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 my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN

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T. Gillian Marshall
T. Gillian Marshall
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MessageSujet: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptySam 4 Juil - 22:59


my love's an iron ball

And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

Allongée de tout son long dans la baignoire depuis maintenant une bonne demi-heure, la jeune femme fixait le plafond ; son âme s’était perdue entres les dernières heures passés. Elle était dans la grosse pomme pour la première fois de sa vie, et une chose était sûre, elle n’en garderait pas un très bon souvenir. Elle n’avait fait que dormir depuis, se réveillant à intermittence quand Alexander lui téléphonait ou passait en personne pour lui rappeler de manger ou bien l’emmener lui-même le faire. Il était resté jusque tard dans la soirée, jusqu’à ce que ses paupières ploient sous le poids de la fatigue et de la tristesse. Elle avait dormi d’un sommeil de plomb, qui n’avait pourtant été en rien réparateur. Au réveil, tout était encore bien là, incandescent dans sa poitrine. Tout son corps lui faisait mal. Elle n’aspirait qu’à se retirer quelque part, dans un endroit ou personne ne pourrait venir la chercher, ou personne ne pourrait plus lui faire du mal. Ou elle n’aurait plus à faire semblant mais ou elle n’aurait plus non plus à souffrir. Elle savait déjà en rentrant à Columbia qu’elle emballerait ses affaires et qu’elle laisserait tout derrière. Elle avait perdu assez de temps avec cet homme qui ne faisait que l’abîmer davantage. Elle n’espérait pas retrouver un amour aussi beau et aussi fort que le premier qui avait fait battre son coeur ; le premier amour, c’était donc ça ? Non, ce n’était pas possible. C’était trop fort. On pouvait oublier son premier amour, alors que là… Non, là elle ne pouvait pas oublier. Tout était encore clair et net dans sa tête, comme une chanson dont on ne pourrait oublier le refrain. Plus elle voulait fuir et plus elle sombrait dans le souvenir. Elle se laisse glisser le long de la baignoire, s’immergeant complètement dans l’eau. Il y faisait calme et silencieux. Un monde ou personne ne pouvait l’atteindre, un cocon réconfortant. C’était apaisant comme chaleur. Elle laisse l’air s’échapper lentement de ses lèvres, en fines bulles, jusqu’à ce que ses poumons se vident de la dernière goutte. Elle était à bout de souffle, et pourtant, lorsqu’elle sortit la tête de l’eau, respirer vint instinctivement. Respirer, ce geste qui avait été si difficile ce dernières heures, ces derniers jours, voir même ces derniers mois. C’était un instinct. On souffre, mais on n’en meurt pas. On se relève et on avance. Gillian laisse son souffle revenir à la normale, écoutant les battements de son coeur qui s’étaient accélérés sous le manque d’oxygène. Trois coups brefs sur la porte de la salle de bain. « Tu comptes encore squatter la salle de bain longtemps ? » C’était Alexander et sa voix joyeuse. Gillian se redressa rapidement. « Tu es déjà là ? Quelle heure est-il, bon sang ? » « Presque neuf heure. », répondit la voix derrière la porte, « Mais pas d’affolement, je n’ai pas encore mangé et hors de question d’y aller le ventre vide. Tu as encore le temps, ne t’en fais pas. »

Gillian avait jeté un coup d’oeil aux vêtements qu’elle avait posé sur un tabouret à côté de la baignoire, avant de pousser un soupir. La vie devait continuer, ainsi tournait notre monde. Elle pouvait décider de rester pour toujours malheureuse ou bien essayer de pousser dans la même direction qu’Alexander et essayer de se relever malgré la douleur. Elle n’était pas enthousiaste à l’idée de sortir, elle avait choisi des vêtements au hasard et prévoyait de s’assoir dans un coin avec un cocktail à la main le reste de la soirée. Mais en y songeant, ce n’était pas juste pour Alexander. Plus son regard se posait sur cette robe et plus elle songeait à quel point elle était trop simple. Trop banale. Elle n’était même pas festive, alors qu’Alexander faisait de son mieux pour lui changer les idées. Elle poussa un soupir et s’extirpa enfin de son bain d’eau chaude, avant de se sécher. Elle ouvrit d’un coup de pied sa valise et sortit une à une les affaires qu’elle avait emporté. Son choix s’arrêta sur une pièce. Le genre de pièce qu’on emporte, sans trop savoir pourquoi, sans même se demander si l’occasion se présentera. Oui, c’est décidé. Au placard cette robe fade, bonjour la belle tenue. Elle l’enfile doucement, en silence, sèche et coiffe sa chevelure blonde et s’apprête. Pas comme la vieille loque ensevelie sous les kleenex, mais comme une jeune femme s’apprêtant à sortir en soirée à New-York. Elle sortit un moment après, trouvant Alexander assis sur le lit en train de se battre avec des baguettes chinoises. Sa bouche s’ouvrit en un magnifique arrondis, qui se transforma bien vite en un large sourire. « C’est approprié pour ce genre de soirée ? » Alexander avale avec difficulté ses nouilles avant de poursuivre sans quitter son large sourire, « Et bien, c’est même au delà de mes espérances. Je ne m’attendais pas à autant de… » « D’enthousiasme ? » « On peut dire ça comme ça. » « J’avais le choix être rester ici et pleurer toute la nuit ou bien mettre une jolie robe et partir découvrir New-York de nuit. Je ne sais pas toi, mais je pense que j’ai fais le bon choix. »  Il n’était pas difficile de sentir dans la voix de la jeune femme qu’elle était toujours terriblement triste et atteinte par ce qui avait pu se passer, mais contrairement à son statut de faible et abattue de ces derniers jours, elle avait choisi de se retrousser les manches pour au moins apprécier une petite journée ici à New-York. Elle osa enfin lui adresser un faible sourire. Elle le laissa terminer de manger et attrapa son sac. La nuit les attendait au dehors, mais Gillian n’avait aucune idée de ce qui l’attendait. Elle se contentait de bavarder et de poser des questions à Alexander sur tout ce qu’elle voyait au travers des vitres du taxi. Lorsqu’ils s’arrêtèrent tous les deux devant l’entrée d’une boite très chic, la jeune femme laissa échapper un sifflement admiratif avant de se tourner vers Alexander. Après tout, danser n’était peut-être pas une si mauvaise idée. Elle se changerait les idées en chanson. Elle se laissa entraîner à l’intérieur, c’était bien la première fois qu’elle mettait les pieds dans un tel endroit. Tout était tellement beau, tellement brillant et tellement chic que la jeune femme osait à peine toucher ce qui l’entourait.

Ils commandèrent chacun un verre et s’assirent dans un coin, trinquant à cette soirée. Gillian ne le savait pas encore, mais elle se trouvait dans la boîte la plus prestigieuse de New-York, celle ou les plus grand se retrouvaient autours de verres de champagne, dans leur carré VIP surplombant tout le dancefloor, pour parler de tout et de rien tandis que le commun des mortels leur enviait d’en bas leur statut si spécial. Elle ignorait que plus haut se trouvait ce qu’elle désirait et redoutait le plus en même temps. Elle se contentait de bavarder avec Alexander, de boire, et puis de secouer la tête de temps en temps au rythme de la musique. Elle contemplait tout ce petit monde se trémousser sur la piste de danse, et puis en levant les yeux, son coeur loupa un battement. Dans un bref éclat de lumière, elle cru l’apercevoir, là-haut, avec les dieux de cette soirée. Elle blêmit un bref instant, et cligna des yeux, scrutant la foule avec plus d’attention. Il n’y avait plus personne. Peut-être avait-elle rêvé ? Oui, c’était sûrement ça, elle le voyait partout, c’était la seule explication possible. Du moins c’était la seule explication qu’elle voulait bien s’accorder pour ce soir. Elle descendit d’une traite son verre sous le regard surpris d’Alexander, avant de se lever. « Je vais me chercher à boire. » fit-elle en mimant un verre qu’elle portait à ses lèvres. Alexander voulu ajouter quelque chose, mais la jeune femme avait déjà disparu dans la foule. Elle se frayait un chemin jusqu’au bar, en tentant d’oublier ce que son imagination avait tenté de lui imposer. Elle n’allait pas faire non plus une attaque à chaque fois qu’un grand homme brun un peu barbu se présentait à elle. Il lui faudrait encore attirer l’attention du barman, savoir ce qu’elle voulait commander, attendre et de nouveau tout avaler. Son verre précédent était en train de descendre dans son ventre et les effets se faisaient sentir. C’était léger, mais plaisant. Elle n’allait pas se mettre dans un état lamentable, elle s’était promis de faire honneur à Alexander. Juste deux verres pour se lancer, pour glousser bêtement aux remarques d’Alexander et oublier qu’elle avait encore une fois mis des chaussures trop hautes. Elle arriva enfin à croiser le regard d’un des type derrière le bar, qui poussa un verre dans sa direction et pointa un homme à l’autre côté du bar avant de retourner à ses occupations. Bon, voilà autre chose. Elle soupire, prend son verre et fait le tour avant de s’arrêter à hauteur de l’homme. « Combien est-ce que je vous dois ? » lança-elle alors que son interlocuteur lui lançait un regard ébahit. « Pour le verre, je veux dire. » continua-elle avant de se prendre un grand éclat de rire au visage, « Vous, vous n’êtes pas d’ici n’est-ce pas ? » « Et je peux savoir ce qui vous fait dire ça. » « Les jolies filles comme vous ne vont jamais se chercher à boire au bar. Vous n’avez qu’à rester à votre table et quelqu’un vous payera forcément un verre. » « Donc vous venez de me payer un verre ? » « On peut dire ça comme ça mais… hé, attendez, ne partez pas déjà ! Vous avez bien cinq minutes pour le boire un peu avec moi, non ? » Gillian porta la boisson à ses lèvres et en prit une grande gorgée. « Cinq minutes, pas plus. Mon ami m’attend. » Gillian sirota son verre, pas plus enthousiaste d’engager la conversation avec un parfait inconnu. Elle répondait à ses questions en hochant la tête, en répondant par des monosyllabes. Dans cinq minute, elle retournerait vaquer à ses occupations. Qu’est-ce que c’était au fond, cinq minutes ?

Cinq minutes interminables. Et puis au fond, était-elle vraiment là depuis tout ce temps ? Ce verre lui semblait interminable, elle avait beau boire encore et toujours, il ne se vidait pas. La sensation de chaleur au niveau de son estomac ne faisait que s’amplifier. Elle ne montrait cependant toujours pas plus d’enthousiasme quand à cette conversation. L’air était tout d’un coup irrespirable et elle devait s’éventer de la main. « Ca ne va pas ? » Elle reporta enfin son attention sur son interlocuteur. Il était près, beaucoup plus près qu’il ne devrait, comment avait-il fait pour se rapprocher de la sorte ? Il avait posé une main sur sa cuisse, main qu’elle s’empressa de repousser. Main qui lui paraissait soudainement terriblement lourde. « C’est juste un coup de chaud. je vais y aller, je… on m’attend et… » , à l’instant ou elle s’était levée de son tabouret, la pièce se mit à tourner. C’est comme si tout bougeait au ralentit. A la fois terriblement fascinant et terrifiant. Ses jambes étaient aussi frêles que celle d’un faon. Elle sentit à peine la main faisant pression sur sa taille pour la retenir. Se dégager était vain, c’était comme si toute force l’avait abandonnée. « Je dois retrouver Alexander, laisse-moi partir maintenant. » « Je t’emmène dehors respirer un coup, détend-toi. » « Je ne veux pas y aller, et puis la sortie n’est même pas par là… » grogna la jeune femme. « Et bien ça nous fait au moins une réflexion sensée pour cette soirée. Apprend pour ta gouverne qu’à New-York, on n’accepte jamais de verre de la part d’un inconnu, sauf si on est prêt à en payer le prix. Maintenant, si tu veux un conseil, tu ferais mieux de m’écouter et de te détendre un peu. » 

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William K. Standford
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyLun 6 Juil - 21:46

My love's an iron ball

William & Gillian


« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
Sortir pour se changer les idées, sortir pour oublier dans  la fête et l'alcool sortir pour oublier son malheur dans les bras d'une femme. Mais depuis quelques jours, Will n'éprouvait plus l'envie de passer la nuit avec une autre femme qu'avec Gill. La revoir avait été comme un choc électrique, il avait revu la personne qu'il avait perdu et d'un coup, toutes ses vaines tentatives de l'oublier dans les bras de femmes insipides lui avaient paru dérisoire. C'était une, illusion, un coup d'épée dans l'eau, il n'avait jamais pu oublier Gillian. Alors ce soir, il ne comptait pas repartir avec une jeune femme crédule ou intéressée, il avait simplement besoin de sortir. Il choisit la boite la plus prestigieuse de la grosse pomme, même pour entrer et rester en bas, il fallait dépenser un fortune. Quant au carré VIP, il était réservé aux plus grosses fortunes de la ville. Les filles ne rentraient pas sans talons et sans une jolie robe, quant à Will, il avait opté pour des vêtements sobres :  un costume noir et une chemise blanche, abandonnant la cravate au bureau. Il s'était entouré d'anciens amis retrouvés à son retour et de collègues de travail qui avaient eux mêmes ramené des amis à eux. Cela faisait du monde, et à peine furent-ils entrés et installés qu'il remarquait déjà que certaines femmes lui faisant de l’œil. Will détournait le regard, pas ce soir. Ils commandèrent à plusieurs reprises, Will faisait semblant de donner le change, de rire et de s'amuser mais en réalité il s'ennuyait profondément. Tous ces faux-semblants, toutes ces courbettes et ces compliment qu'on lui faisait, tous ses efforts à lui pour avoir l'air de s'amuser, tout cela l'épuisaient. Il ne faisait pas réellement attention à ce qui se passait autour de lui, il était dans sa bulle, et refusait de partager ses pensées avec qui que ce soit. Il ne cessait de penser à Gill et à toutes ces choses horribles qu'il lui avait dites quelques jour plus tôt, des choses dont il ne pensait pas un mot et qu'elle ne méritait pas d'entendre. Il avait été très dur avec elle, Alexander lui avait dit qu'elle n'était pas aussi épanouie que ce qu'il croyait, mais elle ne lui avait rien dit lorsqu'ils s'étaient vus. Il était conscient de lui avoir fait du mal, Alexander s'en était assuré, mais il avait préféré lui laisser du temps avant de reprendre contact.

Son second whisky terminé, il sortit du carré VIP et descendit pour aller fumer une cigarette à l'extérieur. Il avait besoin d'une pause, de se retrouver seul un moment. Son regard se posa alors sur une jolie crinière blonde. Il cru d'abord qu'il rêvait, depuis qu'il était parti, il avait régulièrement l'impression de voir Gillian alors qu'il ne s'agissait que d'une inconnue avec des cheveux blonds. Mais lorsqu'il s'approcha, il reconnu ses grands yeux bleus, ses traits fins, sa peau pâle sous les couleurs des spots. Un homme se tenait face à elle, bien trop proche au goût de William, sa main était posée sur la cuisse blanche de la jeune femme, laissée nue par une très jolie robe. La vision de cette grosse main poilue emplit Will de dégoût. Quelque chose clochait, il le savait, Gill était en couple avec un homme, jamais elle n'en aurait laissé un autre la toucher de cette façon, et de surcroît en public. Cela ne lui ressemblait pas, il ne voyait que deux possibilités, soit elle était complètement ivre et elle n'était plus maîtresse des événements, soit l'homme l'avait... un frisson lui remonta le long de la colonne vertébrale, il connaissait la propension de sales types à verser un peu de GHB dans le verre qu'ils offraient à des femmes. La drogue du violeur, comme on appelait plus communément le GHB. Ces homes dégoûtants sévissaient rarement dans ce genre de boite, mais cela était déjà arrivé. Il fallait faire vite, l'homme lui avait déjà enlacé la taille pour l'emmener au fond de la boîte Ce qu'il comptait lui faire là bas lui donna envie de vomir et sa colère grimpa d'un cran. Il avait essayé de lui prouver qu'il se était désormais indifférent à tout ce qui pouvait lui arriver et qu'il ne voulait plus d'elle dans sa vie mais en réalité elle comptait plus que tout pour lui. Il ne pourrait pas s'empêcher de la protéger, de savoir comment elle allait au travers d'Alexander.  Gillian comptait et continuerait toujours de compter dans sa vie.

Il se fraya un chemin jusqu'au bar en jouant des coudes, n'hésitant pas à bousculer lorsque c'était nécessaire. Il ne fallait pas les perdre de vue. Il entendit tout juste la fin de leur conversation. «  Je dois retrouver Alexander, laisse-moi partir maintenant. » « Je t’emmène dehors respirer un coup, détend-toi. »  « Je ne veux pas y aller, et puis la sortie n’est même pas par là… » « Et bien ça nous fait au moins une réflexion sensée pour cette soirée. Apprend pour ta gouverne qu’à New-York, on n’accepte jamais de verre de la part d’un inconnu, sauf si on est prêt à en payer le prix. Maintenant, si tu veux un conseil, tu ferais mieux de m’écouter et de te détendre un peu. » Will se plaça face à eux, bloquant le passage à l'homme. « La demoiselle t'as demandé de la laisser partir alors tu la lâches maintenant. » lacha t-il d'un voix glacé et menaçante et plongea ses yeux dans ceux de l'homme. « Oh c'est cool mec, on s'amuse c'est tout, y'a pas d'embrouille, elle a juste bu un verre de trop. » Will ne bougea pas d'un pouce. « Non ce n'est pas pas cool je sais ce que tu es en train de faire et je sais qu'elle n'est pas ivre, alors maintenant tu la laisses partir. » son regard se glissa sur Gillian et devint instantanément plus doux, rassurant. « Gill, viens avec moi. » lui dit-il doucement en lui tendant la main. Gill tendit la main pour la lui prendre.Will s'avança dans un geste vers eux, l'homme sembla prendre peur et lui lâcha instinctivement le bras. Will souleva doucement la jeune femme pour l'écarter de l'homme. Son geste fut rapide mais précis et doux, pour ne pas la bousculer. L'équilibre de la jeune femme était précaire, elle tenait difficilement sur ses jambes qui menaçaient de la lâcher à tout moment, son bras se resserra autour de sa taille pour la maintenir contre lui et l'empêcher de tomber. Il posa doucement sa main sur son visage pour  qu'elle le regarde, ses pupilles étaient dilatées, elle avait bien été droguée. « Qu'est-ce qu'il se passe ? » Alexander était là, évidemment. C'était lui qui avait attiré Gill dans cette boite, lui qui avait les entrées et l'argent pour, et lui encore qui savait que son meilleur ami venait régulièrement ici. La présence de Gill ici était une idée d'Alexander, elle ne savait peut être même pas qu'il se trouverait ici. « Elle a été droguée. Occupe toi d'elle, je reviens. » acheva t-il en remettant doucement Gill dans les bras de son meilleur ami. A partir du moment où il l'eut lâché, sa posture redevint agressive, ces yeux étincelaient d'une lueur primitive et il s'autorisa à laisser libre court à sa colère. Il balança un direct au visage de l'homme qui hurla de douleur et s'effondra sur le sol, la main sur le nez. Will le toisa de haut, des envies de meurtre dans  les yeux, il lui avait cassé le nez. La sécurité intervint à cet instant, séparant les deux hommes. « Cet enflure a drogué cette jeune femme et s’apprêtait à l'emmener pour lui faire je ne sais quoi » L'homme se relevait, le nez en sang. « Monsieur Standford, calmez-vous, on va s'en occuper. » lui assura l'homme de la sécurité, qu'il connaissait bien. Les client habitués et richissimes devaient être choyés dans la maison. L'homme fut fouillé, et un petit sachet de poudre blanche fut retrouvé dans la poche de son pantalon. Il fut raccompagné à la sortie mani militari et expulsé de l'établissement. Will se retourna, Alexander avait fait asseoir Gillian sur un canapé non loin du bar. Il s'avança vers eux et se pencha sur Gill, visiblement inquiet. « Ca va ? » Puis il se redressa et se tourna vers Alexander. « Qu'est-ce qui t'as pris de la laisser toute seule ! Elle n'est quasiment jamais sortie en boîte, elle n'a pas apprit à se méfier. Tu te rends compte qu'il aurait pu la... » la fin de sa phrase s'étrangla dans sa gorge, s'imaginer qu'i aurait pu la violer le rendait malade. William était hors de lui, Alexander était penaud. « Je suis désolé Will, je n' y ai pas pensé,  j'ai été stupide. Je vais la ramener. » s'excusa Alexander, qui semblait s'en vouloir terriblement. Mais William, trop en colère contre son ami, ne l'entendait pas de cette oreille. « Tu en as assez fait pour ce soir. Je vais m'occuper d'elle. » répondit sèchement William. Il posa une main protectrice sur l'épaule de Gill et se pencha en avant, approchant ses lèvres se son oreille pour qu'elle puisse l'entendre malgré la musique techno assourdissante. « C'est fini, tu ne risques rien, tu es en sécurité maintenant. Je vais te ramener chez moi, d'accord ? Tu vas dormir et ça ira beaucoup mieux demain. »

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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyVen 10 Juil - 12:50


my love's an iron ball

And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

Elle se contentait d’avancer, un pied devant l’autre. Son corps balançait dangereusement d’avant en arrière, comment est-ce qu’elle avait fait son compte pour être dans un tel état ? Elle n’avait bu que deux misérables verres et elle se sentait comme si… C’était étrange. La pièce tournait au ralentis, la musique était plus assourdissante dans ses oreilles, ses muscles s’étaient presque complètement relâché. Son chagrin d’il y a quelques heures était complètement enterré. Plus elle avançait, plus elle perdait pied avec la réalité, le temps, les sens. Le visage d’Alexander qu’elle évoquait quelques instants plus tôt s’effaçait, comme une vague qui viendrait effacer des mots tracés dans le sable. Il faisait si chaud ici, c’est à peine si l’air était respirable. Ou bien alors était-ce parce que son interlocuteur la tenait trop fermement contre lui. Cette présence la dérangeait au plus au point mais elle avait beau appuyer ses mains de toutes ses forces contre lui, elle n’arrivait pas à le repousser. Elle aurait tenter de déplacer une montagne, elle aurait récolté les mêmes résultats. Et soudain il s’arrête, il se stoppe. Dans la brume de la fête, entre ceux qui dansent, ceux qui boivent, ceux qui discute, une silhouette se dresse. Gillian ne sait pas si c’est le rêve qui prend le dessus, si son délirium est entamé au point de lui faire voir des choses aussi réelles. Dans son costume noir impeccable, William est là, juste devant elle. Son visage est fermé, froid. Oh, les souvenirs reviennent. Elle se serait bien jeté dans ses bras, comme elle en mourrait d’envie, mais si il lui faisait des yeux de la sorte, c’est parce qu’ils n’étaient plus ensemble. Et c’était de sa faute à elle, uniquement. Elle avait été bête et stupide. Les idées se mélangent dans sa tête, elle ne peut plus supporter cette main posée sur sa taille, ce contact qu’on lui impose. Peut-être pense-il qu’ils sont ensemble, qu’ils les interrompt ? Pourquoi est-ce que son regard est si froid ? Elle ne veut pas de cet homme, elle essaye de s’en défaire depuis qu’il a posé sa main sur sa cuisse. Son coeur s’emballe, elle est dans une autre réalité, celle ou William la surprend avec un autre homme. Elle n’entend même pas leur échange, à la fois à cause de la musique assourdissante et parce que son visage est envoûté par ses traits. Ses yeux croisent enfin les siens, et comme à son habitude, Gillian se noie dans son regard —devenu tout d’un coup beaucoup moins assassin. Sa main souple, ses longs doigts, dans la pénombre elle peut les distinguer. Ils s’avancent vers elle, sa main se déploie et s’arrête en équilibre. « Gill, viens avec moi. » Un battement de cil recouvre un bref instant ses yeux de poupées. Sa main s’étend, vient se déposer contre la paume de sa main. Sa paume si fraîche comparée à la sienne. Ses doigts fin viennent s’enrouler autours des siens —peut-être se rend-il compte maintenant de l’absence totale de force de la jeune femme.

