses et de voir que je fais ça pour toi ! A quoi bon en discuter à deux si au final tu as toujours le dernier mot. » Les mots sortaient toujours plus violents, plus acérés, comme des pics qu’elle s’appliquait à lui lancer depuis un moment maintenant. Elle avait besoin de lui, de sa présence rassurante, elle n’avait en aucun cas besoin de ses petites crises existentielles d’égoïsme maintenant. Si Gillian pensait qu’elle faisait cela pour lui, la jeune femme était bien trop centrée sur sa douleur pour oser imaginer que son petit-ami puisse être ainsi seulement par peur de la perdre. Elle n’était rien, elle n’était personne. Et pourtant le rocher Standford se dressait devant elle pour l’empêcher de passer. C’était injuste. Il ne pouvait pas se servir de ça contre elle. « Je ne te laisserai pas partir. » Il était déterminé, et c’est bien ça qui lui faisait peur. « Tu n’as pas le choix. » Elle essaye de passer, en vain. Elle le pousse, tente de le contourner avant de tenter le tout pour le tout. Elle commence à lutter, à se débattre, à gesticuler pour tenter d’échapper à son emprise, mais elle est forcée de constater qu’elle ne fait pas le poids. Ses maigres poings viennent rebondir contre sa carapace, ses jambes volent dans le vide. La tentative est désespérée, elle tente d’évacuer une partie de sa colère dans ses coups, même si ça ne fait rien à William. Il arrive à la maîtriser avec tellement de facilité. Elle finit par se dégager en lui assénant un coup de coude assez mal placé. Son visage est rouge, ses yeux sont brillants de colère tandis que des mèches de cheveux s’échappent de façon rebelle. La fatigue ne fait qu’accentuer l’espèce d’état de psychose dans lequel elle se trouve. Partir est devenu le but ultime à atteindre. Sauver William. Partir. Ne pas rester ici. Le sauver, c’est le principal. Le sauver, même si il ne comprend pas. Le sauver, parce que c’est ce qu’il y a de mieux à faire.  « Être ensemble ça veut dire aussi être privée de liberté ? Depuis quand est-ce que tu as le droit de décider de là ou j’ai envie d’aller, hein ? Depuis quand est-ce que tu as le droit de m’enfermer dans une cage contre mon propre gré ? » Gillian lâchait prise. Elle perdait le contrôle, totalement. Elle n’avait pas fait la comparaison avec son père, mais elle n’en était pas tellement loin. Pauvre William. Qu’il puisse lui pardonner sa bêtise.
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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyMar 8 Juil - 15:07



Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan

William n’avait jamais ressenti autant de sentiments contradictoires en même temps : il aimait Gillian de tout son cœur et aurait tout donné pour pouvoir la serrer dans ses bras plutôt que de lui hurler dessus à cet instant, et il la détestait en même temps de lui faire autant de mal, d’avoir ne serait-ce que pensé à le quitter de cette manière et de s’obstiner à le laisser sur la touche. Il s’était ouvert à elle, se rendait-elle compte de ce que cela représentait pour lui ? Qu’il avait accepté de se rendre vulnérable pour elle et qu’elle avait choisit de piétiner son cœur ? La colère et la déception dominaient, il se sentait abandonné, il n’arrivait pas à penser clairement, à se mettre à la place de Gill. Il avait été tellement de fois abandonné, laissé sur le côté de la route et il en avait tant souffert qu’il ne pouvait pas imaginer que cette fois c’était pour son bien.

Blessé, révolté, William attaquait pour se défendre. Il devenait odieux et cynique, seul moyen pour lui de mettre de la distance, de ne pas se laisser happer par la douleur. Gillian sembla choquée par l’agressivité dont il faisait preuve, non mais à quoi s’attendait-elle ? A ce qu’il la laisse partir en lui disant que ça avait été très agréable et qu’ils se reverraient à l’occasion ? Ce n’était pas du tout son genre, si on lui enlevait quelque chose ou quelqu’un, il réagissait. Son passé attestait clairement de cette tendance à sortir les griffes quand il se sentait vulnérable. Gillian lui reposa la clé de l’appartement dans les mains. « Tiens ! Comme ça tu peux être certains qu’il n’y aura qu’une et une seule deuxième fois. » Bah voyons, comme si elle avait l’intention de revenir. Il y avait des moments comme ça où il avait envie de la gifler. Il n’oserait jamais le faire bien sûr, il était hors de question de lever ne serait-ce qu’une seule fois la main sur elle, mais quand elle le provoquait ainsi pour le blesser délibérément, l’envie le démangeait. Son père écrivait un mot sur un bout de papier et c’est tout ce qu’il lui fallait pour fuir, disparaitre, le laisser tomber ? Leur histoire ne tenait à pas grand-chose, s’il suffisait d’un coup de vent pour tout balayer. « Bon sang, tu es stupide ou alors tu le fais vraiment exprès ! Si j’abandonne, c’est pour sauver ta peau ! Dans la vie, tout ne se règle pas qu’à coup de poing mais c’est une leçon que tu n’as visiblement pas encore compris ! » Là elle exagérait clairement, une nouvelle vague de colère monta chez Will, elle savait exactement appuyer pour faire mal, elle savait où étaient ses faiblesses et plus que le contenu même de ses paroles, c’était le fait qu’elle s’en serve pour le blesser qui le mettait hors de lui. Quand elle parlait ainsi, il avait l’impression qu’elle le voyait comme une brute, une bête assoiffée de sang. « Crois-le ou non si je file la raclée de sa vie à ton père, ça va lui passer l’envie de revenir te chercher. Problème réglé, ça vaut dix fois mieux d’exploser la tronche d’un connard que de te laisser retourner dans la rue une nouvelle fois ! Alors, oui, les poings règlent beaucoup de choses ! » Les mots dépassaient ses pensées, il avait vu mieux que personne les ravages de la violence, mais emporté dans son élan, il n’arrivait pas à se stopper. Le vocabulaire utilisé était celui de l’ancien dealer, pas celui de l’homme éduqué et de bonne famille qu’il s’était toujours efforcé d’être avec elle. Il voulait qu’elle se taise, qu’elle arrête et la choquer était sur le moment la seule option qu’il avait trouvé. Il avait l’impression qu’elle se cherchait des excuses, une raison pour lui échapper, sa réaction face aux quelques petits mots laissés sur une feuille de papier laissée par son père lui semblait tellement excessive que l’entendre dire qu’elle partait à cause de ça, pour le protéger lui, ne lui semblait pas crédible. A sa décharge, Will ne connaissait pas tout ce qu’avait fait le père de Gill à sa propre fille, tout ce dont il était capable pour arriver à ses fins. Gill le préservait de ce genre de détail. « Alors c’est donc ça ? Tu me penses capable de te manipuler au point de te faire souffrir à ce point, ? Tu te permets de juger mon choix sans essayer de le comprendre ? Tu vois, si je voulais me sauver sans même un ‘au revoir’ c’est parce que je savais que tu ne pourrais pas comprendre. Tout ce que tu vois, c’est un lâche abandon de ma part, t’es incapable de creuser un peu plus les choses et de voir que je fais ça pour toi ! A quoi bon en discuter à deux si au final tu as toujours le dernier mot. » « C’est ça, je suis un être superficiel qui ne comprend rien parce que j’ai grandit dans une famille bourgeoise alors que toi, issue d’un milieu modeste, tu connais les vraies choses de la vie ! Il serait temps que tu ailles à l’université pour te débarrasser de tes préjugés, là on pourra discuter entre adultes et t’auras p’têtre même le dernier mot ! » Il hurlait à faire trembler les murs. Il était méchant, et ce tacle était minable et non mérité mais il détestait qu’elle sous-entende qu’il était superficiel et incapable de voir au-delà des choses. Elle essaya de lui échapper, lui affirmant qu’il n’avait d’autre choix que celui de la laisser partir. Malheureusement pour elle, sa force était bien ridicule par rapport à celle du jeune homme et il parvint aisément à la maitriser. Il lui immobilisa un bras mais elle se servit de celui resté libre pour lui envoyer un coup de coude violent dans les côtes. Il il se plia en deux en grognant de douleur : cette fois ci elle n’avait pas fait semblant. Il se redressa difficilement face à elle, une main sur sa côte douloureuse. Gillian était rouge de colère, hors d’elle qu’il ait pu oser de la force pour la retenir. « Être ensemble ça veut dire aussi être privée de liberté ? Depuis quand est-ce que tu as le droit de décider de là ou j’ai envie d’aller, hein ? Depuis quand est-ce que tu as le droit de m’enfermer dans une cage contre mon propre gré ? » Cette fois-ci, s’en était trop, elle osait le comparer à son père, à un être répugnant qui la privait de sa liberté, Will explosa. « Et toi, pour qui tu te prends ? Tu te crois tellement supérieure parce que tu te sacrifie pour ton geôlier mais tu ne connais rien au sacrifice Gillian ! Tu ne sais pas ce que c’est que d’accepter de tout perdre, de se défoncer et de vouloir crever parce que tu n’as plus aucune raison de vivre ! » Sa voix de brisa dans sa gorge, ses yeux étaient brillants, ses mains tremblaient sous la force de l’émotion. Il se trouvait quelque part entre la colère délirante et la détresse profonde. Il venait de lui avouer ce qu’il n’avait jamais avoué à personne, son côté autodestructeur Son overdose des années plus tôt n’était pas un accident due à une erreur de dosage, pas alors qu’il se défonçait depuis des années. Il avait eu la volonté de se faire du mal. Il n’avait pas vu ça comme une tentative de suicide sur le moment, juste l’envie d’arrêter de souffrir et d’être enfin tranquille. Telle mère tel fils. Aujourd’hui, Gillian était sa raison de vivre, elle croyait qu’il avait fait du chemin depuis leur rencontre ? Peut être mais si elle s’en allait, il reviendrait au point de départ, pas au point de rupture, non, mais dans cette prison d’indifférence et de solitude qu’il s’était créer ensuite et au sein de laquelle il l’avait apparemment enfermée elle aussi. Il était sa faiblesse mais elle était aussi la sienne. Un silence s’installa entre eux.

Un très long silence, les laissait tous les deux choqués par cette révélation. Réalisant ce qu’il venait de dire, Will cilla et quitta le regard de Gill, il n’osait plus la regarder dans les yeux, il ne voulait pas qu’elle le voit comme ça, comme ce pitoyable camé instable. Il reprit la parole, d’un air résigné et triste. Il était allé beaucoup trop loin, il était temps d’arrêter les bêtises, il ne pouvait pas la retenir de cette manière, pas en lui faisant du chantage affectif, ça n’était pas juste. Il n’avait jamais été dans son intention de lui lâcher ça comme une bombe pour l’obliger à rester par culpabilité, il ne voulait pas la retenir de cette manière, il avait juste craqué. « Oublie ce que je viens de dire, ça n’a plus d’importance maintenant. Si tu crois vraiment que je te retiens prisonnière comme ton père, il vaut mieux que tu t’en ailles. Pars le plus loin possible d’ici, fais attention à toi dehors, et prend de l’argent sur la commode en partant. » Il s’écarta pour la laisser passer et alla s’asseoir sur son lit, d’un pas mal assuré, les jambes encore tremblantes. Il était profondément blessé qu’elle se sente comme ça avec lui, qu’elle compare ce qu’il y avait entre eux avec la détresse qu’elle avait connu pendant des années auprès de son père. Mais il ne voulait pas en rajouter en se lançant dans des adieux déchirants, ils avaient déjà eu leur dose de drame. Il voulait en finir vite, qu’elle s’en aille, que ce supplice soit enfin terminé.



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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyMar 8 Juil - 21:12



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


Ces deux-là n’entraient définitivement pas dans la catégorie des gens qui entretenaient des relations calmes, posées, ou les disputes étaient aussi rares que des oasis dans le désert. Est-ce que leur relation en était moins saine pour autant ? Pas le moins du monde. Elle avait besoin de ces remises en question, des cris qu’il pouvait parfois avoir à son égard pour réussir à avancer et quelque part, elle avait le sentiment que c’était réciproque. Elle était maintenant habituée à élever le ton contre lui, un bref moment, avant de voir le calme pointer de nouveau le bout de son nez. Aujourd’hui les choses semblaient fonctionner différemment, peut-être parce que les enjeux n’étaient pas les mêmes. Il s’agissait quand même d’un départ, ils étaient peut-être en train de se parler pour la toute dernière fois et ils étaient incapables de faire autre chose que de se crier dessus. Peut-être que c’était mieux comme ça. Les choses n’auraient pas fonctionné mieux si ils s’était étreint ou si ils s’étaient lancés dans des discours émouvants et déchirant pour se dire au revoir. La colère empêchait Gillian de partir sur un bon souvenir et d’être ainsi tentée de revenir un jour. Qu’il s’agisse de disputes ou pas, les adieux étaient toujours des moments ou il était difficile d’avoir les bons mots. Elle le quittait, certes, mais pas parce qu’elle ne l’aimait plus. Elle l’aimait encore, et en passant le pas de la porte elle scellait son coeur à jamais, en y enfermant les souvenirs qu’elle gardait de ces mois passés à ses côtés. Elle le lui avait toujours dit, elle n’aimerait que lui. Elle était stupide, certes, mais elle ne faisait pas dans le mensonge. Aujourd’hui elle le pensait encore. Elle n’aimerait que lui.

La douleur était en train de gommer les dernières traces de bon sens qui persistaient dans l’esprit de la demoiselle. Elle luttait pour se défendre, sa langue de déliait et elle ne faisait maintenant plus du tout attention aux mots qu’elle pouvait utiliser. Elle pouvait comprendre qu’il soit blessé par sa tentative désespérée mais l’état de fébrilité dans lequel elle se trouvait l’empêchait de penser plus loin que ses propres émotions. Quoi qu’elle puisse dire à ce sujet, elle était davantage centrée sur ses peurs et sur ses doutes que sur ceux de son petit-ami. Elle était juste beaucoup trop en panique pour pouvoir le reconnaître ou l’admettre. Elle le piquait le plus possible pour l’empêcher de la retenir, n’envisageant même pas les dégâts qu’elle était en train de causer à cause de son comportement. La clef de l’appartement, c’était un geste lourd de sens. Mais cela ne suffisait pas à Gillian qui continuait sur sa lancée, comme si rien n’était assez cruel pour elle. « Crois-le ou non si je file la raclée de sa vie à ton père, ça va lui passer l’envie de revenir te chercher. Problème réglé, ça vaut dix fois mieux d’exploser la tronche d’un connard que de te laisser retourner dans la rue une nouvelle fois ! Alors, oui, les poings règlent beaucoup de choses ! » Si le visage de Gillian avait changé au cours de cet échange, que dire du siens. Il lui révélait le visage de l’homme qui avait sévit pendant des années dans la rue, celui qui était craint et respecté de tous, celui qui n’avait pas peur d’utiliser la force qu’il possédait en lui. Celui qu’il s’était toujours refusé de montrer à la jeune femme. Elle ne voulait cependant pas croire à ses mots. « Si tu pouvais seulement entendre les mots qui sortent de ta bouche… » murmura-elle doucement. Il n’était pas différent de celui qui avait un soir presque massacré le clochard qui s’en était pris à elle. Elle redoutait de le voir un jour entrer dans cette transe ou il était presque injoignable. Elle ne savait pas de quoi il était capable et même si une part d’elle-même criait vengeance quand au comportement de son père, elle ne pouvait pas faire cela en sacrifiant tout ce qu’il y avait de bien en William. Elle refusait de le mettre face à cette possibilité, même si il semblait être prêt. « C’est ça, je suis un être superficiel qui ne comprend rien parce que j’ai grandit dans une famille bourgeoise alors que toi, issue d’un milieu modeste, tu connais les vraies choses de la vie ! Il serait temps que tu ailles à l’université pour te débarrasser de tes préjugés, là on pourra discuter entre adultes et t’auras p’têtre même le dernier mot ! » Elle bouillonnait à l’intérieur, elle avait envie de l’enfoncer encore un petit peu plus, de lui dire que oui, qu’il avait raison et qu’il n’était qu’un sombre con superficiel qui avait eu une chance de dingue de grandir dans un milieu doré mais qui n’avait pas su en profiter. Mais elle savait maintenant mieux que personne que la vérité ne s’arrêtaient pas aux faits. Il avait souffert, plus que personne, fils de riche ou pas. « Tu n’attends que ça de toute façon ! Que j’ailles à l’université comme ça tu pourras enfin faire autre chose que de passer ton temps à apprendre des trucs et astuces à une pauvre petite fille stupide comme moi !  » Ce n’était pas qu’une impression, il en attendait beaucoup de l’université ce qu’elle pouvait tout à fait comprendre. Elle tentait désespérément de le mettre hors de danger en quittant l’appartement dès ce soir, ce qu’il refusait visiblement de comprendre. Il était pourtant intelligent, il avait un esprit affuté, un bon jugement,… Alors pourquoi est-ce qu’il s’obstinait à avancer dans cette direction ? Pourquoi est-ce qu’il ne voulait pas comprendre ? La colère ne cessait de monter en elle, au point de lui faire prononcer l’impardonnable, la comparaison qu’elle n’avait jamais pensé faire. « Et toi, pour qui tu te prends ? Tu te crois tellement supérieure parce que tu te sacrifie pour ton geôlier mais tu ne connais rien au sacrifice Gillian ! Tu ne sais pas ce que c’est que d’accepter de tout perdre, de se défoncer et de vouloir crever parce que tu n’as plus aucune raison de vivre ! » Silence. Elle venait de se prendre un train dans la figure. Pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient, Gillian apercevait William non pas en tant que roc, mais plutôt en proie à ses faiblesses, à ses blessures les plus intimes. Elle n’aurait jamais pu imaginer qu’à une époque de sa vie il ait songé à quelque chose de ce genre. Son overdose lui revint alors en plein visage. Elle le savait, elle avait juste oublié. La rue, les bagarres, ses parents, toutes ces choses qui l’avaient affaiblis mais qui ne l’avaient pas fait sombrer. Ce qui ne te tue pas te rends plus fort. Oui, mais à l’entendre, ces choses avaient failli avoir raison de lui. Gillian était estomaquée, incapable d’adopter une expression faciale, incapable de parler. Incapable de penser à autre chose qu’à l’image de William effondré sur le sol de son appartement. En train de mourir presque de son plein gré. Tout ça pour arrêter de souffrir un peu. Tu la voulais, ta victoire triomphante ? Tiens, prend-là. Savoure-là, même si elle te brûle la gorge.

Il faut un moment, un long moment avant que les pieds de Gillian ne retrouvent la terre. Avant que son cerveau ne se reconnecte avec la réalité. Au diable cette histoire de dispute stupide, le sujet évoqué était bien plus grave. Elle ne pouvait pas faire monter les enchères encore une fois, pas quand il était question de jouer avec la vie et la mort. Elle avait l’impression de le perdre, même si ses yeux s’accrochaient désespérément au siens. Elle aurait voulu le rassurer, là maintenant, tout de suite, mais elle était retenue par toutes les choses affreuses qu’elle lui avait balancé en pleine tête. « Oublie ce que je viens de dire, ça n’a plus d’importance maintenant. Si tu crois vraiment que je te retiens prisonnière comme ton père, il vaut mieux que tu t’en ailles. Pars le plus loin possible d’ici, fais attention à toi dehors, et prend de l’argent sur la commode en partant. » Elle était à deux doigts de s’effondrer, là, sur le sol de sa chambre. Elle était à deux doigts de fondre en larme, de pleurer, de sangloter comme une petite fille. Mais elle ne pouvait pas se le permettre. Il était en train de se décomposer en face d’elle. Il était pâle, mal assuré, en proie à des émotions qu’elle ne parvenait même pas à identifier. Elle était honteuse de son propre comportement, honteuse de voir qu’après tout ce qu’elle lui avait balancer au visage, il trouvait encore le courage de lui dire de prendre soin d’elle. Il venait de lui donner l’équivalent d’une douche froide ; non, jamais au monde elle ne pouvait comparer sa vie ici avec la vie qu’elle avait mené aux côtés de son père. Il ne s’était pas passé un seul jour sans qu’elle ne se sente revivre ici, après avoir passé des années à dépérir. Il lui ouvrait les yeux, il lui réapprenait la vie. Elle le fixe, assis sur le lit. Elle fixe son sac, qu’elle tient dans une main, sa veste qu’elle tient dans l’autre. Et elle lâche tout. Le sac tombe au sol, en même temps que sa veste. Elle ne peut plus partir. Elle n’en a jamais eu l’envie, et le pseudo courage qu’elle s’était insufflé vient de foutre le camps à grand pas. Elle se retrouve avec ses responsabilités, avec cet acte égoïste sur les bras. Elle avance d’un pas. Elle a été odieuse. Elle avance encore d’un pas. Elle a été la pire des mégères. Elle s’arrête doucement devant lui. Elle ne l’a pas écouté, elle est resté sourde à sa douleur. Elle vient doucement, lentement, s’assoir à ses côtés. Elle a été bien plus que stupide, elle s’est enfermé dans ce qu’elle croyait juste et bon pour lui sans même s’interroger sur les sentiments qu’il pouvait ressentir à l’égard de cette question. Elle glisse doucement ses doigts autours de son poignet, sans le brusquer, elle n’ose pas encore aller chercher sa main. « Je voulais partir pour qu’il ne puisse jamais te faire du mal. Il m’a brisé pendant toute mon enfance et je redoutais plus que tout qu’il fasse la même chose avec toi. » C’était la partie facile à avouer, celle dans laquelle elle avait encore plus ou moins le beau rôle. Non, elle n’avait pas été une héroïne sur ce coup-là. Elle laisse doucement glisser ses doigts entre les siens. Elle avait été si stupide, elle ne l’avait pas écouté, elle n’avait pas cherché à comprendre sa douleur, à se la représenter ou même à s’imaginer les conséquences de son acte. Elle ne connaissait rien à la douleur. Elle ne connaissait rien à la vie ou à la mort. Au désespoir. Elle ne connaissait que de faible nuances. « J’ai fais exactement ce que je redoutais qu’il te fasse. » Gillian articulait de plus en plus difficilement, en proie à des émotions fortes. Dégoûtée d’elle-même et de ce qu’elle lui avait fait. Encore sous le choc de ce qu’il venait de lui dire. Elle se lève doucement pour lui faire face. Gillian, tu dois rester forte. Cette fois, il a besoin de toi. Elle entoure sa tête avec ses deux bras avant de l’attirer contre elle et de poser son menton sur le sommet de sa tête. Les rôles sont inversés pour une fois et même si les bras de la jeune femme sont maigres, cela ne l’empêche pas de le serrer avec force. Pour ne pas qu’il sombre. « Si je pars maintenant, il y a une partie de moi-même qui s’éteindra pour toujours. La meilleur partie de moi-même, si tu veux tout savoir. T’as toujours vu ce qu’il y avait de bien en moi, et mieux encore, tu l’a fait vivre, tu l’a fait exister. Tu fais de moi une meilleure personne, chaque jour qui passe. J’arrive pas à partir, même si j’ai clamé haut et fort que je pourrais. J’y arrive pas. » Elle resserre encore un peu plus fort ses bras autours de sa tête, l’attire un petit peu plus contre elle. Elle appuie sa tête contre le sommet de son crâne, cette fois-ci, elle ne peut plus lutter contre les larmes qui s’échappe de ses yeux, sa voix se fait même un peu tremblante. « J’ai merdé de la plus incroyable des façons. Pardon. » Ses derniers mots se perdent dans sa chevelure tandis qu’elle le serre toujours plus fort contre elle. Sentir sa chaire, ses os, sa présence, son odeur. Sentir que malgré la mort qui plane en lui, il est bien vivant, là tout contre elle. Elle laisse glisser ses deux mains pour venir encadrer son visage et le relever enfin. « J’ai été égoïste, j’ai rien voulu comprendre, j’ai rien voulu écouter. Je savais que tu avais souffert, mais pas de cette façon-là. J’ai beau avoir dit les choses les plus horribles à ton sujet, a partir du moment ou il est question de ta vie, ça aura toujours de l’importance pour moi. »
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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyVen 11 Juil - 13:19



 
Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan
On pouvait se demander cent fois ce que Will et Gillian faisaient ensemble : la clocharde et le riche héritier, la victime et le bourreau, le lion et l'agneau. Leurs disputes étaient violentes, ils étaient loin de l'image du couple idéal toujours d'accord, sans tension et sans disputes. Mais cela ne signifiait pas pour autant qu'ils ne s'aimaient pas. Au contraire, leurs disputes violentes étaient l'expression de leur frustration à ne pas toujours se comprendre, à ne pas parvenir à combler ce fossé entre eux qui était pourtant leur principale richesse.Ces différences étaient précisément ce pour quoi Will était tombé amoureux de Gillian, il le savait depuis le début, il n'avait pas choisi la facilité, ni le « perfect match » du premier coup d’œil. Ils formaient un couple complexe faits de divergences de points de vue, de caractère et parfois de perspectives mais l'habilité de Gill à le challenger, à le contredire, à l'équilibrer et ce qui poussait Will à devenir meilleur, à prendre plus en considération le point de vue des autres. Leurs accrochages n'étaient pas malsains, ils étaient différents et ils étaient en phase d'adaptation l'un à l'autre, une phase qui pouvait durer longtemps mais qui était nécessaire pour expurger leurs divergences et faire se travail sur eux-mêmes. Aucun d'entre eux n'avait jamais été en couple auparavant, ils ne s'étaient pas rendus compte de l'engagement que cela était de vivre à deux, des compromis à faire, du travail permanent à faire sur leur couple. Ils avaient de vagues notions du couple, William avait une notion positive au regard de ce que vivaient ses parents, même si le suicide de sa mère lui avait jeté au visage tout le drame de la perte de cet amour, Gillian avait une notion bien plus négative, vu l'acte impardonnable de sa mère qui avait fini par quitter son mari violent et alcoolique pour refaire sa vie loin de sa propre fille en l'abandonnant face à ce père dangereux et amoral. Ils étaient en train de se découvrir eux-même, de se découvrir l'un l'autre et de découvrir la vie de couple en même temps. Pour deux jeunes gens blessés par la vie, avec leurs traumatismes, leurs craintes et leurs défauts, cela faisait beaucoup d'un coup. Alors certes, leurs disputes étaient impressionnantes de violence et de dramaturgie, mais elles étaient aussi une étape nécessaire à la consolidation de leur couple, à leur apprentissage de la vie à deux.

