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 With you I can feel again - WILLIAN

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William K. Standford
William K. Standford
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CHANSON DU MOMENT : Foster the People - Pumped up Kicks
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MessageSujet: With you I can feel again - WILLIAN   With you I can feel again - WILLIAN EmptySam 23 Mai - 22:54



 
With you I can feel again
Installé à son bureau, William relisait attentivement le rapport d'activité du dernier mois écoulé. Revenir à la tête de l'un des plus grands empire immobiliers du pays n'avait pas été une mince affaire. Il avait fallut se battre, regagner sa légitimité. Etre un « fils de » ne suffisait pas à être légitime. Son retour n'avait été bien vu ni par les associés, ni par les actionnaires, ni par les employés. Alors il s'était mit au travail sans perdre de temps, il avait rapidement prit des décisions importantes, qui n'avaient pas forcément plu à tout mais il s'était ainsi affirmé comme le nouveau PDG et aujourd'hui que les décisions qu'il avait prises six mois plus tôt commençaient à porter ses fruits, tous commençaient à reconnaître que le jeune n'était pas seulement un fils à papa mais qu'il avait réellement les épaules pour diriger l'une des plus grandes importantes entreprises de la côté Est des Etats-Unis. Il était intelligent, fin stratège, charismatique, mystérieux, déterminé mais c'était aussi un travailleurs acharné. Le jeune homme savait ce qu'il voulait faire de son entreprise et il ferait tout pour y arriver. Il avait d'ailleurs commencé à développer un autre secteur d'activité  que l'immobilier au sein de la Standford Holding Enterprise : les technologies innovantes de communication et de graphisme. C'était une branche d'avenir qui lui permettait en plus d'élargir son marché et son camps d'activité et d'allier un sujet qui l’intéressait particulièrement.

La sonnerie de son telephone vint le sortir de sa lecture. « Monsieur une mademoiselle Gillian Marshall demande à vous voir, elle dit  qu'elle vous connait, elle n'a pas prit rendez-vous. Je demande à la sécurité de la raccompagner à la sortie ? » Rebecca, son assistante, avait l'habitude de raccompagner régulièrement des demoiselles à la sortie, qu'elles soient des conquêtes d'un soir de son patron qui avait été éconduites le lendemain, des journalistes ou de parfaites inconnues venues pour un job qui avaient la naïveté de croire que le président directeur général allait directement les recevoir. D'habitude, Rebecca ne prenait pas la peine de le déranger mais Gillian avait du réussir à la convaincre de le joindre d'une façon ou d'une autre. Au silence de son interlocuteur, la jeune assistante comprit que quelque chose était différent cette fois. « Monsieur Standford ? »Will se reprit, son coeur avait loupé en battement en entendant le nom de Gillian. Cela faisait maintenant six mois qu'il ne l'avait pas vu, il avait des nouvelles par Alexander mais il refusait toujours de lui parler au téléphone, il ne voulait pas remuer des souvenirs douloureux et rester à distance d'elle lui semblait la meilleure chose à faire. Il savait qu'elle était en couple avec un professeur de l'université, celui-là même qu'il avait aperçu avec la jeune femme six mois plus tôt lorsqu'il était venu à Columbia. Il ne voulait pas l'entendre dire qu'elle allait bien, qu'elle était heureuse avec ce type pendant que lui enchaînait les conquêtes d'un soir parce qu'il ne parvenait pas à l'oublier malgré tous ses efforts. « Faites la entrer. » répondit-il simplement, sous le choc de l'annonce. Il allait revoir Gillian. Il se redressa et fit les cent pas dans son immense bureau, nerveux. Il n'avait aucune idée de ce qu'elle voulait ou de la raison qui l'avait poussée à venir le voir. Lorsqu'on toqua à la porte, il se précipita pour prendre ses dossiers en main, debout prêt de son bureau et adopta un air sérieux et détaché. « Entrez ». Il entendit la porte s'ouvrir et porta immédiatement ses yeux sur le dossier papier qu'il tenait dans sa main, faisant semblant de lire pour ne pas porter son attention sur Gillian. « Je vous laisse Monsieur Standford, n'oubliez pas que vous avez rendez-vous à 17h avec Monsieur Miller. » Will leva enfin la tête mais ne posa son regard que sur son assistante. Ce rendez-vous avec un ponte des télécommunication tombait très bien, il limiterait leur entrevue à une demie-heure. « Merci Rebecca. » La jeune femme quitta la pièce, laissant les deux jeunes gens. D'un air détaché, Will reposa son dossier sur la table avant de poser enfin le regard sur la jolie blonde   « Gillian, ça fait un bail » lacha t-il d'un ton neutre en enfilant les mains dans les poches de son pantalon. Le regard surprit de la jeune femme flatta son orgueil. Costume gris, chemise blanche, cravate grise claire, les cheveux coiffés et tenus avec du gel, rasé impeccablement Will n'avait plus rien à voir avec le jeune homme aux cheveux en bataille, arborant une courte barbe qui traînait en t-shirt ou pull à longueur de journée à Longside Creek. « Je t'en prie, assied-toi. » reprit-il en désignant le canapé de l'autre côté de son immense bureau. Le bureau du jeune homme était très sobre, design et moderne. Mais il est aussi froid, presque clinique, les seuls couleurs qui y ont leur place étaient le gris, le blanc et le noir. Il la laisse s'installer puis reprends. « Tu veux boire quelque chose ? » Le ton est poli, Will affiche l'image d'un jeune homme courtois mais distant tandis qu'à l'intérieur c'est une véritable tempête qui sévit dans son cœur. Il n'était pas prêt à la revoir, peut être était-ce du au manque ou à la certitude qu'il ne pouvait plus l'avoir mais elle lui semblait encore plus belle que la dernière fois qu'il l'avait vu. Il s'assied à son tour dans un fauteuil en cuir en face d'elle et déboutonne sa veste pour être plus à l'aise. Il croise les jambes et s'installe dans le fond du fauteuil, d'un air décontracté. Contrairement à elle, William avait toujours su dissimuler ses sentiments. Jouer l'indifférence alors qu'il était en vrac intérieurement n'était pas difficile pour lui, son costume élégant d'homme d'affaire et son charisme naturel renforçait l'image froide et détachée qu'il renvoyait. Son absence de barbe et l'air calme et posé qu'il arborait li donnait l'air plus jeune. Il la scrute de ses yeux bleus puis se décide à aller droit au but, il ne veut pas prolonger cette entrevue plus que nécessaire. « Alors, pourquoi est-ce que tu voulais me voir ? » Il ne voulait pas lui demander ce qu'elle attendait de lui pour ne pas qu'elle pense qu'il s'imagine qu'elle ne voulait le voir que parce qu'elle voulait obtenir quelque chose de lui. Même blessé, Will restait un gentleman, un homme froid et distant en apparence certes, mais aussi un homme d'une grande droiture, d'une rare  noblesse d'âme et de cœur. 
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T. Gillian Marshall
T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: With you I can feel again - WILLIAN   With you I can feel again - WILLIAN EmptyLun 25 Mai - 22:02

we only say goodbye with words, i died a hundred times ...
WILLIAN

Quelque part, Gillian savait que le temps ne pouvait rien y faire. Elle avait cru l’espace d’un instant qu’elle pourrait recoller les morceaux. Qu’elle se réveillerait un matin en posant un baiser sur sa tempe et que quelque part, ils s’aimaient assez fort tous les deux pour pouvoir renaître de gestes aussi simples. Quelle avait été sa surprise de découvrir à son réveil qu’il était parti ; il l’avait laissé seule avec sa tristesse, ses bons sentiments et ses plans de cafés-croissants. Elle en avait pleuré toutes les larmes de son corps, étant tour à tour en colère, écoeurée, sceptique pour terminer sur une note profondément triste. Etait-il parti parce qu’elle avait refusé ses avances ? Parce qu’elle avait refusé de coucher avec lui ? Ces questions lui vrillaient la tête au point de la tenir éveillée la nuit tombée. Elle pensait avoir plus de valeur à ses yeux et elle refusait de croire qu’il pouvait la reléguer au même rang que les autres, à un simple coup d’un soir qui lui faisait le coup de la migraine. Elle pensait que ce qu’ils étaient, ce qu’ils avaient vécu était plus important que ça. Alors pourquoi ne pouvait-elle pas s’arrêter de pleurer ? Il n’était pas revenu à Longside, Alexander n’avait pas tardé à l’en informer. Il était parti, définitivement, sans même lui laisser une petite chance de le retenir. Gillian s’était raccroché de plus belle à ses études, à sa vie d’étudiante. Alexander l’aidait à tenir le coup. Elle n’avait plus que lui. Elle tentait de tenir le coup, d’enquêter de son côté vers où il aurait pu aller ou ce qu’il avait pu faire. Mais rien n’y faisait, elle ne le retrouvait pas. Une nouvelle fois, il s’était évaporé dans la nature, pour y faire dieu sait quoi. Gillian était morte d’inquiétude. Culpabilisait. Regrettait. Parce qu’elle l’aimait encore, malgré l’effroyable sentiment d’abandon qui ne cessait de l’envahir de jour en jour. Et puis, la vérité vint enfin se pointer au pas de sa porte. A la radio, un matin, sa biscotte plongea dans son café, sa mâchoire venait de se décrocher à l’annonce d’une nouvelle qui secouait le pays tout entier. L’héritier oublié venait de sortir de l’ombre. Il était de retour à la tête de l’empire que ses parents lui avaient laissés des années plus tôt. Une histoire sombre, mystérieuse, presque trop tragique avec en couverture de la moitié des magazines du campus le visage de William qu’elle reconnaissait à peine. Les journaux, Gillian les avaient tous achetés, lus, déchirés, recollés, avant de découper chaque article soigneusement. Avant de se dire qu’il avait tourné la page. Que non seulement il ne voulait plus d’elle, mais qu’il avait en plus trouvé des remplaçantes de choix. Et ça lui faisait tellement mal, une douleur dont elle ne pouvait se débarrasser. Une douleur qui la rendait si vide, si amorphe. Si morte. Un seul être vous manque, on connaît la chanson, mais dans le cas de Gillian, rien n’était dépeuplé. L’incendie avait laissé une terre calcinée, brûlée.

Inconsciemment, elle avait commencé à faire de moins en moins attention à la distance entre elle et son professeur. Il se permettait de l’appeler par son prénom, de la raccompagner devant son studio. De lui suggérer des classes supplémentaires. Et puis un soir, alors qu’il la dépose au coin du campus, entre deux coupures pub à la radio, il se penche par dessus son siège et l’embrasse. C’est donc ça que ça faisait, de se sentir de nouveau spéciale pour quelqu’un ? C’est peut-être ce que Gillian s’était dit sur le moment. Elle s’était sentie si basse, si faible, si humiliée par tout ça qu’elle était prête à croire cet homme qui se montrait gentil avec elle. Cet homme qui avait envie de lui mettre des étoiles dans les yeux en échange de quelques baisers. Oh, elle était heureuse. Foutaise. Elle le pensait et elle le mimait très bien. Mais la passion, la sincérité, la dévotion, l’amour, ces chevaux lancés au grand galops dans l’esprits de Gillian mourraient de soif. Spéciale. Elle se le répétait, jusqu’à se donner assez de force pour enfiler une jolie robe pour le brunch du dimanche avec sa famille, assez fort pour couvrir le bruit des conversations bateaux et des rires niais, avec assez de conviction pour que son sourire puisse paraître un tant soit peu heureux, avec raison quand il se penchait sur elle pour la faire sienne. Mais Gillian se heurtait tous les jours à son reflet ; à ce reflet qu’il aimait tant aborder à son bras. Celui de cette jeune femme aux idées bien pensante, étudiante débrouillarde, disposée à sourire, à rire, à écouter quand il en avait besoin. Mais que voulait-il d’elle en dehors de ça ? Prenait-il la peine de s’interroger sur ses peurs, sur ses désirs, sur les secrets qu’elle portait sur son dos chaque jour ? La spirale parfaite de perfection de la jeune femme s’était un jour brisée alors que sa belle-famille l’interrogeait sur ses parents. Deux instituteurs qui vivaient paisiblement en Géorgie, c’est ce qu’il avait répondu pour elle. Gillian s’en était étouffée avec sa salade. Elle avait cru qu’il clarifierait les choses avec elle par après. Et puis non, elle était restée silencieuse. Elle ne voulait pas parler de sa mère qui l’avait abandonnée et de son père qui croupissait quelque part dans une prison d’état. Il ne méritait pas de connaître la couleur des briques qui la construisaient. Et puis à quoi bon, ça ne l’intéressait même pas. Elle avait pleuré ce soir là, et il ne l’avait même pas vu. Il s’était tourné sur le côté. Il ne la prenait jamais contre lui après l’avoir fait sienne, avait en horreur les petits-déjeuners au lit, rechignait à aller voir les expositions de peinture, n’aimait que le cinéma étranger et avait juré qu’il ne mettrait jamais les pieds dans une brocante. Il n’aimait pas non plus l’odeur d’amande de ses cheveux. Ce samedi-là, comme tous les autres, il allait passer la prendre à sept heure pour manger chez lui. Et puis le lendemain, le retour du brunch. Haut-le-coeur. Pas pour la salade de poisson et le maïs en croûte. Les plats étaient bien les choses les moins écoeurantes à table. Elle avait poussé un soupir, ouvert son sac, jeté à la hâte quelques affaires et sauté dans le premier train pour Longside. Elle avait appelé Alexander. Ca faisait trop longtemps qu’elle n’avait pas été nourrie de gentillesse. Qu’elle n’avait pas croisé le regard de quelqu’un qui la connaissait bien. Qu’elle n’avait pas été à la maison. Son beau professeur avait appelé et laissé plusieurs messages parce qu’il était en bas et qu’elle ne répondait pas à l’interphone. Elle avait ignoré. Putain, ça faisait un bien fou. Elle en souriait presque.