Et un battement de cil plus tard, son corps heurte une masse chaude. Un corps fait de roc, qu’elle ne connaissait que trop bien. Sa tête qui ne cessait de tourner vont rouler contre son torse et elle ferma les yeux un bref instant. La pièce semblait tourner un peu moins fort. Son odeur si particulière émanait des tissus qu’il portait, et les sens de la jeune femme, endormi depuis trop longtemps, s’éveillèrent en même temps que le tracé de sa main sur sa hanche. Elle sentait sa silhouette frêle retrouver ses marques contre lui, combien de fois est-ce que cette situation était arrivée auparavant. Ils ne se prenaient même pas dans les bras, elle était juste simplement appuyée contre lui, et pourtant. Et pourtant cette presque étreinte venait de la flanquer au septième ciel de son délire. De sa presque folie. Elle sent sa main se poser contre sa tête pour venir la faire rouler en arrière. De bref éclats de lumière viennent éclairer son visage. Ses yeux la scrutent dans l’ombre. Gillian veut parler, elle sent que sa gorge est sèche, mais n’abandonne pas pour autant et profite de ce bref instant ou son regard vient s’accrocher dans le siens pour essayer de lui parler. « C’est pas du tout ce que tu crois, Will. » Sa voix était si aiguë, elle avait du mal à se reconnaître. Elle et cet homme, ce n’était pas du tout ça. Ce n’était pas elle. Il ne devait pas l’imaginer ainsi, à traîner dans les bars et à se tirer avec le premier venu. Elle fut tiré de sa rêverie, de sa contemplation par une nouvelle voix familière. Alexander venait de se matérialiser aux côtés de William. La jeune femme l’accueillit avec un sourire jusqu’aux oreilles ; ils étaient là tout les trois, et ce n’était plus arrivé depuis une paye ! Elle devait absolument dire à Alexander que William était là, même si ce dernier dans un état de conscience tout à fait optimal l’avait déjà remarqué depuis quelques minutes déjà. Elle se sentit glisser des bras de William pour arriver dans ceux d’Alexander. Protester ne servait à rien, elle pouvait à peine retenir sa veste dans ses doigts, le tissus y glissait comme de l’eau qu’on voudrait retenir. « William est là. », souffla-elle à Alexander, ses grands yeux étincelants, « C’est vraiment incroyable comme coïncidence. » « Oui, une coïncidence, tu l’as dit. », répondit le jeune homme sur un ton beaucoup moins enthousiaste, conscient qu’elle avait risqué gros ce soir en partie à cause de son manque d’attention. Il réussit à faire assoir la jeune femme, qui tenta quand même de se relever lorsque la sécurité vient s’attrouper un bref instant près de l’endroit ou ils se trouvaient quelques secondes auparavant. Elle se tordait le cou comme une diablesse pour essayer de voir, mais en vain.

Son visage s’illumina cependant lorsqu’elle vit William sortir de la foule. Elle se serait bien pincé le bras, elle était dans un rêve, c’était sûr. Il se pencha alors vers elle, alors qu’elle se mordait la lèvre pour cacher son sourire, ou du moins pour essayer de le masquer. « Ca va ? » Ses accents graves lui avait terriblement manqué. Ah, quand il ne s’adressait pas à elle de façon froide ou sèche, c’était juste merveilleux. « Il fait chaud, tu ne trouves pas ? » répondit-elle, davantage préoccupée par la lourdeur de l’air que par un éventuel serial violeur. Sa réalité n’était désormais plus la même et c’est à peine si elle se rendait compte de ce qui venait de se passer. Encore une fois, il lui avait sauvé la peau. Il l’abandonna pour se tourner vers Alexander, alors qu’elle se laissait aller contre le coussin, scrutant le plafond, les lumières qui y dansaient et à laquelle de la fumée venait se mêler. Malgré le bruit assourdissant, elle perçut des éclats de voix. Ils se disputaient. Elle poussa un soupir, elle n’aimait pas ça du tout. D’abord il se disputait avec elle, et maintenant avec Alexander. Peut-être que c’était fini pour de bon maintenant. Elle frissonne en sentant sa main se poser sur son épaule et redresse enfin la tête. Il approche sa tête de la sienne, à hauteur de son oreille et la jeune femme en profite pour laisser peser le poids de sa tête contre sa tempe. « C'est fini, tu ne risques rien, tu es en sécurité maintenant. Je vais te ramener chez moi, d'accord ? Tu vas dormir et ça ira beaucoup mieux demain. » « On s’en va déjà ? » La mine de la jeune femme était déçue, et dire qu’Alexander avait annoncé ça comme étant la meilleur boite pour passer les meilleurs soirées. « On vient juste d’arriver, on a même pas encore eu l’occasion de danser. » Le temps semblait aussi avoir démissionné concernant le cas de Gillian. Elle se laissa cependant soulever et entraîner vers la sortie par William, en s’agrippant du mieux qu’elle pouvait à sa taille et en s’appliquant pour ne pas trébucher. « T’aime pas danser, c’est ça hein ! Oh, c’est bon, tu peux avouer, il faut pas avoir honte de ces choses-là ! » continua la jeune femme en pouffant sur sa lancée. Ah, le taquiner de la sorte, c’était aussi quelque chose qu’elle n’avait plus fait depuis très très longtemps. Elle prit une grande inspiration lorsque l’air de la nuit vint enfin emplir ses poumons. Enfin un peu d’air ! Les lumières s’agitaient sur le boulevard, cette ville ne dormait donc vraiment jamais. Elle s’accrochait un peu plus fort à William, laissant son corps frêle reposer contre le siens. Il allait la ramener chez lui, bien sûr ce n’était pas Longside, ça ne pouvait pas être mieux que son véritable chez lui, mais c’était déjà un début. « C’est nouveau cette histoire de ramener des femme chez toi ? Je croyais que c’était un grand tabou à ne jamais briser. » Elle le toisa avec un sourire à la fois mutin et railleur, ça lui avait tellement manqué de pouvoir le taquiner de la sorte, de pouvoir le toucher et surtout, de se sentir autant en sécurité. Il l’avait dit lui-même, elle ne risquait plus rien. Il ne mit que quelques secondes avant d’attraper une voiture. Rien à voir avec les taxis jaunes dans lequels la jeune femme s’était trimballée pendant tout son séjour. Il s’agissait probablement d’un taxi privé, voir même d’une voiture avec chauffeur vu son statut si privilégié. Elle bougonna un peu quand il essaya de la faire entrer dans la voiture sans lui cogner la tête et après s’être battue avec la ceinture de sécurité, elle préféra renoncer. « Tu permets, je m’installe. », elle venait de s’allonger de tout son long sur la banquette, laissant sa tête blonde reposer sur ses genoux. Ah, qu’on était bien installé de la sorte. Elle laissa échapper une douce exclamation, presque comme un soupir de soulagement, avant de laisser ses deux mains attraper sa main droite, main avec laquelle il avait asséné son direct. Ses doigts fins jouaient avec la paume de sa main. « C’est à cause de moi si tu t’es battu ? Tu sais, ça n’en valait pas la peine. »,  elle le scrutait de ses grand yeux bleus de poupée alors que son visage se fendait d’un nouveau sourire. Un sourire creusé par deux adorables fossettes. « Mais c’était vraiment très classe, personne ne sait faire ça avec autant de style que toi. » Elle ne pouvait plus feindre quoi que ce soit. Elle le dévorait littéralement des yeux, même si avec un peu plus de raison elle aurait désapprouvé ses ardeurs belliqueuses.

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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyMer 15 Juil - 21:25

My love's an iron ball

William & Gillian


« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
LLe monde d'illusions qu'il avait construit autour de lui ces derniers mois avaient volé en éclat le jour où Gillian avait franchit le seuil de son bureau. Le passé qu'il avait tenté d'oublier se rappelait à lui et faisait s'effondrer le château de cartes en équilibre précaire qui servait de fondement à sa nouvelle vie de riche homme d'affaire New-Yorkais. Il avait suffit de la voir une fois pour qu'il ne parvienne plus à éprouver le moindre désir pour aucune femme et que les soirées mondaines ou les virées alcoolisées ne lui apparaissent plus que comme des moyens totalement inefficaces de le distraire et plus comme une réelle possibilité de vie. A chaque nouvelle sortie, il partait avec la ferme intention de mettre une femme dans son lit mais à chaque fois, sa détermination flanchait lorsqu'il s'apercevait que la magnifique blonde qu'il avait passé la soirée à draguer n'arrivait pas à la cheville de son ex. Une seule fois il était parvenu jusqu'au lit, en se forçant, et comme il fallait s'y attendre, la mécanique n'avait pas suivi et il avait été incapable de faire honneur à la belle. Pauvre William, rendu impuissant par le pouvoir d'une seule femme, autant dire que son ego de mâle en avait prit un coup. Depuis, il n'avait plus fait aucune tentative, espérant que le temps guérirait les blessures et que la cicatrice se refermerait un peu après un certains temps sans avoir vu Gill. Il y était arrivé après leur rupture, pourquoi serait-ce différent cette fois-ci ? Il avait besoin de se rassurer, parce que s'il ne pouvait plus se remettre en scelle, sa vie était belle et bien foutue. Il n'était déjà plus qu'une coquille vide depuis leur rupture, il se savait incapable de retomber amoureux, il ne lui restait que sa virilité et ses capacités sexuelles. Le pire dans tout cela était sans doute de savoir que pour Gill c'était différent, la jeune femme s'était remise de lui au point d'être tombé amoureuse d'un autre et d'avoir construit une vraie relation durable.

Le petit ami de la jeune femme n'aurait d'ailleurs pas plus apprécié que lui qu'un troisième homme ne la touche d'une façon aussi intime qu'une main sur sa cuisse. Will ne pu se retenir d'intervenir, il aurait pu se convaincre lui-même qu'il agissait comme un ami protecteur mais la jalousie déplacée qu'il ressentait envers le professeur et la brusque bouffée de colère qui s'était emparé de lui lorsqu'il avait vu la main de l'intrus sur sa cuisse ne laissaient guère de doute quand à la nature des sentiments que le jeune homme éprouvait encore pour son ex. Gill semblait soulagée de le voir et ce fût sans hésiter qu’elle prit la main qu’il lui tendait. La drogue avait annihilé son pouvoir de dire non et de repousser l’homme qui se comportait avec elle de façon déplacée mais elle était loin d’être consentante aux projets qu’il semblait avoir pour elle. Le corps de la jeune femme contre lui était plus lourd qu'à l'accoutumé, elle se reposait clairement sur lui, ses jambes semblaient ne pas pouvoir supporter son poids. « C’est pas du tout ce que tu crois, Will. » Will enroula son bras autour de sa taille pour la maintenir contre lui dans un geste à la fois tendre et protecteur. « Je sais, ne t'en fais pas. » répondit-il simplement. Sans doute s'imaginait-elle qu'il la pensait consentante, qu'elle avait voulu cet échange, qu'elle avait cherché la proximité avec cet homme. Will la connaissait bien mieux que ça, elle n'aurait jamais trompé personne, elle avait bien trop de morale pour cela. Elle ne se serait jamais laissée aller dans les bras d'un inconnu rencontré le soir même, pas avec son passé avec les hommes et sa méfiance naturelle. Elle ne s'était laissée aller dans ses bras à lui le premier soir que parce qu'elle était bouleversée, que son étreinte était tendre et protectrice et rien de plus et parce qu'il ne l'avait pas touché de quelque façon que ce soit qui puisse la laisser penser qu'il attendait plus. « William est là. » dit-elle d'une voix faible à l'attention d'Alexander lorsque celui-ci les eut rejoint, inquiet de ne pas voir Gill revenir. « C’est vraiment incroyable comme coïncidence. » poursuivit-elle inconsciente de la scène qui était en train de se dérouler autour d'elle. Le type avait visiblement mit la dose. « Oui, une coïncidence, tu l’as dit. » répondit Alexander d'une voix grave, pleinement conscient lui de ce qui aurait pu arriver à la jeune femme si William n'était pas intervenu. Le jeune homme confia Gillian à son meilleur ami et céda à son agressivité. Toute sa colère se déversa dans ce coup de poing qui eu pour effet de briser le nez de son adversaire et de l’envoyer au tapis. Les agents de la sécurité intervinrent juste à temps pour l’empêcher d’aller d’aller plus loin. Les mâchoires serrées, les yeux étincelants de colère, les jointures de ses doigts blanchies à force d’avoir serré le poing, Will toisait son adversaire de haut et laissa les hommes de la sécurité l’expulser de la boite. Lorsqu’il retourna auprès de Gillian, la colère n’était toujours pas passée, mais il fit de son mieux pour paraitre doux et attentif. « Il fait chaud, tu ne trouves pas ? » répondit la jeune femme lorsqu’il lui demanda comment elle se sentait. Elle était complètement à côté de la plaque et semblait même avoir oublié qu’à peine quelques minutes plus tôt elle se trouvait en proie avec un type qui avait violé son intimité. Il lui répondit doucement mais fermement pour bien lui faire comprendre qu’elle n’avait pas le choix, qu’il la ramenait chez lui. Cependant, totalement inconsciente du danger qu’elle avait encouru, elle lui résista. « On s’en va déjà ? » lança t-elle sans chercher à dissimuler sa déception. « On vient juste d’arriver, on a même pas encore eu l’occasion de danser. » poursuivit t’elle comme s’il avait été prévu dès le début de la soirée que Will les rejoigne pour se déhancher sur la piste de danse jusqu’au bout de la nuit. Elle ne résista pas lorsqu’il la souleva contre lui mais continua de le provoquer, un sourire béat aux lèvres. « T’aime pas danser, c’est ça hein ! Oh, c’est bon, tu peux avouer, il faut pas avoir honte de ces choses-là ! » Will leva les yeux au ciel, quelque peu agacé. « Tu es mal placée pour te moquer de mes talents en danse en ce moment, tu n’es pas capable de mettre un pied devant l’autre. » S’il n’hésitait pas à voler à son secours et à casser la figure à des types qui lui voulaient du mal, il maintenait encore cette distance entre eux. Il refusait de se laisser atteindre, même par ses grands yeux de biche et sa naïveté touchante.

L’air frais lui fit du bien, l’air étouffant de la boîte et la musique assourdissante commençaient à lui faire mal au crâne. Il pianota un texto sur son Smartphone à destination de son chauffeur privé et attendit son arrivée en les éloignant des types louches qui rodaient devant la boites ou des étudiants fortunés ayant mal géré leur soirée et qui se retrouvaient à 1 h du matin à vomir dans le caniveau. La faune local ne sembla pas perturber Gillian qui restait imperméable à son environnement et continuait de le taquiner. « C’est nouveau cette histoire de ramener des femme chez toi ? Je croyais que c’était un grand tabou à ne jamais briser. » Will lui lança un regard réprobateur, il fallait qu’elle arrête de le juger de cette manière. « Je te ramène pour que tu puisses dormir, et rien d’autre. » Devant le silence qui s’installait et conscient d’y avoir été un peu trop sèchement, il reprit. « Mais tu sais bien que tu as toujours été la seule à pouvoir partager ma chambre. » Il leva le bras lorsqu’il aperçu son chauffeur et fit entrer Gillian avant de la rejoindre dans l’habitacle. AU lieu de s’installer bien sagement et de boucler sa ceinture, la jeune femme posa la tête sur ses genoux. « A la maison, Owen. » ordonna le jeune héritier à son chauffeur avant que la voiture ne prenne la direction de son loft. Il sentit la petite main de Gillian enlacer la sienne tandis qu’elle regardait faisait courir ses doigts le long des jointures et de la paume de sa main. « C’est à cause de moi si tu t’es battu ? Tu sais, ça n’en valait pas la peine. » Will accepta enfin de la regarder dans les yeux, ses grands yeux enfantins qui le reversaient à chaque fois et involontairement sa voix se fit plus douce. « Bien sûr que si ça en valait la peine, ne dis pas de bêtises. » Déjà d’adorables fossettes se dessinaient sur les joues de la jeune femme. « Mais c’était vraiment très classe, personne ne sait faire ça avec autant de style que toi. » Will afficha un petit sourire en coin, discret mais sincère. « Je croyais que tu avais horreur de me voir cogner sur des types. » répondit-il en entrant dans son jeu. Il dégagea sa main, passa les mains sous les épaules de la jeune femme et la redressa sur son siège. « Aller ça suffit maintenant, attache-toi. » lâcha t-il d’un ton autoritaire. Son sourire avait disparu aussi vite qu’il était venu, il ne plaisantait pas avec la sécurité. Toujours son côté maniaque du contrôle et loup protecteur envers elle. La voiture filait dans la pénombre et ils furent bientôt arrivés à destination. William donna congé à son chauffeur. Owen était un homme peu loquace, comme lui, ce qui leur évitaient à tous les deux les malaise des longs trajets silencieux puisqu’il était tacitement convenu entre eux que ce mode de fonctionnement leur allait parfaitement. Et puis avec un chauffeur comme Owen, Will était sûr que ce qu’il faisait de ses fins de soirées ne seraient pas divulgués dans la presse. Il aida la jeune femme à descendre de la voiture et passa son bras autour de sa taille pour la soutenir. Contrairement aux préjugés qui entouraient le cadre de vie d’un richissime héritier, Will ne vivait pas dans un immense appartement moderne au somme d’une tour de verre avec un héliport sur le toit mais dans un grand loft aménagé dans un ancien bâtiment industriel en briques rouges. Le bâtiment n’était habité que par six propriétaires et le quartier était vivant mais loin des riches quartiers d’affaires ce qui permettait au jeune homme d’avoir sa tranquillité en dehors du feu des projecteurs. Ils grimpèrent les quatre étages sans ascenseur qui menait à son appartement et Will fit entrer Gillian dans un grand loft aux vastes ouvertures qui laissait deviner une belle luminosité la journée. Au milieu de la cuisine moderne ouverte trônait un large îlot en zinc qui donnait sur un immense salon. De grandes fenêtres sur les côtés et une verrière soutenue par des poutres en acier noir en guise de toit laissait entrer la lumière lorsqu’il faisait jour. Les murs en briques rouges sombre classique des anciens bâtiments industriels côtoyaient l’aspect moderne du plancher en bois clair, de canapés et de fauteuils en cuir noir, des meubles en zinc ou en bois noir et du téléviseur HD home cinéma. De larges lampes en métal descendaient du plafond pour accentuer l’aspect industriel et un poêle à bois de forme moderne donnait à l’endroit la sensation de confort tout en maintenant un design épuré. Un escalier en colimaçon au fond du salon permettait d’atteindre l’étage supérieur où se trouvaient deux grandes chambres munies chacune d’une salle de bain privative. Enfin, sur l’une des étagères en bois noir du salon se trônait fièrement un vieux polaroid… celui que Gillian lui avait offert pour son vingt neuvième anniversaire. « Bienvenue chez moi. »

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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyVen 17 Juil - 18:33


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And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

Il était plaisant pour la jeune femme d’osciller entre le rêve et la réalité. Elle en oubliait ses problèmes qui quelques heures plus tôt la poussaient encore aux larmes. Elle oubliait les tourments qu’elle pouvait ressentir dans sa vie avec son petit-ami, les mots cruels qu’elle avait pu avoir à l’égard de William ainsi que les mots qu’il avait pu lui retourner. Il ne restait en elle qu’un grand vide, un gouffre, une abîme qu’elle ne pouvait combler qu’avec ce qui importait réellement. Elle ne voulait plus jouer à la guerre du semblant en faisant croire au jeune homme qu’elle menait une vie parfaite et heureuse ou elle l’avait complètement oublié. Il n’en était rien, chaque contact qu’elle pouvait avoir avec son professeur était soit complètement désespéré lorsqu’elle réalisait qu’elle ne pourrait plus jamais être avec William ou dernièrement complètement froid et désintéressé, parce qu’il n’y avait ni amour ou passion. Mais ça, il n’était même pas capable de le remarquer, n’est-ce pas ? Il ne pouvait de toute façon pas le voir ; il était trop occupé en l’embrassant à coincer son menton entre son pouce et son index que pour remarquer qu’elle cherchait à fuir et à rompre l’étreinte. Il était trop fière de la tenir par la main dans la rue que pour remarquer qu’il lui broyait les phalanges au point de les rendre presque bleues. Et lorsqu’il se mettait à la toucher, c’était là le pire. Il croyait tout acquis, tout permis, alors que le simple sentiment qu’un autre homme puisse poser le regard sur elle horripilait la jeune femme. Il ne prêtait même plus attention à son visage fermé pendant qu’il lui faisait l’amour, les rares fois ou il se montrait assez insistant pour avoir un résultat de sa part. Gillian avait arrêté d’y croire, même un peu. Elle laissait sa tête aller en arrière, elle fermait les yeux et priait pour que ça soit vite fini. Et généralement, elle n’était jamais déçue sur ce dernier point. En réalité, Gillian n’était pas une coquille vide. Elle débordait d’amour, de passion, de ce petit quelque chose qui déclenchait des papillons dans son ventre. Inutile de se leurrer, elle ne pouvait pas avoir de coeur pour cet homme. Son coeur était ailleurs, il ne lui appartenait plus depuis longtemps mais aujourd’hui, elle n’avait plus sa fierté pour se retenir. Il n’y avait plus qu’elle et lui, William. Ce fourbe qu’elle avait haït de toutes ses forces, qu’elle avait taclé à chaque fois qu’elle avait pu, mais qu’elle était tout simplement incapable de cesser d’aimer, ne serait-ce qu’une seule seconde.