Tous deux montaient facilement sur leurs grands chevaux, les mots dépassaient déjà les pensées et essayeaient de provoquer une raction : un choc, une douleur, une honte, une colère. Encore une fois, ils ne se comprenaient pas, ils ne s'écoutaient pas, Will était persuadé qu'elle le menait en bateau, Gill était excédée voir l'inaptitude du jeune homme à comprendre qu'elle faisait ça pour lui. Personne n'avait jamais rien fait pour lui, mis à part Alexander. Lorsqu'il avait disparu brutalement de la surface de la terre suite au décès de sa mère, on l'avait cherché quelques semaines et puis onl'avait oublié et aujourd'hui ça arrangeait certainement tout le monde de ne pas avoir de nouvelles de lui. Will avait du mal avec cet idée de tout donner pour quelqu'un, c'était une notion qu'il ne connaissait pas, lui même ayant été incapable de faire ce même geste pour qui que ce soit. Il s'obstinait donc à croire qu'elle voulait le quitter mais qu'elle n'assumait pas et qu'elle n'osait pas lui dire de peur de peut être prendre une pluie de coup en retour. Elle l'avait déjà vu dans un état de transe, elle savait qu'il était alors incapable de retenir ses coups, ce qu'elle ne savait peut être pas en revanche, c'est que jamais il ne léverait la main sur elle, état de transe ou pas. En revanche, cogner le père de la jeune femme, il le ferait sans aucun scrupules et y trouverait sans doute même un certain plaisir : celui de venger celle qu'il aimait et de rendre enfin la monnaie de sa pièce à celui qui l'avait torurée impunément pendant des années.  « Si tu pouvais seulement entendre les mots qui sortent de ta bouche… » Will fut tenté de répondre qu'il entendait et pensait chaque mot qu'il venait de prononcer mais ils s'étaient déjà lancés sur un autre sujet : le départ prochain de la jeune femme à l'université.  « Tu n’attends que ça de toute façon ! Que j’ailles à l’université comme ça tu pourras enfin faire autre chose que de passer ton temps à apprendre des trucs et astuces à une pauvre petite fille stupide comme moi !  » C'était à son tour d'être dans le cliché le plus absolument : celui de l'érudit qui apprend avec patience à un clocharde, l'élevant par sa seule force dans l'échelle sociale. Elle avait tort, il ne pouvait que lui donner des bases pour l'aider, mais seul un diplôme lui permettrait de se faire une place dans la société. Il n'était pas brillantissime, elle n'était pas idiote, elle n'avait juste pas jouit de la même éducation que lui, ce n'était pas du tout une question de quotient intellectuel inné. « Ce n'est même pas la peine de continuer cette conversation qu'on a déjà eu mille fois, tu reviens toujours à la charge avec ça à la moindre contrariété en rebalançant le même cliché de la pauvre clocharde idiote. Si tu ne veux pas comprendre qu'il ne s'agit pas d'une question d'intelligence, alors peut être que oui, tu es stupide. » Vlan ! Il était dur, mais il en avait asse de lui répéter qu'elle n'était pas plus bête qu'une autre et son entêtement à refuser de le comprendre commençait à le fatiguer sérieusement. Le point culminant de leur dispute fût atteint lorsqu'il lui évoqua son overdose à demi mots mais à pleine voix comme une tentative désespérée de mettre fin à sa souffrance. Un long silence s'ensuivi, Gillian semblait choquée, Will reprenait le contrôle, réalisant la bombe qu'il venat de lâcher à la figure d'une femme qui n'avait jamais cherché à se mettre en couple avec un ex-suicidaire. Il eu soudain peur de la faire fuir, avant de se rappeler que c'était exactement ce qu'elle avait eut l'intention de faire quelques minutes plus tôt. Il se reprend et lui signifie qu'il n'a pas l'envie de la retenir contre son gré. Il ne veut pas être comme lepère de la jeune femme, ce serait pire que tout pour lui. Il avait passé des soirées à l'aider à réviser ses cours, à lui conseiller des films et des ouvrages, il aviait proposé de lui payer ses études, il ne pensait vraiment pas qu'elle se sentait prisonnière de lui. A l'inverse, il pensait lui donner la possibilité de se libérer en prenant son indépendance matérielle et financière. Il n'a jamais eu l'intention de la faire souffrir, de la soumettre à lui. Elle laisse tomber son sac et sa veste qui retombe su le sol d'un même mouvement. William ne réagit pas, il a la tête ailleurs. Elle fait quelques pas vers lui pour venir s'asseoir à côté de lui. Il regarde dans le vide, il fixe se sol.  Elle pose sa main autour de son poignet avec une extrême douceur, il la sent précotionneuse, elle le sonde. « Je voulais partir pour qu’il ne puisse jamais te faire du mal. Il m’a brisé pendant toute mon enfance et je redoutais plus que tout qu’il fasse la même chose avec toi. »  Will garde le silence, toujours aucune réaction, il sent qu'elle entrelace ses doigts dans les siens. Il est dans un état second, mi choqué, mi rêveuret surtout épuisé émtionnellement. Il entend les mots de la jeune femme, mais il ne parvient pas à les interpréter, il est trop loin, il s'est refermé dans son monde, il se protège. Il vient d'avouer sans doute la part la plus sombre et la plus douloureuse de lui-même, il a peur, il a besoin de se replier sur lui-même, d'élever un rempart . « J’ai fais exactement ce que je redoutais qu’il te fasse. »  Elle a atteint une part fragile psychologiquement, mais au lieu de s'en servir comme l'aurait fait son père, elle essaye de réparer les choses, de le rassurer. Les yeux du jeune homme sont toujours dans le vide, il n'arrive pas à réagir, à ne serait-ce que tourner la tête vers elle. Elle se lève et passe les bras autour de sa tête pour le serrer contre elle, il sent sa main dans ses cheveux, son odeur,tout contre elle, il entend son cœur qui bat dans sa poitrine. Alors il revient à lui, il l'écoute, il se laisse bercer par sa voix rassurante, il ferme les yeux. « Si je pars maintenant, il y a une partie de moi-même qui s’éteindra pour toujours. La meilleur partie de moi-même, si tu veux tout savoir. T’as toujours vu ce qu’il y avait de bien en moi, et mieux encore, tu l’a fait vivre, tu l’a fait exister. Tu fais de moi une meilleure personne, chaque jour qui passe. J’arrive pas à partir, même si j’ai clamé haut et fort que je pourrais. J’y arrive pas. »  Cette fois-ci, c'est elle qui prends soin de lui, qui le rassure, qui cherche à le protéger. Il sent qu'elle resserre ses bras autour et sa tête et qu'elle pose son menton au sommet de son crâne. Il sent aussi qu'elle commence à faiblir sous le poids de l'émotion. Alors, doucement, il entoure ses cuisse de ses bras. Il est encore incapable de parler, mais il veut qu'elle comprenne que c'est terminé, qu'il ne lui en veut pas. Elle va rester avec lui, c'est tout ce qui compte, il avait eut tellement peur de la perdre, il avait eu tellement peur de lui avoir fait du mal, de l'avoir replongé dans son enfance, prisonnière d'un homme duquel elle ne parvenait pas à échapper. « J’ai merdé de la plus incroyable des façons. Pardon. »  La voix de Gill tremble sous l'émotion, elle s'en veut terriblement. Elle glisse ses mains sur le côté du visage du jeune homme et le lève ver elle. Les yeux de la jeune femme sont brillants, des larmes coulent le long de ses joues, cette vision lui brise le cœur, c'est de sa faute à lui si elle souffre comme ça, c'est parce qu'il avait tenté de la retenir et qu'il l'avait poussée à bout par la violence de ses mots. « J’ai été égoïste, j’ai rien voulu comprendre, j’ai rien voulu écouter. Je savais que tu avais souffert, mais pas de cette façon-là. J’ai beau avoir dit les choses les plus horribles à ton sujet, a partir du moment ou il est question de ta vie, ça aura toujours de l’importance pour moi. » Cette fois-ci, William ne peut plus se contenter de conserver le silence, il doit la rassurer à son tour, il doit lui parler, même si ce sujet est délicat et qu'il n'en a jamais reparlé, même à Alexander depuis ce fameux jour. «  Viens t'allonger avec moi. » Il s'allonge sur le lit et l'incite à venir se blottir contre lui, il passe son bras autour de ses épaules et repose sa joue contre le front de la jeune femme. « On a dit tous les deux des choses qui dépassent nos pensées. J'étais terrorisé et blessé à l'idée de te perdre alors j'ai avoué ce que je comptais garder pour moi, dans une dernière tentative de te retenir mais je ne veux pas que tu te forces à rester. Cette période était sans doute la  plus sombre de ma vie, je n,y voyais pas de sens, je passer ma vie à dealer, à me défoncer moi-même et à dérouiller des types. Je ne voyais pas à quoi rimait ma vie et je voulais que ça s'arrête. Alors, j'ai forcé la dose et je me suis allongé sur le sol en attendant d'être délivré de tout ce mal être, d'être libéré de ce cercle infernal sans fin et je suis tombé dans le coma. J'ai commis l'irréparable ce soir là et si Alexander ne m'avait pas trouvé je ne m'en serai pas sorti, on m'a tiré de là in extremis. Je me suis toujours demandé si je valais la peine d'être sauvé, je vivais reclus , je ne servais à rien et en manquais à personne, jusqu'au jour où tu es arrivée dans ma vie. » Il embrasse doucement la jeune femme sur le front et resserre son étreinte autour de ses épaules. « Je sais que tu as voulu partir pour me protéger et je sais le sacrifice que ça représente pour toi de retourner dans la rue. Mais je n'ai pas besoin d'être protégé de ton père ou que tu préserves mon identité, ce dont j'ai besoin, c'est de toi à mes côtés pour continuer à être heureux. Je préfère être de nouveau exposé au monde avec toi que continuer à l'abri sans toi, tu comprends ? »

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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyMar 15 Juil - 11:33



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


Depuis le début, les relations de Gillian avec les hommes étaient compliquées ; d’une part, elle était tiraillée entre les souvenirs de la seule figure masculine qui avait jalonné son enfance, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne gardait pas de lui de très bons souvenirs. D’autre part, son manque de confiance en elle la poussait à se remettre en question pour tout et n’importe quoi. Elle se jugeait constamment, tentant parfois de manière erronée de se rapprocher d’une image de perfection qui ne lui ressemblait pas. C’était assez difficile pour elle de comprendre qu’il pouvait l’aimer dans ses défauts et dans ses petites imperfections. Une réalité qui était beaucoup plus facile à assimiler quand il s’agissait de ses défauts à lui ; elle les avait accepté depuis longtemps, ça faisait partie de son charme d’être un peu boudeur, un peu râleur, de traîner des pieds, de ne jamais avoir le compliment facile,… Oui, elle s’y était fait avec le temps, elle avait appris à connaître la moindre facette de sa personnalité, les plus scintillantes et les plus sombres. Et de son côté, il avait appris à regarder dans le passé de la jeune femme, à trouver les mots pour la rassurer et pour lui permettre d’avancer enfin. Ils avaient beau être les deux personnes les plus différentes qui soient, ils se complétaient de façon plutôt évidente. Mais le temps était nécessaire pour certaines choses, c’était l’une des lois fondamentales de la vie de couple. Vivre à deux nécessitait quelques ajustements que Gillian découvrait au fur et à mesure. Ce n’était ni la première, ni la dernière fois qu’ils se disputaient tous les deux, et pourtant, cette dispute semblait prendre un tournant que tous les deux ne voyaient pas venir. Si Gillian voulait partir pour le bien de William et si William s’efforçait de la retenir du mieux qu’ils pouvaient, ils refusaient tous les deux d’admettre qu’ils avaient peur, pour des raisons différentes. William avait peur de le perdre, Gillian avait peur qu’il soit blessé. Deux têtes de mules incapables de communiquer autrement qu’en se criant dessus sur le moment même. Ca aussi, ils devaient l’apprendre ; apprendre à être calmes, posés et plus enclin à des discussions adultes plutôt que de sauter directement dans des conflits.

Gillian le savait mieux que personne, avec William certains sujets étaient à éviter. Mais étant donné qu’ils étaient tous les deux en train de s’envoyer les pires atrocités au visage depuis un moment maintenant, elle avait cessé de penser à ce qu’il pouvait ressentir. La liste des sujets sensibles s’éparpillait au vent et elle s’en servait à tour de bras pour les lui balancer en pleine figure. A ce stade-là, Gillian n’en était plus à une offense près. Il l’avait déjà tellement blessé de son côté par ses mots, alors pourquoi se priverait-elle d’en faire de même ? Elle devait cependant admettre que dans ce genre d’échange, il arrivait toujours à conserver une part de calme et l’avantage lui revenait souvent quand au contenant. Il la clouait au sol avec trois phrases et demie, ce qu’elle est incapable de faire. « Ce n'est même pas la peine de continuer cette conversation qu'on a déjà eu mille fois, tu reviens toujours à la charge avec ça à la moindre contrariété en rebalançant le même cliché de la pauvre clocharde idiote. Si tu ne veux pas comprendre qu'il ne s'agit pas d'une question d'intelligence, alors peut être que oui, tu es stupide. » Ca lui fait l’effet d’une claque. Même si en ce moment elle est dans une colère folle, elle ne peut pas nier ce qu’il est en train de lui dire, elle sait qu’elle ramène tous à ses complexes même si il se casse la tête pour essayer de la sortir de là. Elle sait qu’elle doit changer cet aspect de sa personnalité, car même si ces mots ont été dit sous le coup de la colère, ça ne veut pas pour autant dire qu’il ne les pense pas de son côté. Il y a encore tellement de chose qu’elle ignore à son sujet ; il gardait tellement de choses enfouies en lui que Gillian se demandait bien souvent quelle était l’ampleur de son ignorance face à son histoire. Elle connaissait les lignes principales et encore ; William ne rentrait jamais dans les détails, même si certaines questions brulaient encore les lèvres de sa petite amie. Elle ne voulait aucunement le pousser à parler de son passé, les envies qu’elle avait de le questionner se résumaient juste à de la curiosité mal placée, ce qui la poussait bien souvent à se taire. Mais pas cette fois. Ce qu’il évoquait était juste beaucoup trop lourd, beaucoup trop important pour être simplement et vulgairement réduit au silence. Depuis combien de temps portait-il ce fardeau en lui, ce mal-être qu’il n’avait encore jamais laissé transparaître aux yeux de la jeune femme. Elle le savait blessé par la vie, mais elle n’avait jamais osé imaginer qu’il ait pu un jour avoir ce genre d’envie. Elle était encore à mille lieux de comprendre sa souffrance, parce qu’ils n’en parlaient pratiquement jamais. La drogue n’était qu’un mot qu’il prononçait à mi-voix, son overdose quelque chose qu’il avait brièvement évoqué ainsi que sa longue convalescence. Pour la première fois, cela sautait dans l’esprit de Gillian. C’était affreux, tellement affreux d’avoir du passer par tant d’épreuves. D’avoir eu le courage de tout recommencer à zéro, allant jusqu’à s’enfermer dans une sphère pour se préserver et pour préserver le monde de ce qu’il était capable de faire. Gillian avait été beaucoup trop loin dans les mots et cette révélation semblait l’avoir enfin sortie de l’espèce de torpeur dans laquelle elle était plongée. Elle réalisait enfin réellement ce qu’elle était sur le point de faire ; partir comme une voleuse, tourner le dos à la seule personne qui l’avait toujours considéré comme son égal. L’heure n’est plus à l’affrontement, elle baisse les armes, elle range sa lance de guerre. Elle regarde les dégâts qu’elle à causé autours d’elle. Et elle s’en veut. Elle s’en veut d’avoir plongé le jeune homme dans un tel état, d’avoir été jusqu’à réveiller des souvenirs pareils en lui. Elle essaye de revenir vers lui, de l’atteindre à nouveau, progressivement. L’exercice n’est pas évident et la jeune femme désespère même dans un premier temps ; elle ne le sens même pas réagir. Elle ne sait pas quoi faire ; elle ne sait même pas si sa présence est encore nécessaire à quelque chose. Peut-être que par cet aveux il a définitivement signé l’envie de ne plus jamais la voir ici ? Qu’elle se détrompe. Elle frissonne en le sentant répondre à son étreinte, il était toujours avec elle et plus important pour elle encore, il ne la repoussait pas. Les mots glissent entre les lèvres de Gillian qui lui ouvre son coeur en lui présentant ses excuses. Elle n’était plus que douceur et murmure, elle qui quelques instants plus tôt s’enflammait dans la colère. Elle en vient même à se laisser emporter par ses propres émotions, à moins qu’il ne s’agisse des siennes ? Gillian avait toujours eu beaucoup d’empathie, parfois même beaucoup trop. Elle ne pleure pas à cause de lui, elle pleure pour lui, pour toutes ces années de solitude à souffrir, pour ce sentiment qui s’est un jour emparé de lui au point de pouvoir le pousser au pire. Elle pleure pour ce sentiment d’abandon qu’elle connait aussi. C’est fini maintenant. Elle était là. Elle ne bougerait pas. Qu’il laisse donc aller un peu de sa souffrance dans ses bras, elle pouvait l’encaisser. «  Viens t'allonger avec moi. » Elle cligne doucement des yeux, saisissant à peine le sens de sa phrase avant de le voir s’allonger. Elle n’hésite pas et répond à sa requête en se glissant à ses côtés, en retrouvant le contact familier avec son corps, avec cette carrure qui l’enveloppe comme un cocon protecteur. Qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête, de vouloir refuser ça ? Il lui suffit d’un seul bras pour l’enlacer, Gillian quand à elle plonge ses deux bras de chaque côté, pour ne pas le lâcher. « On a dit tous les deux des choses qui dépassent nos pensées. J'étais terrorisé et blessé à l'idée de te perdre alors j'ai avoué ce que je comptais garder pour moi, dans une dernière tentative de te retenir mais je ne veux pas que tu te forces à rester. Cette période était sans doute la  plus sombre de ma vie, je n’y voyais pas de sens, je passer ma vie à dealer, à me défoncer moi-même et à dérouiller des types. Je ne voyais pas à quoi rimait ma vie et je voulais que ça s'arrête. Alors, j'ai forcé la dose et je me suis allongé sur le sol en attendant d'être délivré de tout ce mal être, d'être libéré de ce cercle infernal sans fin et je suis tombé dans le coma. J'ai commis l'irréparable ce soir là et si Alexander ne m'avait pas trouvé je ne m'en serai pas sorti, on m'a tiré de là in extremis. Je me suis toujours demandé si je valais la peine d'être sauvé, je vivais reclus , je ne servais à rien et en manquais à personne, jusqu'au jour où tu es arrivée dans ma vie. » Elle lutte pour maîtriser ses larmes du mieux qu’elle peut à mesure qu’il avance dans son histoire. Cette histoire qu’elle connaît déjà, mais dont les détails lui avaient été volontairement épargné. Il ne la forçait en rien à rester, cet appartement c’était depuis bien longtemps devenu son foyer, ce lieu dans lequel elle se sentait bien. Si il venait à disparaître, elle ne savait pas ce qu’elle ferait, ce qu’elle deviendrait, et cela n’avait rien à voir avec un quelconque toit ou une dépendance financière. Elle serait tout simplement perdue sans lui, il lui était devenu aussi indispensable que l’oxygène qu’elle respirait. Elle resserrait son étreinte à mesure qu’il entrait dans les détails. Elle refusait de l’imaginer dans le coma, allongé, inerte, branché à tous ces tubes pour le maintenir en vie, de la même façon qu’elle refusait de l’imaginer mort. Elle tentait de contrôler ses larmes lorsqu’il évoqua son entrée dans sa vie. Il était le seul et l’unique à lui avoir sauvé la vie, à lui avoir redonné le goût et l’envie des choses. Comment est-ce qu’un être aussi insignifiant qu’elle pouvait avoir réussi un tour de force pareil dans le cas de William ? « C’est terminé maintenant, tu n’aura plus jamais à souffrir de cette façon. Je vais veiller sur toi et je vais faire de mon mieux pour que tu ne puisses plus jamais en arriver là. Ces épreuves ont fait de toi un homme différent, elles ne t’ont pas tués, elles t’ont rendues plus fort. » Elle ferme les yeux en sentant qu’il embrasse son front. Non, elle ne pouvait pas se passer de lui, elle ne pouvait pas imaginer vivre sans cette présence rassurante à ses côtés. « T’es ce que j’ai de plus précieux Standford, tu le sais au moins ? » Si c’était l’évidence même pour Gillian qui agit vu évoluer sa relation avec le jeune homme depuis plusieurs mois maintenant, elle devait s’avouer qu’elle n’était pas le genre de femme à le faire crouler sous les mots doux. Elle était plutôt portée vers les petites attentions qui se fondaient facilement dans le quotidien. Elle se devait donc de temps en temps de remettre les pendules à l’heure. Gillian n’était pas la seule qui avait besoin d’encouragement dans ce duo improbable, il en avait aussi besoin. « Je sais que tu as voulu partir pour me protéger et je sais le sacrifice que ça représente pour toi de retourner dans la rue. Mais je n'ai pas besoin d'être protégé de ton père ou que tu préserves mon identité, ce dont j'ai besoin, c'est de toi à mes côtés pour continuer à être heureux. Je préfère être de nouveau exposé au monde avec toi que continuer à l'abri sans toi, tu comprends ? » Elle hoche doucement la tête contre sa poitrine. Elle n’était pas une kamikaze qui s’accrochait désespérément à une bombe à retardement. Si Gillian ne pouvait pas lâcher prise par rapport à William, c’est tout simplement parce qu’il la ramenait à la vie. Elle ne voyait pas cette image de mort plâner en lui. Il était prêt à prendre les coups, mais seulement si elle restait à ses côtés. Il la rendait forte et Gillian découvrait aujourd’hui qu’il en était de même pour lui. Elle n’était pas une épine dans son pied, un cailloux dans sa chaussure. « J’ai besoin de toi, j’y arriverai pas toute seule cette fois. Pour lui, tout ceci n’est qu’un jeu ; nous ne sommes que deux pauvres pions qu’il cherchera à manipuler selon son bon plaisir. Il m’a toujours prouvé qu’il était capable du pire et qu’il n’avait aucune limite. Le tisonnier, ce n’est qu’une histoire parmi tant d’autres. » Elle se redresse alors, glissant ses jambes de part et d’autre de son corps pour le surplomber, à califourchon. Elle ne quitte pas son regard. « Je te promets de rester, mais en retour, promets-moi quelque chose aussi. Jure-moi dans les yeux que si je reste, de ton côté tu t’engages à ne jamais le laisser gagner. » C’était la prière désespérée de Gillian, sa façon à elle de lui quémander encore une fois sa protection. Elle ne pourrait pas supporter de voir son père le détruire sous ses yeux, que ce soit à la force de ses poings ou bien avec quelques machinations dont il avait le secret. Reste fort, je resterai à tes côtés. Bats-toi et je me battrai. Si nous perdons, ça sera ensemble, parce que si tu souffres, c’est inévitable, je souffrirais avec toi.
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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyVen 25 Juil - 16:57