Et elle avait encore plus sourit en revoyant Alexander à l’appartement. Elle l’avait serré si fort dans ses bras. Si fort. C’était bon d’être aimé. Pour de vrai. Pour ce qu’on est vraiment. Elle lui avait fait à manger pendant qu’il avait ouvert une bouteille autours de la petite table de la cuisine. Ils avaient discuté de tout. De n’importe quoi. Beaucoup de lui et un peu d’elle, parce qu’elle glissait sur le sujet. Ce n’était pas mouillé, non. C’était plutôt brûlant. « Et William ? » Gillian avait levé les yeux de sa casserole. « Et William quoi ? » Il avait bu une gorgée de vin en levant les yeux au ciel, « Tu ne demandes pas comment il va ? Tu énumères tous les sujets possibles, tu tournes depuis une demi-heure autours du pot. » « Je ne tourne pas autours du … » « Donc tu n’as pas envie de savoir ? » Oh ce garçon allait avoir sa peau et ses nerfs, elle en était sûre. Elle tenta cependant de rester concentrée, de ne pas se laisser aller. Ce n’était pas le moment de se dévoiler, même si elle était en sûreté ici. « J’ai bien assez de la presse et des médias pour me rappeler qu’il va très bien. » Une nouvelle chaque soir, c’était ça le plus blessant. S’imaginer qu’elle était redevenue un numéro dans la liste, crever de jalousie devant la chance de toutes ces petites veinardes. « Arrête de faire l’enfant, Gillian. Tu le vois aussi bien que moi,  mais tous les deux quand vous vous y mettez vous avez le même fichu orgueil. Il ne vas pas bien, pas bien du tout même. J’y ai longtemps réfléchi, j’ai essayé de prendre contact avec lui pour lui en parler, mais rien n’y fait. » Il se stoppa un bref instant. « Ce n’est pas de moi dont il a besoin. » Gillian ne pouvait plus endurer ce discourt, repoussant d’un coup sec les ustensiles de cuisine devant elle.  « Il m’a abandonnée alors que j’avais besoin de lui ! » Cette fois-ci le regard d’Alexander avait changé. Plus dur, plus imposant. Tu parles, William devait l’écouter quand il avait ce regard-là. « Tu veux dire quand il est pratiquement mort pour te sauver la vie ? » Outch. Coup dur. Blessant, un peu comme la vérité. Mais avoir ce genre de conversation avec Alexander, c’était comme avoir rendez-vous avec son destin, avec cette énorme balance ou le bien et le mal pesaient en équilibre. « C’est lui qui a besoin de toi maintenant —même si il n’est pas fichu de le dire ou même de le montrer— alors ne le laisse pas tomber. » Gillian se tordait les doigts. C’était presque trop beau de croire qu’il avait besoin d’elle, mais il avait plus d’une fois montré que ce n’était pas le cas. « Pourquoi tu t’embêtes avec moi, il n’écoute que toi de toute façon. » « Non, ça c’était avant. C’était avant toi. » La jeune femme s’était toujours sentie un peu flattée de voir qu’elle pouvait avoir un petit pouvoir de décision sur lui, même minime ou infime. Elle savait qu’en ce temps-là elle pouvait l’influencer, parce que son avis comptait. Comptait-il encore seulement à ses yeux ? Elle était plongée dans ses pensées ; aurait-elle seulement la force de se relever encore d’une humiliation, d’un échec ? « Sauf si tu préfères continuer à passer ton dimanche matin à étaler du pâté sur des toasts tout en discutant de la guerre de sécession » Elle eu un rictus entre la grimace et le sourire. « Alors ? » « Alors quoi ? » Elle prit un verre de vin et se posa à ses côtés. Il avait peut-être compris qu’elle ne retournerait plus là-bas, avec son professeur. Elle n’avait plus la force de faire semblant comme ça. « C’est quoi ton plan d’attaque ? »

***

Cela faisait bien dix minutes maintenant. Dix minutes que le taxi l’avait déposée devant l’imposant building qui se dressait devant elle tel une tour d’ivoire. Il était à l’intérieur, à mille lieu de se douter que dehors, Gillian était prête à venir le retrouver. Elle sentait son coeur s’emballer malgré elle ; cela faisait longtemps, si longtemps qu’elle devait se contenter de la télévision ou des journaux pour se rassasier de son visage. Alexander avait jugé préférable de ne pas passer par la voie téléphonique ; William pouvait à tout moment choisir de couper court, de raccrocher, de s’offusquer. Ils devaient se confronter l’un à l’autre directement. Gillian prit son courage à deux mains et osa enfin entrer. Elle avait une allure bien différente de tous ces hommes et ces femmes en costumes et tailleurs. Sa petite robe d’été et ses cheveux blonds lâchés tranchaient avec ce paysage presque trop parfait. Elle ne mit pas longtemps avant de trouver un premier bureau, ou elle se renseigna à propos de William. C’était tellement étrange d’entendre ces gens l’appeler « Mr. Standford ». Elle avait été pendant si longtemps dans le secret qu’elle se retint plusieurs fois de poser ses doigts sur ses lèvres pour ne pas ébruiter ce qu’elle disait. Ce n’était plus un secret pour personne. Il était le maître ici, connu et respecté. On lui indiqua un premier bureau, puis un second, un troisième,… Les ascenseurs se succédaient, se ressemblaient. Elle en profitait pour poser son front contre la vitre de verre en voyant la petite capsule s’élever du sol. Par pitié, qu’il ne la regarde pas avec ce regard froid et blessant. Elle arriva enfin à la destination finale qu’on lui avait renseignée. Une femme assise derrière un large bureau la regarda arriver en haussant les sourcils. Gillian se racla la gorge, toujours aussi peu confortable avec cet environnement si stricte. Elle demanda à voir William. Bien sûr qu’elle n’avait pas pris de rendez-vous, quelle idée ! Elle était coincée devant le dragon gardant l’entrée de la porte, un dragon en tailleur aux longues jambes interminables armée d’un smartphone et d’un agenda. Non, ça ne servait à rien de tourner et retourner les pages, son nom n’était pas dedans et il n’avait très probablement jamais parlé d’elle. Gillian voulait juste le voir et lui parler, même cinq minute. Elle insiste sur le fait qu’ils se connaissaient, bien avant son retour ici sans mentionner qu’ils avaient été tour à tour ami, amant avant de plonger dans le chaos. Après une lutte acharnée d’au moins un quart d’heure, elle accepta enfin de passer un coup de fil. Enfin, elle avait réussi à faire entendre raison au dragon. « Monsieur une mademoiselle Gillian Marshall demande à vous voir, elle dit  qu'elle vous connait, elle n'a pas prit rendez-vous. Je demande à la sécurité de la raccompagner à la sortie ? » Gillian fronça les sourcils et ses joues se colorèrent de rose. Non mais pour qui ils se prenaient, elle ne demandait quand même pas un dîner aux chandelles avec Gandhi non plus ? Elle voulait juste parler, discuter, échanger, pourquoi la mettre à la porte de cette façon ?

L’attente était interminable. Insoutenable. Si c’était bien William au bout du fil, qu’elle lui laisse donc une chance de lui parler avant de couper court à cette discussion. Elle avait le droit d’au moins entendre sa voix, peut-être que cela pencherait dans la balance. « Monsieur Standford ? » Elle insista une seconde fois pendant que Gillian se remit à espérer. Espérer qu’il ne la déteste pas complètement, ou qu’il accepte de la revoir même si il n’était pas plus enchanté que ça. Parce qu’elle mourrait d’envie de le revoir. Alexander l’avait poussé dans un engrenage ou elle était face à la vérité et à ses sentiments. Elle ne pouvait plus faire demi-tour, pas si près du but. « Il va vous recevoir, veuillez me suivre s’il vous plaît. » La jeune femme la suivit, presque trop triomphante. Elle voyait son reflet se réfléchir dans les larges vitres ; elle aurait peut-être dû mettre quelque chose de plus classe, de plus habillé. De plus sombre. Elle ressemblait beaucoup à Gillian, à sa Gillian d’avant. Mais c’était trop tard pour faire demi-tour, déjà elle poussait une large porte impressionnante débouchant sur un bureau aux dimensions incroyable. Il était là, enfin elle allait pouvoir le voir, l’entendre. Même cela, ça lui suffisait tellement. Elle entra, timidement, écrasée par la taille de tout ce qui l’entourait. A l’autre bout de la pièce, il était là. Sa voix. C’était comme trouver de l’eau après une traversée du désert. Toujours ces accents graves. Il se tenait droit, concentré sur un dossier qu’il tenait. Le costume qu’il portait accentuait sa silhouette athlétique, ses cheveux étaient soigneusement coiffé,… Il ressemblait à une gravure de mode. Les yeux de la jeune femme s’étaient écarquillés malgré elle. Il était toujours aussi beau. Elle n’avait pas encore croisé son regard et elle savait que la tempête se déchaînerait de plus belle à cet instant. « Merci Rebecca. » Elle en avait presque oublié la secrétaire, qui était encore là. Lorsque la lourde porte se referma, la jeune femme eu l’impression que la pièce venait de rétrécir considérablement. Elle était toujours incapable de parler, rendue muette par lui, par son environnement. Par son monde. Et enfin la tempête, quand son regard bleu tomba dans le siens. C’était une vieille habitude qu’elle retrouvait. Il l’avait glacée des pieds à la tête et le frisson caractéristique l’avait traversée de part et d’autre. Ca ne faisait jamais ça, avec son professeur. « Gillian, ça fait un bail » Un mince sourire vint barrer son visage. La satisfaction d’entendre son nom dans sa bouche, après ces mois de silence. C’était comme un cadeau qu’il lui faisait inconsciemment. Il l’invita à s’assoir et la jeune femme se dirigea tel un fantôme vers le fauteuil indiqué. Ses jambes étaient en coton, heureusement qu’il le proposait maintenant.

« Tu veux boire quelque chose ? » Il venait de la couper dans ses pensées. Ce n’est que lorsqu’il posa la question que la jeune femme sentit sa gorge tirailler. Sa bouche était terriblement sèche tandis que ses mains devenaient plus moites. Etait-elle en train de paniquer ?« Je veux bien de l’eau, s’il te plaît. » Elle venait de parler pour la première fois. D’une voix douce qu’elle s’efforçait de ne pas faire trembler. Si sa voix ne la trahissait pas, le tremblement dans ses mains allait le faire et bien avant ça, son visage tout entier allait parler pour elle. Elle était troublée, heureuse, perdue. Il avait l’air calme, non décidé à la jeter dehors comme une malpropre ou bien à rejouer l’inquisition en la condamnant. Il était presque trop distant, comme si Gillian appartenait désormais au passé. Elle avait imaginé cette possibilité ; elle était la vieille amante qui un jour l’avait connu. Etait-il encore le même, sous ce costume, sous cette écorce ? Elle voulait y croire. « Alors, pourquoi est-ce que tu voulais me voir ? » Elle prit une longue gorgée d’eau. En piste, Gillian, c’est le moment ou jamais. Elle essaya de rassembler toutes les bribes, toutes les belles phrases qu’elle avait composé dans le taxi qui l’avait conduit jusqu’ici. Mais tout s’était envolé, il ne restait plus qu’un trou noir dans son cerveau. Seul son coeur cognait tellement fort dans sa poitrine qu’elle avait peur qu’il s’approche trop près d’elle, de peur de surprendre ce bruit. « Alexander et moi on se fait beaucoup de soucis pour toi. » Elle posa son verre d’eau sur la table basse lui faisant face et ramena sa chevelure blonde derrière ses épaules. Son visage était profondément tracassé, bien sûr qu’elle y pensait aussi depuis plusieurs mois. « Bien sûr, nous sommes admiratifs de ta réussite. Je n’ai pas encore eu l’occasion de pouvoir te parler pour te le dire, mais je trouve ton travail incroyable. Tu as gagné ta place ici et tu ne l’as pas volée. Je suis heureuse de te voir reprendre ce qui t’es dû. » Elle omit de lui dire qu’il était le digne successeur de ses parents, c’était peut-être un peu prématuré de glisser sur ce genre de sujet après autant de temps sans se voir. Elle inclina doucement la tête, elle en avait oublié de parler avec le « nous » qui lui servait de bouclier. Alexander était relégué au placard, elle brandissait maintenant son « je », qui ne concernant qu’elle et elle seule. « Mais toi, est-ce que tu es heureux, William ? »
electric bird.
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William K. Standford
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MessageSujet: Re: With you I can feel again - WILLIAN   With you I can feel again - WILLIAN EmptyMer 27 Mai - 22:45