C’est pourquoi dès l’instant ou elle l’avait vu apparaître dans la foule, elle avait choisit de ne rien se refuser. Il était là, si près d’elle, si doux dans ses gestes. Elle l’avait déjà laissé partir plusieurs fois, elle n’allait pas encore replonger dans une attitude fermée et stupide. Gillian avait besoin de son regard protecteur, de cette complicité entre eux, de cette amitié, de ce soutien qu’elle pouvait à la fois recevoir et apporter. C’était bien plus qu’une histoire de baiser mouillé à terminer dans un lit. C’était un tout qu’elle crevait d’envie de retrouver. Elle ne manqua pas de montrer sa déception lorsqu’il annonça qu’il allait la ramener chez lui ; elle était trop inconsciente pour se rendre compte que même si elle avait voulu rester plus longtemps pour se défouler sur la piste de danse à ses côtés, elle en aurait été totalement incapable. Elle se laissa donc entraîner, sans pour autant cesser de protester, pour la forme bien sûr. « Tu es mal placée pour te moquer de mes talents en danse en ce moment, tu n’es pas capable de mettre un pied devant l’autre. » Elle ne se formalisa pas du ton employé et préféra rire toute seule dans son coin. Il n’avait pas tord, elle devait se raccrocher du mieux qu’elle pouvait pour ne pas tomber. Elle ne pouvait pas le nier, c’était agréable de se sentir protégée, épaulée et soutenue de cette façon. Elle aurait voulu que cela ne s’arrête jamais. Hélas, encore une fois, elle ne garda pas sa langue dans sa poche plus de cinq minute et déjà elle le taquinait sur ses intentions. « Je te ramène pour que tu puisses dormir, et rien d’autre. » « Dommage, tu rates une belle occasion. », répondit du tac au tac la jeune femme en croisant les bras, la mine boudeuse. Elle était davantage vexée par son refus que par le ton sec qu’il avait employé. Son visage se raviva cependant lorsqu’il s’adressa à nouveau à elle, avec un ton plus doux cette fois. « Mais tu sais bien que tu as toujours été la seule à pouvoir partager ma chambre. » Elle abandonnait déjà sa mine boudeuse et ses yeux s’illuminèrent en quelques secondes. Elle était donc réellement la seule à avoir droit à ce genre de privilège. « Je préfère ça. », souffle-elle avant de se laisser entraîner vers la voiture. Elle refusait cependant de s’installer convenablement ; après de si belles paroles, elle voulait profiter de lui, de cette proximité qu’il lui accordait. Elle s’allongea de tout son long, sans prendre la peine de boucler sa ceinture de sécurité et vint directement prendre possession de sa main. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi il pouvait à la fois la haïr et la protéger de la sorte. Vraiment ça n’en valait pas la peine. « Bien sûr que si ça en valait la peine, ne dis pas de bêtises. » Elle le gratifia d’un nouveau sourire ; il semblait si loin le temps ou ils s’engueulaient comme des poissonniers. « Je croyais que tu avais horreur de me voir cogner sur des types. » , elle laissa échapper un rire léger et cristallin. Il n’avait pas tord sur ce point, elle était toujours la première à râler lorsqu’il montrait les crocs. « Mh, peut-être… mais ton côté bagarreur est tellement sexy, je peux bien fermer les yeux pour une fois. » Peut-être avait-elle été trop joueuse, parce qu’il la repoussa aussi vite qu’il l’avait laissé venir. « Aller ça suffit maintenant, attache-toi. » Elle était déjà redressée sur son siège, en train de râler pour ne pas changer. Il devait la traiter avec délicatesse, comme une princesse, et non la secouer comme un cocotier. Elle s’attacha cependant et demeura silencieuse pour le reste du trajet, laissant sa tête rouler au rythme des secousses de la voiture.

Elle ne le repoussa pas lorsqu’il l’aida à sortir de la voiture et continua à s’accrocher à lui. Elle frissonnait, malgré sa petite veste, l’air froid de la nuit était dur à supporter. Elle ne prit même pas conscience des quatre étages ou William dû presque la porter complètement à certains moment. Gillian se noyait dans son odeur, dans sa chaleur, avec son sourire hilare et ses grands yeux étincelants. Elle s’appuya contre le mur pour lui laisser le temps de sortir ses clefs et entra enfin chez lui. Dans son nouvel univers. « Oh. », elle avait laissé échapper une exclamation admirative. Gillian ne pouvait cette fois pas le reprendre sur ses attitudes de riche ou autres. L’endroit était cette moderne, mais il respirait de sobriété et de classe. « Bienvenue chez moi. » Elle hocha la tête, hypnotisée par la hauteur des plafonds. Elle laissa tomber de ses épaules sa veste qui tomba au sol dans un bruissement de tissus, avant d’ôter ses chaussures, ses pieds se retrouvant au contact du parquet. « C’est un très bel endroit qui te ressemble beaucoup. » Elle continuait d’évoluer dans cet environnement qu’elle ne connaissait pas, dans un environnement qu’elle découvrait, sans lui pour l’épauler. Ses doigts rencontrèrent le cuir du fauteuil et elle laissa doucement sa main glisser contre alors que son regard se perdait sur le plafond et les lourdes poutres. Elle s’apprêtait à repartir vers la cuisine et à réclamer quelque chose à boire lorsque son regard fut attiré par un des bibelots posés sur une des étagères. Complètement dans l’ambiance du loft, le polaroïd qu’elle lui avait offert pour son anniversaire attendait dans le noir, en silence. Elle s’en approcha et le toucha, du bout des doigts. Elle n’osait pas le prendre, ses mains tremblaient bien trop fort et elle ne se pardonnerait jamais de briser un tel objet. « Je ne savais pas que tu l’avais pris avec toi. Ca va bientôt faire un an, n’est-ce pas ? » Elle se souvenait comme si c’était hier de cette soirée, il y avait presque quelque chose de magique dans le souvenir de cette époque. Et pourtant, il y avait presque un an. Un souvenir qui en réveillait à présent un autre. « Ca veut dire que tu vas bientôt avoir trente ans. », elle ne laissa pas le doute planer bien longtemps concernant ses intentions, « Tu as des projets ? Je veux dire par là que si tu as envie de passer nous voir, pour boire une bouteille de rouge qu’Alexander aura mis trois heure à sélectionner ou manger un gâteau —je fais des fraisiers divin depuis le temps, et bien… et bien fais comme chez toi. On pourrait boire à n’en plus finir, manger jusqu’à l’indigestion en écoutant des vieux vinyle ou en visionnant Citizen Kane, faire l’amour jusqu’au petit matin et se réveiller quand il sera midi passé. » Plus elle parlait et plus son sourire s’élargissait ; c’était un vestige, un fragment de la vie qu’ils avaient avant. C’était imparfait, parfois un peu décousu, mais ça respirait le bonheur et aujourd’hui Gillian ne demandait que ça. Son bonheur à lui. « Tu devrais venir nous voir à la maison, ça nous ferait plaisir. » Elle n’avait même pas réalisé qu’elle avait utilisé « à la maison ». Elle n’avait jamais utilisé ce mot auparavant, jamais elle n’avait eu de lien aussi fort avec un endroit, mais surtout, avec les gens qu’elle avait cotoyé, ces gens qui vivaient sous le même toit qu’elle. William en faisait partie, il pouvait la rejeter autant qu’il le voulait, il l’avait marqué d’une emprunte indélébile.

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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyDim 19 Juil - 19:10

My love's an iron ball

William & Gillian


« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
Will était conscient d'avoir été dur envers Gillian, particulièrement lors de sa visite au siège de son entreprise. Il avait été injuste et cruel et Alexander avait été très clair : il avait blessé la jeune femme. Pourtant, malgré tout le mal qu'il avait pu lui faire, elle était là ce soir à ses côtés, elle n'avait pas peur de lui. La drogue agissait sans doute comme un désinhibiteur pourtant il lui semblait qu'elle agissait assez naturellement, qu'elle cherchait sincèrement le contact. Dans cette boîte bondée comportant un certain nombre d'hommes l’affût de la moindre belle peu farouche, Gill n'était pas en sécurité.Après une bonne nuit de sommeil, la jeune femme récupérerait la pleine possession de ses moyens. Il comptait d'ailleurs faire chambre à part, Gillian n'était pas dans son état normal, et puis elle avait un petit ami et Will n'était pas du genre à être briseur de couples et de profiter de l'état de faiblesse de la jeune femme. Il allaient se contenter de dormir, et il voulait être clair avec elle dès le départ. « Dommage, tu rates une belle occasion. » Will eu du mal à dissimuler son sourire, c'est qu'elle lui faisait carrément du rentre-dedans ! Et il avait du mal à la refroidir aussi sèchement. Pour se rattraper et lui montrer qu'elle avait eu bien plus que toutes les autres, il lui précisa qu'elle avait été la seule à partager son lit à lui, fissurant ainsi son masque d'indifférence. « Je préfère ça. » répondit-elle visiblement satisfaite. Elle avait sans doute imaginé qu'elle n'était qu'une parmi d'autres, elle ne pouvait pas être plus loin de la vérité. Certes, il avait enchaîné les conquêtes et n'avait pas cherché à le cacher au monde, mais ce qu'ils avaient vécu tous les deux était unique, elle aussi avait du le perçevoir, non ? Le jeune homme n'ouvrait pas son cœur facilement, elle était la seule avec laquelle il était si complice, la seule en qui il avait confiance, qu'il avait fait entrer dans son monde et à laquelle il s'était montré tel qu'il était réellement, sans fard, sans artifices, sans baratin. Même si elle en avait choisit un autre, jamais il ne pourrait cesser de s'inquiéter pour elle. Il la maintenait éloignée de lui pour se protéger parce qu'il pensait ne jamais pouvoir la récupérer, elle était avec un autre depuis des mois, pour lui il était évident qu'elle était heureuse et amoureuse. Cependant, le jour où elle aurait besoin d'un coup de main, il serait toujours là, il ne la laisserait jamais tomber. Tout au long de ces six mois, il ne s'était jamais désintéressé d'elle, il savait qu'Alexander lui ferait signe le jour où la jeune femme aurait besoin de son aide.

Will aida la jeune femme à s'installer dans la voiture qui devait les conduire chez lui, mais elle préféra s'étendre de tout son long sur la banquette, posant sa tête sur les genoux du jeune homme, le taquinant gentiment sur son côté belliqueux. « Mh, peut-être… mais ton côté bagarreur est tellement sexy, je peux bien fermer les yeux pour une fois. » Will ne pu due se retenir de pouffer de rire, c'est qu'elle était en train de le draguer ostensiblement et sans aucune retenue ! Si lorsqu'ils étaient en couple la jeune femme s'était laissée aller à ce genre de jeux, jamais elle ne se l'était  permis depuis qu'ils étaient séparés. Il préféra néanmoins adopter un ton autoritaire et cassant pour l'obliger à s'attacher. Il ne devait pas entrer dans son jeu, elle n'était pas elle-même et la drogue avait prit le dessus, la laissant agir sous l'impulsion du moment, incapable de réfléchir à ce qu'elle voulait vraiment ou aux conséquences de ses actes. Il risquait de se faire du mal s'il se laissait croire qu'elle voulait de lui pour autre chose que pour une nuit torride. De mauvaise grâce, elle consentit à se redresser et à boucler sa ceinture. Il avait l'impression de devoir s'occuper d'une petite fille, mais quelque part, c'était touchant de la voir aussi vulnérable, aussi spontanée et aussi ouverte avec lui. Elle lui rappelait cette époque bénie où elle le taquinait, le provoquait ou le complimentait tour à tour. Il n'avait jamais retrouvé cette complicité avec aucune femme, parce que Gill était la seule, aujourd'hui c'était limpide. Elle était la seule capable de le rendre véritablement heureux et épanouit. Il avait voulu se voiler la face, mais la vérité, c'était que Tallulah Gillian Marshall était la femme de sa vie.

Le reste du trajet se déroula en silence et il furent bientôt arrivés devant l'immeuble du jeune homme. William soutint Gillian pour monter les quatre étages qui conduisaient à son appartement et l'invita à entrer. Gillian laissa échapper un « Oh. » admiratif., le lieu semblait lui plaire. Il la laissa prendre ses marques dans l'appartement et se dirigea vers le réfrigérateur pour en sortir une bouteille d'eau fraîche. Il leur servit en deux grands verre, observant discrètement la jeune femme du coin de l’œil. Elle avait ôté ses chaussures à talon, évoluant pieds nus sur le parquet lisse. « C’est un très bel endroit qui te ressemble beaucoup. » Il l'observa prendre connaissance des lieux, découvrir la verrière, les poutres en métal, observer les photos qu'il avait fait développer en format géant noir et blanc et encadré pour les accrocher aux murs, toucher du bout des doigts un de ses fauteuils en cuir. « Je me sens bien ici, cet endroit me permet de vivre en dehors de l'agitation des grands quartiers d'affaires et des boîtes de nuit. » Il avait toujours éprouvé le besoin d'avoir un repère, un coin tranquille, vivre 24h sur 24h dans le bruit et l'agitation n'avait jamais été son truc. S'il avait apprit à composer avec tout ce qu'impliquait la vie de PDG, il restait un homme solitaire, qui avait besoin d'un entourage rapproché et en qui il avait confiance. Gill s'arrêta face au polaroïd, surprise de voir que le jeune homme l'avait gardé.  « Je ne savais pas que tu l’avais pris avec toi. Ca va bientôt faire un an, n’est-ce pas ? » Il s'avança doucement vers elle, emportant avec lui les deux verres d'eau, avant de lui en tendre un. « Oui, ça va faire un an. C'est un beau souvenir. Tiens, bois ça. » S'il voulait aparaitre comme neutre de tout passé en public, il n'avait aucune raison de ne pas conserver ce qui en constituait les bons moments. Ce n'était pas parce qu'ils s'étaient séparés qu'il voulait oublier leur histoire et que tout était à jeter. « Ca veut dire que tu vas bientôt avoir trente ans. » Will la scruta, curieux de voir où elle voulait en venir. « Tu as des projets ? Je veux dire par là que si tu as envie de passer nous voir, pour boire une bouteille de rouge qu’Alexander aura mis trois heure à sélectionner ou manger un gâteau —je fais des fraisiers divin depuis le temps, et bien… et bien fais comme chez toi. On pourrait boire à n’en plus finir, manger jusqu’à l’indigestion en écoutant des vieux vinyle ou en visionnant Citizen Kane, faire l’amour jusqu’au petit matin et se réveiller quand il sera midi passé. » Le jeune homme se figea, déstabilisé. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit aussi directe avec lui, c'était comme si ces six mois de séparation n'avaient pas existé pour elle,comme si elle avait effacé les choses horribles qu'il avait bien pu lui dire lorsqu'elle était venu le voir au siège de la Standford Enterprise Holding. « Tout le monde parle de Citizen Kane comme le lus grand film de tous les temps mais j'ai été très déçu. Tout est attendu et c'est bourré de clichés. A mon sens, le meilleur film de Welles reste la soif du mal. » Il avait volontairement ignoré son invitation et sa proposition de faire l'amour, gêné par son rentre-dedans et voulant éviter de la repousser. « Tu devrais venir nous voir à la maison, ça nous ferait plaisir. » Will bu une gorgée d'eau et finit par se lancer, il ne pouvait pas laisser la situation dégénérer alors qu'elle n'était  pas en pleine possession de ses moyens. « Je vais y réfléchir. Ecoute Gillian, tu devrais aller te coucher, tu as un petit ami et tu ne sais pas ce que tu dis. Je ne vais pas te laisser briser ton couple pour une seule nuit et voir ta tête demain matin au réveil quand tu réaliseras que ceci était une erreur. » Il reprit leurs deux verres et les posa sur la table basse du salon. « Tu vaux mieux que ça. Je vais te montrer ta chambre. » acheva t-il en esquissant quelques pas vers les escaliers qui conduisaient à l'étage supérieur.

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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyMar 21 Juil - 23:01


my love's an iron ball

And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

C’était se leurrer que de penser que la jeune femme ne recherchait à l’instant que du pure plaisir charnel. Elle se montrait beaucoup plus ouverte, certes, beaucoup plus entreprenante qu’à son habitude, mais inconsciemment Gillian se jetait à corps perdu vers ce qui était aujourd’hui comme un manque évident pour elle. Le manque de ressentir des choses, de vraies choses cette fois, des frissons qui lui remontaient le long de la colonne pour un simple regard, être trahie par la chaire de poule qui remonte le long de ses bras à chaque contact, sourire de façon presque trop idiote sans pouvoir se maîtriser pour autant et au final, se sentir libre. Se sentir bien, tellement bien qu’elle se demandait depuis combien de temps elle n’avait pas frôlé le bonheur de si près ? C’était illusoire bien sûr, une Gillian avec un peu plus de raison et d’esprit se serait contenté d’un discourt bien carré et raisonné et d’une chambre d’ami même si ses joues rosées auraient laissé transparaître la tempête qui l’animait intérieurement. Le feu de leur histoire avait été réduit à l’état de braise, mais voilà, dès l’instant ou elle l’avait revu, il avait soufflé un grand coup dessus, et tout était reparti comme avant. Au diable cette vie parfaite et rangée, ce statut de presque petite femme qui l’insuportait au plus haut point. Elle s’en fichait d’avoir une bonne situation, d’avoir un mari qui avait toujours marché dans le droit chemin sans faire un seul écart de conduite. Il l’avait mise au pas pendant ces mois à ses côtés et la jeune femme s’était retrouvée enlisée dans la morosité. Il n’y avait pas de passion, il n’y avait qu’un peu d’affection, il n’y avait pas d’amour, juste un peu d’attention. Et pour quelqu’un comme Gillian, quelqu’un qui brûlait de l’intérieur, d’un amour et d’une passion incandescente, cette situation était intenable. Elle savait que son professeur ne pouvait plus rien pour elle. Il ne pouvait plus la retenir désormais ; elle le savait, il aurait été prêt à lui pardonner son écart et ses absences injustifiées. Il lui aurait fait la gueule, lui aurait fait savoir tout ce qu’il pensait à propos de son comportement égoïste et irresponsable, mais il aurait passé au final l’éponge. Il l’aurait rangé dans sa petite vie tranquille comme on range un bouquin après l’avoir lu. Gillian était trop loin ce soir. Elle voulait être égoïste et irresponsable.