 
Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan
C'était un véritable dialogue de sourds, le pure dans tout ça étant que chacun d'eux cherchait à protéger l'autre et qu'ils étient incapables de le voir, trop occupés à s'envoyer des répliques amers et cinglantes. Pour William qui n'avait jamais été impliqué émotionnellement dans une relation, c'était épuisant. Il devait maintenant se faire à l'idée qu'il avait quelques chose à perdre et qu'il devrait se battre pour elle et même contre elle pour la garder auprès de lui. Il avait peur qu'elle s'en aille, qu'on lui retire la seule personne qu'il avait aimé à ce point. Et lorsqu'il avait peur, qu'il se sentait acculé face au danger, William devenait agressif. Ce matin, c'était Gillian qui en faisait les frais. Savoir qu'elle pouvait tirer un trait sur lui comme ça, en partant simplement, sans laisser de note, sans lui dire au revoir le rendait dingue. C'était comme s'il n'avait jamais existé pour elle. Elle allait disparaître, d'un claquement de doigts et sans se retourner, comment pouvait-on se détacher aussi facilement ? C'était inconcevable, incompréhensible, ça n'allait pas avec la personnalité tournée vers les autre de Gill. Il la savait impulsive et bornée, mais elle n'était pas cruelle. Elle voulait le protéger de son père, ce qui ne fit que l'’excéder davantage, comment pouvait-elle l'évincer ainsi d'une décision aussi importante, comment pouvait-elle l'écarter et décider seule ce qui était le mieux pour lui ? Will avait toujours tout contrôlé, été au centre des décisions, validé ou rejeté les propositions de ses hommes. Jamais aucune initiative n'était prise sans son assentiment tout passait par lui parce que si quelqu'un avait le malheur d'agir dans son dos, le châtiment était sévère. Gillian se permettait de le contourner allègrement, de profiter d'un instant où il était assoupi pour filer à l'anglaise, et il le moins qu'on puisse dire, c'est que William prenait vraiment très mal le fait de ne pas avoir le moindre contrôle sur un choix aussi important. Comment pourrait-il de nouveau dormir sur ses deux oreilles si à chaque nuit, elle pouvait disparaître, se volatiliser ? Il savait qu'une fois dehors, il aurait beau faire appel aux meilleurs détectives privés et activer tous ses réseaux, il ne la retrouverait pas. Gillian savait se fondre dans son environnement, elle savait comment ne laisser aucune trace sur son passage, passer inaperçue, se faufiler adroitement entre les mailles du filet. Elle avait passé des années à se cacher, elle n'avait pas de carte de crédit, pas de téléphone cellulaire, elle voyageait sous de faux noms et se déplaçait à une vitesse telle que personne ne pouvait la suivre. Elle avait toujours un pas d'avance sur vous, vous pensiez avoir retrouvé sans trace dans une ville, elle était déjà à plusieurs centaines de kilomètres de là. Elle était très maligne, William s'en était déjà rendu compte, et il n'était pas difficile pour lui d'imaginer que si elle voulait disparaître des écrans radars, elle pensait à effacer tout ce qui pouvait laisser des traces. Son père qui pensait la connaître par cœur n'avait jamais pu la retrouver, du moins jusque récemment, William n'y parviendrait pas d'avantage. Et même s'il la retrouvait, il ne pouvait pas la forcer à être et à rester avec lui, il serait alors la réplique exacte du père de la jeune femme. Non, si elle franchissait la porte de cet appartement, il ne la reverrait jamais, il l'aurait perdu définitivement et cela, il ne pouvait tout simplement pas l'accepter. Il ressentait un mélange de colère, d'incompréhension, d'impuissance et d'angoisse profonde, en résumé, tout ce dont il avit horreur. Tout ça lui rappelait étrangement le passé, lorsqu'il avait perdu ses parents. Perdre un être cher provoque toujours cette même sensation de désespoir, de révolte et de mal-être profond. Gillian voulait le protéger mais elle ne se doutait pas qu'en disparaissant ainsi de sa vie et en le laissant de nouveau seul, elle risquait de le replonger dans ses anciens démons.

Des erreurs, Will en avait fait beaucoup par le passé. A bout de nerfs, il finit par li avoué l'une des pires d'entre elles : son acte désespéré pour en finir avec la vacuité de sa vie, son overdose. Il n'avait jamais eu l'intention de lui dire, surtout pas de cette manière. Il avait honte de ce moment de faiblesse et il ne voulait pas qu'elle le voit comme ces types lâches qui préfèrent en finir plutôt que de se battre et de chercher à s'en sortir. C'était pourtant ce qu'il était, il n'avait pas cherché à se sortir de la rue et s'il n'avait pas eu ce moment de désespoir absolu, il n'aurait pas trouvé la force de s'en sortir. Il n'avait jamais eu le courage ni la volonté de dire « STOP » et de s'en sortir par ses propres moyens, il lui avait fallu passer tout près de la mort, ne plus avoir le choix ni d'autre alternatives que de s'en sortir pour trouver la force de remonter la pente. Alors non, il n'était pas fier de lui balancer ça au visage et il aurait préféré qu'elle n'en sache jamais rien, mais c'était trop tard maintenant. Malgré l'onde de choc que cette nouvelle avait déclenché chez Gillian, cela avait au moins eu le mérite de mettre un terme à l'escalade infernale dans la violence des mots qu'ils s'envoyaient à la figure. La dispute  s'était achevée aussi brutalement qu'elle avait commencé. Dans ses bras, contre sa poitrine, il se sentait de nouveau en paix. Elle était là et tant qu'elle serait à ses côtés, tout irait bien pour lui. Il entendait son cœur battre à travers le tissu du t-shirt qu'elle lui avait emprunté, et cela le berçait, l'apaisait, comme une preuve de sa présence à ses côtés. Il se laissait aller à la tendresse du moment, à l'agréable sensation que provoquait la main de la jeune femme dans ses cheveux. Il lui demanda de s'allonger contre lui et le sentit ses deux bras frêles l'entourer comme pour se raccrocher à lui. Après la bombe qu'il lui avait lâché, il lui devait une explication, et il se sentait suffisamment en confiance pour le faire. Il n'y avait nul part ailleurs où il se sentait aussi bien que dans ses bras. Elle l'écouta sans rien dire, il la sentait tremblante dans ses bras,  resserrant davantage son étreinte sur lui, en proie à une émotion intense. « C’est terminé maintenant, tu n’aura plus jamais à souffrir de cette façon. Je vais veiller sur toi et je vais faire de mon mieux pour que tu ne puisses plus jamais en arriver là. Ces épreuves ont fait de toi un homme différent, elles ne t’ont pas tués, elles t’ont rendues plus fort. »  Pour toute réponse, Will l'embrasse tendrement sur le front, il ne sait pas si ces épreuves l'ont rendu plus fort, mais il est certain que perdre Gillian le ramerait à un état de faiblesse et lui ferait perdre sa volonté de se battre pour ses rêves. Il était bien plus fort avec Gillian que sans elle et l'inverse était également vrai. Ils avaient besoin d'être tout les deux pour faire face aux potentielle difficultés qu'engendreraient le retour du père de la demoiselle. « T’es ce que j’ai de plus précieux Standford, tu le sais au moins ? »  Will hocha la tête doucement, ce n'était pas le genre de Gillian de lui murmurer des mots d'amour à longueur de journée ou de l'appeler « mon lapin » ou « chaton ». Et ca convenait parfaitement au jeune homme qui aurait détesté se voir affublé de sobriquets tus aussi ridicules les uns que les autres. Elle avait sa façon bien à elle de lui montrer son amour par de petites attentions régulières:lui ramener un livre qu'on lui avait conseillé à la bibliothèque, lui préparer son dessert préféré, lui faire couler un bain avant un événement stressant. William le lui rendait ben et lui prouvait se sentiments de la même manière. C'est ainsi qu'ils fonctionnaient, tout simplement et si leur vie au quotidien ne ressemblait pas à un grand roman d'amour emplie de déclarations enflammées, il ne s'en aimaient pas moins pour autant. Il fallait simplement savoir lire entre les lignes, déchiffrer leurs gestes et apprécier les efforts de chacun. « Je le sais, mais c'est toujours agréable de se l'entendre dire ». Après tout, il n'allait pas cracher sur ce tendre aveux. Elle était elle aussi son trésor, même s'il n'était pas très doué pour parler de ses sentiments. « J’ai besoin de toi, j’y arriverai pas toute seule cette fois. Pour lui, tout ceci n’est qu’un jeu ; nous ne sommes que deux pauvres pions qu’il cherchera à manipuler selon son bon plaisir. Il m’a toujours prouvé qu’il était capable du pire et qu’il n’avait aucune limite. Le tisonnier, ce n’est qu’une histoire parmi tant d’autres. »  Les images du tisonnier sur la peau tendre et pâle de Gillian se formèrent à nouveau devant les yeux du jeune homme. Will se tendit quelque secondes avant de se relâcher, il savait qu'elle n'aimait pas quant il se crispait ainsi mais il ne pouvait s'en empêcher. Sans qu'il en est réellement conscience, il vint caresser du bout des doigts la cicatrice sur l'épaule de sa petite amie. « Alors reste. »  se contenta t-il de répondre. Elle se redressa et vint s'asseoir sur lui a califourchon. Décidément ce matin, elle avait envie de dominer. « Je te promets de rester, mais en retour, promets-moi quelque chose aussi. Jure-moi dans les yeux que si je reste, de ton côté tu t’engages à ne jamais le laisser gagner. »  Will se redressa doucement en position assise, sans la lâcher du regard. Il écarta tendrement une de ses mèches de cheveux et laissa courir son pouce le long de la joue de la jeune femme, suivant le tracé des larmes qui avaient commencé à sécher sur sa peau. «  On ne va pas le laisser gagner, je te le promets. Je ne le sous-estime pas, mais je n'ai pas peur de lui. Tant qu'on est tous les deux et qu'on gardera la tête froide, il ne pourra pas nous faire de mal. » Ses lèvres vinrent sceller sa promesse sur les siennes. Son bras libre vint s'enrouler autour de la taille de Gillian pour la serre davantage contre lui tandis qu'il intensifiait leur baiser. Il avait cru la perdre, et l'urgence de cette situation avait décuplé son désir de la sentir contre lui, comme pour profiter encore de sa peau, de ses lèvres, alors qu'il avait faillit en être définitivement privé.


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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyDim 27 Juil - 11:39



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


Disparaître dans la nature était un talent qui lui avait sauvé la vie par le passé. Elle n’avait aucune attache, elle ne possédait aucun bien matériel si ce n’est les vêtements qu’elle portait sur son dos ni aucune notion de ce que pouvait être une vie à deux. Elle n’avait que de très brefs souvenirs de l’amour que sa mère pouvait lui porter dans son enfance, ce même amour qui avait attiré les foudres de son père. L’amour était quelque chose de dangereux, quelque chose qui pouvait attiser des jalousies et qui pouvait se terminer de façon assez catastrophique si elle se référait à l’histoire de ses parents. Et pourtant, les papillons dans son ventre, les picotements qui pouvaient lui parcourir le dos, la chaleur caractéristique qui lui montait aux joues à chaque fois qu’il posait son regard sur elle, ce sentiment de bien-être quand il la serrait dans ses bras,… Elle avait fini par comprendre qu’il s’agissait également d’amour et plus elle avançait avec William, plus elle prenait conscience des deux versants ; du bien et du mal, du plaisir et de la souffrance. De ce geste presque désespéré qu’elle avait eu de le quitter ce soir, non pas pour le blesser jusqu’à la fin des temps mais pour lui ôter toute culpabilité et puis aussi tout simplement parce qu’elle n’aurait pas eu le courage de lui résister. Elle pensait que sa conviction était en béton, mais encore une fois il avait fait tout voler en éclat. Il s’était montré sous un jour qu’elle ne lui connaissait pas. Il était vulnérable devant elle, presque fragile. Et pour le connaître, elle savait que ce sentiment devait être tout à fait insupportable pour lui. Gillian n’avait plus continué dans l’escalade de la violence, elle avait préféré baisser les armes en sentant son propre coeur se fissurer sous le poids de ses mots. Elle n’était pas retenue par le sentiment de culpabilité, la peur de laisser un ex-suicidaire seul dans une situation de détresse. Elle restait pour lui, parce que malgré tout ce qu’elle avait pu lui balancer au visage, il était et resterait la personne la plus importante pour elle. Il y avait un morceau d’elle-même qui lui appartenait et même si elle pensait avoir le contrôle, pouvoir reprendre tout ce qu’elle lui avait donné, elle était forcée de constater que les choses ne fonctionnaient pas ainsi.

La vie de William dans la rue était encore assez floue aux yeux de la demoiselle ; il restait assez flou et évasif, il ne cherchait pas à lui donner des détails et cherchait souvent à contourner les rares conversations qu’ils pouvaient avoir à ce sujet. Elle était bien sûr au courant de la violence qu’il avait enduré au travers des cicatrices qu’elle voyait, elle connaissait son passé jalonné d’addictions sévères même si elle n’avait jamais pu se représenter toute la forces de ces dernières. Si Gillian avait les faits sous les yeux, ce monte était trop éloigné du siens pour qu’elle puisse se représenter pleinement la situation. C’est ce qui était en train de se passer pour son overdose ; elle avait su depuis le début mais elle venait de se prendre la réalité dans la figure. Sa gorge était serrée, ses lèvres tremblaient et ses yeux menaçaient de pleurer à tout moment. Elle le voyait, maintenant, allongé sur le sol, en train de sentir petit à petit sa souffrance s’arrêter. Elle voyait son teint devenir de plus en plus pâle et livide tandis que ses paupières devenaient closes. Cette image qui était assez floue dans son esprit dans un premier temps y était maintenant imprimée au fer rouge sans qu’elle puisse chasser cette image. Elle le serrait contre lui, sans trop savoir si elle cherchait à le rassurer ou bien à se rassurer elle-même. Pour le coup, Gillian devait retenir ses larmes, elle n’était pas celle qui avait besoin de réconfort dans l’immédiat. Elle avait déjà bénéficié de son soutient toute la semaine, il avait tout donné pour elle et aujourd’hui il avait besoin d’elle et elle devait se montrer à la hauteur. Elle n’avait pas peur de porter ses souffrances, elle n’avait pas peur de les voir imprimées en elle comme des cicatrices. Partir lui semblait maintenant une énorme bêtise. Glisser dans ses bras lui avait remis les idées en place, lui avait rappelé à quel point elle ne pouvait pas se passer de lui, de sa présence, de son odeur. Elle glissait son visage dans son torse tandis qu’il la serrait contre elle. Comment ? Comment avait-elle pu douter de sa sécurité à ses côtes ? Partir lui aurait brisé le coeur, peut-être qu’elle ne s’en serait jamais remis. Elle avait été stupide, tellement stupide. Gillian avait repris une voix plus douce, plus calme. Elle s’excusait de son comportement en cherchant à lui faire comprendre à quel point il lui était précieux. Le perdre l’aurait détruit d’une certaine façon. Il avait raison, son père aurait fini par la retrouver et elle serait de nouveau tombé sous son emprise. Elle n’aurait peut-être pas survécu cette fois. « Je le sais, mais c'est toujours agréable de se l'entendre dire » Pour la première fois depuis le début de leur dispute, un sourire sincère vient se dessiner sur les lèvres de la jeune femme. C’était dans sa nature d’aimer les compliments, et si Gillian était assez avare concernant ces derniers, il ne pouvait que les apprécier davantage. Elle l’aimait, à tel point que si elle devait lui dire à chaque fois qu’elle le pensait, il se serait vite lassé. La pudeur de Gillian à propos de ses sentiments la retenait de faire une chose pareille. Elle chuchote doucement son prénom. La question était restée accrochée au bout de ses lèvres. « Est-ce que ça t’es déjà arrivé d’avoir ce genre de pensées depuis ce qui s’est passé ? » La voix de Gillian ne tremblait plus. Elle n’avait plus peur de ce qu’il était depuis longtemps, même si les différentes facettes qui l’entouraient étaient toutes plus surprenantes les unes que les autres. Gillian avait aussi des faiblesses et il n’avait jamais reculé devant les siennes. Au contraire, il avait toujours pris ses problèmes à bras le corps, il s’était toujours dressé tel un rempart entre la jeune femme et les problèmes qu’elle pouvait avoir. Il réagissait d’ailleurs toujours un peu trop. Elle le sentit se tendre contre elle à l’évocation des violences passées qu’elle avait enduré. Elle exerça une légère pression avec sa main contre son torse, pour le calmer. Il n’était pas en état de s’énerver pour ça. Elle tremblait encore en sentant ses doigts caresser sa cicatrice. Encore une fois, elle était tentée de dégager son épaule, mais elle préféra ne pas bouger. Il semblait avoir accepté mieux qu’elle l’irrégularité de sa peau à cet endroit. « Alors reste. » Elle hoche la tête, hors de question de le laisser seul ici. Hors de question de le laisser sans elle, de se priver de sa présence tous les jours. « C’est pas donné à tout le monde d’avoir un ancien chef de gang pour assurer sa sécurité.  » souffla-elle doucement tout contre lui. Elle connaissait son amour du danger, de l’adrénaline et de toutes ces sensations fortes. Mais ce qu’elle ignorait, c’était tout l’amour et l’énergie qu’il était prêt à déployer pour la protéger. Elle avait cependant besoin d’une garantie de sa part. La garantie qu’il ne laisserait jamais son père les séparer ou les briser. Si cette question pouvait paraître assez enfantine et puérile, elle était des plus importantes pour la jeune femme. Son regard plonge dans le siens alors qu’elle le domine de son frêle petit corps. Il se redresse lentement, ça ne l’étonne même pas. Il se retrouve alors face à elle, les yeux dans les yeux. Elle laisse sa tête aller contre la main qui se pose contre son visage. «  On ne va pas le laisser gagner, je te le promets. Je ne le sous-estime pas, mais je n'ai pas peur de lui. Tant qu'on est tous les deux et qu'on gardera la tête froide, il ne pourra pas nous faire de mal. » Nous faire de mal. Toi et moi, nous ne formons enfin plus qu’un. Et si Gillian était consumée par la peur, elle était heureuse de voir qu’elle pouvait compter sur lui pour garder la tête froide. Elle se sent happée par son étreinte alors que ses lèvres viennent à la rencontre des siennes. Le désespoir qui l’avait traversé à l’idée de le quitter ce soir la frappait de nouveau. Elle sent qu’il prend chaque parcelle qu’elle lui donne, qu’il intensifie, comme si il mourrait de soif et qu’elle représentait le seul moyen d’épancher cette soif. La peur de le perdre avait fait tomber sa pudeur comme un château de cartes. Elle répondait à son toucher, à son baiser. La nervosité accumulée pendant toute la semaine mélangée à la fatigue et à la peur rendaient la jeune femme plus impulsive qu’à son habitude. Elle le pousse à deux mains sans rompre son baiser, entendant à peine le son de son dos butant contre la tête de lit. Elle l’emprisonne dans ses bras, dans sa toile, sans lui laisser d’échappatoire, sans même lui laisser l’occasion de reprendre son souffle. « Il me tuerait si seulement il savait que j’ai ce genre de relation avec un homme. » murmure-elle contre ses lèvres, avant de laisser échapper un rire. Un petit rire nerveux. Avant de l’attraper par le col de son t-shirt et de replonger dans ce baiser en laissant tous le poids de son corps tomber contre le siens. Il ne pouvait plus reculer, elle ne faisait qu’avancer. Son corps entier était la proie des émotions accumulées au cours de la semaine, et sa peau glacée par les sueurs froides qu’elle s’était donnée ne cessait de chercher à aller à la rencontre de la sienne. Ce n’est que lorsqu’elle quitta une seconde fois ses lèvres, à regret, qu’elle fit de son t-shirt un vieux souvenir, avant de venir se lover contre lui, ses mains s’accrochant à son dos, tandis que son visage plongeait dans le creux de son cou pour mordiller la peau de ce dernier. La peau glacée de Gillian rencontrait celle incandescente de William, faisant redoubler les tremblements. Tenir Gillian dans ses bras, à cette époque et dans ces conditions était un pari risqué. Elle laisserait des cicatrices éphémères dans la peau de son dos et sur son cou. L’ardeur soudaine mêlé au désespoir faisaient d’elle une bombe à retardement, qui tentait désespérément de s’accrocher à sa seule valeur sûre qu’il lui restait aujourd’hui. Lui, cet homme qui se considérait dangereux pour elle. C’était à moitié vrai. A moitié faux. Si il n’était pas dangereux pour elle, les réactions de son corps contre le siens la poussait vers une affirmation qui était devenue une vérité criante au fil du temps ; bon sang, cet homme l’intoxiquait, l’enflammait toute entière.

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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyLun 28 Juil - 18:56



Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan


On l'avait conditionné à âtre fort, à être un prédateur, à ne pas montrer ses sentiments. La rue l'avait modelé à être un survivant, un chef craint, obéit et respecté. Il était le plus fort, il avait toujours raison, il avait le pouvoir. Alors se sentir subitement vulnérable, accroché aux bras d'une femme, ça lui faisait un drôle d'effet. Il se surprit même à trouver rassurant de se trouver tout contre elle, cette femme frêle et fragile. Sa main dans ses cheveux l'apaisait, jamais qui que ce soit n'avait eu un effet aussi positif sur lui, jamais personne n'avait eu un quelconque pouvoir sur lui. Après l'angoisse et la peur dans lesquelles l'avaient plongé la perspective de la perdre, il ne pouvait nier qu'elle avec un grand pouvoir sur lui, qu'elle pouvait lui briser le cœur, l'anéantir en un seul geste, en un seul mot. Il s'était mis dans une position de faiblesse : en lui offrant son coeur, elle lui avait donné le pouvoir de le le mettre à genoux, mais il n'en éprouvait pas le moindre regret. Leur histoire en valait la peine. Si montrer cette facette de lui-même, plus sombre encore que toutes les autres, s’était révélé difficile, cela lui permettait aussi de voir à quel point il avait besoin de Gill à ses côtés. Il ne s'était pas trompé en la choisissant elle, elle savait trouver les mots, les gestes pour le réconforter. Cela ne faisait que renforcer sa conviction qu'elle était faite pour lui, qu'elle était faite pour panser ses blessures et l'aider à avancer. Il n'était pas très fan à l'idée de savoir qu'elle se faisait des films et qu'elle l'imaginait en pleine crise d'overdose. Il voulait rester cet homme fort et indestructible à ses yeux, un homme capable de la défendre contre son père, pas un pathétique drogué aux pulsions suicidaires. Mais il devait reconnaître que parler de son passé avec elle lui permettait de faire éclater la soupape qui était pleine depuis trop d'années. Et même si par fierté, il ne pourrait pas l'admettre, il se sentait soulagé de lui en avoir fait part. Son secret serait de toute manière bien protégé avec elle.