 
With you I can feel again
Le retour aux commandes de l’enfant prodige avait fait grincer des dents. En revenant sur le devant de la scène et en venant réclamer son dû à des dirigeants habituées à ne pas rendre de comptes et à avoir les rennes l’entreprise depuis près de treize ans, William avait créé de la frustration et s’était fait des ennemis au sein même de son entreprise. Un dirigeant de multinationale n’aime pas être relégué au second plan par un jeune novice dont la légitimité tenait seulement au fait qu’il était un fils à papa qui possédait de ce fait plus de la moitié des parts de l’entreprise familiale. On avait tenté de le mettre en difficulté pendant le conseil d’administration, on avait fait couler des contrats pour lui en faire porter la responsabilité et le faire passer pour un imbécile. Il faut dire que l’image qu’il donnait de playboy qui se noyait dans les femmes et l’alcool n’avait pas vraiment aidé à lui redonner de la crédibilité. Depuis quelques semaines cependant, la tendance commençait à s’inverser. On le voyait toujours comme un collectionneur de femmes, mais les très bons résultats de l’entreprise et l’humanisation qu’il avait opéré dans la gestion des ressources humaines et de la fondation Standford lui avaient également donné une image d’homme généreux qui se rapprochait de l’image de ses parents. Il avait mit à la porte des anciens dirigeants qui avaient abusé de leur position au sein de l’entreprise pendant son absence et avait recruté des gens qualifié, créé un programme de stage à destination des jeunes qui avaient besoin qu’on leur donne leur chance pouvant constituer le lit d’une future embauche dans la Standford Holding enterprise ou une expérience à valoriser ailleurs. Il faisait organiser des galas de charité et avait prévu un budget plus conséquent pour la Fondation Standford pour les sans-abris. Bref, l’entreprise était devenu plus qu’une boîte à fric et les journaux voyaient d’un œil positif ce « retour aux sources de la Holding Standford. » On lui avait même dédié un article dans le célèbre « Forbes », le magazine spécialisé dans l’économie et la finance. Les efforts commençaient à porter leurs fruits parce qu’il était resté déterminé, il lui tenait à cœur de rendre un peu de l’amour que ses parents lui avaient donné, en refaisant de leur entreprise ce qu’elle avait été autrefois, celle qu’ils avaient crée ensemble.

Il avait reprit ses anciennes habitudes, la désillusion qu’il avait connu avec Gillian lui avait ôté tous ses espoirs en l’amour. Les femmes se bousculaient pourtant au portillon : un jeune héritier richissime, puissant, célibataire et joli garçon pour ne rien gâcher avait de quoi intéresser bon nombre de jeunes femmes. Il les faisait défiler dans son lit, ou plutôt dans des lits d’hôtels, il ne faisait jamais ça chez lui, il n’invitait jamais aucune femme à partager son intimité et il ne restait jamais pour le petit déjeuner le lendemain matin. Aucune de toutes les femmes avec lesquelles il avait couché n’avait attiré son attention ou ne lui avait donné envie d’aller plus loin qu’un simple coup d’un soir. Dans les magazines, il apparaissait auprès de superbes mannequins russes aux jambes interminables, d’actrices enviées et connues, de chanteuses sexy, de business women chics mais elles n’étaient pour lui que des poupées sans intérêt, des coquilles vides. Bien malgré lui parce qu’il aurait voulu oublier Gillian, il ne cessait de comparer ces femmes à la plastique superbes mais dont l’intellect ne suivait pas, à son ex petite amie. Il cherchait inconsciemment chez elles quelques chose qui les rapprocheraient de Gillian, mais il ne retrouvait jamais ses grands yeux pétillants de malice, sa curiosité insatiable, son intelligence affûtée, l’extrême douceur de ses baisers, le goût de ses lèvres, l’odeur d’amande de ses cheveux. Curieusement, il sortait d’ailleurs beaucoup plus avec des blondes qu’avec des brunes, hasard ou choix du subconscient ? Quoi qu’il en soit, brune ou blonde, il finissait toujours par être déçu car aucune d’entre elles n’était Gillian. Alors il se protégeait du mieux qu’il pouvait et il se contentait de nuits torrides sous les draps, mais sans sentiments. Ses ébats avec ces superbes femmes, tout les jeunes hommes les lui enviaient, mais lui trouvait tout cela bien fade et insatisfaisant. Il n’éprouvait pas le plaisir qu’il éprouvait avec Gill, ni en recevant, ni en donnant. Sa vie se résumait au travail, aux sorties dans les carrés VIP de boîtes branchées, et au nuit écourtées pour fuir à l’aube le lit de l’inconnue qui n’avait pas été longue à convaincre de partager « son » lit. Aucune attache, aucun laisser-aller, le contrôle permanent. Il n’y avait plus aucune surprise dans sa vie, les gens l’enviaient parce qu’ils pensaient que sa vie était excitante mais ils se trompaient. Oui, il voyageait dans des destinations de rêve, mais toujours seul. Oui il était à la tête d’un empire et à ce titre était l’un des hommes les plus influent de la côte est mais le pouvoir enfermait dans la solitude et la paranoïa. Oui il passait de mannequins en mannequins, de chanteuses en chanteuses, d’actrices en actrices toutes plus sublimes et glamour les unes que les autres mais tout cela lui semblait tellement vain et vide de sens après ce qu’il avait vécu avec une autre. Celle qui lui avait aussi brisé le cœur et l’avait plongé dans un désespoir tel qu’il avait préféré enfermer son cœur à double tour et se plonger à nouveau dans cette vie morne et sans attaches.

Seul le contact avec Frank et sa famille ainsi que les passages occasionnels d’Alexander à New-York lorsqu’il rentrait voir ses parents lui donnaient le sentiment de quelques relations authentiques. Le rouquin et lui s’étaient retrouvés à plusieurs reprises pour boire un verre dans la grosse pomme et ce fût lors de l’une de ces rencontres que les deux amis lancèrent leur vie amoureuse sur la table. Ils n’avaient jamais parlé de leur vie sentimentale avant, celle de Will n’ayant véritablement commencée qu’avec Gill, qu’Alexander considérait d'ailleurs comme une petite sœur, ce qui aurait pu donner lieu à des conversations pour le moins étranges et gênantes. « J’ai vu dans la presse que tu étais devenu un bourreau des cœurs. » Will porta sa bouteille de bière à ses lèvres et afficha un petit sourire. « Il n'y a pas d'histoire de cœur là dedans. » répondit-il. Alexander sauta sur l'occasion. « Alors pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu te refermes, pourquoi tu te coupes des gens que tu aimes. Tu étais vraiment amoureux, rien à voir avec ces mannequins que tu te tapes pour te sentir moins seul. Ca ne te manque pas ?» « Et regarde où ça m'a mené. Il faut se rendre à l'évidence, je ne suis pas fait pour ça »  coupa William. « Gillian a été assez clair, je la dégoûte, elle sera mieux avec quelqu'un d'autre, qui lui correspond mieux qu'un ancien drogué aux tendances violentes. »  Alexander resta silencieux, bizarrement silencieux d'ailleurs. Lui qui avait toujours réponse à tout ne débattait plus, comme si il avait envie de ne pas pousser le sujet plus loin. Il porta sa bière à ses lèvres, évitant le regard de son ami. William avait comprit, comme Gillian, son meilleur ami dissimulait très mal ses émotions, y compris sa gêne. « Elle a quelqu'un n'est-ce pas ? Le professeur je pari. »  lança t-il. « Oui. »  confessa Alexander. William sentit un poids immense lui tomber sur le cœur, il n'en montra rien bien évidemment. Il n'était pas assez bête pour penser qu'il serait le seul homme dans la vie de Gill. Elle était belle, intelligente, drôle et avait tellement d'amour à donner qu'il ne pouvait pas concevoir qu'elle ne puisse l'offrir à un homme. Cela n'en était pas moins douloureux parce qu'elle avait été touchée par un autre, embrassée par un autre, qu'un autre lui avait fait l'amour et que contrairement à lui, elle était capable d’en aimer un d'autre. « Mais tu lui manques et surtout n'ose pas me dire qu'elle ne te manque pas, aucun de vous deux n'est heureux l'un sans l'autre. Tu ne l'as pas vu après que tu aies quitté Longside, elle était effondrée. Elle s'est mise avec ce type par dé... »  « Arrête. Stop. » L’interrompit William sur un ton ferme et glacial mais tout à fait calme, un ton qu'il n'avait plus employé avec son ami depuis sa cure de sa désintoxication. La dernière chose dont il avait besoin c’était de se laisser à nouveau bercer d’illusions au risque de subir un nouveau rejet. « Gillian et moi c'est terminé, elle l'a accepté, je l'ai accepté, il serait temps que tu t'y fasses. Elle refait sa vie et je m'efforce de refaire la mienne. Je n'ai pas besoin de ta psychologie de comptoir, je suis un grand garçon et je vais bien. Alors maintenant soit on passe à autre chose et on finit cette bière, soit je rentre chez moi. » Alexander se tût un instant, puis il changea de sujet.

***

Lorsqu'elle entra dans sa petite robe d'été, une vague de souvenirs afflua dans son esprit : leurs baisers, leurs étreintes douces et celles plus passionnées, les moments passés lovés l'un contre l'autre à regarder un film, les batailles d'oreillers, les doux murmures. A sa simple vue, son cœur s'était remit à tambouriner dans sa poitrine, comme s'il s'éveillait d'un long sommeil ou qu'il sortait de l'engourdissement de l'hiver. Elle le réchauffait de l'intérieur, son visage familier avait quelque chose de réconfortant et sa présence pleine de vie contrastait avec l'atmosphère austère et froide de son bureau. Il l'invita à s'asseoir sur son grand canapé et lui proposa à boire. Jusque là, elle était restée silencieuse, sans doute intimidée par le William businessman qui se trouvait face à elle. Elle était toujours craquante lorsqu'elle était intimidée. « Je veux bien de l’eau, s’il te plaît. » Sa voix claire et discrète résonne dans tout son corps, elle lui avait tellement manqué. Il se dirige vers le mini frigo au fond de la pièce, en sort une bouteille d'eau fraîche puis prend deux verres dans un placard et amène le tout sur la table basse. Il leur sert deux verres d'eau, il ne boit jamais d'alcool au boulot, sauf lorsque cela est nécessaire. Il veut être en pleine possession de ses moyens, l'obsession du contrôle toujours. Puis il s'installe avec souplesse dans un fauteuil face à elle et l'interroge sans plus de cérémonie sur la raison qui l'avait poussée à venir le voir. « Alexander et moi on se fait beaucoup de soucis pour toi. » Will continuait de la scruter de ses yeux bleus insondables. Il ne la quittait pas du regard.« Tiens donc. »  dit-il en croisant les bras sur sa poitrine. Il cherchait à l'intimider en même temps qu'il se délectait de l'effet qu'avait sa présence sur elle, ses gestes étaient peu assurés, fébriles, elle était tremblante, ses yeux fuyaient les siens et son teint avait pris une très légère couleur rosée. L’ombre d’un sourire naissait sur ses lèvres, satisfait de l’effet qu’il avait sur elle C'était à double tranchant, parce qu'à la voir ainsi, il avait une furieuse envie de lui sauter dessus et de lui ôter la jolie robe blanche qui dévoilait ses superbes jambes. Ce fût encore pire lorsqu’elle remit ses cheveux en arrière, la bretelle de sa robe retombant sur son épaule. Il serra le poing, tendu de devoir résister à la tentation, mais son visage resta fermé. « Bien sûr, nous sommes admiratifs de ta réussite. Je n’ai pas encore eu l’occasion de pouvoir te parler pour te le dire, mais je trouve ton travail incroyable. Tu as gagné ta place ici et tu ne l’as pas volée. Je suis heureuse de te voir reprendre ce qui t’es dû. » « Merci. »  se contenta t-il de répondre d’une voix grave. Sa remarque l’avait plus touché qu’il ne l’avait pensé. Jusque là il s’était imaginé avoir fait tout ça pour ses parents, pour leur rendre hommage et être digne d’eux. Il réalisait aujourd’hui qu’il l’avait aussi fait pour Gillian, pour que de là où elle regardait et peu importe avec qui elle se trouvait, elle soit fière de lui et qu’elle ne l’oublie pas complètement. « Mais toi, est-ce que tu es heureux, William ? »  Will resta silencieux, pour la première fois son visage afficha qu’il était déstabilisé par la question de la jeune femme. Il ne laissa pas le silence s’installer et son orgueil l’aida à se reprendre rapidement. « Je n’ai pas à me plaindre. Je suis à la tête de l’une des plus grandes holding de la côte Est, je suis un homme influent et plus un minable enfermé chez lui à longueur de journée, j’ai un appartement gigantesque dans la ville la plus stimulante du monde, je peux m’offrir tout ce que je veux. Beaucoup m’envient ma situation. »  Il avait soigneusement évité de parler de sa vie sentimentale inexistante et de sa solitude, il était beaucoup trop orgueilleux pour cela. « Je vais bien Gillian. »  mentit-il. Que pouvait-il faire d’autre ? Lui dire qu’elle lui manquait atrocement, la supplier de revenir avec lui alors qu’elle filait le parfait amour depuis des mois avec son professeur ? Ce n’était pas lui rendre service à elle, il devait se mettre en retrait pour elle, il n’avait jamais estimé la mériter. Plus égoïstement, il avait tellement souffert à leur séparation qu’il était terrifié à l’idée de replonger dans une relation aussi intense. Son cœur ne supporterait pas un second échec, il avait aussi besoin de se protéger. Elle avait durement éprouvé son amour-propre lorsqu’elle l’avait repoussé et son rejet était on ne peut plus clair : elle ne voulait plus de lui et il ne pouvait plus rien y faire. Il n’avait d’autre choix que lui faire croire qu’il s’était parfaitement remit et qu’il continuait de vivre sa vie. Il décroisa les jambes et prit à son tour une gorgée d’eau. Puis il se repositionna au fond du fauteuil posément. « Ton professeur sait que tu es ici ? » demanda t-il pour changer de sujet. Il avait volontairement employé les mots « ton professeur », avec un dédain pour l’homme qu’il avait du mal à dissimuler. Il doutait sérieusement que le prof approuve le fait que sa petite amie aille retrouver son ex, ou alors il était extrêmement compréhensif. A moins que Gillian ne lui ait pas tout dit à propos de leur relation. Devant l’étonnement de la jeune femme, Will reprit. « C’est Alexander qui me l’a dit. » Enfin, il lui avait plutôt tirés les vers du nez, mais ça Gill n’avait pas besoin de le savoir.
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MessageSujet: Re: With you I can feel again - WILLIAN   With you I can feel again - WILLIAN EmptyMer 3 Juin - 12:51