Il la laissait une nouvelle fois entrer dans son univers. Cet endroit lui ressemblait beaucoup et la jeune femme se permit de le lui dire ; elle avait la prétention de penser qu’elle le connaissait assez pour se permettre ce genre de commentaire. Il avait longtemps été balloté dans une sorte de crise d’identité. Il était à la fois le riche héritier et le reclus qui refusait de sortir, en passant par le bandit et l’artiste. Il avait de multiples facettes, il avait jonglé entre ces univers mais là c’était différent. Il avait laissé sa nature profonde s’exprimer pour lui dessiner un lieu à son image.  « Je me sens bien ici, cet endroit me permet de vivre en dehors de l'agitation des grands quartiers d'affaires et des boîtes de nuit. »  Elle avait souvent laissé penser le contraire, mais la jeune femme devait se rendre à l’évidence ; il avait bel et bien gardé la tête sur les épaules. La richesse et le pouvoir ne lui étaient pas montés à la tête au point de claquer son argent dans une villa de rêve démesurément grande dans un quartier huppé. Il n’avait pas abandonné ce côté solitaire, cet envie de se retrouver seul avec lui-même. Elle en rougissait presque de s’être trompée autant sur lui. En réalité, elle lui avait attribué des tords facilement attribuables à quelqu’un dans sa position, sans forcément chercher à aller plus loin. « Ton quotidien est très exigeant en réalité. » , sa voix était soudainement mal assurée, comme si le simple fait de prononcer cette phrase rendait cette réalité plus palpable à ses yeux, « Tu aurais tord de ne pas profiter d’un endroit comme celui-ci. Tu as toujours préféré le calme à l’agitation, entendre le contraire m’aurait plutôt surpris. » Elle n’était pas en état de le dire, mais elle était en train de regretter amèrement toutes ses fautes de jugement vis-à-vis de son mode de vie. Elle n’était pas auprès de lui, qui était-elle dans le fond pour avoir pu lui balancer de telles horreurs à la face ? Encore une fois, il était le plus mature des deux. Il avait su prendre assez de recul sur leur histoire, allant même jusqu’à garder des objets qu’elle lui avait offert alors qu’ils étaient encore ensemble. Savait-il seulement que la jeune femme gardait précieusement le trèfle qu’il avait pu lui offrir ? Elle ne le portait jamais en présence de son professeur, elle avait bien trop peur qu’il le remarque et qu’il se mette à lui poser des questions.  « Oui, ça va faire un an. C'est un beau souvenir. Tiens, bois ça. »  Elle attrapa tout sourire le verre qu’il lui tendait, heureuse de voir qu’il gardait toujours en estime ce jour passé ensemble. Mais son sourire s’effaça rapidement lorsqu’elle porta le verre à ses lèvres. « De l’eau ? Tu n’aurais pas du gin, ou même un bon rhum à la place ? » Elle se ravisa cependant bien vite et prit une nouvelle grande gorgée. William n’avait visiblement pas envie de trinquer avec elle.

Mais Gillian avait beaucoup d’autres occasions pour trinquer avec lui, à commencer par son anniversaire qui arrivait à grand pas. C’est comme si toutes les horribles choses qu’ils avaient pu se dire ces derniers jours n’existaient plus. La jeune femme n’était plus anéantie de chagrin à l’idée de ne plus le voir, elle était plutôt en train de se tracasser de ses plans pour sa fête d’anniversaire. Elle n’avait plus la retenue nécessaire pour garder le fond de sa pensée. Elle préféra déballer tout, déballer une possible soirée qui aurait pu être exquise si ils avaient encore été ensemble. Elle aurait même pu lui proposer de prendre le repas sur le toit de l’immeuble en attendant que le soleil se couche. Elle n’eut aucune honte à même ajouter qu’elle pourrait le garder dans son lit pour un long moment, sans même se rendre compte que cela le déstabilisait. Il préféra détourner gentiment la conversation, sans se focaliser sur les autres points évoqués, attisant par la même occasion la curiosité de Gillian.  « Tout le monde parle de Citizen Kane comme le lus grand film de tous les temps mais j'ai été très déçu. Tout est attendu et c'est bourré de clichés. A mon sens, le meilleur film de Welles reste la soif du mal. »  Elle se contenta d’hocher doucement la tête, son amour du septième art ne semblait pas l’avoir vraiment quitté et c’était une bonne chose. Gillian s’était appuyée sur le fauteuil, faisait danser son verre d’eau entre ses deux mains sans cesser de fixer William. « Avoir soif de mal ? C’est dommage ça, quand on pense à toutes les autres choses plus agréables dont on pourrait avoir soif. » Elle termina sa phrase en portant son verre d’eau à ses lèvres, dans un geste terriblement lent et volontairement lascif, buvant d’une traite ce qu’il restait d’eau, essuyant du bout de l’index une goutte qui s’échappait déjà de la commissure de ses lèvres. « Avoir soif d’eau par exemple, c’est déjà plus concret, non ? » Elle s’amusait de ce jeu, pleinement consciente de l’ambiguïté mais préférant jouer sur un discourt toujours plus innocent. Elle s’amusait de cette situation, mais plus étrange encore, elle se sentait pousser des ailes à mesure qu’elle induisait une tension toujours plus grandissante dans la pièce.

Mais dommage pour elle, il ne semblait pas du même avis et préférait garder les pieds sur terre. Toujours en contrôle, pourquoi vouloir changer les bonnes vieilles habitudes. Il ne cédait pas à ses avances, même si elle était incapable de déceler le trouble qu’elle pouvait causer chez lui. Elle était hors du temps, hors des évènements qui s’étaient passés ce soir. Elle évoluait dans sa petite bulle et Gillian ignorait qu’elle était sur le point d’y faire entrer William.  « Je vais y réfléchir. Ecoute Gillian, tu devrais aller te coucher, tu as un petit ami et tu ne sais pas ce que tu dis. Je ne vais pas te laisser briser ton couple pour une seule nuit et voir ta tête demain matin au réveil quand tu réaliseras que ceci était une erreur. »  Elle fit claquer sa langue et un sourire vint barrer son visage. Un rictus, presque narquois. Alors lui aussi il avait succombé à la belle histoire ? A cette version cousue de toute pièce que tout le monde s’efforçait de croire, elle la première ?  « Tu vaux mieux que ça. Je vais te montrer ta chambre. »  Cette fois-ci, elle ne pouvait pas laisser passer. Pourquoi était-il si naïf ? Pourquoi ne voyait-il pas que tout s’effondrait autours d’elle ? « Je vaux mieux que quoi ? » Sa tête était haute et son regard brillait de fierté. « Je traîne ma carcasse tous les jours au côté d’un homme qui sait à peine ce qui se passe dans ma tête. Qui prend tout ce qu’il peut avoir de moi, qui me pille chaque jour un peu plus. Qui sait à peine le métier de mes parents ou le lieu où je suis née. Qui n’en a guère davantage à faire de ce que je veux faire de ma vie, de mes envies, de mon futur. Je suis sa poupée parfaite qu’il présente à sa famille et à ses amis, mais tu vois ça me rend malade de devoir jouer cette comédie de mauvais goût, de devoir jouer la jeune femme épanouie, surtout quand je ne le suis pas. Il n’y a pas un jour qui passe sans que l’envie de m’enfuir me prenne. Je n’ai plus rien à perdre, je n’ai même plus de feu, de passion ou de frisson, même quand il me touche. Ces moments-là, ce sont ceux que je déteste le plus. Je ferme les yeux et j’attends que ça passe. » Elle avait tout débité d’un trait, de façon complètement décousue, sans queue ni tête. Sans prendre la peine de mesurer ce qui pouvait être dit ou non. Gillian ne pleurait pas, n’était pas triste. Son quotidien aujourd’hui, c’était ça, et elle avait encore assez de courage pour se tenir devant lui, pour le fixer droit dans les yeux. Elle s’était avancée vers l’escalier et avait gravis la première marche. « Tu vois, « ça », c’est peut-être la meilleur chose qui pouvait m’arriver sur ces six derniers mois. Même si c’est mal, je m’en fou. Je veux pour une fois faire ce qui est bien pour moi, pas forcément ce qui est le plus juste. Je ne lui appartient pas, j’estime être en droit de décider. » Elle lui faisait maintenant face. Elle n’avait jamais eu peur, que ce soit de lui ou de ce qu’elle pouvait ressentir à son égard. Alors pourquoi s’était-elle voilé la face de la sorte ces derniers temps ? Pourquoi avait-elle rendu les choses si compliquées ? La réponse était si simple. Elle s’était penchée rapidement dans sa direction et avait attrapé de façon grossière le col de sa chemise, en se hissant sur la pointe des pieds. En une même impulsion. Et ses lèvres avaient enfin rencontré les siennes. C’était brutal, maladroit et désordonné. Mais ce simple contact fit monter en elle l’electricité. Le feu. La passion. Ce n’était qu’un simple baiser, rien de plus simple ou enfantin. Un baiser qui ne dura que quelques secondes, pour qu’il n’ait pas le temps de réagir. Juste le temps pour elle de se dérober, encore et toujours, avec le rire espiègle et les yeux pétillants. De gravir les escaliers de son pas léger et d’ouvrir la première porte devant elle. Son coeur battait si fort, elle était sur le point de perdre le contrôle. Elle devait se reprendre, elle devait continuer à mener le jeu. Dans la pénombre de la pièce, elle attendait. Elle entendait son pas craquer sur le bois des escaliers. La réponse était si simple. Si ils s’évertuaient à rendre les choses si compliquées, c’est tout simplement parce que c’était eux.

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William K. Standford
William K. Standford
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyJeu 23 Juil - 22:40

My love's an iron ball

William & Gillian


« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
L’attitude tentatrice de Gillian ne rendait pas la tâche facile au jeune homme. D’un côté il était flatté de la voir le draguer ostensiblement et de savoir qu’elle avait envie de lui, d’un autre côté il ne savait pas si le désir de la jeune femme était dû entièrement aux effets de la drogues ou s’il y avait une part de vérité que le GHB ne faisait que mettre en lumière par son effet désinhibiteur. Il ne l’avait jamais vu lui rentrer dedans aussi directement, c’était plutôt déstabilisant. Il faisait mine d’être indifférent et de camper sur ses positions d’homme raisonnable, mais lorsque ses yeux s’attardaient sur ses jambes nues, sur sa taille fine et souple, qu’ils remontaient jusqu’à sa poitrine généreuse, ses épaules délicates, son cou gracieux et ses lèvres pulpeuses, il devait bien avouer qu’il avait beaucoup de mal à conserver son self control. Elle le regardait de son air de défi « ose me résister » qui le rendait complètement dingue, elle le savait la traitresse que son air digne, fier et sûr d’elle lui faisait tourner la tête. Si seulement elle savait à quel point il était sur la brèche, à se surveiller constamment parce qu’il mourrait d’envie de la toucher. Il savait que s’il le faisait, il aurait beaucoup de mal à s’arrêter. Il restait donc sagement derrière la ligne tandis qu’elle l’avait dépassé depuis longtemps et qu’elle faisait tout pour qu’il la rejoigne. Pourtant, le manque physique se faisait sentir dans toute son intensité. Elle lui manquait émotionnellement, c’était indéniable, parce qu’elle seule avait cet effet apaisant sur lui, et parce qu’il s’était aperçu que sans elle il était malheureux comme les pierres. Pour autant, il ne pouvait nier qu’elle lui manquait aussi physiquement, ne plus pouvoir caresser sa nuque au matin, sentir l’odeur de ses cheveux, poser ses lèvres sur les siennes, son corps contre le sien, lui en elle. Il était conscient qu’avec les effets exacerbés du manque, il avait d’autant plus de risque de céder. Il était hors de question pour lui de voir dans les yeux de la jeune femme la panique et la déception d’avoir couché avec lui. Il ne supporterait pas d’être l’homme d’une nuit avec lequel elle se serait envoyée en l’air par erreur sous l’effet de la drogue et qu’elle laisserait au petit matin pour aller retrouver, honteuse, son petit ami. Il préférait se refuser à elle que d’être un second choix pris sous l’effet d’une substance et que l’on regrette le lendemain.

William ignorait encore que les évènements dans la voiture n’étaient qu’un prélude et qu’elle allait aller bien plus loin dans sa séduction quelques minutes plus tard. Pour l’heure, la jeune femme était absorbée par la contemplation de la pièce. « Ton quotidien est très exigeant en réalité. » lança t-elle comme si elle réalisait la vérité de ces mots au moment où elle les prononçait. « Contrairement à ce qu’on peut lire dans certains tabloïds, je ne passe pas ma vie en boite de nuit à boire du champagne, j’ai des responsabilités et je travaille comme un dingue pour développer ma compagnie. » répondit-il calmement mais fermement. Il se fichait bien de ce que les autres pouvaient penser de lui, mais que Gill puisse l’imaginer comme un glandeur qui passait son temps à draguer des minettes et à dilapider la fortune de ses parents dans les soirées privées l’insupportait. Il était PDG d’une grande entreprise, il devait prendre chaque jour des décisions importantes, arbitrer entre plusieurs projets, gérer son personnel, il subissait des pressions, passait son temps à convaincre clients et investisseurs. Il avait travaillé jour et nuit pour reprendre sa place et regagner sa légitimité. Il continuait de travailler d’arrache pieds pour faire aboutir ses projets et remporter des contrats. Tout ne lui était pas tombé tout cuit dans la bouche, il avait du se battre. « Tu aurais tord de ne pas profiter d’un endroit comme celui-ci. Tu as toujours préféré le calme à l’agitation, entendre le contraire m’aurait plutôt surpris. » Will acquiesça, elle le connaissait bien. « Les soirées mondaines, le champagne, les petits fours, les soirées en club privé, tout ça ça fait partie du boulot. De nos jours on n’attire pas de jeunes investisseurs en restant dans un bureau. Il faut leur vendre du rêve, quitte à ce que ça n’ait rien à voir avec les projets de l’entreprise. Je ne fais pas ça de gaieté de cœur, tu sais que c’est pas mon genre, mais le monde change et il faut s’adapter. » Il y avait une part de vérité dans ce qu’il disait mais il se savait aussi d’une certaine mauvaise foi, draguer toute la soirée et partir avec une fille différente à chaque fois n’était pas du tout nécessaire pour attirer des investissements. Les soirées privées était malheureusement tout ce qu’on voyait de lui on pensait que c’était purement des loisirs, personne ne voyait l’envers du décor : il travaillait les soirs tard et les week ends quand il ne sortait pas. Gillian observait son verre d’un air vaguement déçue. « De l’eau ? Tu n’aurais pas du gin, ou même un bon rhum à la place ? » Will lui lança un regard désapprobateur qui se suffisait à lui-même : c’était ça ou rien, il était hors de question qu’il lui serve de l’alcool dans son état.

Il faillit recracher sa gorgée d’eau lorsqu’elle lui confia son souhait de partager à nouveau son intimité, surpris par tant de culot. Décidément, elle n’y allait pas de main morte. Il fit mine de ne pas relever mais elle profita de sa réponse pour faire de nouveaux sous-entendus. «  Avoir soif de mal ? C’est dommage ça, quand on pense à toutes les autres choses plus agréables dont on pourrait avoir soif. » Il l’observa porter lascivement le verre à ses lèvres et boire très lentement son verre d’eau jusqu’à ce qu’il n’en reste plus une goutte. « Avoir soif d’eau par exemple, c’est déjà plus concret, non ? » La jeune femme essuya d'un geste suggestif une perle d'eau au coin de ses lèvres. Ebahit, les yeux écarquillés, WiIlliam resta bloqué un instant avant de secouer la tête pour ôter les pensées voluptueuses qui s’insinuaient déjà dans sa tête. La tension était pourtant montée d’un cran et il avait de plus en plus de mal à conserver son sang-froid. Elle était douée, très douée. Il devait reconnaitre que lorsqu’elle jouait la vamp, il était difficile de résister à ses charmes. « C’est déjà plus sain que d’avoir soif de gin ou de rhum. » répondit-il en essayant de masquer son trouble face à ce nouvel assaut de la jeune femme. Elle était différente jusque dans sa démarche, plus sûre d’elle, sexy, comme si elle savait que rien ne pouvait lui résister. Et lorsqu’elle faisait apparaitre cette facette d’elle, elle n’avait pas tort. Aucun homme normalement constitué ne pouvait être indifférent à ses courbes gracieuses, à son regard brulant, à sa démarche féline. Il se força à conserver les idées claires, fermant les yeux quelques secondes pour se reprendre en main et contrôler son envie de lui sauter dessus. Il se sentait un peu mieux lorsqu’il les rouvrit, en contrôle. Il se retourna pour ne plus la voir et se dirigea vers les escaliers pour la conduire jusque sa chambre, avec la ferme intention de retourner sagement dans la sienne ensuite. Gillian n’était pas elle-même, elle ne se serait sans doute jamais comporté de cette manière en temps normal. Non pas qu’elle n’était pas attirante, bien au contraire, du temps où ils étaient en couple Will ne s’était jamais privé de lui dire à quelle point elle était sexy, mais avec cette assurance soudaine qu’il ne lui connaissait pas, la demoiselle se muait en femme fatale. « Je vaux mieux que quoi ? »  demanda t-elle lorsqu’il tenta de la convaincre que ce n’était pas elle qui parlait. « Tu vaux mieux qu’une fille qui couche avec son ex sous l’effet de la drogue et qui regrette le lendemain d’avoir trompé son petit ami. Je te connais, tu es fidèle et tu t’en voudras terriblement si tu fais ça. » S’il était blessé qu’elle ait pu se mettre en couple avec un autre, elle ne l’avait jamais trahi, ils étaient séparés lorsqu’elle s’était laissée séduire par cet homme. Jamais elle ne serait allée voir ailleurs s’ils étaient encore ensemble, non pas parce qu’il s’estimait au dessus de tout autre homme, mais parce que l’infidélité n’était tout simplement pas dans la nature d’une jeune femme dotée de solides valeurs morales. Le discours qu’elle lui tint par la suite le cloua sur place, il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui ouvre son cœur de cette façon. Ainsi, ce que lui avait confié Alexander était vrai, la vie de la jeune femme était loin d’être aussi rose que ce qu’elle voulait laisser croire. Son petit ami l’emprisonnait, l’empêchait de vivre, se fichait de son passé comme de son avenir et souhaitait l’avoir à son bras pour l’exhiber fièrement comme un trophée sans qu’il n’y ait de véritable amour entre eux. Gillian ne méritait pas un tel traitement, comment ce sombre idiot pouvait ne pas s’apercevoir de la pépite qu’il avait trouvée ? Comment pouvait-il ne pas la couvrir d’amour et de tendresse ? Il se fichait bien qu'elle puisse tromper son petit ami avec lui, il le méritait amplement vu la façon dont il la traitait, mais c’est pour elle qu’il s’inquiétait, son comportement la rendrait malade. Will jubilait intérieurement, et satisfaction ultime, le professeur ne semblait pas aussi à l’aise dans un lit que devant son pupitre ne parvenait pas à satisfaire sexuellement la jeune femme. Il s’infligea une claque mentale, conscient que ce n’était pas bien de se réjouir du malheur de Gillian. Mais il ne pouvait s’empêcher d’en ressentir une satisfaction triomphante : ce qu’ils avaient tous les deux était spécial. Il lui en avait longtemps voulu d’être tombé amoureuse d’un autre tandis que lui enchainait les conquêtes d’un soir, incapable d’ouvrir son cœur. Qu’elle puisse en aimer un autre relativisait toute leur relation, lui donnant l’impression qu’il n’était qu’un homme comme un autre à ses yeux, capable de lui apporter un peu d’amour, mais qui était facilement remplaçable. Or pour lui elle avait toujours été spéciale, elle avait toujours été la seule et l’unique femme qu’il serait à jamais capable d’aimer. « Alors tu n’es pas amoureuse de lui ? » demanda t-il en s’efforçant de garder un masque de neutralité, mais l’espoir gonflait son cœur. « Tu vois, « ça », c’est peut-être la meilleur chose qui pouvait m’arriver sur ces six derniers mois. Même si c’est mal, je m’en fou. Je veux pour une fois faire ce qui est bien pour moi, pas forcément ce qui est le plus juste. Je ne lui appartient pas, j’estime être en droit de décider. »

 La jeune femme était montée sur la première marche des escaliers et sans qu’il ait pu réagir, elle attrapa le col de sa chemise et l’attira à elle pour l’embrasser. Il y avait quelque chose d’animal, de passionné, de vital dans ce baiser. Un frisson tel qu’il n’en avait pas connu depuis des mois grimpa le long de sa colonne vertébrale. Elle quitta ses lèvres aussi vite qu’elle les lui avait prise et monta à l’étage, le laissant sans voix. Ce n’était pas la Gillian qu’il connaissait, faisant toujours passer les autres avant elle, mais quelque chose chez elle l’attirait irrésistiblement : ce côté sur d’elle, prête à tout envoyer balader, à ne plus réfléchir, à cesser de se torturer sur le sens du bien ou du mal et à se laisser simplement aller à l’impulsion du moment. C’était terriblement tentant mais il devait garder la tête froide parce que justement, ce n’était pas Gill qu’il avait face à lui et qu’il était le seul capable de la protéger contre elle-même. Il entra dans la pièce, alluma la lumière et se cala contre l’encadrement de la porte, les bras croisés sur la poitrine. « Ca c’est ma chambre, la tienne est au bout du couloir. » lança t-il pour lui faire comprendre qu’il était hors de question qu’il passe la nuit dans le même lit. Il ne se faisait absolument pas confiance pour ce genre de chose, il était certain qu’elle ferait tout pour qu’il craque et qu’il finirait par lui céder. Il fallait agir maintenant qu’il en était encore capable et qu’il avait encore les idées claires.