Si lui était soulagé par son aveu, Gillian était grandement secouée. Il sentait ses tremblements, ses bras s'accrocher à lui comme à une bouée de sauvetage. Il l'entend murmurer son prénom, comme pour attirer son attention sur ce qui allait suivre. « Est-ce que ça t'es déjà arrivé d'avoir ce genre de pensée après ce qui s'est passé ? » C'était donc ça, elle avait peur que ce soit quelque chose de chronique, comme une maladie, que cette pulsion suicidaire ne soit pas un seul moment de faiblesse mais que ce soit une tendance chez lui à penser au plus radical. « Non, plus jamais. » Il se tût un instant avant de reprendre. « Tu l'as dis, c'est terminé maintenant, j'étais au plus bas et j'étais complètement défoncé. Cette partie de ma vie est finie, je suis clean, Alexander m'a aidé à remonter la pente et je n'ai plus jamais eu ce genre de pulsion. Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi, je vais pouvoir reprendre la photo, je vis dans un bel appartement, je suis de nouveau capable de sortir et surtout, j'ai une merveilleuse petite amie.» acheva t-il dans un sourire complice pour l'aider à se détendre un peu. Il la sentait tendue depuis son aveu, elle avait besoin d'être rassurée. En y repensant, Gill et lui s'étaient vraiment rencontrés au bon moment, elle n'aurait jamais supporté la brute qu'il était à l'époque où il dealait dans la rue. La cure de désintoxication l'avait rendu amer et cynique, mais lui avait aussi donné l'envie de se battre pour rester lui même et ne jamais retomber dans la drogue. Elle le sentit se tendre lorsqu'elle évoqua l'épisode du tisonnier et pour l'apaiser, elle appliqua une douce pression sur son torse. William soupira mais il capitula, ce n'était pas le moment de s'énerver à nouveau, surtout pas dans l'état de fragilité psychologique dans lequel l'avait plongé son aveu. Il se contenta de laisser courir ses doigts sur la cicatrice de la jolie blonde, il n'était pas gêné par l'irrégularité de sa peau à cet endroit, tout comme ses cicatrices à lui n'avaient pas l'air de déranger la jeune femme. Si elle ne trouvait pas laides les marques du jeune homme, pourquoi la sienne le serait alors ? « C’est pas donné à tout le monde d’avoir un ancien chef de gang pour assurer sa sécurité.  » Will afficha un sourire sans joie, il n'était pas fier de ce qu'il avait fait à la tête du gang et lui rappeler cette partie de sa vie n’allait pas sans lui remémorer l’homme qu’il était à l’époque. Il vivait dans l’adrénaline, le danger, la violence, la drogue, l’alcool, et le sexe sans attache, pas vraiment un modèle de petit ami protecteur et attentionné. Pourtant aujourd’hui c’était l’homme qu’il voulait être, celui qui s’érigerait en rempart entre elle et son père, qui resterait à ses côtés peu importe les difficultés et qui la protègerait des souffrances que son taré de père souhaitait lui infliger. Il devait garder la tête froide pour deux, parce qu’il avait vu ce soir que dès qu’il s’agissait de son paternelle, Gillian perdait toute rationalité. Il devait être celui sur lequel elle allait se reposer, celui qui lui remettrait les idées en place comme il venait de le faire si elle s’enfonçait de nouveau dans une crise de paranoïa compulsive. Il ne la jugeait pas, du peu qu’il savait sur ce que Marshall père avait fait subir à sa fille, il y avait de quoi péter un câble quant il était de nouveau dans les parages. Gill était toujours très vague lorsqu’elle parlait des sévices que son père lui avait infligé, mais Will devinait qu’il ne savait qu’une partie de l’horreur qu’avait été la jeunesse de la jeune femme et qu’elle tentait de le préserver des détails sordides. Il se mettait en colère tellement facilement quand il s’agissait d’elle, et comme il avait justement des problèmes de gestion de ses émotions, elle évitait de le mettre dans cette situation. Ce fût avec une certaine avidité qu’il vint capturer ses lèvres, comme un besoin désespérée de reprendre un peu de sa nouvelle dope. Gillian était sa nouvelle addiction, et le plus beau là dedans c’est qu’il pouvait faire des abus sans risque. Enfin sans risque, c’était peut être un peu trop vite dit vu ce qui allait suivre. Elle répond à son baiser avec une ardeur qui le surprit, ses mains passèrent sur son torse pour le repousser contre la tête du lit sans quitter ses lèvres. Les bras de la jeune femme viennent entourer sa nuque, sa main agrippe ses cheveux, faisant de lui son prisonnier. Elle se cambre contre lui, à la recherche de son corps, le bloquant totalement contre elle. Les mains du jeune homme glissent sur les cuisses de Gillian, il ne souhaitait pour rien au monde la stopper même si ce soudain élan de passion et d’audace de sa part l’étonnait. Après tout, il n’allait pas se plaindre d’avoir une femme sexy sur lui qui cherchait désespérément son contact. « Il me tuerait si seulement il savait que j’ai ce genre de relation avec un homme. » Il l’entendit émettre un petit rire nerveux et sourit contre ses lèvres pour la détendre. « On s’en fout, on lui demande pas son avis. » Elle parlait de son père bien entendu. L’homme considérait que sa fille était sa chose, qu’elle lui appartenait. Par conséquent, se donner à un homme de cette façon était le plus sûr moyen de le mettre en colère s’il venait à l’apprendre. Mais pour le plus grand bonheur de William, il n’était pas là, et Gillian n’était plus la fille innocente et soumise à son père. Elle l’attrape par le col de son-t-shirt pour l’attirer à lui et reprendre leur baiser là où elle l’avait interrompu, son corps toujours collé au sien. Will n’en revient toujours pas de ce brusque changement d’attitude, il y a quelque chose de désespéré dans sa manière de faire et de se laisser complètement aller à l’impulsion du moment. Il sent une bouffée de désir monter en lui lorsqu’elle se cambre une nouvelle fois contre son corps mais il la laisse le contrôler, c’est elle qui a les rennes et aussi étonnant que ça puisse paraitre connaissant Will, c’est très loin de lui déplaire. Elle finit par quitter ses lèvres pour lui ôter son t-shirt, il lève les bras pour l’y aider. Le souffle du jeune homme est saccadé, elle ne l’a pas laissé respirer et le désir qu’elle déclenche chez lui ne l’aide pas à calmer les pulsions de son cœur ou à reprendre son souffle. Elle ne lui laisse pas le temps de reprendre ses esprits et déjà elle plonge dans son cou. Le contact de ses lèvres glacées sur la peau tendre et brûlante de son cou le fait frémir. Il rejette la tête en arrière contre la tête du lit pour lui offrir plus de peau à embrasser et à stimuler. Ses mains glissent sous son t-shirt trop grand pour elle et remontent le long de son dos. Il ferme les yeux et pousse un gémissement de plaisir tandis qu’elle mordille la peau de son cou. Elle allait finir par le marquer, mais à cet instant il s’en fichait, elle lui faisait bien trop de bien pour qu’il s’en formalise. « Mademoiselle Marshall, seriez-vous en train de vous dévergonder ? » Il ne regrette pas du tout de la laisser dominer, c’est exquis, Gillian se révèle féline, décomplexée, sexy en diable. Les mains de la jeune femme glissent dans son dos, elle s’accroche à lui. Tout n’est que plaisir quand soudain. « Aie ! » Il sursaute, sentant une trace brûlante dans son dos, elle l’a griffé. Pris de court, il se contente de la regarder ébahit. Ce genre d’expérience lui ait déjà arrivé par le passé mais il n’aurait jamais cru que cela se produirait avec Gillian. Ca ne lui ressemblait pas tant d’audace, de passion, de déraison, de provocation. C’était comme si toute trace de pudeur chez elle avait disparu l’espace d’un instant. Ce n’était pas très douloureux, elle ne l’avait pas griffé profondément mais le choc l’avait cloué sur place et avait stoppé Gillian du même coup. Il devait réagir avant elle, avant qu’elle ne flippe totalement à cause de ce qu’il venait de se passer. « Tu es une vraie tigresse ma parole » lança t-il en se mordant la lèvre, petit signe coquin chez lui. « Je déteste avoir à te stopper dans un moment aussi agréable, mais tu es sûre que ça va ? Je croyais que les griffures et les fessées c’était pas trop ton genre. » acheva t-il en plaisantant et en lui souriant tendrement pour lui montrer qu’il ne lui en voulait absolument pas. Il voulait juste s’assurer qu’elle savait ce qu’elle faisait, l’état de nervosité et de fatigue dans lequel elle se trouvait depuis une semaine avait dû faire tomber quelques barrières mais il ne voulait pas en profiter de son moment de faiblesse pour lui laisser faire des choses qu’elle risquerait de regretter une fois le calme revenu.


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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyMar 29 Juil - 20:50



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


Ne pas connaître le passé de William aurait considérablement changé sa façon de considérer sa relation avec le jeune homme. Elle l’avait vu dans un premier temps comme un homme froid, renfermé et taciturne, qui ne laissait personne entrer dans ses appartements, et qui avait même réussi à effrayer la demoiselle dans un premier temps. Gillian avait eu maintes occasions de voir son image d’homme fort et indestructible, mais ce n’est pas ça qui avait eu raison de son appréhension et qui avait fait vaciller ses sentiments. Elle l’aimait pour son tout, pour ses forces et ses faiblesses, pour son côté doux qu’il étouffait derrière son bon sens et ses réflexions cyniques. Elle redoutait l’homme froid et solitaire des premiers temps, mais en aucun cas elle ne craignait l’homme qu’il avait été bien avant. Il avait fait du chemin, enduré des souffrances qu’elle n’était même pas en mesure d’imaginer ou de comprendre. Elle ne pouvait qu’imaginer en laissant ses yeux glisser sur les cicatrices qu’il exposait quelque fois. Il avait été marqué au fer rouge par son passé, tout ceci faisait partie intégrante de ce qu’il était. Si lui-même n’arrivait pas encore à l’accepter, Gillian l’avait fait depuis longtemps. Ce soir, une nouvelle barrière était tombée. Il s’était présenté face à elle comme jamais ; vulnérable. Elle aurait pu le briser définitivement, mais le voir dans cet état avait ramené la jeune femme à l’humilité. Elle devait se l’avouer, elle n’était pas grand-chose sans lui. Elle n’était qu’une pâle copie fantômatique, une petite silhouette qui cours les rues en cherchant de quoi remplir son ventre. Si elle lui avait appris à aimer, William lui avait montré comment être heureuse au quotidien, avec des gestes tellement simples, mais tellement indispensable. En abattant les cartes de la sorte, il lui prouvait qu’elle avait toute sa confiance. Jamais elle ne pourrait le trahir, et c’est un concept qu’il semblait avoir parfaitement intégré depuis le temps, même si sa fuite désespérée de ce soir semblait suggérer tout le contraire. Avouer ce genre de chose était souvent plus difficile qu’on ne le pensait et Gill était bien placée pour le comprendre. Elle savait qu’un jour, son tour viendrait. Un jour, elle devrait lui parler à coeur ouvert de son enfance.

Mais pour l’heure, elle ne pouvait pas détacher son esprit de ses aveux. Il avait manqué de mourir et si il s’en était sorti aujourd’hui, il n’avait pas l’air d’avoir complètement tourné la page sur ce moment de sa vie. Peut-être qu’il ne le ferait jamais, ce sentiment de désespoir était en soi tellement prenant, tellement intense,… Peut-être qu’il était lui-même aujourd’hui choqué par son propre geste, par sa propre peine. Gillian n’avait pas envie de plonger dans davantage de psychologie. Elle s’efforçait cependant de voir si il allait bien. C’était tout à fait son genre de garder ses sentiments pour lui, même les plus affreux et les plus sombres. Elle ne craignait qu’une chose ; qu’il retombe dans cette spirale de souffrance sans qu’elle puisse s’en apercevoir. Elle avait peur d’intervenir trop tard. « Non, plus jamais. » Les épaules de la jeune femme redescendent doucement à mesure qu’elle se détend. Plus jamais, il lui promet. « Tu l'as dis, c'est terminé maintenant, j'étais au plus bas et j'étais complètement défoncé. Cette partie de ma vie est finie, je suis clean, Alexander m'a aidé à remonter la pente et je n'ai plus jamais eu ce genre de pulsion. Tu n'as pas à t'inquiéter pour moi, je vais pouvoir reprendre la photo, je vis dans un bel appartement, je suis de nouveau capable de sortir et surtout, j'ai une merveilleuse petite amie.» Elle se sent à la fois flattée et terriblement honteuse qu’il la mentionne de la sorte. Elle ne réalisait pas à quel point elle avait pu aussi compter dans son cheminement, dans sa rédemption. Elle ne voyait que les choses qu’il avait pu faire pour lui. Et même après le coup qu’elle avait manqué de lui faire ce soir, il arrivait à la qualifier de ‘merveilleuse’. Elle répondit à son sourire, elle voulait y croire aussi fort que lui. C’était terminé, c’était bel et bien fini. Il ne devait plus se soucier de tout ça. « Tu as trouvé la force de t’en sortir et de te détacher de tout ça. Je ne t’aurais peut-être jamais rencontré si tu étais resté cet homme, ma vie n’aurait pas changé à ce point et je n’aurais jamais pu être aussi heureuse que maintenant. » elle frotte doucement sa joue contre son torse, « M’inquiéter pour toi, ça fait partie de mes innombrables devoirs de merveilleuse petite-amie. La liste est longue, mais j’essaye de faire de mon mieux même si il arrive que je me loupe de temps en temps. » Elle faisait allusion à son petit écart de la soirée, elle n’avait pas été des plus brillantes mais ses intentions le concernant étaient des plus pures. Elle n’avait pas agit dans le but de le blesser. Elle pensait sincèrement bien faire, mais la panique l’avait poussé à agir de façon désordonnée et maladroite. Garder la tête froide, c’était un truc pour William, pas pour la jeune femme. Il reprenait cette manie qu’il avait de laisser courir ses doigts sur sa cicatrice. Elle songeait à son enfance et à la façon cruelle avec laquelle son père l’avait marqué. Elle n’était rien de plus qu’une tête de bétail, marqué au fer rouge pour son bon plaisir. Elle n’avait jamais souhaité la vengeance, se jugeant trop faible pour pouvoir oser espérer quelque chose d’aussi fou. Mais être avec William ne la rendait plus faible du tout. Elle réalisait aujourd’hui qu’elle n’était pas en tord, elle n’avait pas à balayer toutes ces violences sous prétexte qu’il s’agissait de son père. Père ou pas, il l’avait frappé et torturé avec la folie inventive d’un homme complètement dérangé. Ce n’était pas dans la nature de Gillian, mais elle devait arrêter d’avoir pitié, sinon elle ne pourrait plus avancer dans la vie. Avoir la présence protectrice de son petit-ami autours d’elle l’aidait à reprendre partiellement ses esprits. La dispute l’avait tout autant épuisé et si William semblait exceller dans le temps de récupération émotionnel, Gillian l’était beaucoup moins. La semaine avait été longues et difficiles pour elle, elle en avait fait baver pas mal au jeune homme et elle ne l’avait pas épargné. Ce soir, elle ne souhaitait qu’être avec lui. Depuis toujours il était son seul réconfort et aujourd’hui plus que jamais, elle plongeait tête baissée. Résister à William était de toute façon quelque chose qui ne la réussissait pas. Dès l’instant ou ses lèvres venaient à la rencontre des siennes, ou ses mains se posaient sur sa silhouette fluette, elle savait qu’elle allait perdre pied. Le bon sens n’est pas de mise ce soir, pas plus que la raison. Il n’y a que les sensations qui comptent et pour le coup, Gillian en est avide. Elle n’est qu’à peine consciente de la passion qu’elle dégage, de l’abandon dont elle fait preuve. Tout ce qu’elle constate, c’est que lâcher prise à ce point lui fait terriblement du bien et arrive à lui procurer quelque chose qu’elle n’a plus ressentit depuis qu’elle a vu son nom inscrit de la main de son père ; des sensations. Elle était amorphe et vide. Elle s’enflammait d’un seul coup. Et pour parfaire la situation, il répond à son toucher, il ne la repousse pas, il n’essaye même pas de reprendre le dessus. Il capitule devant la force de son désir. Elle lui murmure à voix basse que son père la tuerait si seulement il savait à quels jeux interdits sa fille s’adonnait. « On s’en fout, on lui demande pas son avis. » Elle avait l’impression d’être une gamine, une adolescente qui brisait les règles dans le dos de l’autorité parentale. C’était terriblement excitant. Elle frissonne en sentant ses mains glisser le long de son dos, elle sait qu’il va la rendre folle en un quart de seconde. Elle ne recule plus, se laissant aller à son impulsion, à ce désir grondant qui la rongeait de l’intérieur, qui la poussait à dévorer toujours plus de parcelles de sa peau. Elle jubilait de voir qu’il se soumettait à sa volonté sans même protester, avec des mains aussi affamées que les siennes. Gillian décrochait petit à petit de la réalité, de ses soucis, plongeant dans ce paradis qui s’offrait à elle. Sa peau fondait sur la sienne, elle s’imprégnait de toute la chaleur qu’il pouvait émaner de lui. « Mademoiselle Marshall, seriez-vous en train de vous dévergonder ? » Elle mordille un peu plus fort la peau tendre de son cou. « J’expérimente les lois de l’attraction. » grogne-elle contre son cou sans cesser son petit manège. Il ne pourrait pas la stopper, il ne pourrait pas freiner le désir qui ne cessait de grandir en elle d’une façon tout à fait spectaculaire. Elle découvrait une nouvelle femme, quelqu’un qui n’avait pas peur de laisser parler ses désirs, qui avait la prétention de prendre le contrôle sur une relation qui se vivait généralement à deux. Elle laisse glisser ses mains le long de son dos, à peine consciente de la pression qu’elle y exerçait. « Aie ! » Elle s’interrompt. Elle fixe la peau de son cou qu’elle était si occupée à stimuler, avant de se rendre réellement compte de ce qu’elle était en train de faire. Sa posture, ses mains accrochée à son dos, ses lèvres affamées. C’était comme se réveiller après un lendemain de soirée dans le lit d’un inconnu ; terriblement embarrassant. Elle n’osait même pas croire à ce qu’elle venait de faire. Le rouge lui monta au visage en un quart de seconde, mais qu’est-ce qui lui avait pris bon sang ? William lui-même ne semblait pas en revenir. Et pourtant, sa libido ne semblait pas vouloir redescendre pour autant. « Tu es une vraie tigresse ma parole » Elle se mord la lèvre, sur ce coup-là il ne l’aide pas beaucoup. Ses mains quitte son dos qu’elle a alors endommagé, même si ce n’était pas volontaire. « Je déteste avoir à te stopper dans un moment aussi agréable, mais tu es sûre que ça va ? Je croyais que les griffures et les fessées c’était pas trop ton genre. » Il prenait ce ton léger et presque enthousiaste qu’il avait lorsqu’il tentait de la rassurer. Gillian ne savait pas si ressentir ce genre de sentiment au fond d’elle était bien ou mal. Bien sûr que ce genre de comportement ne lui ressemblait pas, et pourtant, elle en était arrivé là. Elle sait qu’elle découvre ses passions, ses fantasmes et ses désirs jours après jours, mais certains apprentissages se révélaient plus difficile à encaisser que d’autre. Impossible pour Gillian de penser qu’elle pouvait avoir ce genre d’impulsion en elle. « Je suis désolée, j’ai été trop loin. Pourtant, sur le moment ça me semblait tellement naturel. » souffla-elle doucement. C’est peut-être cela qui la terrifiait. Elle avait aimé avoir ce sentiment de puissance, elle avait laissé parler son désir et ce dernier n’avait pas été à cours d’idée. Elle laisse doucement glisser ses mains le long de ses épaules, avant de longer ses avant-bras. Elle ose enfin lever les yeux vers lui, timidement. « C’est bien ou c’est mal de décrocher à ce point ? » Si Gillian savait que Will pouvait lever le voile sur toutes ses interrogations, ce n’est pas pour autant qu’elle en abusait, surtout lorsqu’il s’agissait de ce sujet. Si elle était terrifiée par les marques qu’il portait dans son coup, ça lui paraissait tellement bon sur le moment. Quelque chose d’aussi bon ne pouvait pas être mauvais, n’est-ce pas ? Un soubresaut s’empara d’elle alors que sa peau se couvre de petits frissons. Seules ses mains reposant encore sur la peau étaient épargnées. Elle ne résiste pas à l’appel et vient se lover contre lui, laissait sa tête épouser la peau de son cou. « Will, j’ai froid. », murmure-elle en frottant doucement sa tête contre son cou et en laissant courir ses mains le long de son torse. Gillian cherche son contact, sa présence pour pouvoir la rassurer.



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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyMer 30 Juil - 16:53



Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan

Il y a certaines choses que William aurait préféré garder pour lui et bien évidemment, sa tentative désespérée d’en finir en faisait partie. Il avait lâché cet aveu sous l’effet de la colère, sans réfléchir, et il commençait à le regretter. Gillian l’avait toujours vu comme son roc, son refuge, l’homme fort et imperturbable, doté d’une force psychologique à toute épreuve. Aujourd’hui, cette image d’homme puissant et indestructible en avait prit un coup, tout comme l’orgueil du jeune homme qui ne supportait pas d’être vulnérable. Gillian, elle, ne le jugeait pas, elle ne le prenait pas non plus en pitié, elle savait qu’il aurait eut horreur de ça. Elle essayait simplement de comprendre ce qui l’avait poussé à envisager le pire, à aller aussi loin, à être autant encré dans le désespoir. Elle savait que baisser les bras et s’avouer vaincu n’était pas le genre de Will, sa fierté et son amour propre le lui interdisaient. Alors la jeune femme avait besoin de savoir ce qui l’avait poussé à vouloir commettre ce geste, et surtout s’il lui était de nouveau arrivé depuis cet épisode de vouloir le reproduire. Les grands yeux clairs de la jeune femme laissaient transparaitre toute son inquiétude. Même s’il savait depuis des mois qu’elle tenait à lui, Will était touché de voir à quel point elle voulait le protéger. Ce qu’elle ne savait pas, c’était que sa seule présence y était pour beaucoup dans son bien-être. Il était heureux pour la première fois depuis la mort de ses parents, alors elle n’avait rien à craindre. Tomber amoureux était la plus belle chose qui pouvait lui arriver. Ce jeune homme taciturne, cynique, froid et renfermé était devenu beaucoup plus ouvert grâce à elle. Il trouvait pour la première fois que sa vie valait la peine d’être vécue. Certes, il ne serait jamais comme elle un enthousiaste et un optimiste qui virait parfois à l’excentrique, mais c’était un énorme progrès pour lui que de reprendre contact avec les autres, aussi méfiant soit-il au premier abord. Gill et William s’équilibraient et s’entendaient justement grâce à leurs différences de caractères : l’une bousculait l’autre et s’assurait de le faire avancer, l’autre rassurait et recadrait si besoin la première pour lui remettre les pieds sur terre.