we only say goodbye with words, i died a hundred times ...
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Voir son visage imprimé sur toutes les unes du coin avait été un choc pour la jeune femme. Non pas qu’elle ait oublié son visage ; elle n’avait pas besoin de la légende indiquée en gros caractère pour mettre un nom sur ce visage qu’elle avait côtoyé pendant des mois. Elle se souvenait de tout, peut-être un peu trop bien à son goût ; elle ne pouvait oublier, au point de pouvoir le dessiner les yeux fermés. C’était troublant pour elle. Troublant de voir ces gens lire son histoire, son retour, avec chacun y allant de son petit commentaire. Chacun élaborant des théories les plus rocambolesques et infondées du monde. Chacun tentant de percer le secret du retour de l’héritier. Gillian refusait d’écouter ces histoires et ces pronostics, même quand on lui mettait le sujet sous le nez. Elle préférait rouler des yeux en entendant ces pauvres gens être roulés par ce que la presse et les médias voulaient bien leur servir. Même si il ne s’agissait pas d’elle, Gillian se sentait agressée par autant de médiatisation. Elle n’avait pas réalisé. Bien sûr, dès l’instant ou il avait révélé son nom, elle avait pu faire le lien entre son nom et l’empire qui y était attaché. Mais petit à petit, tout s’était effacé et estompé. Il restait cet homme riche et puissant qui préférait vivre dans l’ombre, elle le savait depuis le début, mais elle n’avait jamais pris sa notoriété et sa richesse de plein fouet de la sorte. Son mode de vie sobre et coordonné avec le siens avait fini par la rapprocher de lui, de ce qu’il était. Un homme simple, un homme qui vivait de sa passion et qui savait l’emmener en sortie le samedi soir sans pour autant sortir la décapotable, les vagues de billets, bijoux, champagne et autres artifices. Peut-être que ce qu’ils avaient vécu était si forts parce qu’ils n’avaient jamais rien attendu d’autre que ça. L’autre. Ils n’avaient que ça à donner et ça suffisait à Gillian qui s’était nourrie de son amour au quotidien. Est-ce que ces pauvres idiots pourraient l’aimer sans ses costumes bien taillés, ses voitures de luxe et sa notoriété ? Elle en doutait fort. Gillian savait qu’elle pouvait l’aimer sans tout ça, elle l’avait fait pendant presque plus d’un an. Voir son nom et son histoire déformé dans la bouche de tout le monde la rendait aigre et amer. Elle pensait égoïstement qu’une part de lui lui appartenait toujours. Elle se trompait. Elle avait voulu jouer les supérieures avec sa bonne conscience et ses idées de rédemption. Elle avait creusé le fossé qui les avait séparé au final. Gillian s’en rendait compte, plus elle approchait du bâtiment ; ce vide entre eux était presque infranchissable maintenant. Presque. Il restait encore un mince espoir. Elle serre ses doigts autours de la mince chaîne en or autours de son cou, qu’elle gardait toujours dissimulé sous ses vêtements. Elle n’avait jamais eu le courage de l’ôter. Peut-être qu’en fait il lui restait toujours une part de lui, gravé au dos d’un trèfle doré pendant à son cou.

Elle s’était préparé à tout, sauf à l’essentiel. La rencontre. Elle regrettait d’avoir mis quelque chose de trop simple. Un costume tailleur aurait été plus approprié à cet environnement si stricte. Et puis non, elle n’était pas là pour parler affaire avec lui et si il la rejetait à cause d’un simple écart vestimentaire, alors il avait bel et bien changé et elle n’avait plus rien à faire avec lui. Elle était tendue, c’était impossible de ne pas le voir, et pourtant, Gillian agissait encore comme si tout était parfait dans le meilleur des mondes. Elle ne pouvait cependant pas feindre l’indifférence dans la même pièce que lui. Il était là, à quelques mètres d’elle alors qu’elle avait du se contenter de la version papier depuis des mois maintenant. Sa façon de bouger dans la pièce et d’y occuper l’espace avec son charisme, ce look si classe qu’elle ne lui connaissait pas,… Elle était chamboulée, la lutte en elle sévissait. Un nouveau William, flamant et pimpant se tenait devant elle, mais en même temps elle était happée parce qu’elle retrouvait tant de choses familières en lui. Elle était perdue, confuse, tiraillée entre l’envie de s’enfuir à toute jambe et celle de lui sauter au cou. Non, elle ne pouvait pas faire une chose pareille. Elle lui avait dit des choses si affreuses, si elle se permettait un geste de la sorte il n’attendrait pas longtemps avant de la jeter dehors. Gillian revenait voir un vieil ami, certes, mais elle revenait la tête basse. Elle n’était pas fière d’elle et elle le payait cher aujourd’hui. Elle se contentait de siroter son eau en silence, en se lançant finalement. Elle avait peur pour lui. Peur qu’il se perdre dans sa solitude, qu’il se fasse du mal ou qu’il tombe sur des gens malveillants. Il n’était pas le genre d’homme à être dupe mais c’était plus fort qu’elle ; il s’était coupé de Longside, de choses qui étaient importantes pour lui auparavant pour avancer seul sur un terrain miné et dangereux. Ca, c’était tout à fait son genre. Il était venu de loin et il s’était accroché pour réussir. C’était quelque chose qu’elle ne pouvait pas nier et qu’elle ne manqua pas de lui faire remarquer. Elle en profita même pour embarquer sur l’essence même de sa présence ici. La question était osée, presque trop risquée pour elle, mais elle préféra mettre sa fierté de côté et osa enfin demander. Est-ce qu’au final il était heureux ? Elle saisit un bref instant de confusion dans son regard, presque trop bref. Avait-elle rêvé ou bien ne s’attendait-il vraiment pas à une question de ce genre ? Il reprit cependant assez vite son masque impassible et répondit avec un air détaché et décontracté. « Je n’ai pas à me plaindre. Je suis à la tête de l’une des plus grandes holding de la côte Est, je suis un homme influent et plus un minable enfermé chez lui à longueur de journée, j’ai un appartement gigantesque dans la ville la plus stimulante du monde, je peux m’offrir tout ce que je veux. Beaucoup m’envient ma situation. » Elle avait baissé les yeux, blessée par le qualificatif qu’il avait utilisé pour parler de sa vie d’autre fois. « Minable ». Bien sûr, comparé au luxe et au prestige de sa nouvelle vie, les mois passés à Longside ne pesaient pas bien lourd dans la balance. Mais ils avaient toujours été là l’un pour l’autre, et c’était le plus beau luxe dont ils pouvaient disposer. Du moins elle le pensait.  « Tu n’es pas bête, tu vois bien que beaucoup te tournent autours par intérêt. Je pensais que ce comportement aurait le don de t’agacer, mais vu le soin particulier que tu prends à éviter ceux qui te connaissent un tant sois peu, j’en viens à me remettre en question à propos de ça. » Elle pouvait comprendre son exclusion de sa vie. Mais Alexander. Il restait son plus vieil ami et il ne méritait pas cette tragédie. « A nous trois, à l’époque, nous n’étions pas si minable que ça. » Il y avait du regret dans un coin de sa voix. Elle avait fait tout ce trajet, ce n’était pas le moment de jouer les mystérieuses. C’était peut-être la dernière fois qu’elle le voyait, autant ne pas partir sur des regrets. « Je vais bien Gillian. » Elle leva ses yeux au ciel. « A d’autres, Standford. » Standford. Ca faisait longtemps, presque trop longtemps maintenant.

Et si elle était venue avec une montagne de chose à lui dire, il semblait également disposé à poser quelques questions de son côté. Et ça, la jeune femme ne l’avait pas du tout vu venir. Elle pensait qu’elle avait fait sa vie de son côté, dans son ombre à lui, mais jamais elle n’aurait cru qu’il puisse s’intéresser à son sort. « Ton professeur sait que tu es ici ? » Ce fut plus fort qu’elle, ses joues se colorèrent à la vitesse de la lumière. Non pas d’une douce couleur romantique mais plutôt comme si elle venait d’être prise en faute. Il savait donc pour sa pseudo-romance et visiblement il était étonné de la trouver ici sans son petit-ami en question. Gillian avait envie de contre-attaquer en lui demandant si son plan du soir était rangée dans son bureau ou bien si elle attendait derrière la porte. Mais elle se ravisa, elle n’était pas là pour jeter de l’huile sur le feu. Quelque chose n’allait pas dans cette histoire et si elle pouvait bien se confier à quelqu’un, c’était bien à lui. « Il ne m’aurais pas laissé venir ici seule si ça avait été le cas. » Une façon subtile de dire qu’elle avait pris la poudre d’escampette sans lui laisser une chance de placer un mot dans cette conversation. Elle avait l’âge de prendre ses propres décisions et n’avait pas besoin de son avis pour ce genre d’histoire. « Et de toute façon, ce sont mes affaires, elles ne le concernent pas de près ou de loin, il n’a pas besoin de le savoir.  » Elle était plus boudeuse, presque honteuse de devoir déballer ça devant lui. « C’est Alexander qui me l’a dit. » Elle avait haussé les sourcils, c’était plus fort qu’elle, elle avait ouvert sa bouche bien avant de réfléchir. « Ca n’a pas pu venir d’autre part, ce n’est pas comme si ma vie sentimentale était affiché à chaque coin de rue. » L’amertume était en train de lui ronger toute sa sagesse et son discernement. Elle avait mal à chaque fois qu’elle lisait un nouveau nom, qu’elle le voyait au bras d’une nouvelle femme. C’était plus fort qu’elle, la jalousie la rongeait et elle ne pouvait pas se le cacher. Même lorsque sa secrétaire était venue la chercher, Gillian n’avait pas pu s’empêcher de la regarder de la tête au pied, de se demander si elle avait déjà essayé de lui faire des avances et si lui-même avait déjà songé à quelque chose de ce genre. Elle se laissait emporter par ses propres sentiments. Oui, à ce stade, c’était inutile de le renier, elle avait encore des sentiments. Ou alors juste le renier devant lui, par fierté.
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MessageSujet: Re: With you I can feel again - WILLIAN   With you I can feel again - WILLIAN EmptySam 6 Juin - 21:35



 
With you I can feel again
A Longside, Will avait d'abord refusé de mettre le nez dehors de peur qu'on ne le reconnaisse. Puis, Gillian l'avait remis progressivement remis dans le bain des relations sociales en lui redonnant confiance en lui-même et au nouvel homme qu'il était. Il s'était habitué à faire ce qu'il voulait quand il le voulait, à prendre sa petite amie par la main dans la rue sans avoir peur d'être reconnu, à être tout simplement heureux et à ne pas avoir peur de l'afficher. Aujourd'hui, il était de nouveau épié, que ce soit par les actionnaires, les journalistes ou ses salariés. Les journaux ne se privaient pas pour l'afficher régulièrement avec une nouvelle femme, lui donnant la réputation de playboy richissime. Si les premières semaines de son retours, il avait fait la une à la fois des tabloïds, des journaux tv et des magazines des presse générale et spécialisée, pour des raisons aussi diverses et variées que ses conquêtes d'un soir ou que l'impact du retour de l'héritier de l'empire Standford sur le marché de l'immobilier, les choses s'étaient calmées au bout de quelques mois, la presse trouvant rapidement une autre raison de s'emballer pour créer un buzz et vendre plus. Ses apparitions publiques étaient toujours couvertes par les tabloïds mais on intéressait moins à sa vie privée. Une fois que les gens avaient compris qu'il enchaînaient les conquêtes et qu'ils avaient finis d'en être « choqués » ou simplement étonnés, les gens finissaient par se lasser. L'air commençait à être plus respirable mais nul doute que s'il cessait de papillonner pour entamer une relation sérieuse, lui et sa compagne feraient de nouveau l'objet de l'attention de la presse, au moins pendant quelques semaines.