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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyVen 24 Juil - 23:46


my love's an iron ball

And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

C’était l’occasion inespérée, celle qui ne s’était jamais présentée en plus de six mois. Celle qu’elle avait attendue à la fenêtre de sa chambre en regardant le journal à la télévision, en lisant les journaux, en imprimant dans son quotidien fade et insipide toutes les images de sa nouvelle vie que les médias lui renvoyaient à la figure. Il était loin, là-haut, sans elle. C’était peut-être ça le plus dur, c’est qu’il était sans elle et qu’il se débrouillait bien, qu’il arrivait à s’en tirer beaucoup mieux que quand ils étaient ensemble, quand elle s’évertuait à lui prouver que le monde était moins dégueulasse que dans ses souvenirs. Et elle lui avait brisé le coeur par après, si c’est pas de l’ironie toute puissante ça… Il avançait sur une route toute tracée, une route qui lui était destinée, peut-être qu’au final c’était ça leur destin, de se croiser, de pouvoir vivre dans une bulle, dans un bonheur, dans un jardin suspendu l’espace de quelques mois, avant de revenir brutalement à la réalité. A deux quotidien qui ne pourraient plus jamais se toucher, se rencontrer, à deux regards qui ne feraient que se fuir. Elle avait décliné progressivement, chancelé, sans pourtant jamais tomber. Elle avait mis son coeur et sa fierté de côté, ses sentiments au placard, parce que porter une douleur vive dans le creux de la poitrine c’était trop douloureux. Faire semblant c’était encore plus simple que de vivre chaque jour avec son visage qui tournait, qui dansait à chaque page de journal, dans la bouche de chaque étudiant un peu envieux, dans la bouche de ceux qui ne pouvaient voir le nouvel héritier qu’au travers de son habit de lumière. Ces personnes qui ignoraient comment doser son café, le vin qu’il affectionnait le plus, cette habitude qu’il avait de faire semblant de dormir alors qu’il était éveillé depuis longtemps, jusqu’aux frénétiques battements de briquets qui lançaient des étincelles dans le noir quand il voulait fumer sans être vu. Tout ça c’était du passé. Du passé qu’elle n’arrivait pas à s’ôter de la tête, parce que tout était encore là, à chaque fois qu’elle fermait les yeux, les images étaient nettes et précises, presque comme pour la narguer. En revanche, les sensations, les palpitations, les frissons, ces picotements dans son ventre, ce profond sentiment à la fois d’amitié, de gratitude, d’amour qui semblait grand, tellement grand pour la chambre qu’ils partageaient à deux à l’époque. Tout ça s’était effacé, comme les vagues qui progressivement viennent effacer les messages sur le sable. Les images sont plus faciles à caler dans l’esprit. Là, c’était du bonheur à l’état pur, et c’était plus rare et précieux à trouver que du pétrole ou du diamant.

Alors bien sûr, c’était pathétique de vouloir y croire encore. De se raccrocher à lui, pas avec ses petites mains, pas en enfonçant ses petits ongles dans sa chaire pour lui faire réaliser, mais en essayant de lui faire les yeux doux à la manière des petites minettes racoleuses qu’il ramenait dans son lit. C’était à la fois fou, insensé, terriblement osé, c’était ce que cette fichue poudre dans son verre lui donnait le courage de faire. C’était à la fois un jeu, complètement détaché de la réalité ou elle s’amusait de ses charmes sur lui. Bien sûr, elle s’en amusait, mais sans jamais complètement le confronter, sans jamais perdre de vue que si elle est pleinement prête à se perdre dans tout son être, elle voulait le laisser revenir, pas à pas. Et c’était curieux. C’était une expérience à moitié réussie ou à moitié foirée, parce que quand on s’appelle William Standford, on ne sait pas faire comme tout le monde. Et si il ne la repoussait pas, si il ne contrait aucune de ses avances, il ne faisait en revanche pas de pas vers elle. Il se contentait d’être bienveillant, d’être consciencieux, putain, même là il était au dessus d’elle. Il lui avait rabâché au visage qu’elle était la conscience incarné, qu’elle était le bien et lui le mal, mais est-ce qu’il pouvait se voir maintenant ? Elle, elle se voyait très clairement, elle était le vice, les mauvaises choses qu’elle gardait contenue en elle sans pouvoir les déverser, elle était ce mélange un peu fou de toutes les choses retenue en elle depuis tout ce temps. C’était maladroit, sans queue ni tête, mais c’était irrévocablement dirigé vers sa personne. Parce que depuis le début, tout gravitait autours de lui, avec une attraction tellement forte et insaisissable qu’elle se sentait défaillir dès qu’elle était trop près, dès qu’elle commettait folie de le toucher, de l’effleurer. Peut-être même de l’embrasser, dans un moment de folie. Dans un moment ou elle serait plus déconnectée qu’à son habitude. Parce que si lui avait peur de lire la déception dans ses yeux, elle redoutait de la lire dans les siens. Allez, dis-le. Dis-le encore que tu n’en veux plus. De moi. Dis-le jusqu’à ce que j’en puisse plus, que ça me fasse tellement mal, que je m’en aille une bonne fois pour toute.

Parce qu’en ce moment, elle aurait pris tout ce qu’il aurait pu lui donner. Qu’il veuille la traîner dans son lit pour pouvoir se leurrer un peu plus, pour pouvoir oublier le stress, le travail, les désillusions, peu importe. Si il avait encore assez de patience pour lui donner du temps, pour lui donner de sa personne, elle était prête à tout prendre, à corps perdu. Quitte à y laisser un peu d’elle-même. Elle savait ce qu’elle risquait à toujours traîner à ses côtés, à presque se trahit à chaque fois qu’elle lui sortait le grand jeu. C’est sa peau qu’elle mettait en jeu, au milieu de son grand salon, en prenant la liberté de lui parler comme elle l’aurait fait par le passé, il risquerait peut-être de le voir. De voir qu’elle en pince toujours pour lui comme au premier jour, comme au premier soir ou elle avait eu si peur de ce qu’elle ressentait qu’elle en avait perdu le souffle. C’était magique, rien que d’y penser. Elle tenait en équilibre, au milieu de son salon, en se repassant le meilleur de ce qu’ils étaient. Il était le meilleur, mais si seulement elle avait assez de cran pour lui dire, si seulement le GHB arrêtait de la faire déconner peut-être la prendrait-il au sérieux ? Si seulement. Elle se remettait les idées en place à propos de lui, à propos de ce qu’elle avait bien voulu croire et à propos de ce qui était réellement vrai. Le luxe, les costumes, le grand empire, c’était une belle cage dorée.  « Contrairement à ce qu’on peut lire dans certains tabloïds, je ne passe pas ma vie en boite de nuit à boire du champagne, j’ai des responsabilités et je travaille comme un dingue pour développer ma compagnie. »  Elle se pinçait les lèvres, elle avait longtemps préféré croire cette hypothèse plutôt que d’admettre que les cernes sous ses yeux et son air fatigué pouvaient être dû au fait qu’il se démenait comme un diable au travail. Lui qui n’avait jamais ouvertement parlé de son travail, il continua à developper son quotidien, à sa grande surprise.  « Les soirées mondaines, le champagne, les petits fours, les soirées en club privé, tout ça ça fait partie du boulot. De nos jours on n’attire pas de jeunes investisseurs en restant dans un bureau. Il faut leur vendre du rêve, quitte à ce que ça n’ait rien à voir avec les projets de l’entreprise. Je ne fais pas ça de gaieté de cœur, tu sais que c’est pas mon genre, mais le monde change et il faut s’adapter. »  Elle ne releva pas les nombreuses conquêtes récoltées au cours de ces nombreuses soirées, c’était inutile de se disputer une nouvelle fois pour des sujets vu et revus. « J’ai lu l’article du Forbes et il semblerait que tes efforts payent vu le nombre d’éloges que j’ai pu y lire. » Elle se garda bien de mentionner à quel point on le jugeait digne héritier de son père et à quel point la façon dont ses initiatives novatrices avaient été saluées et couronnées de succès. Son père, c’était un sujet à part. Un sujet qui n’avait peut-être plus sa place dans sa bouche. Elle ne voulait pas l’énerver ou le contrarier et briser ainsi le maigre pont qu’elle avait réussi à construire entre eux deux. Elle aurait le temps de tout faire, de tout dire. Si seulement il la laissait avancer encore un peu.

Elle préférait se contenter de ses regards réprobateurs quand elle lui quémandait de l’alcool. Il n’avait pas envie de prendre un verre avec elle, de se laisser aller quitte à se mettre la tête en vrac. Non, lui c’était un as du contrôle et si jamais quelque chose devait arriver, il ne se le pardonnerait sans doute jamais. C’était déjà si difficile à l’époque de le faire chavirer, même un bref instant. Et pourtant Gillian essayait, avec un regard charmeur, en vain. Elle pouvait cependant voir son regard s’écarquiller, peut-être qu’elle arrivait à quelque chose même sans le savoir. Ou alors était-ce simplement de l’envie. Du désir pur et dur. Elle devait s’approcher pour le savoir. S’approcher, c’était chavirer. Non, elle resterait encore un peu à distance, pour le charmer. Pour s’amuser de ses réflexions et surtout, pour le plaisir de le voir garder son sérieux malgré le trouble.  « C’est déjà plus sain que d’avoir soif de gin ou de rhum. »  Le visage de la jeune femme se fendit en un sourire. N’était-il pas un buveur de whisky invétéré ? Peut-être qu’elle aurait du demander ça pour qu’il accepte de trinquer avec elle. Ils auraient fini un peu saoul, un peu éméché. Peut-être que ce qu’ils portaient sur le coeur aurait eu plus de facilité à sortir. Mais encore une fois, la jeune femme se trouvait confronté à sa droiture, à son côté gentleman. A ce respect qu’il avait encore pour elle, là ou Gillian avait clairement renoncé de son côté. Il ne voulait pas saisir les perches qu’elle lui tendait. Soit. C’était un choix, compréhensif de surcroît. On ne pouvait pas tout racheter, pas quand il est trop tard. Il la toucha cependant de plein fouet en évoquant son petit ami, en évoquant cette pseudo-loyauté qu’elle lui devait et qui lui interdisait de plonger dans les bras de William. Elle devait se priver de celui qu’elle aimait par loyauté pour un homme qui la blessait. C’était presque trop drôle. Ou trop triste. Gillian restait fière, mais cependant amère, déballant sans chercher réellement de sens ce qu’elle portait sur le coeur. Elle n’était pas heureuse, non. Elle n’était pas épanouie. Elle était petite et misérable, alors pourquoi se chercher encore des excuses ?  « Tu vaux mieux qu’une fille qui couche avec son ex sous l’effet de la drogue et qui regrette le lendemain d’avoir trompé son petit ami. Je te connais, tu es fidèle et tu t’en voudras terriblement si tu fais ça. »  Gillian se mordait la langue. Pour ne pas rire devant le grotesque de cette situation. Il avait raison sur toute la ligne, elle n’était pas femme à faire ce genre de chose, mais c’était terriblement injuste. Dégueulasse. Pourquoi ce prof devrait encore s’en tirer avec tous les honneurs ? « C’est terriblement injuste, mais tu as raison. Bon sang, je déteste quand tu as raison comme ça. » marmonnait-elle sans se départir de son sourire railleur. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-il pas fermer les yeux sur le vice, comme tout le monde. C’était si simple ; trois mètres de souffle saccadé et la nuit pouvait être jouée. Mais trop de retenue, encore une fois. Et même le GHB ne pouvait résoudre ce problème. Cependant, ouvrir son coeur n’était au final pas une si mauvaise idée. Son regard semblait changer sur la situation, prenait-il pitié d’elle ? Elle ne faisait que récolter ce qu’elle avait semé. Elle était bien avec lui, et puis sur un coup de tête, elle avait tout fait s’écrouler. C’était sa punition, ainsi soit-il. Le chemin était encore long avant d’arriver au purgatoire, mais tout n’était pas perdu. Il l’arrêta dans ses pensées avec une question. « Alors tu n’es pas amoureuse de lui ? » Elle avait envie d’en rire, comment pouvait-il poser une question pareille ? Comment pouvait-il faire une comparaison de la sorte ? La réponse sortit, spontanée. Rien n’était calculé. « Pour l’amour du ciel, William, bien sûr que non. » Elle ne pouvait pas dire qu’elle aimait cet homme, ce qu’elle vivait avec lui n’était que de la fumée, de la poussière qui s’envole avec le premier vent. Non, William, ce n’est pas ce que tu crois. Pas avec lui. Pas comme ça, c’est pas comme toi et moi. Et puis, pour la première fois depuis le début de l’entrevue, elle baisse les yeux et détourne le regard. C’était dur de supporter le poids de son regard.

Et pourtant, elle osa quelque chose de fou, d’insensé. Peut-être qu’il allait la flanquer à la porte sans autre forme de cérémonie, mais elle s’en fichait ; qu’est-ce qu’elle avait d’autre à perdre ? Elle avait tout donné, elle avait été pillée de toutes les richesses qu’elle possédait. Elle n’avait plus peur de se cacher ou de feindre quoi que ce soit. Elle avait juste peur de graviter trop longtemps, trop près autours de lui. Elle pouvait tomber à tout moment, ou pire encore, il pouvait la démasquer. Lire en elle comme dans un livre ouvert et voir qu’au final, pour elle, rien n’avait changé. Elle osa enfin franchir le dernier interdit, le dernier tabou, en s’offrant la première bouffée d’oxygène depuis des mois. Un baiser, à la fois simple mais fougueux. Fragile mais passionné. Tremblant, comme ses membres, comme tout son être qui se consumait, mais trop emportée par ses propres émotions, elle sentait à peine le trouble de William. Elle était trop pudique pour se laisser complètement faire, pour tomber dans les travers, et elle se déroba. Elle choisissait encore une fois la fuite, pour ne pas changer. Pour continuer le jeu. Elle le défiait de venir la retrouver, de venir le rejoindre en haut des escaliers, dans cette pièce sombre ou elle l’attendait, le coeur battant à tout rompre. Elle entendait son pas, les planches de l’escalier craquer. Et sa silhouette se découpe dans l’encadrement de la porte. Il allume la lumière et la fixe. Quoi encore, qu’est-ce qui ne va pas ?  « Ca c’est ma chambre, la tienne est au bout du couloir. »  « Pourquoi, ton lit est trop petit pour nous deux ? » , répondit d’un ton railleur la jeune femme en se retournant pour jeter un oeil à son lit, immensément grand. Bien sûr qu’il ne voulait pas en arriver là. Bien sûr. C’était prévisible, au point de faire presque pouffer Gillian, qui passait déjà une main dans ses cheveux. « C’est plus facile pour moi de faire la belle de loin, et c’est plus facile pour toi de croire que je veux juste terminer dans ton lit, n’est-ce pas ? C’est peut-être mieux. Dormir, même côte à côte, c’est être à proximité. C’est un risque. », elle s’interrompit un bref instant, avançant dans sa direction avant de s’arrêter à deux pas de lui. « Tu as raison de me mettre en garde contre moi-même. Peut-être que dans le fond tu l’as remarqué toi-même, même si je joue une bien piètre comédie depuis que nous sommes ici. », elle avançait encore d’un pas, réduisant de nouveau la proximité, « Ne recule pas, je ne t’embrasserai pas, je veux juste… », elle saisit sa main, du bout des doigts, elle frissonnait déjà de ce contact si chaud, si agréable. Elle fit glisser sa main dans le creux de sa nuque, laissant sa tête reposer contre ses doigts. Elle fermait les yeux, elle sentait les frissons remonter le long de sa colonne. « Je veux juste te montrer. » , sa voix était calme, douce, presque comme un soupir. Il n’avait pas besoin de baiser, de lui faire l’amour. Il n’avait qu’à la toucher. Elle attrapait déjà son autre main pour la glisser autours de ses hanches, pour la faire remonter jusque dans le bas de son dos alors qu’elle avançait déjà pour entrer en contact avec lui, de façon complète. Et c’était fou, c’était incroyable de voir à quel point une main sur sa nuque, une autre dans le creux de ses reins, étaient capable de tout. Les frissons, les tremblements. C’est son corps entier qui lui répondait. Et lorsqu’elle bascula complètement, contre lui, au point de pouvoir laisser sa tête s’appuyer contre son torse. C’était un tourbillon dans lequel elle se noyait. Il était trop proche. C’était effrayant, mais ils étaient là ; les tremblements, les papillons dans le ventre, les frissons qu’elle ne parvenait même plus à maîtriser. Elle gardait cependant sa main autours de sa nuque, appuyant ses doigts sur le creux de sa mâchoire pour qu’il sente les pulsations, l’onde de choc qui déformait rythmiquement ses carotides. « Tu entends comme c’est la tempête, comme c’est le bordel là-dedans ? Dis, tu l’entends ? »

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William K. Standford
William K. Standford
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyLun 27 Juil - 22:15

My love's an iron ball

William & Gillian


« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
Un nouveau départ, voilà pourquoi William était reparti à New-York. Changer de vie avait été un moyen pour le jeune homme de mettre sa souffrance derrière lui. Il s'était plongé dans le travail corps et âme pour ne plus penser à Gill, il n'en sortait que pour faire la fête, boire de l'alcool et coucher avec des inconnues, ne se laissant ainsi aucun temps de cerveau disponible pour penser à son ex. Jamais il ne dormait avec ses conquêtes, il faisait son affaire et partait dans la foulée. Certaines l'avaient traité de salaud et de connard, elles n'avaient pas tort, il se comportait avec elles comme un goujat. En revanche, il n'avait jamais promis à aucune d'entre elle plus que du sexe, il ne les avait jamais baratiné sur ce qu’il pouvait donner, essayant ne conserver par là une certaine honnêteté.. Il s'en allait et rentrait chez lui parce qu'il ne pouvait pas imaginer de dormir avec une autre qu’avec Gillian. Il ne voulait de toute façon pas de câlins, de douceur sous la couette à la venue du matin, parce qu'il ne voyait pas ces femmes comme de petites amies qu'il pourrait avoir envie de cajoler. Cette place était vide et pourtant elle ne pouvait être plus occupée dans l'esprit du jeune homme. Il n'avait jamais pu remplacer Gillian, même en y mettant la meilleure volonté du monde. Il ne se cherchait pas d'excuses quant au fait qu'il se comportait très mal avec ces femmes, mais il ne pouvait tout simplement pas leur donner plus qu'une relation purement physique de quelques heures au plus.

Il y avait une seule chose positive dans sa nouvelle vie, il avait de nouveau l'impression d'avoir une réelle utilité dans le monde et de ne pas se contenter d'être un parasite qui ne faisait que profiter d'une richesse héritée sans servir à quoi que ce soit. Il avait fait évoluer la boîte vers de nouveaux secteurs d'activité prometteurs et comme l'entreprise marchait bien, il créait des emplois. Il redonnait une partie des bénéfices à la fondation Standford qui aidait les sans abris en leur prêtant des appartements gratuitement et en leur mettant de la nourriture à disposition. C'était ses parents qui l'avaient crée, réservant une partie du parc immobilier pour les sans abris, mais la fondation battait de l'aile depuis leur mort, les actionnaires et dirigeants temporaires référaient visiblement garder cet argent pour leurs poches. Will avait fait grincer des dents et s'était confronté à une farouche opposition mais il avait réussit à relancer cette fondation de charité si chère au cœur de ses parents. C'était leur héritage au même titre que la compagnie en elle-même. Et puis, il ne pouvait s'empêcher de penser à Gill qui avait vécu dehors de nombreux mois durant, souffrant de faim et de froid. Le travail de la fondation lui semblait d'autant plus important maintenant qu'il connaissait quelqu'un qui avait vécu cela. Gill avait eu beaucoup de chance en tombant sur Alexander, c'était même un sacré coup du destin, mais la plupart des sans abris n'avaient pas une si belle occasion de s'en sortir. On ne leur offrait pas un toit, de la nourriture et la chance de faire des études.  « J’ai lu l’article du Forbes et il semblerait que tes efforts payent vu le nombre d’éloges que j’ai pu y lire. » Will afficha un petit sourire de fierté. « Je vois que tu suit ça de près. » Le jeune homme était heureux de voir qu’elle n’avait pas cessé de s’intéresser à lui et qu’elle continuait de suivre son ascension dans la presse ou à la télévision. « Forbes est un magasine sérieux mais tout ce qui est dit sur moi dans les journaux n’est pas vrai. Il faut se méfier des tabloïds, pour faire vendre ils me présentent comme un homme que je ne suis pas » Il se doutait qu’elle en avait entendu des vertes et des pas mûres sur lui. Un jour il avait même lu dans un magasine de bas étage qu’il était revenu à la tête de l’entreprise en menaçant les actuels dirigeants de vendre la compagnie s’ils ne le laissaient pas revenir. Will avait déchiré rageusement le magasine, qu’on relate ses conquêtes d’un soir peu importe, il s’en fichait et il assumait, on pouvait même lui inventer les aventures les plus folles, cela glissait sur lui. Passer pour un imposteur en revanche, c’était le faire apparaitre comme indigne de ses parents et cela le jeune homme avait beaucoup de mal à la supporter.

Face à Gillian, Will avait adopté une posture digne, toujours dans le contrôle. Le GHB avait visiblement fait tomber toutes les barrières de la jeune femme qui semblait ne plus avoir de limite. Il était le seul rempart face à ce qu’elle percevrait comme une regrettable erreur le lendemain matin. « C’est terriblement injuste, mais tu as raison. Bon sang, je déteste quand tu as raison comme ça. » Will hocha la tête, Gill était peut être droguée mais elle savait encore qui elle était, elle était loyale, fidèle à ses principes et il ne la laisserait pas y faire une entorse, même pour lui. Il ne la connaissait que trop bien pour savoir qu’elle se sentirait très mal au réveil si elle avait trompé son petit ami. Mettant fin à un supplice qui avait duré des mois, il l’interrogea enfin sur la véritable nature des sentiments qu’elle nourrissait à l’égard de son professeur. Cette question lui brûlait les lèvres, était-elle amoureuse de lui ? Elle répondit du tac au tac, d’une manière si spontanée qu’il ne pouvait mettre en doute son honnêteté. « Pour l’amour du ciel, William, bien sûr que non. » Will resta interdit, incapable d’ouvrir la bouche. Elle disait cela comme si c’était la chose la plus évidente au monde mais d’un point de vu extérieur à leur relation, ça ne l’était pas. Une vague de soulagement atteignit le jeune homme en plein coeur, elle n’aimait pas ce type comme elle l’avait aimé lui. Elle non plus n’était pas tombée amoureuse d’une autre personne, il restait le seul qui avait véritablement marqué son cœur comme elle était la seule à laquelle le sien appartenait. Tout ce temps, il avait cru qu’il avait déserté son cœur et qu’elle l’avait offert à un autre, il s’était trompé. Peut-être y avait-il encore de l’espoir alors, peut-être qu’elle ne l’avait pas oublié ? Son attitude semblait démontrer qu’elle éprouvait encore de l’attirance pour lui. Avant qu’il n’ait pu réagir elle l’attrapa par le col de sa chemise et l’embrassa d’un baiser passionné. C’était impulsif, mais son geste était marqué d’une grande sincérité.