Allongée contre lui, Gillian repose doucement sa tête sur le torse du jeune homme tandis qu’il l’enlace tendrement. « Tu as trouvé la force de t’en sortir et de te détacher de tout ça. Je ne t’aurais peut-être jamais rencontré si tu étais resté cet homme, ma vie n’aurait pas changé à ce point et je n’aurais jamais pu être aussi heureuse que maintenant. » Force est de constater que s’il n’avait fait eu cette overdose, il ne serait probablement pas entré en cure de désintoxication, ne se serait pas sevré et n’aurait pas atterrit à Longside. Il n’aurait pas non plus rencontré Gillian. Vu de cet angle, sa tentative de suicide était presque  une bonne chose, toucher le fond pour mieux remonter. Il sourit tendrement, Gill ne parlait pas beaucoup de ses sentiments, l’entendre dire qu’elle était heureuse lui faisait du bien et le rassurait : la jeune femme était bien dans leur relation. « Si tu m’avais rencontré à l’époque, tu m’aurais fuit comme la peste, et tu aurais eu raison. » Il n’aurait pas eu grand-chose à lui offrir de toutes manières, une nuit sans lendemain, du sexe sans sentiments, c’était tout ce qu’elle aurait pu attendre de lui. Il n’aurait pas cherché à savoir si elle était vierge, et pour sa première fois nul doute que Gill aurait été traumatisée. « M’inquiéter pour toi, ça fait partie de mes innombrables devoirs de merveilleuse petite-amie. La liste est longue, mais j’essaye de faire de mon mieux même si il arrive que je me loupe de temps en temps. » En effet, ce soir elle s’était bien plantée en voulant le quitter croyant que son acte allait le protéger. Il était assez grand pour prendre des décisions le concernant et assumer de prendre un risque si c’était ce qu’il fallait faire pour garder Gillian auprès de lui. Elle ne pouvait pas décider pour lui de ce qui lui convenait mieux parce que lui seul le savait : être avec elle était tout ce dont il avait besoin. Sans elle, la vie redeviendrait fade et insignifiante. Il savait qu’elle avait agit sur un coup de tête, une impulsion irrationnelle causée par des jours de paranoïa sans un instant de repos, c’était à lui de garder la tête froide concernant le père de la jeune femme. Il devait la canaliser, l’apaiser parce que le retour de ce père violent la touchait de trop près, les souvenirs douloureux, les années de tortures revenaient la hanter et l’empêchaient de voir les choses avec lucidité. Dans ces conditions, faire une bêtise était extrêmement facile et c’était sans doute ce sur quoi comptait le père de la demoiselle en lui laissant ce mot dans le livre d’or du vernissage. Le pire dans tout ça c’est qu’elle avait longtemps considéré que se faire battre ainsi par son père était normal, elle avait été élevée sous les coups, elle avait assimilé le fait qu’un homme doit dominer et qu’une femme doit lui obéir et le contenter de toutes les manières possibles. Elle commençait à revoir son jugement mais cet apprentissage serait long, on n’oublie pas aussi facilement ce qu’on nous a enfoncé dans le crâne pendant des années depuis sa prime jeunesse. Et puis, ce n’est pas comme si elle sortait avec un homme transparent au faible caractère, Will était de ces hommes auprès desquels il fallait savoir prendre sa place pour exister. Il n’était ni tortionnaire, ni écrasant, mais il aimait s’imposer, dominer, avoir le contrôle. Elle devait prendre de l’espace dans leur couple sans le braquer, une entreprise qui était loin d’être aisée mais qu’elle menait avec patience et délicatesse depuis leur rencontre. Ce soir en revanche, elle revendiquait clairement le rôle de dominatrice, elle s’affirmait comme meneuse et lui exposait son potentiel de séduction. Acculé à la tête du lit, William se soumettait à elle et à ses pulsions. Il ne cherchait pas à reprendre le dessus, il n’en avait pas envie. La laisser le dominer, subir ses assauts amoureux, sentir la force de son désir étaient terriblement excitant. Gillian mentionna l’état de colère dans lequel cette scène mettrait son père, cette perspective ne semblait pas l’effrayer, au contraire, ça ne fait que l’exciter d’avantage, comme un défi virtuel qu’elle lançait à son paternel. Elle donnait libre court à son inventivité, à son audace que Will trouvait absolument exquise. Il n’avait pas l’habitude d’être mené à la b(r)aguette comme ça, mais qu’est-ce que c’était bon ! Le pouvoir va bien à Gillian, un frisson parcours sa colonne vertébrale lorsque les lèvres de la jeune femme glissent dans son cou. D’une certaine façon, lui aussi lâche prise en laissant le contrôle lui échapper totalement. Il n’a aucune idée de ce qu’elle compte lui faire mais il se laisse aller, il lui est totalement soumis, elle peut faire de lui ce qu’elle veut. Il n’a jamais été au dessous, il n’a jamais laissé une femme prendre le contrôle de son plaisir mais il la laisse faire elle, parce que c’est Gillian, parce qu’il a confiance en elle et parce qu’il est amoureux d’elle… Bon aussi beaucoup  parce qu’elle lui fait du bien et qu’il n’est pas assez bête pour s’en priver. Il est comme un pantin désarticulé, il n’a plus aucune volonté dans ses bras, juste celle de profiter du plaisir qu’elle lui offre, la gorge offerte à sa délicieuse torture. Ses mains avides glissent sous son t-shirt pour venir caresser son dos, sa peau est si douce, si parfaite. Il lui fait remarquer qu’elle se dévergonde, elle lui répond entre deux baisers dans le cou qu’elle expérimente les lois de l’attraction. Qu’elle continu surtout, il n’allait pas s’en plaindre. Il sent ses mains s’accrocher à son dos et soudain, une brève sensation de brûlure et de picotement. Il pousse un cri de surprise plus que de douleur, elle se fige sur lui. Les yeux de la jeune femme sont rivés sur son cou, elle a dû également le marquer d’un suçon. Il a du mal à croire à ce qu’il vient de se passer, elle aussi, elle ne s’en pensait probablement pas capable. Il préfère en plaisanter doucement, l’envelopper dans un cocon rassurant avant qu’elle ne se mette à totalement flipper. Mais c’était déjà trop tard, à l’instant où, il avait poussé ce cri et où elle avait vu les marques sur son cou, les yeux de la jeune femme s’étaient écarquillés et le rouge lui était monté aux joues. « Je suis désolée, j’ai été trop loin. Pourtant, sur le moment ça me semblait tellement naturel. » Elle se mord la lèvre et ça n’aide pas Will à calmer son excitation. « Ca m’a semblé très naturel aussi, tu l’as pas senti ? » répond-il sur un ton aguicheur et taquin. Vu la position dans laquelle elle se trouvait, elle ne pouvait pas ne pas l’avoir remarqué. Son geste n’a pas refroidit sa libido, bien au contraire, il est simplement surprit mais d’une façon agréable. « C’est bien ou c’est mal de décrocher à ce point ? » Cette fois, il n’est plus question de plaisanter, Gill cherche une vraie réponse et elle se tourne vers lui pour l’obtenir. La sincérité avec laquelle elle lui a posé cette question est désarmante, elle a enfin réussi à lever timidement les yeux vers lui. Il la sent tremblante, les mains de la jeune femme glissent sur ses avant bras. Il reprend plus posément, inclinant doucement la tête sur le côté. « C’est de l’amour, une forme différente d’amour, plus passionnée, plus sauvage mais l’amour ça ne peut pas être mal. Il y en a différentes sortes et il faut de tout pour que ça marche : la tendresse, la douceur, la passion, l’audace. Si tu commences à lâcher prise et à venir sur le terrain de la passion, c’est bon signe, c’est qu’on est bien ensemble. Le tout est d’alterner et de trouver l’équilibre, mais il n’y a aucun mal à se faire du bien… et du bien, tu m’en as fais beaucoup » acheva t-il sur un ton doux, un tendre sourire accroché au coin des lèvres. Il se penche en avant, attrape doucement son menton et vient déposer sur ses lèvres un chaste baiser, juste pour la rassurer, lui faire comprendre que tout va bien, qu’il l’aime toujours autant si ce n’est même plus après cet épisode. Elle vient se lover contre lui, tremblante, posant doucement son front contre le cou du jeune homme. « Will, j’ai froid. » Elle le fait fondre. Quand elle se montre si fragile, si vulnérable il souhaiterait lui offrir le monde sur un plateau d’argent. Le contraste entre cette Gillian frêle et attendrissante et la Gillian sauvage et indomptable de tout à l’heure est saisissant, mais il aime ces deux parties d’elle. « Viens là ma tigresse. » Il remonte le drap du lit sur les épaules de la jeune femme et l’enlace de ses deux bras pour lui offrir un cocon de chaleur, coincée entre le drap et la peau chaude de son petit-ami. Il reprend son rôle de protecteur. Les mains de Gillian son fraîches sur son torse mais c’est agréable après la montée de température soudaine qu’elle a créé chez lui. Il vient doucement souffler de l’air chaud à travers le tissu du drap et celui de son t-shirt pour la réchauffer, commençant sur son épaule pour finir à la base de son cou. Bon sang qu’il l’aime ce petit bout de femme.

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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyJeu 31 Juil - 17:27



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


Plus William se dévoilait aux yeux de la demoiselle et plus elle était forcée de constater qu’il n’était pas celui qu’il s’efforçait de lui montrer dans un premier temps. Elle apprenait à lire dans les nuances de son caractère ; ce n’est pas parce qu’il se taisait qu’il était forcément en colère, ce n’est pas parce qu’il affichait de larges sourires qu’il n’était pas heureux, ce n’est pas parce qu’il ne la couvrait pas de cadeaux ou qu’il ne l’affublait pas d’attentions permanente qu’il n’en pensait pas moins à son sujet. Il lui avait déjà prouvé qu’il lui faisait confiance en lui permettant d’entrer dans sa sphère privée, en lui révélant qui il était et enfin, en lui ouvrant son coeur. En contrepartie, Gillian acceptait pour la première fois de baisser sa garde et de s’attacher enfin. Elle arrêtait de se jouer des autres et arrivait même à parler de son enfance et de ce qu’elle avait vécu aux côtés de son père. Elle s’était juré d’enfermer au fond d’elle-même tous ces souvenirs, avant de se rendre compte qu’elle n’était pas complètement guérie de son passé. Il restait en elle des séquelles, des blessures qui n’avaient pas complètement cicatrisées et qu’elle s’était contentée de maquiller à la hâte pour faire bonne figure. Elle s’était efforcée d’enfouir tout ceci au fond d’elle-même, pour ne plus jamais être faible de nouveau face à un homme. Gillian avait appris au contact de William à laisser de nouveau la peur la submerger, laisser de nouveau ce sentiment de faiblesse s’installer en elle. Elle pouvait le faire maintenant, elle n’était plus toute seule. Elle pouvait laisser le sommeil venir la chercher après une rude journée, quelqu’un était là pour l’envelopper d’une présence protectrice. Elle pouvait laisser les larmes prendre le dessus, il y avait quelqu’un pour essuyer sa peine. Elle pouvait être faible, il n’allait pas la détester pour autant. En apprenant à s’aimer et s’accepter, elle en faisait de même pour lui. Elle prenait de la maturité à ses côtés, elle apprenait à faire la part des choses et à apprécier l’homme qu’il était de jour en jour. Les timides sentiments qu’elle ressentait à son égard avaient pris racine dans son coeur et ils étaient maintenant bien encré en elle. Elle le savait, si ce lien si spécial venait à être rompu, elle en sortirait blessée.

Ils regrettaient tous les deux le passé, mais pouvoir de temps en temps se livrer les aidait à pouvoir avancer vers le futur, sans regret. Plus elle en apprenait à son sujet et plus elle constatait toute la combattivité de son petit-ami. Il était tombé au plus bas, au point d’effleurer plusieurs fois la mort d bout des doigts, mais il s’en était sorti. Il était abîmé, peut-être définitivement, mais il n’avait pas pour autant renoncé au bonheur malgré tout ce qui avait pu se passer dans sa vie. Certes, ses défauts étaient bien ancré dans sa personnalité, mais elle apprenait à accorder ses démons avec les siens. « Si tu m’avais rencontré à l’époque, tu m’aurais fuit comme la peste, et tu aurais eu raison. » Gillian s’était souvent demandé comment les choses auraient pu se passer si ils s’étaient rencontré plus tôt ? Est-ce qu’elle aurait eu à endurer le froid, la faim et la rue ? Est-ce qu’il aurait eu son corps maculé par des cicatrices si tous les deux avaient connus plus tôt la douceur de cette relation ? Elle avait fini par se faire une raison. Ils n’étaient pas les mêmes personnes, le contexte n’était pas le même et peut-être que si ils s’étaient rencontré plus tôt, ils seraient passé l’un à côté de l’autre. Ils ne se seraient pas plus, il l’aurait trouvé bien insignifiante et trop fade, elle n’aurait pas supporté son côté dominateur. Rien de tout ceci n’aurait pu exister. C’était ça, le triste cours de la vie, l’effet papillon qu’on cherche tous à combattre avec des ‘si’. Le passé est écrit et inéchangeable. Le futur n’attendait qu’eux. « Je ne pense pas que je possédais le style nécessaire pour réussir à me faire remarquer par un homme comme toi. Le manteau trop large, le bonnet en laine, le teint blafard et l’air passablement affamée, c’est un genre assez particulier.  » Elle le disait sur un ton léger. Gillian n’était pas du genre à dramatiser sur sa situation ou sur les galères qu’elle avait pu rencontrer. Elle avait choisi cette vie dans la rue, elle avait cru à sa liberté et c’était pour elle le seul moyen de la faire vivre. Peut-être qu’il lui aurait laissé une pièce ou un fond de café qui aurait illuminé son visage. Peut-être qu’il lui aurait promis plus le temps d’une nuit et qu’elle en serait sortie cette fois-ci endommagée pour toujours. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas à cet homme qu’elle appartenait. Elle appartenait à un homme qui l’aimait et la respectait pour ce qu’elle était, qui prenait toute la délicatesse et le temps nécessaire pour ne pas la choquer et pour qu’elle se sente bien avec lui. Il avait beau être parfois le plus brute des deux, il était celui qui maîtrisait également le mieux ses sentiments. Il arrivait à maîtriser son désir et ses pulsions, un exercice que Gillian n’arrivait pas encore à faire. Elle n’arrivait pas à contenir la chaleur qui l’envahissait, ce besoin qu’elle avait de dévorer ses lèvres et son cou. Elle le sentait réceptif à son contact et cela n’aidait en rien la demoiselle à se calmer. Elle plânait en apesanteur, quelque part entre la réalité et le rêve. Elle décrochait petit à petit de la réalité, en plongeant dans son désir, en écoutant ce que ce dernier lui chuchotait à l’oreille. Ca n’avait pas l’air de déplaire à William, au contraire, il se laissait faire. C’était pourtant lui qui avait l’habitude de mener les opérations. Peut-être qu’il aurait du tenter de la calmer plus tôt, ça lui aurait épargné une belle trace rouge dans son dos. Peut-être que ça aurait épargné à Gillian ce sentiment soudain de gêne. Elle avait été trop loin et elle ne pouvait pas retenir le rouge qui était en train de lui monter aux joues. Ca ne sembla en rien déranger son petit-ami, qui comme à chaque fois qu’elle doutait, s’efforçait de la rassurer. Gillian s’excusait déjà, la mine honteuse et piteuse. Sur le moment elle avait pris tellement de plaisir que ça lui semblait presque impensable qu’il n’en ait pas eu autant qu’elle. C’était naturel et spontané, c’était venu de ses tripes. « Ca m’a semblé très naturel aussi, tu l’as pas senti ? » Gillian est déjà rouge, impossible pour elle d’accueillir plus de sang dans ses joues. Elle ne baisse cependant pas les yeux, préférant maintenir le contact avec les yeux de William. La chaleur remonte encore en elle. « Si, bien sûr. C’est dur de passer à côté de ce genre de détail. » Ce n’était ni l’heure ou le moment de faire de l’esprit ou des jeux de mots stupides, mais c’était sortit tout seul. Un détail, c’était à peine un euphémisme. Bien sûr qu’elle avait remarqué qu’il débordait d’énergie et d’enthousiasme, ça ne l’aidait d’ailleurs pas le moins du monde à redescendre sur terre. Cependant, elle refuse de se laisser de nouveau aller à cette attitude qu’elle ne reconnaît pas ; elle se sent troublée, presque sale. Elle veut être quelqu’un de respectueux, pas une fille qui cède au premier écart de conduite pour s’adonner à des comportement douteux. Elle pose timidement la question qui lui brûle le bout des lèvres à William, qui ne met pas longtemps avant de la rassurer. « C’est de l’amour, une forme différente d’amour, plus passionnée, plus sauvage mais l’amour ça ne peut pas être mal. Il y en a différentes sortes et il faut de tout pour que ça marche : la tendresse, la douceur, la passion, l’audace. Si tu commences à lâcher prise et à venir sur le terrain de la passion, c’est bon signe, c’est qu’on est bien ensemble. Le tout est d’alterner et de trouver l’équilibre, mais il n’y a aucun mal à se faire du bien… et du bien, tu m’en as fais beaucoup » Elle hoche doucement la tête. C’était une forme d’amour, ça restait de l’amour, mais beaucoup plus passionné, et visiblement c’était plutôt bon signe de se comporter de la sorte en présence de son petit-ami. C’était presque comme une marque de confiance. Rassurée, elle pousse un soupir de soulagement et accueille avec ravissement ses lèvres sur les siennes. Elle profite de cet instant de réconfort pour venir se lover au creux de ses bras. C’est bon, c’est agréable, voir même délicieux. Il ne la repousse pas, il ne cède pas à son désir pourtant toujours présent pour faire son affaire. Comme à son habitude, il place ses désirs avant les siens. L’amour, toujours. « Viens là ma tigresse. » Elle vient se lover contre lui, un sourire de gamine lui remontant jusqu’aux oreilles. Elle l’aimait. Elle l’aimait tellement fort, et ce sentiment ne cessait de grandir de jour en jour. Elle sent le draps lui recouvrir les épaules tandis que son corps vient au contact de celui de son petit-ami. Elle frissonne en sentant l’air chaud courir le long de son cou. Il sait y faire avec elle. Il sait la calmer et la rassurer. Il sait lui expliquer les choses. Ressentir ce genre de sentiment à son égard n’est pas un crime. La boule dans le ventre de Gillian n’a pas disparu, son désir n’est pas complètement éteint. Elle laisse le calme et la douceur qu’il lui procure s’emparer d’elle, laissant son nez chatouiller la base de son cou. Elle laisse ses mains courir le long de son torse, profitant de la proximité pour se ravir de son corps parfait. Elle laisse bientôt ses mains remonter le long de son visage, pour venir attraper ses lèvres entre les siennes et l’embrasser. Il n’y a plus d’urgence, plus cette espèce d’empressement qui lui sautait à la gorge. Mais cela ne l’empêche pas d’approfondir, tendrement, passionnément. « J’ai envie de t’aimer comme ça, de cette façon. » souffle-elle contre ses lèvres, avant de repousser le draps de ses épaules. Bouger dans la position ou elle se trouve est presque un supplice. Un délicieux supplice auquel elle va mettre fin sous peu. Elle laisse à regret ses lèvres pour venir les glisser au coin de ses oreilles. « Qui a dit que j’en avais fini avec toi ? », chuchote-elle doucement. Elle fait glisser le vieux t-shirt de William faisant office de pyjama le long de sa silhouette fluette. Elle en aurait été incapable quelques semaines plus tôt. Elle n’avait pas assez confiance en elle, en l’image qu’elle dégageait mais aujourd’hui elle n’avait plus de doute. Elle savait qu’il l’aimait et la désirait peut-être autant qu’elle l’aimait et le désirait. Prendre le pouvoir de cette façon lui donnait de la confiance nécessaire pour se tenir devant lui, droite, sans rougir, sans croiser ses bras devant elle. Il n’a pas besoin de se poser plus de questions qu’elle. « Tu l’as dit toi-même, ce n’est pas un crime. » Il n’en faut pas plus à la jeune femme pour laisser passer ses jambes autours de sa taille. Impossible d’attendre plus, impensable de lui laisser reprendre le dessus. L’un et l’autre ont manqué de se perdre ce soir. N’y avait-il pas de plus belle façon de remettre les pendules à l’heure que de se jeter à corps perdu de cette façon ? Gillian ne le savait pas. Gillian oubliait de penser, Gillian était déjà ailleurs, perdue entre le plaisir et la déraison, perdue entre l’envie de le dévorer tout entier et de le garder pour elle. Perdue entre la culpabilité de le marquer et celle de ne plus décrocher. Son corps épouse ses formes avec cette même facilité, cette même osmose. Gillian sent cette boule dans son ventre grossir, les frissons affluer le long de sa colonne vertébrale, encore et encore. Ca semble différent. C’est différent. La délivrance est proche, au pas de la porte, elle explose comme une étincelle et embrase son corps tout entier, laissant ses jambes et ses bras comme de la guimauve. Elle laisse sa tête retomber contre lui. Il l’ensorcelle, même quand elle croit avoir le contrôle. Elle ne sait pas combien de temps s’écoule avant qu’elle ne reprenne entièrement ses esprits, son corps reposant de tout son pois contre le siens, sa peau moite se fondant contre la sienne. C’est comme si elle faisait ça pour la première fois. Comme si elle découvrait à quoi le plaisir pouvait ressembler. Le vrai, cette fois. « Comment… », elle n’en revient toujours pas, elle n’a jamais été aussi sonnée, « Comment est-ce que t’as fait ça ? » Ses yeux bleus de poupée l’interrogent. Comme un magicien qui vient de vous faire le plus incroyable des tours de magie juste sous vos yeux.
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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyVen 1 Aoû - 20:07



Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan


La vie de William avait été jusque là totalement imprévisible. Là où un jeune héritier était logiquement destiné à reprendre la firme familiale et à mener une vie de bon père de famille, Will avait été tour à tour voyou, repenti et alors qu’il croyait qu’après avoir mené cette vie pendant des années il n’aurait pas droit au bonheur voilà qu’il tombait amoureux d’une ex-clocharde. Et plus il découvrait la jeune femme, plus il lui semblait difficile d’imaginer qu’elle venait de la rue. Elle était belle, sexy, vive d’esprit et travailleuse, tout le contraire de ce que Will se représentait comme un clochard. Il en avait vu des clochards dans la rue, des gens qui agressifs, qui utilisent l’argent donné pour boire, en ancien petit bourgeois égoïste qu’il était, il ne s’était pas imaginé la souffrance qu’il y avait derrière cette attitude. Et pourtant, Gillian avait bel et bien vécu dans la rue, voyagé de villes en villes sur toute la côte est et à l’intérieur des terres, elle avait souffert de faim et de froid. Il se souvenait du lendemain du jour où Alexander l’avait ramenée, une longue dispute avait eu lieu entre les deux amis. Gill était maigre, elle n’avait que la peau sur les os, son visage était creusé par la faim et la fatigue, des cernes marquaient ses yeux. Il lui avait fallu quelques semaines pour reprendre un poids normal, aujourd’hui elle ne gardait plus aucune séquelle de cette période, mais elle avait bien faillit replonger dans la misère. Si William ne s’était pas réveillé, elle serait de nouveau dans la rue à cet instant, vulnérable, seule. Il n’osait pas imaginer dans quel état il aurait été au réveil, réalisant que Gillian n’était plus là, il aurait probablement pensé qu’elle était sortie s’aérer un moment, mais il n’aurait pas pu imaginer tout de suite qu’elle l’avait quitté. L’horreur l’aurait saisit quelques minutes plus tard, en s’apercevant que ses affaires avaient disparues. Mais Gillian était bien là, tout contre lui, elle n’était pas partie, elle allait bien. Réaliser qu’il avait faillit la perdre redoublait son besoin de la sentir contre lui car même si leur amour était avéré, ils n’étaient pas à l’abri d’une séparation pour une raison ou pour une autre. Cette épreuve lui avait prouvé que rien n’était définitivement acquis. Mais pour faire face au retour du père de la jeune femme, ils devraient être ensemble. William n’avait pas l’intention de le laisser les séparer.