A son arrivée dans la pièce, Will s'efforça de conserver un visage neutre et de conserver une attitude polie mais faussement indifférente. Et pourtant, elle remuait tellement de souvenir en lui, à sa façon de le regarder, au rose qui colorait légèrement ses joues et lui rappelait le début de leur histoire. Il en fût d'autant plus bouleversé qu'il n'avait pas eut le temps de se préparer à cette rencontre et de se blinder. Heureusement pour lui, ses talents d'acteur et son dons pour la dissimulation de ses sentiments l'aidait à conserver cette élégance, cette droiture et ce charisme qui le caractérisaient et faisait de lui un homme intimidant, en position de force. Elle était venue le voir, il entamait donc cette entretien avec l'ascendant sur elle, et il ne comptait pas la laisser pendre les rennes de leur échanges et inverser les rapports de force. Sans doute aurait-il été plus à l'aise dans son rôle d'homme froid au regard impénétrable si elle avait fait ce que la plupart des femmes auraient fait : enfiler un tailleur pour se donner de la classe et de la contenance ; mais Gillian n'avait pas besoin de ça. Will l'avait toujours aimée naturelle : une jolie robe avec un maquillage léger lui suffisait à faire battre plus fort le cœur de son ancien amant. « Tu n’es pas bête, tu vois bien que beaucoup te tournent autours par intérêt. Je pensais que ce comportement aurait le don de t’agacer, mais vu le soin particulier que tu prends à éviter ceux qui te connaissent un tant sois peu, j’en viens à me remettre en question à propos de ça. » Will prit quelques secondes de réflexions avant de lui répondre, mais son regard ne quitta pas le sien. « Je suis parfaitement conscient de ce qui intéresse certaines personnes autour de moi, et ne j'ai besoin ni de tes avertissements, ni de ceux d'Alexander. » répondit-il sèchement. Il voulait marquer le fait qu'il s'agissait de sa vie, et qu'il l'assumait parfaitement. Il ne devait pas la laisser prendre le dessus sur leur échange en avouant que les personnes vraies, celles qui le connaissaient vraiment lui manquaient. D'abord parce qu'il devait continuer de se protéger, ensuite parce que ce serait pour lui un aveux d'échec dans sa nouvelle vie, alors qu'il était justement parti parce qu'il avait comprit qu'elle ne voulait plus de lui à ses côtés. La seule chose qu'il pouvait faire était de lui faire croire il vivait parfaitement heureux sans elle et qu'il assumait ses choix. « A nous trois, à l’époque, nous n’étions pas si minable que ça. » Il comprit soudain pourquoi elle avait baissé les yeux : il n'avait pas voulu la blesser. Alexander et Gillian étaient tout sauf minables, il ne s'étaient jamais sentit aussi bien qu'avec ses deux amis, les deux jeunes gens avaient tellement fait pour lui. « Je n'ai jamais dis que toi et Alexander étaient minables ou que ma vie avec vous l'était. J'ai juste dit qu'à une époque j'ai un type pathétique enfermé dans sa tour d'ivoire parce qu'il était paralysée de terreur à l'idée de remettre les pieds dans la vie réelle. Je ne suis plus cet homme désormais et c'est grâce à vous. Je vous en suis reconnaissant. » Il s'interrompit quelques secondes, portant son verre d'eau à ses lèvres. Son ton manquait de chaleur, il maintenait la distance pour ne pas qu'elle se sente autorisée à trop se rapprocher de lui. Après tout, elle était celle qui lu avait brisé le cœur et il s'était aperçu à l'instant où elle avait franchit le seuil de son bureau qu'il avait toujours des sentiments pour elle, que son cœur avait loupé un battement lorsqu'il avait posé les yeux sur elle, qu'il avait toujours le vertige lorsqu'il plongeait son regard dans ses grands yeux bleus en amande. Elle était dangereuse pour lui, il devait rester prudent et ne pas lui laisser penser qu'il était accessible. « Vous m'avez redonné la possibilité de faire mes propres choix et c'est cette vie que j'ai choisi. Vous ne pouvez pas tous les deux apparaître comme ça pour me dire que cette vie ne me convient pas et prétendre que vous savez mieux que moi ce qui me convient. Je suis un grand garçon. » Elle lui demanda finalement comment il allait dans cette nouvelle vie. Il s'efforça néanmoins de garder sa position dominante en lui mentant effrontément sur son épanouissement. C'était sans doute la première fois qu'il lui mentait,mais il n'avait pas le choix s'il voulait qu'elle reste à distance. C'était sans compter la pugnacité et l'intelligence de la jeune femme. « A d’autres, Standford. » William afficha l'ombre d'un sourire, elle le connaissait mieux que personne, elle savait instinctivement quand il ne lui disait pas la vérité. L'espace 'un instant, il replongea un an en arrière, 'elle l'avait appelé « Standford », comme à l'époque, même si aujourd'hui il était un homme puissant et influent elle ne se laissait pas impressionner et refusait de se comporter différemment avec lui. La plupart des gens adoptaient une attitude déférente, limite lèche-botte pour certains. Gillian ne laisserait jamais un question de richesse ou de pouvoir modifier son comportement envers lui, elle était toujours cash, elle n'avait pas peur de le confronter et de lui montrer son désaccord. C'est ce qui lui plaisait particulièrement chez elle, sa moralité, son honnêté, son incapacité à faire quelque chose de mauvais par intérêt même si c'était aussi ce qui les avaient séparés.

Refusant d'aller plus loin et d'avouer qu'il n'était pas pleinement épanouit comme il le prétendait, il préféra changer de sujet et l'interrogea sur le petit ami de la jeune femme. Il pouvait prétendre être heureux mais il ne pouvait se résigner à ne pas s’intéresser à la vie de la jeune femme, c'était plus fort que lui. Chaque fois qu'il voyait Alexander, il l'interrogeait en employant un ton faussement décontracté sur la vie de son ex. Il avait besoin de savoir qu'elle allait bien. « Il ne m’aurais pas laissé venir ici seule si ça avait été le cas. » Will hocha la tête mais ne répondit rien, visiblement, Gill n'avait pas parlé de sa visite à son petit ami. Il préféra garder le silence pour ne pas prendre le risque d'extérioriser sa jubilation. Cacher à son petit ami le fait qu'on allait voir son ex n'était pas signe que leur couple allait parfaitement bien. « Et de toute façon, ce sont mes affaires, elles ne le concernent pas de près ou de loin, il n’a pas besoin de le savoir. » Cette fois, Will ne pu s'empêcher de réagir. « Sa petite amie retourne voir son ex, si j'étais lui je me sentirais concerné. » répondit-il, légèrement amusé. Il préféra tout de même préciser qu'il tenait l'information sur l'existence de son petit ami par Alexander. « Ça n’a pas pu venir d’autre part, ce n’est pas comme si ma vie sentimentale était affiché à chaque coin de rue. » Will décroisa les jambes et s'avança sur son siège, visiblement agacé, il la fusilla du regard. « Tu as perdu le droit d'avoir ton mot à dire sur ma vie sentimentale le jour ou on s'est séparés. Tu n'as pas le droit de débarquer comme ça dans mon bureau après six mois de séparation et juger la façon dont je mène ma vie. » Il se leva et fit quelques pas vers la baie vitrée en lui tournant le dos, regardant à l'horizon. Puis il se retourna vers elle en enfilant les mains dans ses poches. « Tu abandonnes ton mec pour venir me trouver sans le lui dire. Tu viens jusqu'ici me dire de me méfier des gens qui m'entourent et sous-entendre que tu n'apprécie pas me voir avec d'autres filles dans les journaux. A quoi tu joues ? Qu'est-ce que tu attends de moi exactement ? » Il était perdu, il ne savait pas où elle voulait en venir. Voulait-elle le récupérer ou simplement venir lui dire en tant qu'amie qu'elle s'inquiétait pour lui sans éprouver pour lui plus que la tendresse qu'on peut ressentir pour un vieil ami ? Elle était là mais en couple avec un autre, il était à quelques mètres d'elle mais il ne pouvait pas la toucher. Pour la première fois, il s'était départi de son masque d'indifférence et de sa distance polie. Il était frustré de ne pas comprendre le comportement de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: With you I can feel again - WILLIAN   With you I can feel again - WILLIAN EmptyVen 12 Juin - 23:34

we only say goodbye with words, i died a hundred times ...
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Des rêves qui partent en fumée. Un avenir qu’on essaye toujours d’imaginer meilleur, sans pour autant pouvoir prendre son indépendance par rapport au passé. Gillian savait cela ; elle n’avait pas avancé d’un centimètre depuis qu’ils s’étaient séparés tous les deux. Elle s’était leurrée en se mettant avec un autre, en acceptant ce qui devait vaguement ressembler à de l’amour, pour au final se retrouver piégée dans une relation ou elle n’était que plus malheureuse chaque jour. Bien sûr, il l’avait aidé à se relever dans une période qui avait été des plus difficiles pour elle, mais au final, est-ce que cela signifiait qu’elle lui devait allégeance et que parce qu’il lui avait accordé une faveur, elle devait à son tour fermer les yeux et lui en accorder une ? Il n’avait jamais été question de ce genre de comptage avec William ; ils s’étaient aimé chaque jour, d’une manière différente, mais toujours avec la même sincérité. Ils s’étaient oublié l’un dans l’autre au point de ne jamais se soucier de qui était celui qui offrait le plus à l’autre. Pour Gillian, la réponse était de toute façon des plus évidente ; il avait sauvé sa peau du froid, de la faim, il lui avait donné une maison, un foyer, il lui avait donné la confiance et l’amour, il lui avait apporté un sentiment de sécurité si apaisant pour elle qui avait l’habitude de vivre dans une angoisse permanente. Il lui avait donné une nouvelle impulsion dans la vie, allant jusqu’à y risquer la sienne pour qu’elle puisse repartir à zéro. Il lui avait dit plusieurs fois qu’elle méritait quelqu’un de bien. Quelqu’un de mieux. Elle avait goûté à la vie qu’il souhaitait pour elle, et elle en avait été dégoûté. Parce que dans toutes ces choses qu’il trouvait bonnes, il manquait la saveur principale. Il n’était plus là. Elle le savait maintenant, elle s’en fichait pas mal de son caractère ronchon, de son passé hasardeux et houleux, de ce mystère qu’il voulait garder autours de sa personne. Elle avait compris avec le temps qu’elle ne pourrait jamais être heureuse avec un autre. Ca avait été difficile à reconnaître, mais une fois le pas franchis, ça allait mieux. Elle ne se sentait toujours pas prête à le revoir, à discuter avec lui en prenant un air détaché. Mais l’envie de le revoir, ne serait-ce que de loin, au travers d’une vitre ou bien à la sortie de l’immense building qui abritait sa compagnie. Juste le revoir une fois.