Il la rejoignit dans sa chambre, lui indiquant qu’elle en avait une pour elle au bout du couloir et que par conséquent, ils allaient faire chambre à part pour cette nuit. « Pourquoi, ton lit est trop petit pour nous deux ? » répondit-elle hilare en regardant le lit king size du jeune homme. Elle passa une main dans ses cheveux dans un geste absolument sexy qui perturba une nouvelle fois son ex. Ce geste pouvait paraitre anodin mais elle faisait cela avec tellement d’élégance qu’il avait toujours beaucoup de mal à se contenir d’attraper sauvagement na nuque pour l’embrasser. « Non, mais il ne me semble pas t’y avoir invité. » répondit-il plus pour mettre fin à la tentation qu’elle représentait que pour la blesser. Malheureusement, la jeune femme avait vu clair dans son jeu. « C’est plus facile pour moi de faire la belle de loin, et c’est plus facile pour toi de croire que je veux juste terminer dans ton lit, n’est-ce pas ? C’est peut-être mieux. Dormir, même côte à côte, c’est être à proximité. C’est un risque. » Will la vit avancer vers lui, il fronça les sourcils d’un air suspicieux, essayant de deviner ce qu’elle avait en tête en se rapprochant de la sorte. Il la laissa poursuivre sans l’interrompre. « Tu as raison de me mettre en garde contre moi-même. Peut-être que dans le fond tu l’as remarqué toi-même, même si je joue une bien piètre comédie depuis que nous sommes ici. » A quoi jouait-elle ? Elle n’était visiblement pas prête à ce qu’ils dorment séparément. Sa démarche féline laissait clairement entrevoir ce qu’elle avait en tête, Will esquissa un mouvement de recul, convaincu que s’il la laissait l’embrasser il ne résisterait pas. « Ne recule pas, je ne t’embrasserai pas, je veux juste… » commença t-elle  comme si elle avait lu dans ses pensées. Elle lui prit doucement la main et la fit glisser contre sa nuque. Suivant le mouvement, la paume du jeune homme se referma avec une extrême délicatesse sur la courbe fine et élégante de son cou, son pouce caressa doucement sa mâchoire. « Je veux juste te montrer. » Elle vint glisser l’autre main du jeune homme dans le creux de ses reins et bientôt elle fut tout contre lui. Sentir de nouveau son petits corps contre le sien lui donna des papillons dans le ventre. C’était tellement, doux, tellement pur, il en était complètement chamboulé. « Tu entends comme c’est la tempête, comme c’est le bordel là-dedans ? Dis, tu l’entends ? » Il sentait contre la paume de sa main et à travers la peau tendre et chaude de son cou le pouls rapide de la jeune femme. Elle aussi était réellement renversée par cette étreinte. Il ne répondit pas, surprit pas la force de ses propres émotions. Pouvait-elle sentir là, tout contre sa poitrine les battements de son cœur qui s’étaient accélérés ? Pouvait-elle sentir sa poitrine se soulever parce que sa respiration se faisait anarchique et saccadée ? Avait-elle conscience que c’était aussi le bordel dans sa tête et dans son corps à lui ? Qu’en une étreinte elle avait tout mis sans dessus dessous ? C’était comme lorsqu’on ouvre un barrage après avoir attendu qu’un bassin de remplisse : l’eau jaillissait plus forte que jamais après avoir été contenue si longtemps. Ils restèrent un bon moment dans cette position, Will ne pensait à rien, il avait fait le vide dans son esprit pour profiter du moment présent. « Pourquoi est-ce que tu restes avec lui, ton prof, si tu ne l’aimes pas ? » demanda t-il, visiblement ébranlé, il n’avait même plus la force de cacher son trouble. Il s’écarta alors doucement d’elle pour la regarder, mais ses mains ne quittèrent pas leur place. « Tu ne peux pas le laisser te traiter comme ça, ce type ne te rendra jamais heureuse. Tu vaux tellement plus que ce qu’il te laisse croire. » Son pouce caressait lentement sa mâchoire, puis s’attarda quelques secondes sur ses lèvres, caressant doucement sa lèvre inférieure. Ses yeux suivait le tracé de son doigt, comme s’il peinait à croire qu’il la touchait réellement alors qu’il en rêvait depuis des mois. «  Il ne se rend pas compte de la chance qu’il a de t’avoir, il ne te mérite pas. » Ses yeux accrochèrent finalement les siens, son regard était devenu plus doux, plus tendre, il laissait enfin apparaitre ses véritables sentiments à son égard .Elle l’avait totalement désarmé, elle avait atteint son cœur. Il était incapable de faire l’homme fier, raisonnable, contrôlé. Elle l’avait fait basculer de son côté de la plus douce des manières, sans qu’il n’ait pu s’en rendre compte, sans qu’il n’ait pu lutter pour échapper à l’attirance qu’il éprouvait pour elle. Il ne voulait que son bonheur, peu importait avec qui elle le trouvait, c’était bien ça le véritable amour. Il ne cherchait plus à se cacher ou à se protéger. Il avait rangé toute ses précautions au placard, toute ses réflexions sur ce qu’il convenait ou non de faire avait été balayées en une seule étreinte. C’était bien là le pouvoir qu’elle avait sur lui. Sa pouce quitta ses lèvres et sa main vint délicatement repousser une mèche de cheveux derrière son oreille. « La seule chose que je souhaite c’est que tu sois heureuse ». Ses yeux bleus encrés dans ceux de la jeune femme étaient d’une sincérité profonde, pour la première fois depuis des mois, ils étaient réellement le miroir de son âme.

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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyMar 28 Juil - 23:07


my love's an iron ball

And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

Est-ce qu’il pouvait s’imaginer ? Non, certainement pas. Et puis dans le fond, s’imaginer quoi ? Qu’elle était heureuse, qu’elle pleurait de bonheur et qu’elle terminerait ses jours dans une petite maison bordées de pétunia avec un professeur de mari qui pourrait lui offrir une existence décente. Décente. Elle se répétait ce mot, chaque jour, chaque nuit, avant de fondre en larme, mais qu’est-ce qui clochait chez elle ? Pourquoi est-ce qu’elle ne pouvait pas être heureuse avec ce qu’elle avait, avec toutes les belles choses qu’elle avait sous la main, de se sentir attrapée par les épaules dans une étreinte qu’elle ne voulait pas, de sentir ses phalanges si serrées dans sa poigne qu’elle ne pouvait que marcher devant elle, ses sarcasmes qu’il lançait comme des lames de rasoir, sa fâcheuse habitude de toujours vouloir avoir raison, ses baisers trop appuyés même quand elle cherchait à fuir et son refus de voir que quand il l’embrassait ou lui faisait l’amour, elle n’était pas sienne, elle était ailleurs, perdue quelque part entre ses souvenirs et sa pénitence. Sa peau n’avait jamais frémis une seule fois à son contact, ses lèvres en revanche s’étaient pincées plus d’une fois et dans des moments d’extrême traitrise, d’extrême faiblesse, elle fermait les yeux et s’inventait dans l’obscurité des contours qui n’existaient pas, des yeux océan qui la fixaient, des cicatrices alors que ses doigts touchaient pourtant une peau lisse. Et quand le premier frisson la traversait, elle se laissait aller, elle retournait dans ses bras au détours d’un mensonge, d’une illusion qu’elle devait masquer en mordant très fort son poing, sous peine d’entendre sa voix vibrer avec le mauvais prénom. Et puis le calme revenait, lui était satisfait et elle… Elle, elle faisait la même chose, à chaque fois, depuis sa séparation. Elle se retournait dans son coin, sur elle-même, avec ses démons, ses colères, ses hontes, avec ces choses qui tournaient sans cesse, qui la maintenaient éveillée jusqu’au petit matin. Qui tiraient ses traits et lui donnaient une mine tellement éteinte et blafarde qu’elle se demandait au réveil comment il pouvait supporter sa simple vue.

Au final, elle s’époumonait à courir après un rêve qui lui avait filé entre les doigts il y a des mois de cela. Elle faisait mine d’avoir tourné la page auprès d’Alexander pour garder la face, pour garder un peu de contenance même si le jeune homme n’était pas né de la dernière pluie. Gillian en venait même à envier son ami, qui avait des nouvelles au compte-goutte de William, mais qui avait des nouvelles quand même. Le coeur de la jeune femme s’était arrêté plus d’une fois devant les kiosques à journaux ; à chaque fois fermer les yeux et se mordre l’intérieur des joues quand on l’annonçait avec une autre femme, une autre conquête torride ou pire encore, quand des rumeurs concernant des engagements plus sérieux circulaient, quand des magasines sans scrupules l’associaient à une jeunesse dorée, saoule et droguée jusqu’à la moelle alors qu’elle n’avait jamais vu plus consciencieux que lui à ce sujet. Il ne pouvait pas être stupide au point de tout envoyer voler de la sorte. Il y avait du mensonge dans l’air, mais la jalousie, la petite voix criarde qui chuchotait à l’oreille de Gillian s’évertuait à lui faire croire tout et n’importe quoi. Elle avait été soulagée de lire un article le concernant dans un journal plutôt sérieux, et plus émue encore de voir qu’il avait personnellement misé sur la reprise de la fondation Standford. Il n’en avait jamais entendu parler auparavant, et en se penchant sur les objectifs, elle n’avait pu qu’être troublée davantage. Il le fait pour toi, avait lâché Alexander un matin autours du café, une hypothèse que Gillian avait balayé sans discuter. Parce que c’était beaucoup trop beau d’y croire. Trop beau de penser qu’elle pouvait encore exister en pensée. C’était presque trop ironique en sachant que toutes les pensées qui l’habitaient convergeaient vers lui, encore et toujours. « Je vois que tu suis ça de près. » « C’est plus fort que moi, à chaque fois. », se contenta-elle de répondre de façon évasive. Elle ne pouvait de toute façon pas lui décrire le noeud qui se formait dans son ventre à chaque fois qu’elle voyait son visage imprimé sur une page de magasine. « Forbes est un magasine sérieux mais tout ce qui est dit sur moi dans les journaux n’est pas vrai. Il faut se méfier des tabloïds, pour faire vendre ils me présentent comme un homme que je ne suis pas » « Je sais, ne t’en fais pas. Laisse-les faire de l’argent avec ça, laisse-les jouer avec des mensonges que tout le monde est assez bête pour croire. » répondit-elle tandis qu’elle sentait son égo ronronner dans sa poitrine. Au diable toute ces prétendues pétasses qui se pavanaient à son bras, elles lui avaient fait l’amour jusqu’à enfoncer leur ongles dans la peau de son dos, mais qu’est-ce que cela représentait au final ? Quelque chose de physique, de fade. D’enivrant sur le moment. Elle savait qu’elle ne devait pas avoir peur du million de facette qu’il pouvait avoir ; elle l’avait vu aussi dur que tendre, aussi sauvage qu’affectueux. Toi tu ne l’as vu qu’un bref instant, découpé dans la nuit, entre deux soupirs. Tu ne connais que ça.

Et Gillian n’était guère au bout de ses surprises ; pourquoi lui demandait-il si elle pouvait être amoureuse de lui ? Bien sûr que non, ça coulait de source, ça crevait de sens. Il n’y avait pas les dimanches matins, les baiser sur la nuque, l’odeur d’amande et de fumée qui s’accordaient si bien dans leur petit paradis. Alors pourquoi est-ce que quand elle lui disait qu’elle n’aimait pas son petit-ami il ne répondait rien ? Pourquoi est-ce que quand elle prenait son courage à deux mains pour lui voler un baiser, il ne la repoussait pas ? Il la faisait encore danser entre deux humeurs, à croire que leur jeu n’était pas encore fini. Mais le trouble ne trompait pas, qu’il s’agisse d’elle ou de lui. Pourquoi ne pas simplement lui faire l’amour jusqu’à ce qu’elle tombe raide, saoule et droguée dans les draps de la bonne conscience avant de lui pondre un bobard gros comme le monde le lendemain matin. Il sauvait encore ce qui pouvait être sauvé et faisait de son mieux pour la repousser, toujours plus loin. Malgré les avances, les cheveux scintillants et le regard brûlant, il ne voulait pas ployer devant elle. Bien. Dommage. Pourquoi pas. Pourquoi ne pas essayer une dernière fois, avancer vers lui comme à l’époque, parce qu’au delà des échanges sauvages et passionnés, un simple effleurement de sa part pouvait tout changer. Comme sa main qui se posait sur sa nuque, qui s’y enroulait le plus naturellement possible. C’était si dur de garder les yeux ouvert. Si bon de sentir son pouce caresser doucement sa mâchoire. Par pitié, tu vas me tuer. Son corps massif rencontrait le siens, en épousait les contours, comme il l’avait toujours fait. Il ne la repoussait pas, il acceptait qu’elle se repose sur lui, et plus inespéré encore, il acceptait de la toucher. Elle laissait sa respiration bercer sa tête, un long moment. Ne t’en va pas. Ne me repousse pas. « Pourquoi est-ce que tu restes avec lui, ton prof, si tu ne l’aimes pas ? » Une question qui l’avait souvent travaillée, mais qui n’avait plus de sens aujourd’hui. « Lui ou un autre, qu’est-ce que ça peut faire ? Je suis finie de toute façon. » Elle avait dit ça presque en riant du grotesque de la situation. Elle était foutue, fichue, les pensées égarées et éparpillées dès que la nuit osait se pointer. Sa voix était douce, presque comme une caresse, qu’est-ce que c’était bon. Délicieux. Son regard croisait le siens. Chaud et réconfortant. Il l’enveloppait tout entière, quitte à la renverser de part en part. Elle perdait pied. « Tu ne peux pas le laisser te traiter comme ça, ce type ne te rendra jamais heureuse. Tu vaux tellement plus que ce qu’il te laisse croire. » Elle voulait répondre, mais impossible de bouger. Impossible de faire bouger ses lèvres entrouvertes tandis qu’il caressait sa lèvre inférieur. Elle tremblait sous l’émotion, sous le désir, pourquoi est-ce qu’il la faisait subir de la sorte ? Pourquoi tu ne cèdes pas ? « J’ai tendance à croire que j’ai mérité ce qui m’arrive. » Elle faisait subtilement et rapidement allusion à leurs querelles passées. Elle ne voulait pas évoquer les mauvaises choses, pas quand il était penché sur elle à un battement de cils de ses lèvres. «  Il ne se rend pas compte de la chance qu’il a de t’avoir, il ne te mérite pas. » C’était fini. Elle était hypnotisée par sa voix, pas ses gestes, par cette chaleur qui se dégageait de lui, par cette force qui la poussait inlassablement dans ses bras. Elle fermait les yeux quand sa main vont toucher ses cheveux, son visage. Embrasse-moi. J’étouffe. Je crève dans cette carcasse. « La seule chose que je souhaite c’est que tu sois heureuse » C’était l’instant, la seconde fatidique ou le bleu de ses yeux avait fini de la submerger complètement. Dans un océan. Calme et paisible. Ca ne faisait plus mal. C’était chaud et agréable. L’espace d’un instant, elle aurait pu croire que…

« Alors, laisse-moi faire. », elle lui soufflait au creux de l’oreille avant de se hisser sur la pointe des pieds pour combler la maigre distance qui les séparaient encore. Ses lèvres vinrent une nouvelle fois rencontrer les siennes, d’abord doucement, le temps pour ses mains de se nouer autours de son cou, de réaliser qu’il était si proche. Et puis elle se laissa complètement aller, le cran venait de sauter, les vannes venaient de lâcher. Elle n’avait plus honte de l’embrasser avec passion, effrontément, comme une adolescente. De laisser sa langue retrouver la sienne en un frisson, sûrement si fort qu’il n’avait pu le manquer. Et de reprendre son souffle, presque anarchiquement, sans honte cependant. De mordre sa lèvre inférieur, non ne t’en va pas. Ne te retire pas. Elle replongeait, dans le baiser, l’étreinte. Encore un peu d’adrénaline dans les veines. Elle glissait ses mains sur ses épaules, laissant glisser sa veste de costume de ses épaules. Au sol, en un froissement. Sa main vient rencontrer la sienne, ses doigts se glisser dans les siens. Son regard brûlant l’incitait à avancer. « Viens. » murmurait-elle déjà en l’entraînant, en le poussant du bout des doigts pour qu’il tombe assis au bord de son lit. Pour venir se placer debout, entre ses jambes, pour pouvoir profiter de leur hauteur commune à ce moment-même pour recommencer à l’embrasser. De plus belle. Pour avoir le plaisir de poser ses deux mains, une sur son ventre et une dans le creux de ses reins. Et déjà entre deux souffles, ses mains s’attaquaient à sa chemise, faisant sauter un à un les boutons. Elle était affamées de laisser courir ses doigts, de rencontrer sa peau abîmée à certains endroits. Elle se battait avec ses deux manches, pour les lui faire enlever. Ôte ça, que je puisse te voir. Te regarder. Elle le fixait, avec le visage fendu d’un sourire, qu’est-ce qu’il était beau. Elle le pousse d’un geste affirmé sur son lit, avant de se hisser par dessus. Laisse-moi te montrer comme tu m’as manqué. Elle tenta de l’enjamber, mais gênée par sa robe, elle poussa un soupir. Avant de descendre la tirette sur le côté et de l’ôter. De la jeter à un bout de la pièce. De le voir, allongé de tout son long, sans doute insatisfait de cette position de faiblesse qu’il haïssait tant. C’était l’occasion de lui faire oublier. De se pencher vers lui, de laisser ses mains rencontrer les siennes pour les bloquer un peu au dessus de sa tête. D’accrocher son regard, ses lèvres. De laisser son corps presque à nu entrer en contact avec le siens. D’accrocher ses lèvres, sa nuque, de lutter avec le poids de son corps quand il essaye de lutter, de résister pour se lever. Pour le mettre à terre, pour qu’il cesse de s’agiter, elle doit tricher, elle doit puiser dans des faiblesses pas très innocentes. Son genoux remonte, pour longer son adducteur jusqu’au creux. Un allé, un retour, et on recommence. Il l’avait de toute façon déjà vu, elle était le vice, le poison qui allait s’insinuer au plus profond de lui. Elle gagnait en assurance à mesure qu’elle le sentait réagir. Elle voulait cesser de l’embrasser, elle voulait le regarder. Elle coinça sa mâchoire entre son pouce et son index, pour croiser son regard. C’était si différent, presque terrifiant. C’était divin. Elle cesse cependant sa petite machination, relâche sa mâchoire pour se perdre dans sa nuque, pour laisser sa bouche glisser contre son torse, en suivant la ligne de son sternum. Jouer n’avait plus de sens, il était temps d’entrer dans la cours des grands. Sa main vint à hauteur de la boucle de sa ceinture. Ses doigts s’y enroulent, le métal et le cuir glissent. Elle en avait rêvé de ce putain de grand final, des mois durant. Fais-moi rêver, comme jamais. Fais-moi rire devant ce que j’appelais avant le septième ciel, le Nirvana, le Paradis ou n’importe quel autre prénom à la con que je pouvais trouver pour ça. Pour toi et moi. Prouve-moi que ce n’est pas complètement fichu. Qu’on est cassé, cabossé mais pas complètement explosé.

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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyMer 29 Juil - 22:48

My love's an iron ball

William & Gillian


« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
Poursuivre sa route sans se retourner avait été la seule option que William entrevoyait pour avancer et faire taire sa souffrance. Il demandait des nouvelles de Gill à Alexander pour savoir si elle allait bien d’un point de vue général mais jamais il n’entrait dans les détails. Il ne voulait pas l’entendre dire qu’elle avait refait sa vie et qu’elle était heureuse avec son professeur. Il se rendait compte aujourd’hui qu’il s’était fait des films, qu’il s’était trompé sur toute la ligne. Alexander lui avait confirmé du bout des lèvres qu’elle sortait bien avec un autre homme et il en avait conclu qu’elle en était folle amoureuse, parce qu’elle n’était sortit qu’une fois avec un homme, lui-même, et qu’elle en était tombé amoureuse. Pour lui, il n’était pas concevable qu’elle se donne à un autre comme elle s’était donnée à lui sans être amoureuse de cet homme. La connaissant, elle avait caché son mal-être à leur ami, mais Alexander, loin d’être bête avait bien vu que la jeune femme ne souriait pas autant qu’avant, elle était éteinte et il surprenait de temps en temps un voile de tristesse dans ses grands yeux bleus. Le rouquin avait tenté d’informer son ami que Gillian n’était pas aussi heureuse que ce qu’elle laissait penser, mais trop effrayé par ce qu’il pourrait risquer s’il acceptait de se rapprocher d’elle, il avait préféré rester en retrait et ignorer cette information… jusqu’au jour où elle avait débarqué dans son bureau à l’improviste pour le mettre face à ses contradictions. Depuis qu’elle était réapparu dans sa vie, le jeune homme ne parvenait plus à mener le train de vie qu’il avait jusque là. Aucune femme ne lui faisait plus envie, il avait la tête ailleurs pendant les soirées et même au travail il avait du mal à se concentrer. Gill occupait une grande part de son esprit et il avait beau essayer de la chasser, à chaque fois qu’il se disait que leur relation était vouée à l’échec, un beau souvenir remontait à la surface et il se surprenait à vouloir reprendre cette relation là où elle s’était arrêtée.