Il ne pouvait s’empêcher de penser que le timing avait été parfait, que s’ils s’étaient rencontrés plus tôt, ils n’auraient pas pu partager l’amour qui les liait aujourd’hui. Gillian semblait d’accord avec  lui, mais pour des raisons différentes. « Je ne pense pas que je possédais le style nécessaire pour réussir à me faire remarquer par un homme comme toi. Le manteau trop large, le bonnet en laine, le teint blafard et l’air passablement affamée, c’est un genre assez particulier.  »  William sourit tendrement, il n’aurait sans doute pas jeté son dévolu sur une clocharde par principe. Pourtant même avec un style douteux, Gillian gardait les atouts qui avaient le plus de charme pour son petit ami : ses grands yeux bleus, son air à la fois doux et déterminé, sa fragilité touchante qui se conjuguait avec un caractère bien à elle. Gillian était à elle seule un condensé de contradictions : la douceur et le tempérament, la fragilité et la force, la débrouillardise et l’absence de maitrise de soi. Will l’aimait dans toutes ses nuances, dans toute sa complexité. La voir prendre confiance en elle est lâcher prise ainsi constituait une nouvelle découverte des nombreuses facettes de sa personnalité. Il avait toujours été extrêmement vigilant, extrêmement précautionneux avec elle. Jusqu’ici, elle avait bien sûr participé à leurs tendres étreintes mais jamais elle n’avait fait preuve de tant d’audace et d’initiative. La demoiselle commençait à acquérir de l’expérience et s’autorisait l’impulsivité, elle cessait d’intellectualiser la chose ou de se poser des centaines de questions. Il la sentait détendue, en phase avec elle-même, si bien qu’elle perdit le contrôle. Pour rien au monde le jeune homme l’aurait calmé, la griffure qu’elle lui avait faite dans le dos du fait de son désir pour lui était bien plus flatteuse que gênante pour lui. Il s’autorisa une plaisanterie graveleuse après cet épisode, pour permettre à la jeune femme de se détendre un peu et de dédramatiser la situation. « Si, bien sûr. C’est dur de passer à côté de ce genre de détail. »  William afficha une mine faussement outrée. « Détail tu dis ? Si tu le qualifies de détail je suis extrêmement vexé. » Elle savait très bien ce qu’il avait sous-entendu et le jeune homme s’amusait toujours de son air gêné, même si elle se décomposait moins sous l’effet de la gêne qu’au début de leur relation. La pauvre commençait sans doute à s’habituer à l’humour grivois de son petit-ami, ou en tous cas à se faire une raison sur son côté irrécupérable et incorrigible. Quoi qu’il en soit, il s’en amusait, sachant très bien que ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire, mais la provoquer faisait partie de ses jeux favoris. Il redevint sérieux lorsqu’il s’agit de répondre à la question que Gillian avait formulée du bout des lèvres, presque honteuse de son attitude. Pour lui, la réaction de la jeune femme était loin d’être irrespectueuse, au contraire c’était très flatteur pour lui de sentir avec quel force elle le désirait. Elle n’en était pas pour autant une mangeuse d’homme ou une nymphomane. C’était d’ailleurs souvent une erreur que faisaient les femmes de croire que s’enflammer et devenir féline et sauvage était signe de totale indécence. Les hommes étaient beaucoup moins catégoriques et appréciaient beaucoup ce genre de comportement. Will estimait quant à lui qu’il avait besoin des deux, que la douceur sans piment était ennuyeux, et que l’amour sauvage sans jamais de tendresse était impersonnel. En tous cas il avait envie de lui faire l’amour tendrement, ce qui n’avait jamais été le cas avec les autres. Il l’accueillit avec plaisir dans ses bras lorsqu’elle vint se lover contre lui, la tigresse avait visiblement besoin de se remettre de ses émotions. Will tenta tant bien que mal de reprendre ses esprits mais après avoir été émoustillé de la sorte, il avait du mal à se calmer et à changer de registre aussi brutalement. Mais Gillian avait besoin d’être rassurée et réchauffer et il était hors de question pour lui de profiter de son instant de faiblesse pour lui sauter dessus. Il remonta doucement le drap sur les épaules de la jeune femme et la serra contre lui. Sa bouche vint se coller contre son épaule et glissa jusqu’à son cou pour réchauffer sa peau à travers le tissu. Elle était tellement craquante quand elle réclamait sa protection et sa tendresse. Ses mains sur son torse remontèrent sur son visage et c’était comme si elle lu dans ses pensées. Elle vint l’embrasser avec une passion renouvelée mais c’était moins un besoin urgent et non maitrisé qu’une envie puissante et spontanée d’une jeune femme en pleine possession de ses moyens. Son baiser était à la fois tendre et enflammé. « J’ai envie de t’aimer comme ça, de cette façon. » Il sourit contre ses lèvres, ne ratant pas une occasion de rentrer dans son jeu de séduction. « Je n’y vois pas d’inconvénient. » Elle repousse le drap de ses épaules et à cet instant, il sait qu’il ne va pas pouvoir lui résister, qu’il va s’abandonner avec plaisir. « Qui a dit que j’en avais fini avec toi ? » Il se laisse bercer par le ton plein de promesses de son murmure. Elle ôte son t-shirt sans s’empourprer, lui laisse ses yeux se promener sur elle. Il profite de se moment où ils ne se touchent pas encore, où il peut pleinement dévorer des yeux les courbes de son corps et s’imaginer y poser les mains ou les lèvres. « Tu l’as dit toi-même, ce n’est pas un crime. » lâche t-elle sur un ton enjôleur et suggestif. A cet instant il n’a qu’une envie : lui sauter dessus et prendre les choses en mains. Il se retient parce qu’il sent que cette fois, elle veut avoir le dessus, elle veut mener l’échange. Il prend sur lui et refoule sa pulsion première, il a le sentiment qu’il ne regrettera pas ce choix. Il reste sage, enfin jusqu’à un certain point parce qu’elle le rend dingue. Leurs corps s’accordent l’un à l’autre naturellement sans qu’ils aient un quelconque effort à faire pour suivre le même rythme. Ca en est presque douloureux tellement c’est bon. Ils prennent leurs temps, profitant de chaque instant avec délectation, de chaque montée en puissance. Il se raccroche à elle pour ne pas sombrer pour que ça dure encore un peu plus longtemps et lorsqu’il explose, il n’y a plus aucune retenue chez lui. Le corps de la jeune femme se repose sur le sien. William est sonné, il a l’impression de planer, d’être ailleurs, sa respiration est anarchique et sa poitrine se soulève contre Gillian. « Comment… » La voix de la jeune femme lui parait lointaine alors qu’il sent son corps reposer contre le sien.  « Comment est-ce que t’as fait ça ? »  Elle s’écarte de lui, incrédule et l’interroge de ses grands yeux de biche, une lueur d’admiration dans le regard. « Je vais te dire le secret… » Le souffle court, le jeune homme se penche vers son oreille pour lui murmurer quelques mots : « C’est toi qui as fait tout le boulot. » lâche t-il en souriant contre sa mâchoire. Il ne s’était pas trompé en la laissant dominer, Gillian était extrêmement douée et elle prenait doucement confiance en elle. Il l’embrasse tendrement sur la tempe et la ramène contre lui. Il remonte les draps sur eux pour ne pas qu’elle ait froid en se refroidissant. « Y’a pas à dire, tu sais comment te faire pardonner. » Les réconciliations sur l’oreiller avec Gillian s’avéraient être exceptionnelles, tous deux avaient eu besoin d’évacuer la tension accumulée depuis une semaine et Will ne pouvait rêver moyen plus agréable.



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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptySam 2 Aoû - 12:35



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


Gillian avait connu le froid mordant de l’hiver, la faim qui lui tenaillait le ventre, la peur de pouvoir rencontrer son père à tous les coins de rues,… Pendant des années, elle avait vécu en marge de la société, tentant toujours de faire bonne figure même si la vie n’avait rien d’une partie de plaisir à l’époque. Elle tentait de s’en sortir à sa façon, mais malheureusement pour elle, la misère était un cercle vicieux dans lequel on pouvait tomber facilement mais duquel il était terriblement difficile de sortir. Elle n’avait pas d’éducation, son argent se comptait en petite pièce et même ses forces étaient mesurées à l’époque. Elle pouvait compter sur la soupe populaire pour avoir quelque chose de solide dans le ventre de temps en temps, mais ses yeux se remplissaient de larmes à chaque fois qu’il lui arrivait de passer devant une boulangerie et que de délicieuses odeurs sucrées venaient lui chatouiller les narines. Elle n’était pas complètement sortir de cette sphère ; même en ayant un salaire fixe, et en devant se passer de loyer et de charge, elle était la plus économe des trois. Dans son esprit, une catastrophe n’était jamais à prévoir et elle préférait simplement avoir de l’argent de côté, quitte à se priver, quitte à toujours regarder les délicieuses viennoiseries depuis la vitrine. Gillian avait encore du chemin à faire, mais elle avait entamé la route d’un bon pas. Si la peur de la faim et du froid avaient disparues, elle avait désormais peur de se retrouver seule. Avancer avec quelqu’un à ses côtés avait quelque chose de rassurant. Blottie tout contre lui, la jeune femme se demandait ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Sacrifier tout ce petit bonheur qu’elle avait construit de ses propres mains pour pouvoir satisfaire les jeux malsains de son père lui semblait maintenant impossible. Le jeu avait changé, les alliances commençaient à se nouer et la loyauté de la jeune femme n’allait qu’à un seul homme.

Il avait eu par le passé ce penchant pour les femmes et pour les aventures d’un soir. Un comportement qui aurait pu l’éloigner de Gillian si ils avaient eu l’occasion de se croiser à l’époque. Elle n’aurait pas osé s’approcher d’un homme de sa stature. La jeune femme savait ou était sa place dans la rue et elle connaissait quelques lois des cartels et des gangs ; tu sais y entrer, mais une fois que tu y es, tu ne sais plus en sortir. Les services proposés pouvaient être alléchants, mais le prix à payer était bien trop conséquent. Gillian n’avait rien à offrir à ces hommes assoiffés de pouvoir, si ce n’est sa propre personne. Elle ne voulait pas rentrer dans ce jeu, elle voulait garder le contrôle sur sa personne, quitte à souffrir un peu plus. Cette période était maintenant derrière eux et ils savouraient aujourd’hui le plaisir d’être ensemble, le bonheur d’être un couple unis et soudé. Elle avait manqué de trahir sa confiance ce soir et cette erreur lui avait prouvé qu’elle n’avançait pas dans la bonne direction. Elle devait arrêter de jouer perso, elle devait accepter de faire entrer William sur la grille de jeu. Si Gillian n’était qu’un pion, son père ne ferait peut-être pas le pois face au Roi. C’était vraiment quelque chose qui le caractérisait, cette prestance noble, presque royale. Ca le poussait même à rester courtois avec elle, même dans des situations aussi difficiles que celle qui était en train de se passer. Il avait entre ses bras Gillian, plus instables que jamais et pourtant, il ne tirait pas avantage de la situation. Il préférait la laisser venir, la laisser s’affirmer et prendre de la place dans cette relation. Les réactions impulsives de la jeune femme ne semblaient pas le déranger et au contraire, il semblait y prendre énormément de plaisir si elle en jugeait par sa réaction. Encore une fois, il prenait un malin plaisir à la faire rougir et à chercher la petite bête pour la titiller. Ce qui était davantage surprenant, c’est le répondant que Gillian gagnait au fur et à mesure. « Détail tu dis ? Si tu le qualifies de détail je suis extrêmement vexé. » Elle préféra sourire, se mordant la lèvre pour ne pas éclater de rire. Il était presque trop craquant lorsqu’il prenait son air faussement vexé. Ce n’était en rien un détail, elle pouvait l’affirmer. Elle aurait pu glisser une subtile référence à une belle ville d’Italie du nom de Pise mais elle préféra se garder de toute réflexion douteuse. Elle préférait se moquer gentiment de lui, tout en sachant que son plaisir dépendait de son détail. Mais pour l’heure, avant de s’abandonner au plaisir, Gillian voulait expérimenter son potentiel, elle voulait se tester et voir jusqu’ou elle pouvait aller pour le satisfaire. Elle n’avait pas envie d’être éternellement reléguée au second plan, elle voulait prendre confiance en elle et en cette relation. Elle sentait la tension qui se créait à la fois dans son corps et dans le siens, jugeant ainsi qu’elle était sur la bonne voie. Le plaisir grondait en elle, enflait, toujours plus intense. Gillian n’avait plus envie de se poser de question, de jouer à savoir ce qui était bien ou mal. Son corps ne pouvait pas lui mentir. Elle voulait l’aimer de cette façon. « Je n’y vois pas d’inconvénient. » Dès l’instant ou il lui donne son approbation, Gillian se libère. Elle sait qu’elle ne pourra pas faire demi-tour et le priver de son bon plaisir encore une fois. Elle le veut, tout autant que lui, peut-être même plus cette fois. Le plaisir la brûle de façon presque douloureuse. Le plaisir vient la foudroyer, de façon beaucoup plus intense que tout ce qu’elle avait connu avec lui. Son souffle saccadé vient se perdre contre son torse alors qu’elle cherche à reprendre ses esprits. Perdue, indécise, Gillian l’interroge du regard. Comment avait-il fait pour être aussi brillant ? « Je vais te dire le secret… » Elle écoute, attentive, prête à en découvre avec ce fameux secret. « C’est toi qui as fait tout le boulot. » Elle éclate de rire, il ne pouvait quand même pas être sérieux ? Maîtriser son propre plaisir était une notion qu’elle ne connaissait pas, mais qu’elle allait apprendre à apprivoiser. « Je suis une bonne travailleuse, mais ça tu le savais déjà, non ? » Elle se blottit contre lui, profitant des marques de tendresses qu’il lui donnait après l’acte. Qu’il s’agisse d’un échange violent ou plus tendre, ils finissaient toujours ainsi, lovés l’un contre l’autre. Gillian avait toujours un visage aussi rayonnant et épanoui. « Y’a pas à dire, tu sais comment te faire pardonner. » Elle sourit doucement contre lui, mais préfère lui répondre directement et franchement, « On est pas obligé de s’engueuler à chaque fois pour en arriver là. » Même si ce moment était des plus agréables, Gillian détestait se disputer avec William. Elle finissait toujours par sortir des choses affreuses, par lancer des pics qu’elle regrettait par la suite. Elle préférait l’aimer de cette façon que de passer son temps à le détester. Elle reste contre lui, un moment. Ce petit échange l’a considérablement calmé et apaisé. Elle se glisse hors du lit, doucement, se saisissant du t-shirt de son petit-ami. Elle le passe sur elle, profitant du fait qu’il était encore imprégné de son odeur. C’était devenu une habitude comme une autre de porter ses vêtements. « Je reviens. » souffle-elle en caressant doucement sa main, « Pour de vrai cette fois. » ajoute-elle en réponse à l’oeillade qu’il lui faisait. Elle se glisse à la hâte dans la cuisine. Le jour commençait doucement à se lever. Gillian et William allaient avoir une longue journée devant eux. La jeune femme ne voulait plus le laisser sur la touche ; ça la rendait nerveuse et hystérique, quand à lui, il avait l’impression de se sentir plus inutile qu’autre chose. Elle refait son apparition dans la chambre, quelques minutes plus tard, une tasse de café encore chaud et fumant à la main. La pilule allait devoir passer, et quand il s’agissait de son père, les choses étaient toujours plus compliquées. Elle la pose sur la table de nuit, avant de se glisser de nouveau contre lui. Elle lui sourit, doucement. Calmement. « Byron Marshall. » Ce prénom n’avait plus franchi ses lèvres depuis des années. Elle voulait lui en parler. Elle voulait qu’il puisse avoir toutes les cartes en mains pour entrer dans la bataille. « Il travaillait dans la métallurgie, jusqu’à ce qu’il soit trop saoul pour pouvoir se rendre au travail. C’est quand on a commencé à nous couper l’électricité et à nous envoyer des avis d’expulsion que j’ai retroussé mes manches pour me mettre au travail. » C’est la première fois qu’elle arrivait à en parler aussi calmement et posément. Peut-être que ça allait avoir le même effet sur son petit-ami. « Il aime boire, mais ça tu le sais déjà. Il aimait ma mère aussi, c’est d’ailleurs la seule chose au monde qu’il ait jamais véritablement aimé. Je ne l’ai jamais vu avec une arme à feu, même si je savais bien qu’il allait de temps en temps tirer avec ses copains du dimanche. Il aime énormément jouer avec le feu. », elle marque une pause, « Je veux dire, il aime vraiment jouer avec le feu. Il n’aimait pas mes longs cheveux, ça lui rappelait trop ma mère. Je lui ai promis que j’allais les couper, mais il a voulu s’en charger lui-même ce soir-là. Il m’a versé dessus l’intégralité de son verre de Walker avant de faire doucement miroiter son briquet autours de ma tête. » Elle rejette en arrière sa chevelure blonde, intacte. « Ca fait partie des quelques fois ou j’ai eu de la chance. »
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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptySam 2 Aoû - 21:49



 
Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan
William avait eut le temps de se faire une raison sur ce en quoi le reste de sa vie allait consister : une longue ligne droit de solitude. Alexander ne serait pas toujours à ses côtés, il jour il rencontrerait une femme ou trouverait un boulot ailleurs et s'en irait. C'était tout le mal que pouvait lui souhaiter son meilleur ami. Will s'était donc habitué de à l'idée de finir seul. Mais une jeune femme avait fait basculer son univers et voilà qu'il se trouvait très amoureux, accro à une femme  là où il s'était toujours targué de n'avoir besoin de personne et de mener sa vie comme bon lui semblait. Gillian était abîmée par la vie, elle avait son lot de casserole, mais serait-elle tombée amoureuse d'un gars aussi esquinté que Will si elle n'avait pas elle-même connu la galère et développé un sens si aigu de l'empathie ? Il assimilait autrefois la solitude à la tranquillité, à l'absence de souffrance, à l'indépendance. Aujourd'hui, il se rendait compte qu'il avait été dans l'erreur pendant toutes ces années. Il ne s'était jamais senti aussi bien aussi libre que depuis qu'il était avec Gill, les possibilités de passer un bon moment lui semblaient infinies : une balade dans le parc, un restaurant, un film lui suffisaient amplement à se sentir de nouveau bien dans sa peau. Avec elle, il reprenait une vie normale, une vie à laquelle il avait après pendant toutes ces années sans oser se l'avouer plus ne plus être déçu une nouvelle fois. Il était toujours étonné que cette femme qui n'avait jamais rien connu d'autre que les engueulades et les coups vienne se blottir si facilement contre lui, accepte d'être aussi vulnérable contre un homme de sa carrure et compte tenu de son passé. Elle l'avait vu tabasser un homme à main nue, elle connaissait son ancien penchant pour la violence et malgré tout cela, elle se blottissait dans ses bras, elle cherchait son contact sans aucune crainte, avec une confiance aveugle. Elle avait apprit à survivre coûte que coûte et d'elle-même elle se remettait entre les mains de William. Il devait mériter son abandon, il devait la protéger contre toutes les menaces aussi bien physiques que psychologiques que financières, qui pesaient sur elle.

Le plus étonnant pour lui était sans doute de la voir se donner à lui de cette façon. Certes, elle sait qu'il n'est pas du genre à la frapper ou à la violenter pendant l'acte. Il n'est quand même pas friand de ce genre de pratiques. Mais elle parvient à s'affranchir sans crainte de sa domination masculine et à prendre les devants. William aime voir le rouge lui monter au joues lorsqu'il la provoque avec des sous-entendus évidents. Sauf que quelques secondes plus tard, il faisait beaucoup moins le fier, Gillian sur lui, il devait lutter pour ne pas sombrer dans le plaisir trop rapidement, il voulait l'emporter avec lui, que cette expérience soit pour elle positive et la première de nombreuses autres. Il retomba sur l’oreiller le souffle court, Gillian se laissa aller contre lui, pantelante, tout comme lui. Ils restèrent un moment sans rien dire, tenant de reprendre leurs esprit. Ce fût Gill qui parvint à reprendre la parole en premier, le complimentant pour sa performance et lui demandant le secret d'un tel moment, comme si il y avait une recette miracle qui pourrait s'expliquer de façon rationnelle et qui serait reproductible autant de fois qu'on le souhaitait et avec n'importe qui. Pour lui, il n'y avait pas photo, c'était Gillian la principale instigatrice de ce merveilleux moment et il tenait à ce qu'elle le sache. « Je suis une bonne travailleuse, mais ça tu le savais déjà, non ? »se contenta t-elle de répondre. « Oui je le savais, mais il y a toujours une part de talent dans la réussite, le travail acharné ne suffit pas. Je croyais que tu étais au courant. » Il passa ses bras autour de ses épaules, tandis qu'elle venait se blottir contre lui pour un moment doux et tendre après la passion dont ils venaient de faire preuve. William aimait cet équilibre, ce retour au calme où il ne parlaient pas forcément beaucoup mais profitait simplement du sentiment de plénitude qu'ils ressentaient après l'amour, serrés l'un contre l'autre. Il n'hésita pas à la complimenter sur la manière qu'elle avait de s'excuser auprès de lui. Leur réconciliation sur l'oreiller avait été riche en découvertes, des découvertes très réjouissantes pour le jeune homme . « On est pas obligé de s’engueuler à chaque fois pour en arriver là. » Will acquiesça, il n'aimait pas plus qu'elle qu'ils se disputent, surtout que cette fois cru il avait bien cru que c'était fini entre eux, qu'il ne la reverrait jamais. Elle s'écarta doucement de lui et sorti du lien sous le regard interrogateur du jeune homme. Pour le rassurer, elle posa sa main sur la sienne. « Je reviens. » Mais Will ne pu s'empêcher de la regarder s'éloigner avec inquiétude, ce qu'il venait de vivre l'avait pas mal secoué et la voir s'éloigner de lui alors qu'il avait besoin d'elle plus que jamais le plongeait dans une certaine angoisse « Pour de vrai cette fois. » acheva t-elle en repérant son coup d’œil. Il était trop orgueilleux pour lui avouer qu'il était anxieux mais elle avait parfaitement comprit dans quel étt d'esprit son copain se trouvait. De toute façon, il allait bien falloir qu'il se fasse à l'idée qu'elle s'éloigne de lui ne serait-ce que pour aller travailler. Il tend l'oreille pour l'entendre marcher dans la cuisine. Elle revient quelques minutes plus tard avec une tasse de café fumante qu'elle pose à son attention sur la table de nuit. Il se redresse contre la tête du lit et passe un bras autour de ses épaules quand elle vient à nouveau se blottir contre lui. « Merci » lui murmure t-il avant de tendre le bras pour prendre la tasse de café et la porter à ses lèvres. L a terriblement envie d'une cigarette à cet instant,il appréciait particulièrement une cigarette après l'amour et au moment du café. Il refoule son envie, il n'a pas envie d'enfumer Gillian et préfère la sentir contre lui que de devoir s'éloigner d'elle pour fumer sa clope. « Byron Marshall. » Will oublie instantanément son besoin de nicotine et pose les yeux sur la jeune femme, devinant qu'elle allait lui parler de son père. Byron, même son prénom faisait penser à un pitbull enragé. « Il travaillait dans la métallurgie, jusqu’à ce qu’il soit trop saoul pour pouvoir se rendre au travail. C’est quand on a commencé à nous couper l’électricité et à nous envoyer des avis d’expulsion que j’ai retroussé mes manches pour me mettre au travail. »  William reste silencieux, attentif, à l'écoute. Il ne l’interrompt pas, il sait à quel point c'est difficile de se confier sur ce genre de choses, elle n'a pas besoin d'être noyée sous les question. Il enregistre chaque information qu'elle lui donne : son penchant pour la boisson, l'amour véritable qu'il éprouvait pour la mère de la jeune femme, le fait qu'il savait manier les armes à feu et qu'il n'avait pas hésité à l'asperger d'alcool pour lui brûler les cheveux au risque de la blesser dangereusement. Cette fois-ci, il ne se crispa pas, il ne resserra pas son étreinte autour des épaules de Gillian. Certes, ce qu'il entendait ne le réjouissait pas mais pour la première fois depuis des années, il se sentait totalement détendu. Gilli aussi semble étonnamment calme malgré la rudesse du souvenir qu'elle lui confie. Cette fois là, elle s'en était bien sorti, il laisse glisser sa main dans ses longs et beaux cheveux blonds avant de poser ses doigts derrière sa nuque. « J'y connais rien en mode capillaire, mais j'adore tes cheveux. Personne ne pourra les couper sans passer par moi. » La métaphore était à peine voilée, il parlait en éalité de toute la personne de Gillian plus que simplement de ses cheveux. Plus personne ne pourrait lever la main sur ou lui faire du mal sans avoir à passer d'abord sur son corps à lui. Il repose doucement la tasse sur la table de nuit et pose ses deux mains sur les épaules de la jeune femme pour les masser avec douceur à travers le tissu du t-shirt. « Tu as déjà pensé à essayer de retrouver ta mère ? » Si le père de la jeune femme était un psychopathe doublé d'un pervers violent et narcissique, la mère de la jeune femme était quand même restée quelques années avant de fuir. Et elle n'avait probablement pas prolongé cet enfer pour partager plus longtemps la vie d'un mari qui lui cognait dessus mais plutôt pour sa fille. Le sujet était délicat à aborder, il savait que l'abandon de sa mère était une blessure qui ne s'était pas encore refermée pour elle. Mais puisqu'ils étaient sur le ton de la confidence, le moment était venu de partager leurs envies et leurs projets. Peut être qu'il pourrait réactiver quelques anciens contacts pour aider la jeune femme dans son entreprise, si toutefois elle souhaitait retrouver celle qui l'avait laissée aux mains d'un père violent.