Gillian avait mis de côté sa fierté l’espace d’un instant. Elle en avait assez de ce jeu de faux semblant, de devoir se forcer à ne pas prendre de nouvelles de lui alors qu’elle en mourrait d’envie en silence. Elle avait eu tout le temps de voir que dans cette vie tantôt parfaite et rangée, tantôt borderline et débridée, il était en permanence si seul. Si seul au milieu de toute cette foule, sans que personne ne prenne la peine de le comprendre. Gillian avait refusé de croire qu’il avait changé du tout au tout, qu’il était un homme différent. Que ce visage à la fois fort et doux qu’elle avait côtoyé pendant tout ce temps s’en était allé. Il était toujours là, devant elle, mais vêtu d’une apparence qu’elle ne lui connaissait pas. Elle tenta de lui faire part des causes de sa venue, sans y mettre trop de coeur mais sans être trop froide non plus. Elle n’arrivait pas encore à se laisser aller complètement, il y avait encore trop de retenue. « Je suis parfaitement conscient de ce qui intéresse certaines personnes autour de moi, et ne j'ai besoin ni de tes avertissements, ni de ceux d'Alexander. » Sa réponse avait été sèche. Lui au moins il ne se privait pas pour afficher ouvertement son hostilité. Elle était venue avec de l’espoir, mais il venait de l’anéantir en une fraction de seconde. Elle ne comprenait cependant pas ; pourquoi un homme aussi intelligent se laissait-il entraîner dans le manège des apparences ? Peut-être parce qu’il était trop intelligent pour tout ça, et surtout qu’il pouvait en avoir le contrôle. Encore une fois, c’était une question de contrôle. Elle avait été davantage peinée par son allusion. « Minable ». Il employait des mots durs. « Je n'ai jamais dis que toi et Alexander étaient minables ou que ma vie avec vous l'était. J'ai juste dit qu'à une époque j'ai un type pathétique enfermé dans sa tour d'ivoire parce qu'il était paralysée de terreur à l'idée de remettre les pieds dans la vie réelle. Je ne suis plus cet homme désormais et c'est grâce à vous. Je vous en suis reconnaissant. » Elle prit une grande respiration, elle n’allait pas le laisser s’en tirer ainsi.  « Tu étais un homme dans le doute, il n’y a rien de pathétique à cela. Nous l’avons tous été un jour ou l’autre. »  Elle avait été dans le doute à propos de tant de chose et il avait été là pour la guider, pour surveiller chacun de ses pas. Elle était tombée amoureuse de lui à cette époque ou il se considérait comme un minable. « Vous m'avez redonné la possibilité de faire mes propres choix et c'est cette vie que j'ai choisi. Vous ne pouvez pas tous les deux apparaître comme ça pour me dire que cette vie ne me convient pas et prétendre que vous savez mieux que moi ce qui me convient. Je suis un grand garçon. » Elle vint accrocher ses grands yeux dans les siens, il n’était pas question qu’il prenne la fuite encore une fois. Elle s’était posé tant de fois les mêmes questions. Elle voulait des réponses, rien de plus.  « Justement, nous sommes tes amis, nous te connaissons sans le prestige et la richesse qui t’entoure. Nous n’avons pas peur de froisser ton égo ou de te dire ce qu’on pense vraiment droit dans les yeux. L’hypocrisie n’est pas mon fort et je pensais que tu détestais ça aussi. Tu es beaucoup trop vrai pour t’entourer de choses aussi fausses, aussi mesurées et contrôlées. »  Elle commençait à laisser parler ses sentiments, ses incompréhensions. Son coeur battait si fort dans sa poitrine ; d’un côté, son manque d’engagement envers une quelconque femme la rassurait, mais d’un autre côté, cette solitude allait le blesser profondément à terme. Il était déjà si endommagé, qui sait ce que plus de dégâts pourraient faire.  « Tu te fais du mal et tu ne veux pas l’admettre. » 

Mais le plus troublant pour elle était d’avoir pensé faire tout ce trajet dans le but de lui remettre en place. Le voir en chaire et en os face à lui ne cessait de remuer des choses en elle. Elle prenait conscience que cette rencontre avait également un impact sur elle ; elle lui reprochait d’être seul et de vivre dans le faux-semblant alors que c’est ce qu’elle faisait depuis des mois maintenant. Elle voyait en lui son exact reflet et encore aujourd’hui, il restait peut-être le seul à pouvoir la comprendre. Le sujet vint glisser sur « son professeur ». Elle n’arrivait même pas à placer les mots « petit-ami » tellement cela lui semblait grotesque. Elle aurait pu jouer les fleurs bleues en battant des cils et en chantant ses louanges sous tout les tons, mais elle savait qu’elle serait bien vite démasquée. Elle se contentait de balayer le sujet, un peu trop nerveusement. « Sa petite amie retourne voir son ex, si j'étais lui je me sentirais concerné. » Est-ce que William réalisait qu’elle n’aurait probablement pas pu venir ici si elle avait mentionné cela ? Il l’imaginait dans un contexte idyllique, mais ce n’était pas le cas. Il ne se serait probablement jamais entendu avec un tel personnage et il y avait de quoi.  « Si il me fait confiance, il n’a pas de raison de s’inquiéter. »  souffla la jeune femme, en songeant déjà à l’excuse qu’elle allait trouver pour expliquer son absence et surtout son manque de communication. La vérité, c’est qu’elle ne pouvait plus revenir en arrière et qu’elle essayerait probablement une rupture à son retour. Curieux. Cette pensée semblait davantage la soulager que la tourmenter. N’est-ce pas un signe qu’il est temps d’en finir ? Sa langue fourcha cependant lorsqu’elle attaqua sa vie sentimentale. Mais le regard qu’il lui lança et le ton qu’il employa avec elle eurent bien vite raison du petit accès de confiance de la jeune femme qui se fit cette fois toute petite. « Tu as perdu le droit d'avoir ton mot à dire sur ma vie sentimentale le jour ou on s'est séparés. Tu n'as pas le droit de débarquer comme ça dans mon bureau après six mois de séparation et juger la façon dont je mène ma vie. » Elle se mordit la lèvre. Elle avait perdu le droit d’avoir son mot à dire, en était-il de même pour lui ? Il se lève. Il abandonne déjà la bataille ? Non, il se retourne et fait quelques pas dans sa direction. Son regard se fait soudain moins dur. Plus… Plus hésitant ? « Tu abandonnes ton mec pour venir me trouver sans le lui dire. Tu viens jusqu'ici me dire de me méfier des gens qui m'entourent et sous-entendre que tu n'apprécie pas me voir avec d'autres filles dans les journaux. A quoi tu joues ? Qu'est-ce que tu attends de moi exactement ? » Il avait une façon d’interpréter les choses… Il tapait en plein dans le mille, mais elle refusait de l’admettre. Oui, elle crevait de jalousie à chaque fois qu’il apparaissait dans la presse au bras d’une nouvelle femme.  « J’ai mis certaines choses de côté parce que parfois dans la vie il faut savoir faire des choix, et pour le coup j’en ai fait un bien beau. Oui, je l’ai laissé derrière moi, sans même lui dire ou j’étais où ce que je faisais parce que je jugeais plus important de laisser ça sur la touche un moment pour venir te voir, pour venir te parler ; parce que je ne reconnais pas tes agissements, ton comportement. J’ai peur que tu te fasses du mal, mais évidemment ça ne compte pas. Je ne suis que la garce qui t’as brisé le coeur. Peut-être que si j’avais eu un mètre de jambe en plus, ou que je m’étais appelée Natasha, j’aurais eu plus de chance d’obtenir quelque chose de toi. »  La jalousie était palpable dans sa voix. Elle était moins bonne joueuse que lui quand il s’agissait de faire semblant.  « N’imagine pas que c’est seulement compliqué pour toi. C’est compliqué des deux côtés. » 
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MessageSujet: Re: With you I can feel again - WILLIAN   With you I can feel again - WILLIAN EmptyDim 28 Juin - 20:40



 
With you I can feel again
William n'avait jamais été doué pour faire face à la douleur, à chaque fois qu'il avait été confronté à la perte d'un être cher, il avait choisit la fuite. Il avait fuit lorsque ses parents étaient morts pour vivre une existence débridée dans la rue, il avat préféré oublier dans les bras de femmes insipides et en se plongeant à corps perdu dans le travail lorsqu'il avait perdu Gillian. A chaque fois, il avait préféré fuir pour se protéger, nier l'existence de sa douleur, la refouler au plus profond de lui en changeant radicalement son mode de vie. Et à chaque fois, il avait fait des mauvais choix, prit la mauvaise direction. Se leurrer était bien plus facile que d'accepter la douleur, embrasser sa souffrance pour mieux se relever ensuite. Il avait préféré faire table rase du passé, tout détruire et repartir é zéro plutôt que de reconstruire sur les ruines de son ancienne vie. Il voulait apparaître comme un homme fort et déterminé alors qu'il n'était  qu'un petit enfant effrayé fuyant la réalité et essayant vainement de se trouver à lui-même et aux autres qu'il maîtrisait le cours de sa vie, à la recherche de plus de pouvoir. Grimper toujours plus haut dans la chaîne de commandement, prouver qu'il était un leader, être admiré à défaut de pouvoir être aimé étaient pour lui son seul salut. Le voir à la tête d'un gang redouté ou d'un empire immobilier étaient les illustrations parfaites de cette recherche effrénée du contrôle et de reconnaissance, comme s'il voulait contrebalancer les échecs de sa vie par des réussites dans un autre domaine : perdre l'amour mais gagner en pouvoir, en reconnaissance, en célébrité, en renommée. Il avait ce besoin de compenser ce qui n'était pas compensable, parce qu'il ne retrouvait rien en cette nouvelle vie de ce que Gill pouvait lui apporter lorsqu'elle était à ces côtés : un soutient indéfectible, un amour fort et sincère, la foi qu'elle avait en lui. Elle avait apaisé ses craintes, elle qui avait donné le sentiment qu'il avait d'avoir enfin trouvé sa place. Un un mot, il n'y avait qu'avec elle qu'il s'était réellement sentit épanoui et complet. Il n'avait pas eu à tricher avec elle comme il trichait aujourd'hui avec les autres, il avait pu se montrer lui-même, tel qu'il était vraiment et il n'avait pas eu peur qu'elle le rejette comme il avait peur que dans ce monde de faux-semblants dans lequel il s'était enfermé, on ne puisse l'accepter tel qu'il était : abîmé, fragile et lâche.

Encore une fois, il préférait rester froid, dominateur, contrôler plutôt que de laisser à Gillian la possibilité de voir à quel point elle lui manquait, à quel point il se sentait vulnérable sans elle. Il préférait lui faire croire qu'il allait bien, qu'il était plus solide et plus puissant que jamais, qu'il avait le contrôle sur sa vie et qu'il se débrouillait très bien sans elle,comparant sa vie de retranché et de « minable » de l'époque au jeune homme fort, brillant et audacieux qu'il voulait qu'elle voit aujourd'hui. « Tu étais un homme dans le doute, il n’y a rien de pathétique à cela. Nous l’avons tous été un jour ou l’autre. » Elle disait cela comme si elle regrettait cet homme, comme si elle voulait qu'il s'ouvre à elle, lui face part de ses doutes comme à l'époque, mais le jeune homme refusait de la laisser entrer et préféra continuer de lui brosser de lui un portrait d'homme fort, indépendant et charismatique, qui refusait de se laisser dicter sa conduite par ses vieux amis. « Justement, nous sommes tes amis, nous te connaissons sans le prestige et la richesse qui t’entoure. Nous n’avons pas peur de froisser ton ego ou de te dire ce qu’on pense vraiment droit dans les yeux. L’hypocrisie n’est pas mon fort et je pensais que tu détestais ça aussi. Tu es beaucoup trop vrai pour t’entourer de choses aussi fausses, aussi mesurées et contrôlées. » Will la fusilla du regard, de quel droit se permettait-elle de se présenter comme la personne qui le connaissait vraiment alors qu'elle ne l'avait pas vu depuis des mois ? « J'ai changé Gillian, je ne suis plus l'homme que tu as connu. Toi aussi tu as changé visiblement, depuis quand te targues-tu d'être au dessus des autres ? » trancha t-il fermement. « Tu es exactement comme ceux que tu critiques. » Elle disait elle-même savoir ce qui était de mieux pour lui, être plus honnête et plus sincère que les autres alors qu'elle ne connaissait rien d'autre de sa vie que ce qui figurait dans les journaux. Certes, sa vie se résumait à ce qui était dans les tabloids, mais il était hors de question qu'il le reconnaisse, il se mentait encore à lui-même sur ce point. Le problème, c'était que Gillian avait parfaitement comprit qu'il se leurrait. « Tu te fais du mal et tu ne veux pas l’admettre. » Elle avait visé juste, en plein dans le mil, sauf que William n'était pas encore prêt  l'accepter. Acculé, dos au mur, William réagit de la seule manière qu'il connaissait pour la repousser et pour éviter de faire face lui-même à cette vérité : il passa sur un registre agressif et contre-attaqua. « Je ne me fais aucun mal, au contraire, je me reconstruis après que toi tu m'en ai fais. Et si ça ne te plait pas de voir que je vais très bien sans toi, c'est ton problème. »