Pourtant, si lui avait tout fait pour se maintenir en dehors de la vie de Gillian, l’inverse n’était pas vrai. Dans un mélange d’étonnement et de satisfaction, Will fit remarquer à Gillian qu’elle semblait suivre ses histoires de près, même si elle n’avait mentionné que son interview dans le magasine Forbes. « C’est plus fort que moi, à chaque fois. »  Elle avait lu des articles sur lui dans des journaux, des interviews sérieuses mais probablement aussi un ramassis de bêtises dans des tabloïds. Tout n’était pas faux, on lui prêtait certaines relations qu’il n’avait jamais eu mais le fond de l’histoire était vrai. Aussi vils soient ces torchons, ils ne mentaient pas lorsqu’ils relataient que le jeune homme était un coureur de jupons. En revanche, jamais il n’avait entretenu de relation de sérieuse ou ne s’étaient engagé dans une relation à long terme. Il n’avait pu s’empêcher de pouffer de rire lorsqu’il avait vu qu’un de ces fameux tabloïds prêts à tout avait annoncé qu’il s’était marié dans le plus grand secret avec une parfaite inconnue. Bien entendu, la semaine d’après le fameux tabloïds relatait ses exploits avec un mannequin russe et les inepties développées quelques jours plus tôt avait été reléguées au placard, mais elles avaient eu le mérite de faire vendre. « Je sais, ne t’en fais pas. Laisse-les faire de l’argent avec ça, laisse-les jouer avec des mensonges que tout le monde est assez bête pour croire. » Will acquiesça sans être toutefois tout à fait convaincu. Il n’était pas du genre à se laisser atteindre par ces idioties, mais il n’était pas pour autant plaisant de savoir que les lecteurs de ces journaux le percevaient à tort comme un gamin pourri gâté et superficiel. Quoi qu’il en soit et quelles que soit les relations qu’on lui ait prêté, vraies ou fausses, Will n’était jamais retombé amoureux. Chacune des femmes avec lesquelles il avaient couché n’avaient passés qu’une seule nuit avec lui et il ne s’était jamais laissé aller comme avec Gillian. L’amour physique, même pour l’homme expérimenté qu’il était, était aussi et surtout une question de confiance. Il fallait s’ouvrir à l’autre, accepter de le laisser nous voir tels que l’on est réellement, sans artifices, sans chercher à se cacher, à la fois dans sa nudité et dans ses réactions face au plaisir. Seule Gillian l’avait vu libéré, elle seule avait eu accès à toute ses facettes, sa douceur, sa passion, sa tendresse, son côté plus sauvage. Il n’avait laissé qu’elle prendre le dessus sur lui, pour elle seule il avait accepté et apprécié de se mettre dans une position de dominé. Il ne faisait pas l’amour à ses femmes, il couchait avec elles, il baisait, sans sentiments, toujours de la même façon, presque mécanique, comme un rouage bien huilé qu’on continu à faire tourner parce qu’il fonctionne mais qui reste insipide. Aucune de ses femmes n’avait connu les câlins sous la couette le matin, les tendres étreintes, les baisers sur la nuque, sa main dans la sienne. Aucune de ses femmes, même sur le simple plan de la relation physique, n’était comparable à Gillian.

Il suffisait d’un effleurement, d’un contact aussi innocent que la prendre dans ses bras pour que le jeune homme perde la tête. Une main autour de sa nuque, une autre au creux de ses reins, c’était aussi simple que ça et déjà, il se sentait partir. Elle s’était lovée contre lui et il avait perdu toute volonté, incapable de la repousser malgré les bonnes intentions qu’il avait à son égard. Comment pouvait-elle rester avec un homme qu’elle n’aimait pas et qui de surcroît, la rendait malheureuse ? « Lui ou un autre, qu’est-ce que ça peut faire ? Je suis finie de toute façon. » Will ne répondit pas directement, trop occupé à tenter de lui faire comprendre qu’elle valait mieux que ce que son petit ami actuel tentait de lui faire croire. « J’ai tendance à croire que j’ai mérité ce qui m’arrive. » poursuivit-elle en s’entêtant dans sa mauvaise habitude de s’auto-dénigrer. Ce type l’avait fait reculer de plusieurs mois dans les progrès qu’elle avait fait pour prendre confiance en elle. Elle devait cesser cette relation qui la détruisait et l’empêchait d’avancer. Il ne se serait pas permis d’interférer dans sa relation de couple si elle avait été épanouit mais ce n’était pas le cas. Tout ce qu’il voulait c’était son bonheur, et si cet homme était incapable de le lui offrir, elle ne pouvait pas rester avec lui au risque de s’emprisonner dans une vie dont elle ne voulait pas.

« Alors, laisse-moi faire. »  dit-elle en approchant doucement ses lèvres des siennes, prudente, comme si elle avait peur qu’en le brusquant il ne s’échappe une nouvelle fois. Ses lèvres se posèrent sur les siennes avec une grande douceur, lui demandant l’autorisation d’entrouvrir la bouche pour permettre à leurs langues de se rencontrer. Elle intensifia le baiser lorsqu’elle constata qu’il ne la repoussait pas et leur baiser se fit plus passionné. Will se laissa enfin aller, chose qu’il n’avait pas fait depuis leur séparation, c’était tellement bon. Ses deux bras entourèrent sa taille pour la serrer d’avantage contre lui, profitant de toujours plus de contact, voulant offrir à ce corps frêle contre lui un maximum de tendresse et de passion. Toutes ces réticences avaient été évacuées en un baiser, il ne réfléchissait plus, il profitait de l’instant. Elle ne quittait ses lèvres que pour leur permettre de respirer entre deux baisers brûlant, lui mordant doucement la lèvre inférieure pour l’empêcher de s’écarter. Il sentit ses mains remonter sur ses épaules et faire glisser sa veste de costume qui se retrouva bientôt au sol. Il n’esquissa pas le moindre geste pour l’en dissuader et pourtant, il savait qu’elle n’allait pas se contenter de lui enlever sa veste et que cette séquence ne pouvait avoir qu’une seule issue dans l’esprit de la jeune femme. « Viens. »  murmura t-elle à son oreille en glissant sa main dans la sienne pour l’attirer vers le lit. Il ne lui opposa pas la moindre résistance et la laissa le pousser sur le lit. Une fois assis, elle vint se mettre entre ses jambes, posa ses mains sur ses épaules et vint reprendre ses lèvres, comme si elle était assoiffée, comme si ses lèvres étaient une drogue de laquelle elle nous pouvait se passer. C’était enivrant, flatteur. Son comportement décomplexé était sans doute du à la drogue, mais ça faisait beaucoup de bien au jeune homme de la voir libérée. Les mains de la jolie blonde glissèrent sur sa chemise pour défaire un à un ses boutons jusqu’à le débarrasser complètement du tissu. Elle le repoussa alors sur le lit, les yeux du jeune homme étaient incandescents, il n’attendait qu’elle. Elle se débarrassa de sa robe pour mieux s’asseoir à califourchon sur lui, offrant au jeune homme le magnifique spectacle de son corps que seul ses sous-vêtements masquaient encore à sa vue. Avec elle, il se fichait d’être dessous. Elle se pencha sur lui pour l’embrasser et c’est à ce moment là qu’il s’aperçu qu’elle portait toujours le pendentif en forme de trèfle à quatre feuilles gravé de leurs initiales autour de son cou. Emu, le jeune homme n’eut pas l’occasion de réagir qu’elle prenait déjà ses lèvres. Il enroula un bras autour de sa taille, tandis que sa main opposée se posait sur sa cuisse, dans une caresse sensuelle. Il était parti bien loin. Lorsqu’il sentit son corps presque nu s’allonger sur le sien, qu’il ressenti pleinement le contact de sa peau contre la sienne, il ne pouvait plus répondre de lui. Elle lui bloqua les mains au dessus de la tête, il lui lança un regard surprit, choqué qu’elle prenne tant d’assurance au point de le soumettre complètement à elle. Il voyait dans ses yeux qu’elle se sentait belle, qu’elle se sentait sexy, en accord avec son corps… et ça la rendait encore plus irrésistible. Il aimait beaucoup ce qu’il voyait, il aimait l’idée qu’elle accepte de se sentir belle et d’en jouer pour lui faire perdre la tête. Il sentit alors son genou remonter jusqu’à son entrejambe. Il se tendit, angoissé, la dernière fois qu’elle avait fait ce geste, ça ne s’était pas bien terminé du tout pour ses parties. Son genou redescendit et remonta, le geste était d’une lenteur calculée et d’une délicatesse maitrisée. Il bascula la tête en arrière, poussant un gémissement de plaisir tandis que ses mains se libéraient par reflexe et venait se reposer dans son dos, ses doigt sagrippant sa peau douce. « Gill… »  lâcha t-il dans un souffle, happé par le plaisir. Il la laissa parsemer sa nuque, son cou, son ventre de baisers brûlants, soufflant pour tenter de reprendre ses esprit, fermant les yeux pour mieux profiter du moment. Il était complètement soumis à elle, il était son pantin. Cette femme allait le rendre fou. Il rouvrit les yeux lorsqu’il sentit ses mains s’activer sur sa ceinture et atteindre sa braguette. Ce simple geste le ramena à la réalité et sur ce qu'ils s'appré^taient à faire alors que le jeune femme n'était pas en, pleine possession de ses moyens, ni titalement consciente de ce qu'elle faisait. La réaction fût immédiat, il se redressa et posa ses mains sur les poignets de la jeune femme. « Gill, arrête, on ne peut pas faire ça. » lâcha t-il le souffle encore court. Il écarta doucement les mains de la jeune femme de la chose visiblement convoitée et se saisit de la couette qu’il reposa tendrement sur les épaules de Gillian pour couvrir sa quasi-nudité. Très doucement il s’installa à côté d’elle sur le rebord du lit et l’enlaça. Les quelques minutes qui allaient suivre étaient cruciales, il fallait éviter de la braquer alors qu'elle venait de subir un rejet. La dernière fois qu'il l'avait repoussé, c'était alors qu'ils n'étaient même pas encore ensemble, qu'elle était encore vierge et qu'elle voulait se donner à lui alors qu'il craignait de lui faire du mal. La jeune femme l'avait très mal vécu, il espérait mieux s'y prendre cette fois. « Ce n’est pas que je n’en ai pas envie, je pense que tu t’en ai aperçue par toi même. Dernièrement j’étais incapable de faire fonctionner quoi que ce soit et il suffit que ça soit toi pour que tout se remette en marche miraculeusement. » Commença t-il, elle pouvait difficilement avoir manqué le fait qu’elle lui avait fait de l’effet. « Mais pas ce soir, pas comme ça » poursuivit-il en faisant référence à ce qu’elle lui avait dit le soir où elle l’avait repoussé lui. « Tu es droguée Gillian, un peu de plus et ce type aurait pu te… » Il s’interrompit, incapable de poursuivre, il ne voulait pas dire à haute voix qu’elle aurait pu se faire violer, c’est trop horrible à dire, ça lui en donnait la nausée. « Je veux juste m’assurer que tu ne fasses pas quelque chose que tu risques de regretter demain. C’est pour ça qu’il ne se passera rien entre toi et moi ce soir… ou en tous cas rien de plus. » Il attrapa son menton entre le pouce et l’index et lui releva la tête pour l’inciter à le regarder. « Regarde moi Gillian, parce que ce je vais te dire est important. Tu es la femme la plus extraordinaire, la plus merveilleuse que j’ai jamais rencontrée. Tu es belle, intelligente, généreuse, futée, courageuse et pleine de vie. Ne laisse pas un sombre crétin comme moi ou ton professeur te faire croire que tu mérites d’être malheureuse. Tu n’es pas fini, tu as un bel avenir devant toi et tu as tout pour plaire aux hommes. Tu as tout ce qu’il faut pour être heureuse, mais pour ça, il faut que tu arrêtes de te punir. »

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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyVen 31 Juil - 22:45


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And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

C’était assez fou, assez insensé et étrange de graviter autours de lui. De constater comme à chaque fois elle se heurtait à la dure réalité selon laquelle rien n’avait de sens, de goût ou de saveur sans lui. Elle aurait pu se faire une raison, se dire qu’il continuerait à enchaîner femme après femme, que c’était un mode de vie qui lui plaisait visiblement. Elle pouv ait être médisante, invoquer son honneur de femme ou tout autre bêtise qui sur le moment aurait soulagé sa conscience. Mais c’était en vain, il lui suffisait d’apparaître pour que toutes les belles résolutions s’envolent, pour qu’il pique en elle ce côté jaloux, ce côté presque malveillant qui la poussait à faire les plus mauvais choix, dans l’espoir de le faire revenir. Mais qui était-elle désormais face à lui ? Un grain de poussière si insignifiant. Et pourtant. Il avait encore de l’honneur, assez pour ne pas passer son chemin quand elle se présentait à lui. Il la poussait vers le meilleur, l’encourageait à oublier les mots assassins qu’elle voulait lui balancer au visage dans l’espoir idiot de lui montrer que ces femmes n’étaient pas comme elle. Qu’il pouvait se perdre dans les bras d’inconnues, elle pouvait offrir plus. Elle pouvait arrêter sa course folle et lui offrir du repos, du calme. De l’écoute et de l’attention. Elle pouvait être celle qu’il voulait, en dépit de ses richesses et son statut. Elle savait qu’elle pouvait voir en lui de la solitude et de la tristesse quand les autres ne voyaient que du champagne et du caviar. Elle n’avait qu’à le prendre contre son coeur et l’enlacer, nul besoin de lui faire l’amour sauvagement pour apaiser son âme tourmentée. Nul besoin de faire taire sa bouche dans des baisers interminables, elle pouvait écouter sa respiration calme et douce, ses pensées si il sentait le besoin de les partager. Bien sûr, elle se sentait irrémédiablement attirée par lui, au point de se sentir presque incontrôlable quand il la touchait ou la frôlait. Mais si il n’avait aucune envie de lui renvoyer cette attirance, elle pouvait être là. Elle pouvait être une autre, une amie qui l’épaulerait, qui lui sourirait de loin, qu’il inviterait avec des amis pour boire un verre sans forcément passer du temps seul à seul, une autre de ses innombrables pétasses qu’il baiserait et abandonnerait au matin, une inconnue qu’il croiserait un matin dans la rue et dont le visage lui rapellerait quelque chose, sans qu’il puisse forcément mettre un nom dessus. Laisse-moi être quelqu’un, même juste un moins que rien. Laisse-moi le plaisir fou de pouvoir te contempler, même de loin, et de pouvoir faire ce qui m’inspire pour essayer de changer ton quotidien. De le rendre un peu plus joli et fleuri. Un peu moins dégueulasse.

Elle s’était permise de le suivre de loin, dans son ascension, priant de son côté pour qu’il ne commette pas de faux pas. Qu’il ne retombe pas dans les travers de la vie là-haut, la vie dont tout le monde parle mais que personne ne connaît vraiment. Il avait de belles et nobles qualités, certaines qu’il préférait garder pour lui, et d’autres qui s’imposaient d’elle-même dès qu’on le rencontrait. Il était resté honnête, intègre et loyal. Il était loin cependant, et elle, elle se retrouvait prisonnière d’une relation qu’elle ne désirait plus. Une cage qui s’était construite petit à petit autours d’elle, sans qu’elle réalise vraiment ce que ça faisait d’être enchaînée à un homme. En réalité, William avait toujours prôné le mauvais le concernant mais il avait laissé à la jeune femme une incroyable liberté. Il lui avait offert une protection inconditionnelle, il avait cru en ses rêves, même les plus fous. Et puis elle avait tout gâché, avec ses éternelles peurs et ses complexes. Elle avait lâché ce qu’elle avait de plus précieux et ne cessait de le payer au quotidien. Venir à New-York ne lui avait pas vraiment ouvert les yeux sur sa situation, mais elle avait plutôt réalisé autre chose ; elle n’appartiendrait pas à cet homme, ni à aucun autre d’ailleurs. A une exception près. Si ce n’était pas lui, alors ça ne serait personne, parce qu’elle savait qu’à chaque moment ses pensées seraient tournées vers un autre. C’était ça, la roulette russe des sentiments. Plutôt être seule que de se leurrer. Elle n’en avait pas parler à William pour attiser sa pitié ou dans l’espoir de le voir revenir vers elle après confession. Elle avait ouvert son coeur parce qu’il restait une personne chère à son coeur, un ami qui la connaissait mieux que personne et qui pouvait poser de justes conseils à son égard. Et plus encore, elle lui faisait aveuglément confiance. Elle buvait ses paroles, qu’elle soit bonnes ou mauvaises, pas un seul instant elle ne pouvait concevoir qu’il ait tord. C’était plus fort qu’elle, elle perdait pied. Dès l’instant ou il avait posé ses mains sur elle, encadré son visage, son coeur avait commencé à s’agiter dans sa poitrine. Gillian demandait à la fois le pardon et le repentir. Il lui souhaitait le bien, mais est-ce qu’elle le méritait seulement ? Il avait encore foi en elle, à s’entêter à lui prouver qu’elle était une belle personne, une personne qui méritait mieux. Elle voulait y croire, mais plus que tout, elle voulait briser, exploser les derniers centimètres restant entre eux. Le fossé si vaste et infranchissable était sur le point de se refermer. Un souffle saccadé, une invitation d’une voix presque trop rauque. Et le désir entre dans la danse.

Les souvenirs des sensations effacées et malmenées par un autre se recréaient petit à petit. A mesure que ses mains serraient sa taille et que ses lèvres acceptaient enfin de s’allier avec les siennes. C’était terrifiant, renversant, c’était à la fois soudain et divin. C’était ce rush d’adrénaline dans les veines, la combinaison parfaite d’un moment de bonheur complètement inattendu combinée avec un sprint qui fait gonfler et galoper le coeur à cent à l’heure. La machine était complètement partie, relancée, elle était maintenant sûre et certaine qu’elle ne s’était pas trompée ; c’était lui et personne d’autre. Lui, à la fois si doux et si fort, qui laissait courir ses mains avec autant de retenue qu’il pouvait encore avoir. Laisse-donc ça de côté, ce n’est pas grave si tu es trop avenant, si tu serres trop fort ou que tu ne fais pas attention. Aime-moi, à m’en faire exploser les côtes en me serrant contre-toi. Il ne la repoussait pas, au contraire, il semblait accepter cette idée, elle et lui s’échangeant une nouvelle fois des trésors de la vie. Elle se saisit de sa main, il ne refuse pas, se laisse à la fois séduire, conquérir et emmener. De la laisser prendre l’avantage, la position maîtresse qu’il affectionnait pourtant. Elle laissait miroiter sa peau à la lumière, savourant à la fois son toucher et son regard qui ne trompait pas, qui lui prouvait qu’elle était toujours convoitée et désirée comme au premier jour. Ses mains osaient enfin toucher sa peau nue, va-y, ne t’arrête pas. Continue. Elle osait miser le tout pour le tout et laisser parler cette facette d’elle qui restait trop souvent enfouie. Celle qui sait ce qu’elle veut, qui n’a pas peur de le montrer, quitte à le provoquer. L’immobiliser était presque trop bon, grisant, plaisant, surtout lorsqu’il posait après sur elle un regard presque confus et choqué. Il ne s’y attendait pas, bien sûr, et c’était ce qui était le plus incroyable. Elle veut pousser son vice plus loin, l’emmener sur un autre terrain, attiser son désir jusqu’à ce qu’il cède, jusqu’à ce qu’elle cesse de sentir ses bras lutter contre les siens. Ses gestes lents et calculés viennent à bout de sa raison, de son côté toujours presque trop contrôlé. Elle ferme les yeux un quart de seconde quand ses mains viennent dans un élan s’accrocher à ton dos, quand sa tête s’arque et que sa voix vibre d’un gémissement. C’est bien, cède je t’en prie. Perds la tête, même rien qu’un peu. « Gill… » Sa bouche se fend d’un sourire alors qu’elle commençait déjà à dévorer chaque parcelle de peau qu’elle pouvait atteindre. Elle en profite pour mordille doucement sa peau, pour répondre à son appel. Ne bouge pas, c’est bientôt la fin. Ou le début. Ses mains glissent contre sa ceinture, elle ne tremble pas. Elle sait qu’elle veut ça depuis des mois, elle veut ce frisson si particulier, ce grand feu, cette apothéose.