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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyDim 3 Aoû - 14:27



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


Le corps fragile de Gillian avait été malmené à plusieurs reprises, ce qui l’avait poussé assez tôt à craindre les hommes. Elle était consciente que ses maigres bras et sa force de mouche ne pouvaient pas grand-chose face à un homme. Et pourtant, elle s’abandonnait volontairement contre son amant, sans trembler, sans le craindre comme elle avait eu l’habitude de le faire dans un premier temps. Elle avait vu de ses propres yeux toutes la violence qui pouvait se déchaîner en lui et pourtant, ça ne l’avait pas empêché de lui faire aveuglément confiance. Pour la première fois dans sa vie, elle avait une oreille attentive pour écouter ses doutes, ses peines, ses instants de flottements. Elle n’était plus gênée des questions qui pouvaient naître de son esprit mal assuré, elle savait qu’elle trouverait une réponse du côté de William. Bien sûr, il n’avait pas le maître mot sur tout, même si elle avait pris l’habitude que ses conseils soient aussi sacrés qu’une parole d’évangile. Il avait à chaque fois la patience de lui expliquer les choses, même les plus élémentaires, ce qui avait le don de mettre la jeune femme en confiance. Si il lui arrivait de se moquer de ses maladresses, ce n’était jamais dans le but de la blesser, c’était toujours gentiment. Il avait repris les bases avec elle, il s’était efforcé de lui expliquer ce qu’elle aurait du apprendre depuis des années. De son côté, la jeune femme lui réapprenait des saveurs plus douces et plus nuancées du quotidien. Elle mélangeait une douce odeur d’amande à son éternel parfum de cigarette, elle rendait ses matins plus doux, son café plus fort et ses après-midi pluvieuses moins moroses. La vie dans l’appartement représentait à ses yeux un cocon rassurant ; de la cuisine ou ils passaient leurs repas à trois, au salon ou ils échouaient en fin de soirée en passant par la chambre de William ou la jeune femme avait enfin fini par élire ses quartiers. C’était dans un premier temps occasionnel, elle ne voulait pas précipiter les choses. Et puis, elle avait fini par se plaire dans ses t-shirt trop larges. Elle avait fini par cesser de quitter son lit au petit matin en catimini pour ne pas être surprise par Alexander. Elle était restée, tous les matins. Sans exception.

Son souffle saccadé se perdait contre son cou tandis qu’elle tentait de reprendre ses esprits. Il lui avait encore offert un moment de pure extase sur un plateau d’argent, il lui avait encore fait découvrir une part d’elle-même qu’elle ne soupçonnait même pas. Elle n’arrivait toujours pas à croire qu’elle soit cette fille, celle sur qui il avait jeté son dévolu, celle qu’il permettait de rester à ses côtés et cela depuis un moment maintenant. Elle avait une chance inouïe et elle le réalisait à peine. Sa soudaine prise de pouvoir ne devait pas l’effrayer, au contraire, elle devait prendre appuis. « Oui je le savais, mais il y a toujours une part de talent dans la réussite, le travail acharné ne suffit pas. Je croyais que tu étais au courant. » C’était sa façon à lui de sous-entendre qu’elle était talentueuse ? Elle lui donne un petit coup avec son nez, en souriant doucement. Elle était bien, heureuse, en osmose. Il l’enveloppait dans un cocon doux et protecteur. « Désolé de te décevoir, mais il n’y a que depuis que je suis avec toi que je découvre que je suis talentueuse. » Et Gillian n’incluait pas seulement les tendes échanges au lit avec William. Elle pensait qu’elle était sotte, qu’elle était stupide et niaise jusqu’à ce qu’il arrive à lui faire comprendre qu’elle avait tout ce qui comptait pour être une jeune fille brillante et réussir à l’université. William avait réussi le tour de force de lui faire reprendre confiance en elle et en ce qu’elle était. Elle voulait réussir, elle voulait s’en sortir plus que tout. Il était son parfait équilibre, cette présence qu’elle n’avait jamais pu avoir. Elle était pleinement elle-même aujourd’hui et il y était pour beaucoup. Elle s’éloigna doucement de lui, non sans lui lancer qu’elle allait revenir pour de vrai, cette fois. Elle n’aurait même pas été étonnée qu’il puisse la suivre pour vérifier si elle n’avait pas décidé de prendre la poudre d’escampette une seconde fois. Non, elle lui avait dit les yeux dans les yeux qu’elle restait à ses côtés. Elle ne voulait plus partir. Elle ne voulait plus jamais être faible. Lui-même avait déjà traversé un état de souffrance assez intense ce soir, c’est pourquoi elle avait décidé d’être au petit soin pour lui. Elle revint près de lui, un café à la main. « Merci » Elle hoche doucement la tête, avant de retourner se blottir contre lui. C’est le moment que la demoiselle choisit pour se confier à propos de son père. Elle ne le faisait que par fragments, des petits bouts d’histoire qui formaient son quotidien. Aujourd’hui, il était là, dans cette ville. Elle accélérait la cadence pour permettre à William de jouer à armes égales contre son père. Les folies de son taré de père n’étaient maintenant plus un secret pour William. Il pouvait comprendre sa souffrance mieux que personne. Elle remarquait qu’il restait curieusement calme à l’évocation de son histoire. Lui qui d’habitude se tendait, piquait des colères et autres ne faisait rien de tout ça aujourd’hui. Il faisait des progrès sur le chemin de la maîtrise de ses humeurs. Elle ferme les yeux en laissant sa main courir dans ses boucles blondes, elle n’était pas passé loin de la touche humaine, si seulement il savait. « J'y connais rien en mode capillaire, mais j'adore tes cheveux. Personne ne pourra les couper sans passer par moi. » Elle sourit doucement. Bon sang, qu’est-ce qu’elle se sent bien avec lui. Elle se sent enfin en sécurité, comme si rien ni personne ne pouvait l’atteindre. Il était son roc, la muraille qui allait la protéger contre le reste du monde. « Tu pourrais avoir à me protéger contre autre chose qu’un coup de ciseaux dans les cheveux. T’es sur que tu pourra tenir le coup ? » Elle savait bien qu’il s’en moquait pas mal de courir des risques. C’était son univers à lui, ça faisait partie des choses qu’il maîtrisait. « Fais pas de bêtise même si l’appel de l’adrénaline est tentant, d’accord ? » Elle posait les dernières précautions, les derniers avertissements. Il n’avait pas besoin de jouer au héros pour elle, elle s’en fichait bien. Elle voulait juste qu’il reste auprès d’elle, en bonne santé. Elle se détend en sentant ses mains glisser doucement sur ses épaules. Qui pourrait croire qu’il avait été un jour une brute épaisse alors qu’il faisait preuve de tellement de douceur ? « Tu as déjà pensé à essayer de retrouver ta mère ? » Un pincement au coeur. Ca fait mal, mais ça fait partie des sujets à aborder. Elle se redresse doucement, avant de glisser de sous le draps son paquet de cigarette. Elle l’avait pris également dans la cuisine et contre toute attente, elle allait braver ses principes pour les beaux yeux de son petit-ami. Elle s’en saisit d’une avant de la glisser entre les lèvres de son petit-ami et de l’allumer. Il en mourrait d’envie, mais il pensait d’abord à elle avant de penser à lui. Voilà pourquoi il était de son rôle d’inverser la vapeur. « J’ai peur. » souffle-elle doucement après un moment de silence, « J’ai peur qu’elle veuille pas de moi, même après tout ce temps. Elle a sûrement refait sa vie, avec un nouveau mari et de nouveaux charmants enfants. Tu veux qu’elle fasse quoi d’un rejeton comme moi ? » L’amertume lui brûlait les lèvres et c’était difficile de passer à côté de ce sentiment. Elle était toujours blessée par ces évènements, mais elle avait décidé d’en parler à coeur ouvert. Elle avait peur, mais ce n’était pas tout. Gillian crevait d’envie de savoir, de comprendre. « J’ai toujours voulu savoir ce qui l’avait poussé à me laisser à Northville et à ne pas m’emmener avec elle. »

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William K. Standford
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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyLun 4 Aoû - 16:35



Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan

William prenait plaisir à répondre aux interrogations de Gill et il était flatté qu’elle le considère comme sa référence. Toutefois, s’il était plus expérimenté qu’elle dans les relations physiques, il était novice en tout ce qui concernait l’amour et il craignait qu’elle prenne trop à la lettre ses conseils. Il répondait parfois à l’instinct et il pouvait se tromper. Il était un peu gêné de façonner autant sa conception du couple et de l’amour. Tant que Gill était encore dans sa phase de découverte, qu’elle se bornait à des questions qui appelaient une réponse tranchée comme ce qui relevait du bien et ce qui était mal, le normal et l’anormal, William pouvait y répondre. Le jour où les choses appelleraient des nuances, qu’il y aurait différents gris au lieu du simple noir et blanc, il ne pourrait pas se permettre de trop l’influencer et elle devrait se faire un avis toute seule. Un jour, elle prendrait du recul sur ses propres expériences et trouverait par elle-même les réponses à ses questions. D’ici là, il pouvait être cette figure rassurante qui lui apporte les premières notions des relations hommes-femmes. Il s’était longtemps amusé de la gêne de la jeune femme vis-à-vis d’Alexander. Il se moquait gentiment de l’habitude de Gill de quitter son lit au petit matin sur la pointe des pieds pour éviter de se trouver nez-à-nez avec son colocataire au moment où elle sortirait de la chambre de son copain, qui se trouvait être le meilleur ami du rouquin. Il se redressait sur un coude et lui lançait un regard moqueur « Tu sais Alexander n’est pas idiot, il sait que tu viens passer la nuit avec moi et il se doute que c’est pas pour faire des parties de petits-chevaux. Je vois pas pourquoi tu t’entêtes à filer en douce au petit matin comme si c’était honteux alors qu’on lui a dit qu’on était ensemble. Si ça se trouve, il nous a même entendus. » Cette dernière remarque lui valait en général un jeté d’oreiller au visage. Il savait que l’idée qu’Alexander puisse les entendre la mettait très mal à l’aise et il s’en amusait : l’appartement était grand et les murs bien isolés mais elle n’était pas obligée de le savoir. Depuis quelques temps, elle assumait mieux de passer ses nuits avec son petit ami et elle restait le matin. Elle avait sans doute comprit que même s’il en plaisantait, le jeune homme n’aimait pas spécialement se réveiller seul le matin ou voir sa copine s’éclipser discrètement parce qu’elle était gênée qu’on puisse savoir qu’ils couchaient ensemble. Elle semblait l’avoir comprit et prenait plaisir à traîner au lit les matins de week-ends et à rendre ses réveils plus doux.

Cette fois-ci, ils étaient dans sa chambre à elle, plus petite. Mais William pourrait aisément se contenter d’une chambre de motel miteux du moment que Gill partageait le même lit que lui. Les moments passés dans ses bras que ce soit dans le plaisir de l’acte ou la tendresse de l’après étaient devenus une délicieuse addiction. Il n’hésita pas à complimenter la jeune femme pour ses multiples talents. Elle n’avait jamais eu droit à la moindre gratitude, qu’il s’agisse de l’époque où elle travaillait dans un garage et où elle apprenait la mécanique pour ramener un salaire dont les trois quart seraient dépensés en scotch par son père, ou d’aujourd’hui alors qu’elle se lançait dans des études. Son compliment sur ses performances au lit valait ce qu’il valait mais au moins ça en était un. « Désolée de te décevoir, mais il n’y a que depuis que je suis avec toi que je découvre que je suis talentueuse. » Will sauta sur l’occasion pour préciser sa pensée. « Bientôt je ne serai plus le seul, beaucoup de gens découvrirons que tu es une fille intelligente et débrouillarde. Par contre pour les talents que tu viens de démontrer à l’instant, j’exige d’en être l’unique bénéficiaire. » Il la laissa s’éloigner non sans une pointe d’anxiété, guettant le bruit qu’elle faisait dans la cuisine et la vit revenir quelques minutes plus tard, elle lui avait fait du café. Il aurait dû ajouter sa prévenance à la liste de ses qualités et de ses talents. Il la remercia et passa son bras autour de ses épaules tandis qu’elle se blottissait contre lui. Le moment était venu pour une discussion à cœur ouvert, c’était souvent dans le lit qu’ils partageaient le plus : Alexander partageant leurs dîners et souvent leurs soirées et la jeune femme étant absente la journée, ils n’avaient guère que ce moment pour discuter de tout et de rien ou pour ce confier par bribes sur leurs souvenirs. Will ne savait pas si le calme qui l’habitait malgré l’horrible aveu de Gill était dû au moment d’extase qu’il venait de vivre qui l’avait déchargé de toute pression et de toute agressivité ou du fait qu’il commençait à mieux maitriser ses émotions. Probablement un peu des deux, dans tous les cas, il avait trouvé l’apaisement grâce à sa petite amie. « Tu pourrais avoir à me protéger contre autre chose qu’un coup de ciseaux dans les cheveux. T’es sur que tu pourras tenir le coup ? » Will poussa un soupir, elle avait toujours cette manie de vouloir le protéger de son paternel et à oublier qu’il était loin d’être inoffensif lui aussi. « Je sais que ton père te semble être la plus dangereuse personne au monde et il est sans doute menaçant mais j’ai dû faire face à des situations bien pires pour sauver ma peau. Alors crois-moi, si c’est pour te protéger je peux faire face à un quinquagénaire alcoolique. » Mais la jeune femme semblait ne pas en avoir terminé avec ses mises en gardes. « Fais pas de bêtise même si l’appel de l’adrénaline est tentant, d’accord ? » Will leva les yeux au ciel, agacé. « Cesse de t’en faire pour moi, ok ? Je ne suis plus un malade de sensations fortes, j’ai quelqu’un à perdre maintenant, je vais pas me jeter sans réfléchir dans la bataille, je ne sortirai les crocs que si tu es menacée. » Il tentait de la rassurer mais lui-même ne croyait pas à son discours, si il se trouvait face au père de Gill, que celle-ci soit en danger ou non, il lui ferait regretter d’avoir fait de l’enfance de la jeune femme un enfer. Etre raisonnable et mesuré quand on avait fait du mal à ceux qu’il aimait ce n’était pas vraiment son style. Il massa doucement ses épaules pour la détendre et préféra changer de sujet avant qu’elle ne lui fasse promettre de rester raisonnable. Son père représentait un danger à éviter, mais retrouver sa mère était peut être le moyen pour Gill de renouer avec une certaine stabilité et d’obtenir certaines réponses. Elle sortit alors le paquet de cigarettes du jeune homme, en glissa une entre ses lèvres et l'alluma. « Je vais finir par croire que tu m'encourage à fumer.»plaisanta t-il en inspirant une bouffée avant d'éloigner sa main et de rejeter la fumée« J’ai peur. » Les mains de Will s’immobilisent sur les épaules de la jeune femme. « J’ai peur qu’elle veuille pas de moi, même après tout ce temps. Elle a sûrement refait sa vie, avec un nouveau mari et de nouveaux charmants enfants. Tu veux qu’elle fasse quoi d’un rejeton comme moi ? » Il sait qu’elle lui fait part de l’une de ses plus grande crainte, d’un questionnement qui la hante depuis que sa mère l’a abandonnée toute petite. Il passe son bras autour du thorax de la jeune femme pour atteindre son épaule opposée et l’attire contre son torse. La tête du jeune homme vient doucement se poser contre celle de la jolie blonde. « C’est ta mère, elle voudra toujours de toi. Elle a peut être refait sa vie ailleurs mais je suis certain qu’elle ne cesse pas de se demander ce que sa petite fille est devenue. Si elle savait où tu étais je n’ai aucun doute qu’elle aurait cherché à reprendre contact. Elle est ta seule famille… du moins ta seule famille saine d’esprit, ne renonce pas à elle. On a toujours besoin de sa mère. » Sa phrase raisonnait en lui avec toutes les répercussions et le poids de son passé. Il ne comprenait pas qu’on puisse renoncer à retrouver sa mère si celle-ci se trouvait encore en vie quelque part. Perdre sa mère l’avait anéantit, Gillian avait encore une chance de retrouver la sienne, la gâcher sous prétexte qu’elle n’était sûr qu’elle veuille la revoir était une énorme erreur. « J’ai toujours voulu savoir ce qui l’avait poussé à me laisser à Northville et à ne pas m’emmener avec elle. » Will poussa un soupir, il n’avait pas la réponse à cette question, lui-même ne comprenait pas qu’on puisse abandonner sa fille à un père abusif, dérangé et violent, mais il se refusait d’en parler à Gill. Elle devait au moins laisser une chance à sa mère de s’expliquer et pour cela, il fallait d’abord la retrouver. « Ecoute, si tu en as envie, je peux demander à Franck, un ancien ami de mon père en qui j’ai confiance et qui veille à mes intérêt dans la boite si il connait quelqu’un qui pourrait la retrouver. Je te promets rien, mais ça vaut le coût d’essayer. Qu’est-ce que t’en dis ? »


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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyMar 5 Aoû - 17:57



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


L’amour pouvait revêtir bien des apparences, se fondre dans des nuances toutes plus particulières les unes que les autres. Gillian n’avait eu comme référence que les rares souvenirs qu’elle conservait du couple que formaient à l’époque ses parents. L’amour était un rapport de dominant-dominé, une seule personne pouvait décider, et l’autre devait suivre. Elle se leurrait et il avait fallu pour ça qu’elle tombe amoureuse d’un homme pour s’en rendre compte. Elle n’avait rien planifié, rien calculé. Ses lèvres avaient trouvés les siennes et son coeur s’était enflammé à mesure qu’il prenait petit à petit possession de son quotidien. Elle était heureuse comme elle ne l’avait jamais été auparavant. Les relations se modifiaient petit à petit et Gillian se laissait de plus en plus glisser vers William. Passer du temps à ses côtés et l’afficher ouvertement n’était plus un tabou. Elle l’avait fait au début, non pas parce qu’elle avait honte d’être avec lui ou d’avoir ce genre de rapport, mais parce qu’elle voyait l’amour qu’elle lui portait comme quelque chose de précieux. Pour vivre heureux, vivons caché. Celle-là, ce n’est pas elle qui l’avait inventée. Mais l’amour de Gillian avait fini par déborder. Glisser sa main sous la table pour attraper la sienne n’était plus suffisant, le quitter au petit matin était des plus déplaisant. Le problème avec Gillian était qu’elle devait accepter que les autres puissent accepter sa relation. « Tu sais Alexander n’est pas idiot, il sait que tu viens passer la nuit avec moi et il se doute que c’est pas pour faire des parties de petits-chevaux. Je vois pas pourquoi tu t’entêtes à filer en douce au petit matin comme si c’était honteux alors qu’on lui a dit qu’on était ensemble. Si ça se trouve, il nous a même entendus. » C’était la phrase qui l’attendait au petit matin, quand elle tentait de faire une sortie discrète. Elle devenait rouge de la tête au pied, elle l’étoufferait bien dans son oreiller celui-là. Le simple fait qu’Alexander puisse saisir des bribes de ce tendre échange… « Moins fort, tu vas finir par le réveiller ! » soufflait-elle en roulant des yeux, ne cherchant pas à aller plus loin dans les divagations de son esprit. Elle était déjà terriblement réservée face à William, alors ne parlons même pas d’Alexander. Il s’agissait de l’homme qui lui avait sauvé la vie, et voilà maintenant qu’elle entrait dans une relation d’un tout autre niveau avec son meilleur ami. Depuis le temps, Alexander s’était fait à son nouveau quotidien. Entrer sans frapper n’était désormais plus envisageable, mais ça ne le dérangeait pas. Voir William se reconstruire était quelque chose qu’il ne pensait plus possible.

Gillian avait appris à ne plus se soucier des détails et à puiser sa part de bonheur dans son quotidien. Partager ses craintes et ses doutes avec William l’aidait à mieux appréhender le futur et ce qu’elle voulait en faire. Il ne semblait jamais ennuyé de la conseiller et faisait de son mieux pour la conseiller objectivement. Plus encore qu’un simple amant avec lequel elle se contenterait simplement d’échanges amoureux, William était devenu avec le temps son meilleur ami. Cette personne en qui elle avait une totale confiance, cette personne dont elle acceptait le jugement extrêmement facilement parce qu’elle savait qu’il n’aurait jamais de mauvaise parole à son égard. Il était au contraire toujours le premier à l’encourager, et avec lui à ses côtés, la jeune femme reprenait confiance en elle. « Bientôt je ne serai plus le seul, beaucoup de gens découvrirons que tu es une fille intelligente et débrouillarde. Par contre pour les talents que tu viens de démontrer à l’instant, j’exige d’en être l’unique bénéficiaire. » Qu’il manifeste ainsi son envie d’être le seul et l’unique avait toujours le don de lui illuminer le visage et lui réchauffer le coeur. Il n’y avait rien de plus doux que de le voir exprimer ainsi sa possessivité, c’était encore un signe évident de son attachement à son égard. « Je ne partage pas ces talents-là, ils n’appartiennent qu’à une seule personne. » Il s’agissait de William, bien sûr. Qui d’autre ? Personne d’autre n’avait le droit de la voir, de la toucher ou d’affirmer avoir des droits sur elle, à l’exception de son petit-ami. Gillian se couperait elle-même en quatre pour le satisfaire. Elle était toujours au petit soin pour lui, n’hésitant pas à le gâter à sa façon. La tempête était passée, la demoiselle devait faire de son mieux pour apaiser l’ambiance. Apporter un café au jeune homme allait l’aider à parfaire le petit moment de plénitude qu’ils venaient de créer à deux. De son côté, la jeune femme profite de cet instant de calme et de plénitude pour parler à coeur ouvert de son père, de cet homme qui arrive par sa simple présence à l’envoyer sur la mauvaise pente. Elle refuse en général d’en parler, parce qu’elle savait bien qu’elle ne maîtrisait aucunes émotions associées à son enfance. Cette fois-ci, c’était différent. Elle ouvrait son coeur et ses angoisses à son petit-ami, dans l’espoir qu’il puisse la comprendre et par la même occasion la défendre. « Je sais que ton père te semble être la plus dangereuse personne au monde et il est sans doute menaçant mais j’ai dû faire face à des situations bien pires pour sauver ma peau. Alors crois-moi, si c’est pour te protéger je peux faire face à un quinquagénaire alcoolique. » Un frisson lui secoue les épaules. Elle a toujours du mal à s’y faire lorsqu’il évoque la violence des situations qu’il a du traverser lorsqu’il était encore dans cette partie sombre de sa vie. Il n’aimait pas lorsqu’elle se faisait du soucis ainsi pour lui, mais c’était plus fort qu’elle. Elle n’avait jamais eu quelqu’un de précieux. « Je ne te laisse de toute façon pas le choix, tu dois gagner. Tu ne peux pas le laisser m’emmener. » Gillian n’était jamais catégorique, mais cette fois c’était différent. C’était sa façon à elle de le soutenir, de lui montrer qu’elle avait confiance en lui. Elle ne voulait pas se retrouver de nouveau seule. Sans lui. Elle ne le supporterait pas. « Cesse de t’en faire pour moi, ok ? Je ne suis plus un malade de sensations fortes, j’ai quelqu’un à perdre maintenant, je vais pas me jeter sans réfléchir dans la bataille, je ne sortirai les crocs que si tu es menacée. » Elle lui assène un petit coup de coude dans les côtés. « Menteur. » souffle-elle en laissant apparaître ses petites fossettes enfantines. Elle préférait prendre un ton plus léger pour ne pas plomber l’atmosphère une nouvelle fois, « Je te connais, Standford. Tu serais incapable de le laisser faire trois pas dans la rue sans lui refaire le portrait. » Une idée qui pour une fois ne semblait pas déplaire à la demoiselle. Elle avait rêvé de justice pendant des années, peut-être que cette dernière viendrait de la main de William. Il était la seule personne à pouvoir comprendre les souffrances de son enfance et peut-être que c’était le signe qu’il était aussi la seule personne à pouvoir y mettre fin. Pour l’instant, Gillian ne préférait pas penser à son père. Les lourds aveux de son petit-ami pesaient encore sur elle, à tel point que pour une fois, elle ne le réprimandait pas devant son besoin de nicotine et elle était même la première à lui passer la cigarette. Un geste qui sortait de l’ordinaire, il ne manqua pas de le souligner. « Je vais finir par croire que tu m'encourage à fumer.» Elle secoue cette fois vigoureusement la tête. « Aujourd’hui c’est la seule et unique fois ou je fais ça. Profite-en.» se contenta-elle de grogner en lui épargnant cette fois-ci son discourt cinglant sur les méfaits de la cigarette. Peut-être qu’elle en aurait bien eu besoin d’une aussi si elle avait su qu’il embrayerait sur un sujet aussi délicat. La mère de la jeune femme occupait ses pensées depuis toujours, mais le sujet ne venait jamais sur la table. Il s’agissait d’une blessure qui n’avait jamais véritablement cicatrisé et c’est en se dévoilant que la jeune femme réalisait à quel point cela lui pesait. Elle se laisse doucement aller contre William, s’imprégnant de son odeur. « C’est ta mère, elle voudra toujours de toi. Elle a peut être refait sa vie ailleurs mais je suis certain qu’elle ne cesse pas de se demander ce que sa petite fille est devenue. Si elle savait où tu étais je n’ai aucun doute qu’elle aurait cherché à reprendre contact. Elle est ta seule famille… du moins ta seule famille saine d’esprit, ne renonce pas à elle. On a toujours besoin de sa mère. » Elle ne savait pas si c’était la fumée qui lui piquait les yeux ou si elle était tout simplement émue par la justesse de ses mots. Il était bien placé pour le dire, une mère ne se remplaçait pas et quoi qu’elle puisse dire à ce sujet, celle de Gillian lui manquait énormément. Sa petite fille. Gillian était maintenant une femme. Le temps avait emporté avec elle la naïveté et la candeur de la toute petite Tallulah. « Ecoute, si tu en as envie, je peux demander à Franck, un ancien ami de mon père en qui j’ai confiance et qui veille à mes intérêt dans la boite si il connait quelqu’un qui pourrait la retrouver. Je te promets rien, mais ça vaut le coût d’essayer. Qu’est-ce que t’en dis ? » Elle cligne des yeux une fois. Deux fois. Elle saisissait à peine la teneur de sa phrase. Elle avait déjà rêvé du jour ou elle pourrait retrouver sa mère. A quoi ressemblerait-elle ? Est-ce qu’elle la reconnaîtrait seulement ? Gillian avait toujours balayé cette idée, elle n’avait pas les moyens d’entreprendre de telles recherche. Autant essayer de retrouver un grain de sel dans la mer de Chine. Mais avoir l’appuis de William semblait balayer tous les problèmes. Le pouvoir dont il disposait n’était pas le même. Si il mettait son plan a exécution, la jeune femme aurait cette fois-ci de réelles chances d’un jour revoir le visage de sa mère. « Je pense que je devrais écouter ma bonne étoile. » C’était indéniable maintenant. William était sa bonne étoile. L’appartement, l’université, la protection contre son père, la chance de retrouver sa mère,… Il lui apportait toutes ces opportunités sur un plateau d’argent. « Il y a des interrogations qui méritent d’être levée, depuis le temps qu’elles persistent. Si tu fais confiance à cet homme, alors je lui fais confiance aussi. Mais en revanche, il est hors de question que je sois seule pour la revoir. J’y arriverais pas. » Elle marque un bref temps d’arrêt avant de reprendre, « C’est la première fois que tu parles de Franck. Est-ce que… est-ce qu’il sait tout ce qui t’es arrivé ? »