Réalisant que son agressivité soudaine était la preuve même qu'il était touché alors qu'il voulait montrer un visage froid,  et indéchiffrable. Il préféra changer de sujet, interrogeant la jeune femme sur son petit-ami, il montra même un visage amusé, détendu lorsqu'il l'entendit dire qu'elle ne lui avait pas dit qu'elle était venu rendre visite à son ex. Lui se serait sentit trahi si elle avait fait un trajet si long simplement pour retrouver un ex « en tout bien tout honneur ». « Si il me fait confiance, il n’a pas de raison de s’inquiéter. » Will hocha la tête. « Si tu le dis. » répondit-il simplement pour ne pas trop insister et éviter de montrer sa jubilation. Mais la frustration le gagna bien vite, il ne comprenait absolument pas l'attitude de la jeune femme. Son comportement était ambigu : elle venait le voir jusque New-York, abandonnant son petit ami à Columbia sans le lui dire, elle lui reprochait son comportement avec les femmes, quelle femme épanouie et sans aucune arrière pensée faisait cela ? « J’ai mis certaines choses de côté parce que parfois dans la vie il faut savoir faire des choix, et pour le coup j’en ai fait un bien beau. Oui, je l’ai laissé derrière moi, sans même lui dire ou j’étais où ce que je faisais parce que je jugeais plus important de laisser ça sur la touche un moment pour venir te voir, pour venir te parler ; parce que je ne reconnais pas tes agissements, ton comportement. J’ai peur que tu te fasses du mal, mais évidemment ça ne compte pas. Je ne suis que la garce qui t’as brisé le coeur. Peut-être que si j’avais eu un mètre de jambe en plus, ou que je m’étais appelée Natasha, j’aurais eu plus de chance d’obtenir quelque chose de toi. » Cette fois-ci, Will perdit son sang froid, comment pouvait-elle remettre en cause la sincérité de l'amour qu'il éprouvait pour elle alors qu'il avait passé l'année de leur vie de couple à lui dire qu'elle était belle. Et au delà de ça, comment pouvait-elle penser qu'il ne s'était intéressé qu'au physique chez elle ? Sa remarque était une insulte à l'amour qu'il éprouvait pour elle, elle remettait en cause en une seule phrase tout ce qu'il lui avait affirmé. Il n'avait cessé de lui dire qu'il aimait chez elle sa spontanéité, son intelligence, sa générosité sans limites, sa naïveté touchante. Comment pouvait-elle penser qu'il ne voyait en elle plus qu'un physique moins attrayant qu'un mannequin russe aux longues jambes. Non, il ne pourrait jamais réduire Gillian à un physique alors qu'il la connaissait par cœur et qu'il l'aimait de toutes les fibres de son corps. « Oui tu m'as brisé le cœur Gillian, et franchement je ne comprends pas pas pourquoi tu t'échines à vouloir le piétiner encore davantage en venant ici sous prétexte de t'inquiéter pour moi alors que tu as Monsieur Parfait qui t'attend à Columbia. » Mais la jeune femme ne semblait pas prête à baisser les bras.  « N’imagine pas que c’est seulement compliqué pour toi. C’est compliqué des deux côtés. » Will soupira, excédé. « Non en réalité on peut considérablement simplifier les choses. Rentre chez toi Gillian, tu n'as rien à faire ici. Ne reviens pas, vis ta vis, achève tes études tu as tout ce qu'il faut pour, tu n'as plus besoin de moi. Tu ne me rends pas service, laisse moi passer à autre chose et oublie moi. Nous deux c'est terminé, et je m'aperçois que je ne veux pas que nous soyons amis, pas si tu passes ton temps à me juger et à me dire que tu me connais mieux que ça. J'ai besoin d'aller de l'avant et tu me tires vers l'arrière. Je ne suis plus le William que tu as connu et désormais nos vies sont incompatibles. Laisse-moi vivre la vie que j'ai choisie, j'ai besoin de me reconstruire en dehors de toi. »
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MessageSujet: Re: With you I can feel again - WILLIAN   With you I can feel again - WILLIAN EmptyMer 1 Juil - 22:13

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WILLIAN

C’était un jeu. Le jeu de celui qui pourrait le mieux maquiller le présent pour le faire paraître radieux, de celui qui arriverait le mieux à masquer la douleur, à déjouer les questions difficiles et à paraître enjoué en parlant de ce qui blessait le plus. Gillian n’excellait pas dans ce genre de situation, mais ses sentiments sincères et blessés à l’égard de William la poussaient à entrer dans la danse. Il parlait allègrement de son petit-ami alors qu’à l’époque, si un homme s’était comporté de la sorte avec elle, il n’aurait plus répondu de lui-même. Et même si il n’était pas au courant, qui dit qu’il ne profiterait pas, même un peu, de sa situation. Elle l’avait bien cherché et sans lui, elle était tombée bien bas. Il n’avait cessé de lui rappeler au coeur de leurs disputes à quel point elle se sentait parfois au dessus des autres. Gillian aurait du l’écouter. Elle aurait du se remettre en question. Mais c’était trop tard maintenant ; elle ne pouvait plus que japper à ses pieds, sans réel espoir d’être réellement entendue. Il n’avait plus besoin d’elle. Il possédait ce que tout homme dans ce monde rêverait d’avoir, pourquoi s’encombrer d’un vieux souvenir. D’un vieux souvenir qui fait mal, qui dérange, alors qu’on pourrait très bien le laisser dans un coin. Peut-être que c’était ça, la solution ; retourner dans son petit coin, et ne rien faire. Attendre. Le regarder de loin et en silence comme elle l’avait fait depuis des mois. Mais quelque chose en elle lui criait cependant de continuer. De ne pas lâcher cet espoir, cette dernière et unique chance de lui parler coeur à coeur. Elle voulait lui parler de lui, de son inquiétude et de ce vide immense qui régnait entre eux. Elle était venue pour combler les écarts, mais encore une fois, sa propre vanité avait repoussé William encore un peu plus loin. C’était dur de faire taire son égo dans ce genre de situation, et pourtant, la jeune femme allait bien devoir le faire un jour, si elle voulait ne pas le perdre définitivement. Ou bien était-ce déjà le cas ? Peut-être qu’il était déjà trop tard.

Il était pourtant le même que dans ses souvenirs. Toujours aussi mesuré et contrôlé. C’était terriblement frustrant pour elle de se voir maintenant exposée à la même facette que tous les autres. Elle avait été longtemps une privilégiée, elle avait pu voir son côté fort, mais aussi son côté plus fragile, plus sensible, plus doux, le genre de côté qu’on ne soupçonnerait jamais chez un homme comme lui. C’était frustrant de ne plus pouvoir voir cela, de déceler dans ses yeux des choses sans pouvoir les interpréter comme avant. Gillian essayait de jouer toutes les cartes en sa disposition. Elle s’était avancée en disant qu’elle parlait en son nom et celui d’Alexander, mais maintenant elle ne parlait plus qu’avec son propre coeur. Elle était inquiète, c’était impossible de le cacher. Elle avait été tenue loin de lui, sans nouvelles, et maintenant qu’elle avait l’occasion d’en prendre, elle lui redéballait le numéro de la femme inquiète et soucieuse. « J'ai changé Gillian, je ne suis plus l'homme que tu as connu. Toi aussi tu as changé visiblement, depuis quand te targues-tu d'être au dessus des autres ? » Elle se renfonça dans son siège, mordant sur sa lèvre. Elle ne devait pas répondre. Pas quand il avait tord comme ça. Elle avait espéré de tout son coeur pouvoir être celle qui le secouerait de la sorte pour lui faire ouvrir les yeux. Alors pourquoi est-ce que c’était l’inverse qui était en train de se produire ? Encore une fois, il dominait l’échange, mais cette fois, elle n’avait plus la force de lutter et de lui renvoyer au visage une réplique bien cinglante. Elle osa cependant, dans un élan sincère, lui affirmer qu’il se faisait du mal. Elle l’avait connu comme personne ne l’avait jamais connu auparavant. Elle n’avait pas besoin d’une analyse fine et d’une psychanalyse complète de son esprit pour voir qu’il n’était pas parfaitement épanouis. Et sa réponse confirma sa supposée théorie. Le ton employé était agressif, comme un animal blessé qu’on essaye d’approcher et qui montre les dents. « Je ne me fais aucun mal, au contraire, je me reconstruis après que toi tu m'en ai fais. Et si ça ne te plait pas de voir que je vais très bien sans toi, c'est ton problème. » Elle baissa la tête, elle détourna le regard. L’échange était trop fort, trop intense pour qu’elle se lance à nouveau dans la bataille. Sa relation misérable avec cet homme qui au final n’en avait que faire de sa personne, et de l’autre côté, cette personne qui un jour aurait pu décrocher la lune pour elle qui se retournait contre elle. Mais qu’est-ce qu’elle avait fait ? Qu’est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? Son visage se craquèle. Se fêle. Se brise. Une expression de profonde tristesse se peint sur son visage. Il avait raison, et il n’y avait plus aucune raison valable pour le nier. Elle avait renvoyé son égo au vestiaire alors qu’il était le seul rempart capable de l’aider à tenir contre les assauts de William. Si il frappait maintenant, il la toucherait en plein coeur. A vif.

Il n’y avait plus de raison de se cacher. La partie était jouée depuis longtemps. Elle se garda cependant bien de mentionner sa situation, son bonheur en pâte à carton avec un homme si détestable. Il en aurait ri, et il avait bien raison. Gillian ne voulait cependant pas de sa pitié ou même de sa compassion, si il était capable d’en ressentir encore à propos d’elle. Elle était piquée, blessée, attaquée de tout les côtés et bien sûr, les mots u’elle prononça dépassèrent bientôt sa pensée. Elle avait réveillé ce qu’il pouvait y avoir de plus agressif en lui et elle allait pouvoir goûter aux joies de se faire incendier par un Standford. « Oui tu m'as brisé le cœur Gillian, et franchement je ne comprends pas pas pourquoi tu t'échines à vouloir le piétiner encore davantage en venant ici sous prétexte de t'inquiéter pour moi alors que tu as Monsieur Parfait qui t'attend à Columbia. » C’était faux. C’était un tissu de mensonge bien organisé pour faire bonne figure, devant lui et devant tout le monde. Elle était malheureuse, pourquoi est-ce que personne ne pouvait le voir ? Pourquoi est-ce que personne n’était capable d’entendre les hurlements intérieurs, la tempête interne qui se déchainait en elle ? Pourquoi personne ne prêtait attention ? Elle essaya d’ouvrir la bouche, dans une tentative d’explication, mais il la coupa directement. « Non en réalité on peut considérablement simplifier les choses. Rentre chez toi Gillian, tu n'as rien à faire ici. Ne reviens pas, vis ta vis, achève tes études tu as tout ce qu'il faut pour, tu n'as plus besoin de moi. Tu ne me rends pas service, laisse moi passer à autre chose et oublie moi. Nous deux c'est terminé, et je m'aperçois que je ne veux pas que nous soyons amis, pas si tu passes ton temps à me juger et à me dire que tu me connais mieux que ça. J'ai besoin d'aller de l'avant et tu me tires vers l'arrière. Je ne suis plus le William que tu as connu et désormais nos vies sont incompatibles. Laisse-moi vivre la vie que j'ai choisie, j'ai besoin de me reconstruire en dehors de toi. » C’était encore plus violent que la rupture. Plus il parlait et plus elle sentait le sol s’ouvrir sous ses pieds, plus elle sentait son coeur se lacérer. Plus elle perdait pied. Plus son teint devenait pâle et incertain. C’était comme de mourir sur place. De quoi, elle ne saurait le dire. Tout faisait mal, en même temps. Le monde devenait d’un coup insupportable à porter sur ses épaules. Elle tremblait, doucement, en silence. Elle s’effondrait comme un château de carte, sans bruit aucun. Elle avait été son point le plus fort, maintenant elle le retenait en arrière. Elle appartenait à ces choses horribles dont il ne voulait plus se rappeler, qu’il n’évoquait jamais. Elle était projetée au même statut que son passé de voyou. Des choses douloureuses qu’il voulait oublier, dont il voulait se débarrasser. Et c’était si dur pour elle. « Je n’avais pas réalisé… », souffla-elle d’une voix si faible et si fragile à la fois, « Je n’avais pas réalisé à quel point je te retenais en arrière. Tu as raison, c’était stupide de venir ici, c’était stupide de te dire tout ça, d’essayer de raisonner ou de discuter sans même prendre la peine de d’abord te demander ton avis. J’ai été idiote. » Ses grands yeux bleus étaient sur le point de déborder, mais elle tenait bon. Elle ne se rendrait pas misérable ici, elle avait déjà fait tellement de dégâts.« Je ne voulais pas te nuire d’une quelconque façon que ce soit, et je ne le veux toujours pas, alors je vais t’écouter. Je vais m’en aller. » , elle ramassa ses affaires, toute la pièce tournait, tout semblait d’un coup si gris et si terne à la fois. Elle lui souhaita une bonne après-midi du bout des lèvres et se dirigea vers la porte. Elle s’arrêta avant de la franchir et se retourna. « Lorsque l’on s’est séparé, je me suis répété à maintes reprises que tu ne voulais plus de moi. Je me l’étais répété, je me l’était imaginé et ressassé sans cesse. Je crois que je viens seulement de comprendre ce que ça veut réellement dire et crois-moi si je l’avais compris plus tôt, je ne serais pas venue. Je suis une idiote, mais c’est pas grave, ça tu le sais déjà. » Un mince sourire vint se dessiner sur son visage de poupée, elle pousse la porte et s’engouffre dans le couloir, dans l’ascenseur, dans les escaliers, vers la sortie. L’air est lourd à respirer et pèse dans ses poumons. Même William ne l’entendait plus. Pendant les dernières minutes qu’elle avait passé à lui parler, elle hurlait intérieurement, elle souffrait et cela pouvait aisément se lire sur son visage. Le monde continuait de tourner autours d’elle. Le monde était sourd, et elle venait de laisser la personne la plus précieuse à ses yeux le rejoindre.