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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyMer 6 Aoû - 16:13



Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan

Le quotidien avec Gillian n’avait rien à voir avec la tristesse et la mélancolie des jours passés enfermé chez lui avant qu’elle n’entre dans sa vie. Ils sortaient dîner, partaient en ballade à pieds ou en moto, allaient courir ensemble, visitaient des expositions de photo ou de peinture. Et même lorsqu’ils restaient à la maison devant un DVD de l’impressionnante collection de William, la douceur d’être blottis l’un contre l’autre rendait le moment bien plus agréable que lorsqu’il était seul. C’était toutes les habitudes de William qui avaient volé en éclat : il ne passait plus ses nuits seul, il enlaçait tendrement la taille de la femme qui partageait son lit, il était l’homme d’une seule femme et il se creusait la tête pour toujours essayer de lui faire plaisir. Et bien que jusque là il ait trouvé l’idée ridicule, la rendre heureuse le rendait lui-même heureux. Ils essayaient autant que possible d’associer Alexander à leurs sorties, ils ne voulaient pas qu’il se sente comme la cinquième roue du carrosse dans leur colocation. Ils se réservaient des moments en amoureux bien sûr mais ils appréciaient également passer du temps tous les trois entre amis. Will et Gillian se montraient beaucoup moins démonstratifs en sa présence, histoire de ne pas mettre mal à l’aise leur ami, mais Will ne pouvait pas s’empêcher de saisir discrètement la main de la jeune femme dans la sienne. C’était aussi nouveau pour eux, cette habitude qu’ils prenaient doucement de se tenir la main en public ou de se balader bras dessus-bras dessous. On ne les prendrait jamais à s’embrasser langoureusement dans la rue, mais pour Will qui pensait ne jamais s’afficher avec une femme, c’était déjà une situation inattendue. Plus encore que la simple habitude de s’afficher avec elle, il tenait la main de Gill avec fierté l’air de dire « et ouais, cette fille canon c’est ma copine ». Il n’hésiterait d’ailleurs pas à montrer ce même visage à Columbia, histoire de définitivement calmer les potentiels prétendants de la jeune femme.

Afficher sa vie de couple ne lui posait aucun problème tant que cela restait dans la limite des convenances et du raisonnable, il était tout de même un garçon de bonne famille ! Mais il n’était pas partageur en ce qui concernait le corps et le cœur de sa petite amie. Il était possessif et revendiquait de pouvoir être le seul à pouvoir la toucher de cette manière. « Je ne partage pas ces talents-là, ils n’appartiennent qu’à une seule personne. » Will afficha un sourire satisfait. S’il ne doutait absolument pas l’honnêteté de Gillian, il ne loupait pas une occasion pour lui montrer que quelques soit son passé, elle était spéciale et qu’il tenait à la garder uniquement pour lui. Il pouvait être lourd, jaloux et sa possessivité n’était pas toujours facile à gérer, il s’était déjà emballé pour un rien, parce qu’un garçon lui avait fait une simple bise sur la joue, mais c’était aussi une marque d’affection. Et puis Gill n’était pas beaucoup plus raisonnable que lui sur ce plan, elle avait prouvé au vernissage qu’elle était aussi du genre à montrer les crocs si on s’approchait trop de ce qui lui appartenait. Will devait avouer que ce comportement lui avait plu, c’était toujours agréable de voir que l’on tenait assez à lui pour se battre pour lui et vouloir le garder pour soi. Le problème, c’était que Will n’était pas le seul à être possessif dans l’entourage de Gillian. Byron Marshall était du genre à vouloir que sa fille lui appartienne et lui obéisse, et pour cela, il était prêt à revenir la chercher à Longside et à l’extirper de son cocon doux et confortable. « Je ne te laisse de toute façon pas le choix, tu dois gagner. Tu ne peux pas le laisser m’emmener. » Will acquiesça d’un air grave. « J’ai perdu trop de gens que j’aimais, je ne le laisserais pas m’enlever celle qui compte le plus à mes yeux. » Il était acté depuis longtemps que Will tenait à elle, mais il ne lui avait jamais dis qu’elle était la personne la plus importante dans sa vie, c’était désormais chose faite. Pour la rassurer, il précisa également qu’il n’irait pas de lui-même chercher la bagarre avec son père, mais elle voyait parfaitement clair dans son jeu et lui assèna un petit coup de coude dans les côtes. « Menteur. » Il lui jeta un regard étonné mêlé d’inquiétude mais les charmantes fossettes qui marquaient le visage de sa petite amie le rassuraient : elle n’était pas agressive, elle le taquinait simplement. « Je te connais, Standford. Tu serais incapable de le laisser faire trois pas dans la rue sans lui refaire le portrait. » Un petit sourire désolé s’afficha sur le vidage du jeune homme. « Il faut croire que tu commences effectivement à bien me connaître. On se refait pas. » Ca n’avait pas l’air de déranger la jeune femme qu’il cherche à la venger, elle commençait à comprendre que dans le combat physique, son petit ami aurait l’ascendant sur son père et que ce serait une occasion d’obtenir vengeance. Mais même un passage à tabac ne suffirait pas à lui faire payer les années de souffrances et de terreur qu’il avait infligées à sa fille. William avait comprit depuis longtemps que la justice n’était pas de ce monde. A propos de tabac et une fois n’est pas coutume, Gillian tendit d’elle-même une cigarette à son petit ami sans lui faire de sermon sur la nocivité du tabac, sermon qu’il écoutait en général d’une oreille en levant les yeux au ciel. Le jour où il pourrait se passer de sa dose de nicotine n’était pas encore arrivé et ce même si à chaque fois qu’il allait jogger ses poumons lui rappelaient que la clope les diminuait. La dernière fois que Gill avait fait un tel geste, c’était le jour du vernissage. Will ne pu s’empêcher de lui faire remarquer qu’il pourrait croire qu’elle l’encourageait à fumer. « Aujourd’hui c’est la seule et unique fois ou je fais ça. Profite-en.» Il tira une bouffée de sa cigarette en souriant. En somme, après une se dispute elle lui faisait l’amour, lui apportait un café au lit et lui tendait même une cigarette sans faire de remarque, c’était presque un pousse au crime. Il détestait se disputer avec elle bien sûr et jamais il ne provoquerait délibérément une engueulade au risque de la perdre pour une ânerie. Il garda donc sa réflexion pour lui, il ne voulait pas qu’elle interprète mal ses paroles. Il enchaina sur le sujet délicat de la mère de la jeune femme. Will ne voulait pas la brusquer ni lui imposer quoi que ce soit mais il s’intéressait à elle et à son équilibre, et retrouver sa mère lui permettrait de retrouver un certaine stabilité, d’apporter des réponses. « Je pense que je devrais écouter ma bonne étoile. » William resserra doucement son étreinte autour de son épaule « Il y a des interrogations qui méritent d’être levée, depuis le temps qu’elles persistent. Si tu fais confiance à cet homme, alors je lui fais confiance aussi. Mais en revanche, il est hors de question que je sois seule pour la revoir. J’y arriverais pas. » Will tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette et recracha la fumée avant de lui répondre. « Je voudrais pas que tu aies de faux espoirs, ta mère a probablement changé de nom pour que ton père ne la retrouve pas et retrouver sa trace risque d’être compliqué même pour le meilleur détective privé. Mais si jamais on la retrouve, tu peux être sûre que je serai à tes côtés comme tu as toujours été aux miens quand j’en avais besoin. » William voulait rester honnête envers elle, elle le voyait comme tout puissant mais même l’argent de la boîte ne pouvait pas tout permettre, retrouver un personne qui ne voulait pas l’être en faisait partie. Il ne voulait pas lui donner de trop grand espoir au risque d’être très déçu dans quelques mois. Néanmoins il voulait lui assurer de son soutien dans sa démarche et du fait qu’il ne la laisserait pas toute seule pour traverser cette épreuve. Il était conscient que retrouver une mère qui l’avait abandonné pouvait aussi lui apporter son lot de souffrances et de déceptions « C’est la première fois que tu parles de Franck. Est-ce que… est-ce qu’il sait tout ce qui t’es arrivé ? » William poussa un soupir, il n’était pas vraiment fier de la façon dont il s’était comporté avec lui. « Dans les grandes lignes, oui. Franck était le meilleur ami de mon père depuis le lycée, il a assisté à la rencontre de mes parents, il m’a vu naître et il m’a vu grandir. Mon père avait une confiance aveugle en lui et il a naturellement fait de lui mon parrain. Quand mes parents sont morts, il a accepté de s’occuper de moi jusqu’à ma majorité et j’ai vécu avec lui et sa famille. Sauf qu’à l’époque j’étais incontrôlable et je ne lui ai apporté que des ennuis jusqu’au jour où j’ai fugué pour me retrouver dans la rue. Il m’a cherché partout pendant des années et comme il était mon contact en cas d’urgence c’est lui que l’hôpital a appelé après mon overdose. On en a jamais vraiment parlé mais il se doute que j’ai fais et pris des choses peu recommandables. Une fois remis sur pieds, j’ai fais de lui mon homme de confiance dans la boîte et lui ait donné ma voix au conseil d’administration. Il agit en mon nom et représente mes intérêts de façon à ce qu’on ne me rachète pas mes parts pour prendre le contrôle de la firme. » Il marqua une courte pause avant de reprendre. « Je ne suis pas vraiment très fier de la façon dont je me suis comporté avec lui. Il a flippé à mort quand j’ai disparu, il a culpabilisé de ne pas s’être assez occupé du fils de son meilleur ami et d’avoir sous-estimé mon mal-être. On parle peu lui et moi, il me ressemble beaucoup en fait et j’ai jamais réussis à lui dire que rien de tout ça n’était de sa faute. » Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette et laissa la fumée s’échapper lentement de sa bouche avant de conclure. «  J’aimerais te le présenter un jour, histoire qu’il voit que je n’ai pas fait que des erreurs et des mauvais choix dans ma vie, qu’il y en a un dont je peux être fier. »


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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William   Qui sème le vent ne redoute pas l'ouragan. — William EmptyJeu 7 Aoû - 20:17



Je préfère te voir souffrir beaucoup aujourd’hui plutôt qu’un peu toute ta vie
Qui sème le vent ...


Plus elle en apprenait à son sujet et plus Gillian se demandait ce qu’elle faisait avec un homme comme William. Un ancien chef de gang aux pulsions violentes qui avait non seulement baigné dans des affaires pas très nettes, qui s’était noyé dans les paradis artificiels et dans le plaisir que la première inconnue passant par là pouvait lui offrir. C’était ainsi qu’il demandait à être vu ; comme quelqu’un de dangereux, presque malsain et toxique pour une jeune femme comme elle. Mais en faisant miroiter ses humeurs au gré des jours, Gillian avait appris à voir ce que personne d’autre n’avait peut-être vu pendant toutes ces années dans la rue. Un garçon blessé, qui souffrait à en crever, qui ne demandait qu’une seule chose ; que ça s’arrête enfin. Quelqu’un de perdu, qui avançait en titubant. Quelqu’un qui avait enduré l’enfer avant de finalement en revenir. Cette expérience avait du être des plus traumatisantes pour lui, mais ça l’avait changé. Qu’il veuille le reconnaître ou non, il était devenu un autre homme. Peut-être avait-il enfin pris conscience du poids de sa propre vie ? Peut-être qu’en serrant le petit corps de Gillian contre lui, une fois la nuit tombée, se rendait-il compte d’à quel point, peut importe la carrure de tes muscles, la stature de ton corps, la vie se résume à ce coeur qui s’agite dans ta poitrine, à ce souffle qui entre et sort de ton corps. Même quand tu es une chose aussi insignifiante que Gillian, tu vis. Tu aimes. Tu ressens. Une leçon qu’elle avait appris avec lui et qui aidait aujourd’hui la jeune femme à se hisser à son égal, même si la pilule était toujours difficile à faire passer quand il s’agissait de parler de sa fortune. Elle était éperdument amoureuse de William, elle n’éprouvait aucune gène et aucun complexe à être sa petite amie. Être l’amante de William Standford était autre chose, comme si le simple ajout de ce nom créait un fossé entre eux que pas même un diplôme universitaire, une jolie robe ou un langage un peu plus fleuri ne pourraient combler. Elle avait appris à glisser sa main instinctivement dans la sienne, à se ravir de ses sourire, à passer au dessus de ses mauvais jours. Elle devait juste faire avec, comme à chaque fois. Ca viendrait, avec le temps.

Et dès qu’elle avait le moindre doutes à ce sujet, son petit-ami prenait un malin plaisir à lui rappeler à quel point il était possessif. Il pouvait basculer aussi rapidement qu’elle dans l’extrême, dans cette bataille contre des ennemis fictifs. Gillian se souvenait très bien de cette demoiselle qui faisait ouvertement du charme à son petit-ami. Elle lui aurait bien refait le portrait, ça lui aurait fait une nouvelle pièce à ramener pour sa galerie. La jalousie devait apprendre à être contrôle. La possession était en revanche différente. Elle n’impliquait pas de tierce personne visée. C’était une façon d’affirmer son affection pour lui en lui faisait clairement comprendre que lui, que cet homme-là n’était l’homme que d’une seule femme. Personne ne pourrait jamais l’aimer plus qu’elle, elle en était persuadée. Et c’est ce sentiment qui la poussait à lui faire confiance et à modérer sa jalousie. Elle essayait d’être convaincue qu’il était heureux avec elle, qu’il avait tout ce dont il avait envie et que par conséquent, il n’était pas assez bête pour aller voir ailleurs. Elle avait besoin de sa possessivité plus que jamais depuis qu’elle avait appris que son père était en ville. Il n’était pas là pour prendre de ses nouvelles à quatre heure pour le thé. Il était là pour la reprendre, de force si besoin. Si Gillian pensait dans un premier temps mener la bataille seule, William l’avait convaincue du contraire. Il n’avait pas le choix, il ne pouvait pas le laisser l’emmener. « J’ai perdu trop de gens que j’aimais, je ne le laisserais pas m’enlever celle qui compte le plus à mes yeux. » Elle se sent fondre dans ses bras. Son visage tout entier s’illumine, c’est bien la première fois qu’elle est ainsi appelée. Il ne la noie pas sous les doux surnoms mielleux, mais il sait de temps en temps lui rappeler qu’il tient à elle. Celle qui compte le plus à ses yeux. Ca lui explose dans les poumons, sa main se resserre un peu plus fort autours de la sienne et son sourire se fait plus large. Elle glisse sa main tout contre son coeur. Elle n’était pas des plus douées pour exprimer ses sentiments et pour répondre à ce genre de propos. Elle préférait davantage les sensations et le rythme de son coeur effréné contre sa poitrine était le meilleur témoignage de son affection vis-à-vis de lui. « Tu vas finir par me rendre dingue si tu continues à dire des choses comme ça. » Elle ne lui en voulait pas, c’était sa façon à elle de lui répondre. D’être bien. De lui montrer qu’il était aussi important pour elle, au point de ne pas réussir à contrôler les soubresauts de son petit coeur quand il était là. Il savait bien que des deux, elle était la plus fragile. Elle avait besoin de sa protection, elle avait besoin de savoir qu’il pourrait être là pour l’empêcher de souffrir à nouveau. Elle préféra cependant se moquer de lui lorsqu’il affirma qu’il ne se montrerait défensif seulement qu’en cas extrême. Elle connaissait son caractère, c’était un chef de meute, un loup solitaire, et toutes les histoires qu’elle avait pu raconter à propos de son père lui avaient donnés assez de raison pour frapper sans exprimer le moindre regret. « Il faut croire que tu commences effectivement à bien me connaître. On se refait pas. » Elle ne savait pas si il plaisantait à moitié ou si il était sérieux. Pour Gillian, il était acquis depuis longtemps que William n’était pas dangereux pour elle et qu’il ne pourrait jamais lui faire du mal. « Peut-être que tu n’auras même pas à intervenir tu sais. Je suis une dure à cuire maintenant, je peux te voler la vedette si j’en ai envie. » Encore une fois, Gillian préférait rire doucement des discussions qui pouvaient rapidement tourner au drame. Elle savait bien qu’elle ne pouvait pas rivaliser contre la force de son petit-ami, mais avoir reçu des cours de la part de ce dernier la mettait déjà en meilleurs conditions si elle devait affronter son père. Comme à son habitude, elle voulait le préserver, que ce soit de la violence ou des rares addiction qu’il pouvait encore conserver. Son combat contre la cigarette ne semblait pas trouver d’issue, et pourtant, Gillian allait quand même essayer un jour de faire comprendre à William qu’à chaque fois qu’il fumait, c’est comme si il faisait un pas en arrière d’elle. Elle se faisait du soucis pour sa santé et si il n’en prenait pas conscience, Gillian tenterait de le raisonner à sa façon. Il n’était maintenant plus question de ça. Il avait eu un moment éprouvant, il en avait le droit. Pour cette fois seulement. Elle n’avait pas le coeur de se lancer dans une nouvelle bataille. William ne lui laissa d’ailleurs pas le temps, enchaînant sur un sujet qui touchait de très près la jeune femme. Il lui parlait de sa mère et de la possibilité qu’elle pourrait avoir de la retrouver. La question avait longtemps divisé Gillian. Sa mère lui manquait, lui avait toujours manqué, mais comment réagir face à une femme qui l’avait abandonné à un homme violent ? C’était tout le dilemme qui se jouait. Et si l’esprit de Gillian était un petit peu chamboulé par cette décision à prendre, elle écoutait l’avis de son petit-ami sur la question. Elle se laissait aller dans son étreinte, dans ce moment qui n’était pas des plus faciles pour elle. Elle ne pouvait pas refuser de voir sa mère, ne serait-ce que pour respecter son petit-ami. Faire la jeune fille capricieuse, alors qu’elle avait encore la chance d’avoir une mère en vie serait aussi respectueux que de lui cracher au visage. « Je voudrais pas que tu aies de faux espoirs, ta mère a probablement changé de nom pour que ton père ne la retrouve pas et retrouver sa trace risque d’être compliqué même pour le meilleur détective privé. Mais si jamais on la retrouve, tu peux être sûre que je serai à tes côtés comme tu as toujours été aux miens quand j’en avais besoin. » Elle hoche doucement la tête, sentant une boule se former dans le fond de sa gorge. Ah, les années passées sans sa mère remontaient à la surface et même si elle voulait se persuader qu’elle pouvait s’en passer, la perspective de pouvoir un jour la revoir lui serrait le coeur. « J’ai passé plus de vingt ans sans elle, c’est pas dix ou vingt ans de plus qui vont faire la différence. » Elle barricadait ses sentiments pour ne pas être vulnérable. Elle ne pouvait pas rejeter cette femme en bloc, pour la simple et bonne raison qu’il s’agissait de sa mère. « J’ai déjà trouvé ce qui comptait vraiment et surtout ceux qui comptaient vraiment. C’est ça le principal pour moi, et c’est pour ça que j’aimerai que tu sois là. Si tu es avec moi, je sais que ça va bien se passer. » Le sourire qui se dessine sur ses lèvres est plus faible cette fois. Qu’elle l’aime, qu’elle la déteste, qu’elle la rejette, ça n’avait plus d’importance pour elle. Le principal était ici, avec lui. Et cette entreprise consistant à retrouver sa mère ne pourrait pas seulement être bénéfique à la jeune femme. Cela pourrait permettre au jeune homme de renouer avec son passé, et peut-être avec la meilleur partie de son passé. Elle l’interroge doucement, cherchant à en savoir un peu plus au sujet de ce fameux Franck. Elle écoute attentivement William parler de cette relation compliquée qu’il avait avec ce père de substitution. Elle est secouée d’apprendre que depuis, ils ne se sont pas parlés. Il y a des non-dits qui persistent, des fossés qui se creuses et des relations qui se fragilisent. William ne pouvait pas perdre ce lien qui le maintenant d’une façon ou d’une autre à son père. « Je ne suis pas vraiment très fier de la façon dont je me suis comporté avec lui. Il a flippé à mort quand j’ai disparu, il a culpabilisé de ne pas s’être assez occupé du fils de son meilleur ami et d’avoir sous-estimé mon mal-être. On parle peu lui et moi, il me ressemble beaucoup en fait et j’ai jamais réussis à lui dire que rien de tout ça n’était de sa faute. » Cette histoire lui serrait le coeur. Elle souffrait pour William, qui voyait le poids de ses erreurs de jeunesse s’effondrer sur ses épaules et pour ce pauvre Franck qui culpabilisait. « Si tu reprends contact avec lui, ne te limite pas aux convenances. Parle-lui, même de n’importe quoi. N’importe quoi ça sera toujours mieux que de t’en vouloir pour tes erreurs et de le laisser culpabiliser dans son coin. » Elle se permettait de le conseiller de la plus sage des façons. Elle reprenait contact avec sa mère, il reprendrait donc contact avec son parrain par la même occasion. Une façon pour lui de renouer avec cette personne qu’il était au fond de lui. Le riche héritier. Le Standford qui sommeillait en lui. «  J’aimerais te le présenter un jour, histoire qu’il voit que je n’ai pas fait que des erreurs et des mauvais choix dans ma vie, qu’il y en a un dont je peux être fier. » Gillian s’arrête. Elle lève sa tête pour le regarder, pour l’interroger presque du regard, une lueur brillante dans les yeux. Il voulait vraiment la présenter à quelqu’un, pour de vrai ? C’était une reconnaissance pour elle. Une certitude de plus qu’il la voulait à ses côtés, de façon officielle. Elle se dégage doucement de son étreinte pour lui faire face, avec ce sourire presque trop ravi sur les lèvres. Elle place ses mains de part et d’autre de son sa bouche, pour arrêter ses lèvres à quelques centimètres des siennes. Le temps pour elle de recueillir du bout des lèvres la fumées qui s’échappait d’entre les siennes, avant de la recracher doucement. « Ca veut dire que je vais avoir droit à l’interrogatoire corsé avant de pouvoir être vraiment admise dans la tribu ? Par pitié, si je dis un truc foireux je compte sur toi pour me donner un coup de pied en dessous de la table ! »


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