***
Alexander était venu la voir. Il avait longuement hésité, s’était creusé la tête pour trouver un prétexte pour engager la conversation et au final, il était venu avec un plateau dans les mains, espérant dîner avec elle. Elle n’avait pas changé de position ; toujours roulée en boule par dessus les draps. Elle n’avait même pas pris la peine de se glisser. Dormait-elle ? Le pouvait-elle seulement. Il cogna doucement sur le cadran de la porte pour signifier qu’il entrait et déposa le plateau sur la table de nuit avant de se poser sur le lit. Sa main vint doucement frotter le dos de Gillian qui daigna enfin ouvrir les yeux. Ils étaient rouges et gonflés. Bien sûr, elle avait pleuré. Pas devant lui, pas dans le taxi qui les avait reconduit jusqu’à leur hôtel de fortune, ni lorsqu’elle était sortie en trombe de l’immeuble et certainement pas devant William. Elle gardait ses larmes pour elle. Alexander vivait aussi mal cette situation. Voir ses deux amis proches se déchirer, s’éloigner alors qu’il voyait bien —il l’avait vu depuis le début, qu’ils étaient fait pour être l’un avec l’autre. « Tu sais Gillian, un jour il faudra que vous vous parliez franchement l’un et l’autre. » « Il a dit qu’il ne voulait plus me voir. », soufflait déjà Gillian, vaincue par cette après-midi trop riche en émotion pour elle. « Oui, oui, je sais : il a dit qu’il ne voulait plus te voir, tu lui as dit qu’il n’était qu’un don juan de pacotille et d’autres douceurs de ce genre. Je le connais votre refrain à tout les deux, mais désolé, moi je n’appelle pas ça se parler. Vous ne faites que vous voiler la face. » Il n’y avait pas deux hommes pour parler comme Alexander, à la fois avec fermeté et justesse, sans pour autant condamner tout en bloc. « Il me semblait que tu avais beaucoup de chose à lui dire. » « J’ai beaucoup de chose à lui dire, en effet. » « Et alors ? » « Je n’arrive pas à trouver les bons mots ou la bonne façon. A chaque fois il se braque ou je me braque et.. et… » « Et ça termine en carnage. » La jeune femme roule sur le dos, pousse un grand soupir et hoche la tête. « Exactement. » « Pourquoi tu n’es pas restée pour l’affronter ? Sans vouloir te jeter des fleurs, tu sais faire ça mieux que personne. » Un bref moment de silence. Gillian n’arrivait pas à trouver les mots, et pourtant, ceux-là surgirent d’un seul coup. Elle savait très bien pourquoi elle avait baissé les armes, pourquoi elle s’était enfuie comme une voleuse sans chercher à enfoncer davantage le couteau dans la plaie. « Parce que je l’aime. Je ne supportais pas que ma présence puisse le blesser ou l’offenser une seule seconde de plus. » Alexander pousse un soupir intérieur, un soupir qu’il est le seul à entendre. Pourquoi est-ce qu’ils ne pouvaient pas régler ça avec du chocolat et des fleurs comme tout le monde ? « Je vais te dire quelque chose d’assez surprenant ; la prochaine fois que tu seras engagé dans une conversation avec William, parle-lui. Mais au lieu de passer ton temps à essayer de parler de lui, parle-lui de toi. De qui tu es maintenant, de comment tu te sens. Tu lui a demandé si il était heureux, explique-lui, si toi tu l’es. » « Il a dit qu’il ne voulait plus me voir. » « Dans ce cas, considère ça comme un service que tu me rendrais. Une faveur que tu m’accorderais. » Un petit sourire se dessine sur le visage de la jeune femme. « Et bien il te faudra trouver un meilleur lieu de rencontre que son bureau, je pense bien qu’on ne me laissera plus jamais y entrer. » « Oh, ne t’en fais pas pour ça, j’ai ma petite idée… »
electric bird.
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MessageSujet: Re: With you I can feel again - WILLIAN   With you I can feel again - WILLIAN EmptyJeu 2 Juil - 22:20



 
With you I can feel again
Devant l’insistance de Gillian, Will était devenu plus agressif dans l’échange. Il n’avait pas l’intention de la blesser, c’était la dernière chose qu’il souhaitait. Mes ses mécanismes de défenses s’étaient activés et elle était la seule capable de lui faire ressentir des choses ce qui faisait également d’elle la seule capable de lui faire du mal. Pendant des mois, il avait tenté de se reconstruire et aujourd’hui encore, il n’était pas remis de sa rupture avec la jeune femme. La repousser était la seule façon qu’il avait trouvé pour se protéger et la revoir l’obligeait à faire face à tout ce qu’il avait perdu, à sa frustration de la savoir dans les bras d’un autre. Et comme pour le narguer davantage, elle était encore plus jolie qu’autrefois, apprêtée d’une jolie robe, simple mais élégante, les cheveux relevés, ses lèvres recouvertes par un gloss léger qui ne lui donnait que plus envie de l’embrasser Il semblait froid, distant, contrôlé mais ce n’était qu’une façade qui masquait la tempête qui sévissait dans son cœur. Pourtant elle le connaissait n’est-ce pas ? Elle le disait elle-même : elle le connaissait mieux que tous ceux qui l’entouraient aujourd’hui et qui semblaient n’en vouloir qu’à son argent. Si quelqu’un pouvait lire entre les lignes, démasquer derrière son attitude froide une souffrance immense à laquelle il ne savait pas comment faire face et qu’il avait enterré au fond de lui, c’était bien elle et Alexander. Il s’était refermé à elle alors qu’elle était la seule à laquelle il montrait autrefois son aspect fragile. Elle l’avait toujours protégé et à ses côtés, il la considérait comme une alliée. Aujourd’hui aux bras d’un autre, elle était devenue son ex et à ce titre elle lui apparaissait plus comme une menace au monde aseptisé qu’il s’était construit parce qu’elle était toujours la seule à pouvoir le faire vaciller.

A l’inverse, Gillian ne parvenait pas comme lui, à dissimuler ses émotions et elle se renfonça dans son siège lorsqu’il lui fit remarquer qu’elle se croyait au dessus des autres. Il acheva en précisant qu’elle lui avait brisé le cœur, ce qui était inhabituel pour lui. Il laissait pour la première fois apparaitre son ressentiment et l’accusait sans chercher à se cacher. Mais ses paroles étaient également pleines de mauvaise foi. Il cherchait un responsable à leur rupture parce qu’il n’arrivait pas à accepter qu’ils se soient séparés. Pire encore, il n’arrivait même pas à comprendre les raisons de leur rupture, c’était tellement bête quant on y pensait, une succession d’incompréhensions, de petits détails mais en aucun cas une vraie incompatibilité ou une réelle trahison de l’un vis-à-vis de l’autre. Pour se protéger lui, il la blessait elle, c’était contraire à tous ce qu’il lui avait promis. Il était toujours prêt à risquer sa vie pour elle mais il choisissait de lui faire du mal pour se préserver et au moment où les mots sortaient de sa bouche, il se détestait déjà de les prononcer. Elle chercha d’abord à fuir son regard, puis lorsque les mots furent encore plus durs, elle plongea ses grands yeux tristes dans les siens. « Je n’avais pas réalisé… » Les mots de la jeune femme restèrent en suspens, sa voix se brisa. « Je n’avais pas réalisé à quel point je te retenais en arrière. Tu as raison, c’était stupide de venir ici, c’était stupide de te dire tout ça, d’essayer de raisonner ou de discuter sans même prendre la peine de d’abord te demander ton avis. J’ai été idiote. » Will ne répondit pas, assommé, elle venait de le désamorcer en quelques secondes. Elle semblait tellement triste d’un coup. « Je ne voulais pas te nuire d’une quelconque façon que ce soit, et je ne le veux toujours pas, alors je vais t’écouter. Je vais m’en aller. »Le cœur du jeune homme lui hurla de la retenir, c’était sa dernière chance, mais il refusa de l’écouter. Elle allait fermer cette porte et il ne la reverrait pas, pourquoi ses jambes refusaient-elles de bouger, sa bouche de s’ouvrir ? Pourquoi était-il en état de choc ? Il l’avait cherché, non ? Gill était au bord du gouffre, ses yeux la trahissaient, mais elle restait digne. Elle lui souhaita une bonne fin d’après-midi et se dirigea vers la porte. Juste avant de la franchir, elle se retourna et cette fois-ci, encra son regard sans le sien. « Lorsque l’on s’est séparé, je me suis répété à maintes reprises que tu ne voulais plus de moi. Je me l’étais répété, je me l’était imaginé et ressassé sans cesse. Je crois que je viens seulement de comprendre ce que ça veut réellement dire et crois-moi si je l’avais compris plus tôt, je ne serais pas venue. Je suis une idiote, mais c’est pas grave, ça tu le sais déjà. » Comme si elle refusait de le laisser répondre à cela, elle referma la porte derrière elle. Elle était partie. Will resta quelques secondes dans un état second, choqué. Puis une vague de colère monta en lui mais cette fois-ci, il ne pouvait plus se leurrer, c’était bien contre lui-même que cette rage était dirigée. Dans un geste de colère, il envoya valdinguer toutes les affaires qui se trouvaient sur son bureau, c’était la première fois qu’il perdait le contrôle depuis que Gill et lui s’étaient séparés. Il posa les mains sur son bureau vide pour s’y appuyer, et ferma les yeux un instant mais il fut dérangé par la voix affolée de son assistante. « Monsieur Standford ? Ca va ? » demanda t-elle, choquée par l’état de son bureau, le bruit avait dû l’inciter à entre sans frapper. Will se pinça l’arrête du nez sans bouger de sa position. « Ca va oui. » « Vous êtes sûr ? » « J’ai dit que ça allait, quel mot ne comprenez-vous pas dans cette phrase ? » répondit-il sur un ton agressif. C’était la première fois qu’il criait sur son assistante et la pauvre n’y était pour rien. Un silence s’installa, puis Rebecca reprit d’une petite voix. « Monsieur Miller est arrivé, il vous attend. » William soupira, puis se redressa, réajustant sa cravate autour du col de sa chemise. « Pardonnez-moi Rebecca, je n’aurais pas du vous parler sur ce ton. Laissez-moi cinq minutes et je recevrai monsieur Miller » Il observa un instant les piles de dossier qui jonchaient le sol puis reprit. « La salle de réunion me parait plus adaptée » Le contenu des dossiers éparpillaient par terre, et parmi les divers papiers se trouvait la photo d’une blondinette et d’un grand dadet. L’homme avait passeé un bras autour des épaules de la jeune femme, leurs têtes se touchaient dans un mouvement de tendresse, et les deux jeunes gens souriaient de toutes leur dents à l’objectif.

« Non mais ça va pas ou quoi ! Tu as pêté un câble ! Je n’ai rien dit quand tu es parti du jour au lendemain sans me demander mon avis et sans la prévenir, je n’ai rien dit quand tu ne donnais plus de nouvelles, je ne t’ai pas jugé sur ton mode de vie mais là tu vas trop loin William ! » Alexander était hors de lui, il ne lui avait jamais crié dessus comme ça, même lorsqu’il était venu le voir à l’hôpital après son overdose. Son ami n’avait jamais été aussi remonté contre lui. Le téléphone vissé à l’oreille, Will écoutait les reproches de son ami sans broncher. « Ecoute moi, c’est… » « Non cette fois c’est toi qui va m’écouter. Comment est-ce que tu as pu lui dire des choses aussi horribles après tout ce qu’elle a fait pour toi. Elle n'a pas mérité ça, tu oublies qu’avant elle tu n’osais pas mettre un pied dehors et tu te terrais dans ta chambre. Si tu es là où tu es maintenant c’est grâce à elle. » « Je sais. Comment va-t-elle ? » Connaissant son ami, Alexander avait rappliqué à New-York dès qu’il avait eu des nouvelles de Gill. Il devait être avec elle à cet instant. « Oh ça va elle danse la zumba sur la table de la petite chambre d’hôtel qu’elle a loué pour venir te voir. A ton avis andouille, comment elle peut bien aller après les horreurs que tu lui a envoyé dans la figure ! » « Elle s’en remettra, elle est en train de refaire sa vie. » Alexander resta silencieux un moment au bout du fil, Will comprit que quelque chose clochait. « Ce n’est pas à moi de te dire ce genre de chose mais sa vie n’est pas si rose que ça en ce moment et si tu avais pris la peine de demander vraiment comment elle allait tu l’aurais compris. » Will accusa le coup en silence, son ami avat sans doute raison, il n'avait même pas cherché à savoir comment Gillian allait, trop occupé à lui en mettre plein la vue avec sa nouvelle vie. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » demanda t-il sincèrement inquiet. Il tombait de haut, il avait cru que Gill vivait un conte de fée à Columbia avec son brillant professeur de petit ami. « Je ne vais pas jouer l’entremetteur plus longtemps, Will. Vous êtes tous les deux des adultes et c’est à vous d’en discuter. Si tu t’inquiètes vraiment pour elle comme je le crois et que tu fais semblant depuis le début, alors cesse ton comportement lâche, laisse là venir à toi et parlez-vous bon sang ! » Devant le silence de son meilleur ami, Alexander reprit la parole. « Tu sais que tu es comme un frère pour moi mais tu as dépassé les bornes William, répare ça où tu risques de regretter cette décision toute ta vie. » et il raccrocha sans plus de cérémonie.
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