« Gill, arrête, on ne peut pas faire ça. » Il venait de bloquer ses poignets. Elle n’avait même pas remarqué qu’il s’était redressé d’un coup. « Bien sûr que si on peut le faire, je peux même te montrer comment. », mais malheureusement pour elle, il était bien sérieux et elle stoppa ses railleries. Elle le fixait, d’un air à la fois surpris et interdit. Il changeait d’avis au moment ou tout était sur le point de basculer, pourquoi est-ce que cette situation lui était si familière ? Elle n’était plus une presque inconnue, elle n’était plus une jeune effarouchée, une jeune vierge qu’il craignait de blesser. Ils avaient un passé ensemble, alors pourquoi se retirer maintenant. Quelle excuse pouvait-il bien avoir cette fois ? Il saisissait déjà les draps du lit pour couvrir ses épaules, pour la cacher. Il ne voulait plus alors, c’était pour de vrai. Elle baissait les yeux, déçue. Elle avait osé croire l’espace d’un instant qu’il voulait d’elle, comme avant. Mais c’était juste illusoire, n’est-ce pas ? Elle s’était déjà détournée et s’asseyait sur le bord du lit, en resserrant la couverture autours de ses épaules. Elle s’était mise à moitié nue, elle avait été si avenante, si provocatrice. Ses propres actions la rattrapaient, sa tête en tournait presque. Elle sentait qu’il bougeait, qu’il venait s’assoir à ses côtés. Par pitié, qu’il lui épargne les discours en carton pâte déjà tout près. Ses mains l’enlaçaient, elle le sentait contre elle, mais elle ne pouvait se résoudre à le repousser ou même à le regarder dans les yeux. « Ce n’est pas que je n’en ai pas envie, je pense que tu t’en ai aperçue par toi même. Dernièrement j’étais incapable de faire fonctionner quoi que ce soit et il suffit que ça soit toi pour que tout se remette en marche miraculeusement. » Elle se mordait la lèvre, c’était une confession qu’il n’aurait pas pu faire à tout le monde. L’inébranlable Standford en proie à des difficultés d’ordre mécanique. Mais ce soir il n’en était rien. Elle sentait son coeur se gonfler, un peu, à l’idée d’avoir toujours un peu d’importance à ses yeux. « Mais pas ce soir, pas comme ça » Elle hochait doucement la tête, ne réalisant même pas qu’elle avait été la première à prononcer ces mots. Pas comme ça, oui. Elle se souvenait de lui, saoul, prêt à lui faire l’amour et elle qui avait du lutter contre elle-même pour ne pas céder et le mettre dans l’embarras.« Tu es droguée Gillian, un peu de plus et ce type aurait pu te… » « Tu n’es pas ce type. » Il était impensable pour elle qu’il puisse faire un parallélisme dans la situation. Ce type avait des plans sordides à son égard, mais elle avait lutté du mieux qu’elle pouvait pour s’échapper de cette situation. Avec lui, elle le voulait de pleine conscience, même si cette dernière se trouvait un peu à l’ouest à certains moment. « Je veux juste m’assurer que tu ne fasses pas quelque chose que tu risques de regretter demain. C’est pour ça qu’il ne se passera rien entre toi et moi ce soir… ou en tous cas rien de plus. » Elle hochait doucement la tête, il n’avait pas tord. Il voulait être bon et juste, même si cela signifiait qu’il devait s’opposer à elle et quelque part s’opposer à lui-même. Elle sentait qu’il attrapait son visage, il voulait la regarder, vraiment ? Il voulait voir son teint à moitié rougissant, ses joues colorées par la presque honte et la déception ? Elle rencontrait le bleu de ses yeux, bon sang c’était presque trop facile. Il pouvait tout lui demander, absolument tout. « Regarde moi Gillian, parce que ce je vais te dire est important. Tu es la femme la plus extraordinaire, la plus merveilleuse que j’ai jamais rencontrée. Tu es belle, intelligente, généreuse, futée, courageuse et pleine de vie. Ne laisse pas un sombre crétin comme moi ou ton professeur te faire croire que tu mérites d’être malheureuse. Tu n’es pas fini, tu as un bel avenir devant toi et tu as tout pour plaire aux hommes. Tu as tout ce qu’il faut pour être heureuse, mais pour ça, il faut que tu arrêtes de te punir. » Il parvenait à dessiner un sourire sur son petit visage honteux. Elle était touchée en plein coeur, elle reprenait petit à petit confiance en elle. Elle était extraordinaire, merveilleuse,… Elle sentait ses yeux briller, étinceler. Il la relevait une énième fois, la protégeait contre elle-même, contre ce qui pouvait ternir son beau visage. Il était un tout, enveloppant, rassurant. Elle pourrait se damner pour lui. Si elle se punissait de la sorte, c’est bien parce qu’elle l’avait abîmé, parce qu’elle l’avait blessé. Elle avait doucement penché sa tête pour le toucher. Front contre front. « Je ne suis que le reflet exact de tout ce que tu me donnes, car jamais un seul instant tu n’as cessé de croire en moi, de veiller sur moi. Tu es l’homme parmi les hommes et si un jour je dois retourner vers un autre comme tu le dis, je veux que son coeur soit aussi noble et pure que le tiens. » Elle voulait lui dire qu’elle l’aimait encore, qu’elle n’avait jamais cessé un seul instant, mais son coeur battait si fort, sa gorge était si nouée. « Ton bonheur est aussi réel que le miens, il existe et je souhaite profondément, plus que toute chose en ce monde, que tu puisses le trouver et le garder précieusement. »

Elle n’allait pas l’aguicher ou tenter encore une approche ouverte pour lui faire l’amour. Elle voulait respecter cette décision qu’il jugeait bien pour elle, après tout, n’était-il pas une des seules rares personne qui se souciait vraiment de son compte ? Elle resserra un peu plus fort la couverture autours de ses épaules avant de s’éclaircir la voix. « On va en rester là, alors. » Elle n’était ni fâchée ni contrariée, sa voix était douce comme si elle voulait montrer toute sa bonne volonté face à sa décision. Elle se débarrassa de la couverture qu’elle portait sur ses épaules et se pencha pour ramasser sa chemise qu’elle avait ôté avec force quelques minutes plus tôt. « Tu permets si je te l’emprunte ? » Elle passait déjà la chemise, attachant grossièrement les boutons et retroussant les manches beaucoup trop larges pour elle. Gillian n’avait guère envie de se pavaner dans son appartement en sous-vêtement même si elle savait qu’il ne serait pas indifférent à ça. Il avait exprimé le souhait que rien ne se passe entre eux, elle devait au moins respecter ça. Elle rejeta sa longue chevelure en arrière avant de grimper de nouveau sur le lit et de se rouler en boule dans les draps. «  Cette soirée était bizarre, n’est-ce pas ? Et dire qu’on aurait pu siroter des cocktails ensemble en bordure d’une piste de dance.» , la jeune femme pouffait déjà, « Quand je t’ai vu dans la foule, je n’y croyais pas. J’étais si sûre, si certaine que tu ne voulais plus jamais me revoir. »

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« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
Pendant six mois, William n'avait jamais cessé de pensé à celle qui était désormais son ex. Il s'était rendu inaccessible pour elle mais il s'était rendu compte qu'elle lui manquait terriblement et que même si elle lui avait fait mal à la fin de leur relation, il n'avait jamais été aussi heureux que lorsqu'il était avec elle. Gill n'avait jamais été comme les autres, il ne pourrait jamais se contenter de coucher avec elle pour lui dire le lendemain de rentrer à Columbia en lui affirmant qu'il n'y aurait rien de plus entre eux que cette nuit d’amour. Quoi qu'il arrive, il y aurait toujours quelque chose de plus, il pouvait essayer de le nier de toutes ses forces, jamais Gillian ne serait une parmi d'autre. C'était la seule qui avait atteint son cœur, la seule pour laquelle il était prêt à se battre et à tout perdre. Elle avait vu en lui plus qu'un reclus amer et intéressant, puis elle avait vu plus qu'un voyou dangereux et menaçant et enfin aujourd'hui, elle voyait plus en lui qu'un play boy richissime et superficiel. Elle avait toujours su lire en lui au delà de la couverture qu'il lui avait mit sous les yeux. Elle avait toujours cru en lui alors qu'il était le premier à dire qu'il n'était qu'un bond à rien qui ne pourrait rien d'autre lui apporter que la peur et le danger. Elle l'avait poussé à faire ressortir ce qu'il y avait de meilleur en lui, elle n'avait cessé de se battre pour lui démontrer qu'il était assez fort pour ressortir, pour faire ce qu'il aimait. Elle n'avait pas peur de lui et les rares fois où elle avait vu par elle même qu'il était loin d'être inoffensif, elle n'avait pas eu peur de se blottir dans ses bras, de s'endormir contre lui ou de s'offrir à lui.

Il suffisait qu'elle le touche pour que William se sente revivre. Il ne prenait jamais une femme dans ses bras, parce qu'il savait que ça n'aurait rien à voir avec l'effet que ça lui faisait de sentir le corps de Gillian contre lui, ce petit corps à la fois fragile qui refermait pourtant une âme aussi forte, l'odeur d'amande de ses cheveux, la sensation de ses petits bras qui entouraient son cou ou sa taille, comme si elle se raccrochait à lui. Elle lui donnait l'impression d'être spéciale dans ses bras, d'être son roc, le seul homme contre lequel elle désirait se blottir. Faisait-elle preuve d'autant de tendresse et de relâchement avec son professeur ? Après ce qu'elle lui avait dit sur la façon dont il la traitait et sur le fait qu'elle n'éprouvait rien pour lui, il en doutait. Il aurait pu la repousser lorsqu'elle se mit sur la pointe des pieds pour poser les lèvres sur les siennes. Il savait qu'il ne devait pas laisser les choses déraper. Mais lorsqu'elle intensifia leur baiser, qu'elle se fit plus passionnée sa volonté fût mise à rude épreuve. C'était trop bon. Oh et puis merde. Une fois, juste une fois, elle était venue le chercher, son petit ami ne la rendait pas heureuse et ne la satisfaisait pas au lit. Il n'avait aucun scrupule, aucune empathie pour lui. Ilui aussi en avait très envie, il n'y avait aucun mal à cela si tous les deux le voulaient non ? Lorsqu'elle se déshabilla et qu'elle exposa à son regard son corps parafait, juste enveloppé dans des sous-vêtements, il cessa de se torturer pour savoir si ce qu'ils faisaient était bien ou mal. Il plongea à corps perdu dans cette étreinte, sans aucune retenue, embrassant ses lèvres, laissant sa langue rejouer ce ballet délicieux et excitant avec la sienne, laissant ses mains affamées courir sur sa peau.

Le contraste de leurs deux peaux, celle de Gill, douce et veloutée et de la sienne, chaude et ferme était toujours aussi tentateur, comme le yin et le yang, on ne peut plus différents mais qui s'emboîtent à merveille. Il avait couché avec des centaines de femmes depuis ses dix-sept ans, certaines chaudes comme la braise, expérimentées et prêtes à tout pour lui plaire. Pourtant, jamais il n'avait sentit les battements de son cœur s'accélérer ainsi, les frissons parcourir chaque centimètre carré de sa peau, l'électricité passer entre deux corps nus. Jamais il n'avait ressentit avec une autre la décharge fulgurante de plaisir qu'il éprouvait chaque fois que lui et Gill faisaient l'amour. Il pouvait se contenter d'étreintes torrides mais fades avant de rencontrer Gill. Mais après avoir connus des moments si intenses avec une femme, baiser une autre était une nouvelle déception à chaque fois. Il serait tellement facile de la laisser faire, de mettre de côté sa conscience juste pour un soir. Il l'avait déjà fait pour des choses bien plus graves que faire la l'amour à la femme qu'il aimait. Elle n’hésite d’ailleurs pas à faire tout ce qui est en son pouvoir pour lui faire perdre la tête, allant jusqu’à titiller la zone sensible. Un peu de plus et il perdait le contrôle, faisant s’envoler définitivement toutes ses bonnes résolutions. En fin de compte, c’était toujours elle avait le dernier mot à ce jeu là. Le déclic se produisit lorsque la jeune femme posa les mains sur la boucle de sa ceinture, tentant de la lui ôter, il reprit instinctivement le contrôle. Il ne pouvait pas faire ça, pas alors qu'elle était dans cet état et se laissait aller à l'impulsion du moment sans penser aux conséquences. Tant qu'elle n'était pas clean, il n'avait aucun moyen de savoir si c'était réellement ce qu'elle voulait. Il lui avait juré de toujours la protéger, et ce même si la personne de laquelle il devait la protéger s'avérait être elle-même. « Gill, arrête, on ne peut pas faire ça. » lâcha t-il en bloquant ses poignets doucement mais fermement. « Bien sûr que si on peut le faire, je peux même te montrer comment. » Il lui lança un regard autoritaire et elle comprit qu'il était inutile d'essayer d'argumenter. Il avait prit sa décision. Elle s'écarta, et il sentit son trouble et sa déception quant elle vint s'asseoir au bord du lit, comme il l'avait ressentit plus d'un an plus tôt. Cette fois-ci, il ne comptait pas s'enfuir et la laisser seule, il ne reproduirait pas ses erreurs du passé.Il savait ce qu'elle ressentait pour l'avoir lui aussi expérimenté pour la première fois avec elle, être repoussé était douloureux, blessant. Il allait devoir y aller en douceur pour lui expliquer que son rejet n'avait rien à voir avec elle ou avec l'image qu'elle renvoyait.  Il lui couvrit les épaules avec la couverture et vint s'asseoir à côté d'elle, la prenant doucement dans ses bras. Une heure plutôt, elle avait faillit être abusée par un horrible pervers, la drogue l'aurait empêché de réagir tout comme elle semblait la désinhiber maintenant qu'elle était avec lui. Dans les deux cas, elle n'était pas elle-même.  « Tu n’es pas ce type. » répondit-elle spontanément. Il hocha la tête et afficha un petit sourire. Non il n'était pas ce type, il ne la forcerait jamais à faire quoi que ce soit contre sa volonté. Mais pour autant ce qu’il s’apprêtait à lui faire le mettait dans un état de rage difficilement supportable lorsqu’il y pensait. Si la sécurité n’était pas intervenu, il ne se serait pas contenté de lui mettre son poing dans sa figure, il l’aurait démolit. On ne touche pas à Tallulah Gillian Marshall, on ne lève pas la main sur elle, on ne cherche pas à abuser d’elle…ou on se confronte à William Knox Standford. Elle état sacrée pour lui, elle était la personne pour laquelle il serait prêt à tout risquer et à tout perdre, quitte à ce qu’on l’affiche dans les journaux comme un homme impulsif et violent. Il s'employa de son mieux à la rassurer, à lui expliquer combien elle était spéciale pour lui, sans pour autant aller trop loin dans son aveu au point de lui confier qu'il était toujours fou amoureux d'elle. Il tenait à lui dire qu’il la désirait toujours autant, qu’il avait toujours envie de lui faire l’amour. Il alla même jusqu’à lui confier sue dernièrement il n’était pas le fier étalon dont il voulait se donner l’image mais qu’il avait des problèmes mécanique qui le rendaient impuissant et donc incapable de faire honneur à une femme. Il ne se serait jamais permis de lui confier une telle chose s’il n’avait pas une confiance aveugle en elle, n’importe qui d’autre aurait diffusé cette info bien croustillante aux tabloïds. « Je ne suis que le reflet exact de tout ce que tu me donnes, car jamais un seul instant tu n’as cessé de croire en moi, de veiller sur moi. Tu es l’homme parmi les hommes et si un jour je dois retourner vers un autre comme tu le dis, je veux que son cœur soit aussi noble et pure que le tiens. » Son front se reposa doucement contre le sien, un geste tendre qu'il n'avait plus reproduit des lustres. Elle venait de lui faire le plus beau compliment qu’elle puisse lui faire, il était l’homme qu’elle recherchait, et s’ils ne se remettaient pas ensemble, elle chercherait un homme comme lui. « Ton bonheur est aussi réel que le miens, il existe et je souhaite profondément, plus que toute chose en ce monde, que tu puisses le trouver et le garder précieusement. » Il se fendit d’un demi-sourire, songeant qu’il avait essayé la vie sans elle, et qu’il en concluait qu’elle était indispensable à son bonheur.

« On va en rester là, alors. » Il lui lança un regard doux et bienveillant, il lui était reconnaissant de ne pas insister, de ne pas chercher à le séduire pour ne pas aller jusqu’au bout. Elle était beaucoup plus mature dans ses réactions que lui. Là où il s'était vexé et lui avait tourné le dos dans sa situation quelques mois plus tôt, elle acceptait son refus avec beaucoup de dignité et de compréhension. Elle se redressa, laissa la couverture retomber sur le lit et récupéra sa chemise laissée au sol. « Tu permets si je te l’emprunte ? » Elle glissa la chemise sur ses épaules et la reboutonna sommairement. « Je t’en prie, comme au bon vieux temps. » lâcha t-il d'une voix oùon pouvait perçevoir une certaine nostaligie. A son tour il se leva, ouvrit son placard et en sorti un t-shirt et un pantalon de pyjama. Il Enfila le t-shirt et se retourna pudiquement pour retirer son pantalon et enfiler le bas de pyjama par-dessus son boxer. Il n’hésitait pas à la provoquer avec sa nudité pour la bousculer un peu du temps de leur couple, elle qui avait toujours été d’une extrême pudeur, peu habituée à dévoiler cette partie de son anatomie, mais aujourd’hui qu’ils étaient séparés, il ne pouvait plus se permettre ce genre de chose et il préférait la jouer discret. Lorsqu’il se retourna, Gillian était allongée en boule dans son lit. « Tu n’as pas l’intention d’aller dormir dans ta chambre, n’est-ce pas ? » demanda t-il pour la forme, alors qu’il connaissait déjà la réponse. Il soupira mais un sourire se dessina sur ses lèvres : maintenant que tout était clair entre eux pour cette nuit, il pouvait dormir avec elle sans craindre qu’elle ne tente quoi que ce soit. Il aurait droit à sa présence rassurante, à sa respiration profonde dans la nuit qui lui rappelait qu’il n’était pas seul. «  Cette soirée était bizarre, n’est-ce pas ? Et dire qu’on aurait pu siroter des cocktails ensemble en bordure d’une piste de dance.» Will vint s’asseoir au bord du lit, près d’elle, affichant un sourire complice. « J’ai pour principe de ne pas laisser une jolie fille sur le bord de la piste de danse. Crois-moi je t’aurais invité à danser plutôt que de me contenter de boire des cocktails avec toi. » La jeune femme semblait pourtant être ailleurs, comme si en suivant le fil de sa pensée, une nouvelle beaucoup moins plaisante avait surgit. « Quand je t’ai vu dans la foule, je n’y croyais pas. J’étais si sûre, si certaine que tu ne voulais plus jamais me revoir. » Will poussa un soupir et chercha son regard, il se pencha légèrement au dessus d’elle et posa ses bras de part et d’autre d’elle pour se stabiliser. Il maintenait une distance raisonnable entre eux tout en cherchant à capter l’attention de la jeune femme. «  Ecoute, Gill. Je te dois des excuses pour ce qu’il s’est passé l’autre jour quant tu es venue me voir à mon bureau. Je ne m’attendais pas à te revoir et j’ai réagit comme un idiot. » Il se tût pendant un moment, cherchant ses mots puis il reprit pour être sûr de pouvoir finir. « Je suis vraiment désolé si je t’ai blessée. Je me suis mal comporté avec toi, ce que j’ai dit était cruel et méchant mais je n’en pensais pas un traitre mot. Je veux que tu restes dans ma vie, quoi qu’il puisse se passer entre nous. Je donne peut être l’impression de n’avoir besoin de personne mais ce n’est pas le cas, en réalité me sens terriblement seul. J’ai besoin de toi, j’ai besoin d’une amie, de quelqu’un qui me connaisse vraiment et qui puisse me soutenir dans les moments difficiles, faire la fête dans les bons, et me conseiller dans ma vie de tous les jours. J’ai besoin d’une personne qui n’ait pas peur de me le dire quant elle n’est pas d’accord avec moi ou que je vais droit dans le mur. C’est ce que tu es venu faire l’autre jour et en retour je t’ai blessé, je t’ai dis toutes ces choses horribles parce que je savais c’était toi qui avais raison : je suis malheureux sans les gens qui m’aiment et qui me connaissent. » Ses yeux quittèrent les siens, honteux, il ne pouvait plus supporter de voir ses grands yeux bleus innocents, dans lesquels il avait vu quelques jours plus tôt une souffrance qu’il avait provoquée et pire encore, qu’il avait choisit d’ignorer. « Je te demande pardon. »

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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyMar 4 Aoû - 23:31


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And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

Les différentes phases de la séparations expérimentées par Gillian lui en avaient appris énormément sur elle. Son corps si frêle et fragile avait été transpercé par la rage, la douleur, par la perte d’un amour si vibrant et intense qu’elle avait cru un bref instant qu’elle aurait pu en mourir. Tant d’émotions si vives qui lui avaient brûlé le coeur à vif, qui avaient soulevé en elle une tempête, une colère sans nom, un orage qui s’était déchaîné et qui l’avait meurtrie de l’intérieur. Elle avait choisi de le haïr lui, de le détester, de lui balancer toutes ces choses affreuses au visage sans même réaliser à quel point sa langue était empoisonnée par tant de méchanceté. Elle ne le haïssait pas, elle ne l’avait jamais détesté. ll avait été bien trop bon avec elle, bien trop généreux de se retourner sur une pauvre miséreuse qui aurait pu y rester par une froide nuit d’hiver, une petite marchande des allumettes des temps modernes. Son coeur n’avait pas eu peur de lui faire confiance, mais dans cette guerre qui les opposait, Gillian était devenue amère, orgueilleuse et peu reconnaissante. Elle n’avait pas manqué de se rappeler tout ce qu’elle avait fait pour lui et dans sa tête tournait inlassablement le disque selon lequel il n’en serait pas là sans elle. Mais qui était-elle pour penser ça ? Une femme blessée et meurtrie, mais pas contre lui, non. Elle avait du laisser le temps et la séparation lui faire réaliser ce qu’elle était devenue. Un fauve, avide, hagard, sans discernement, qui se contentait de déchiqueter les quelques heureux souvenirs qui lui restait d’eux. Sa colère était passé, s’était évaporé. Sa colère contre qui ? Contre elle-même, contre son incapacité à pouvoir le protéger, à ne pas laisser son passer le heurter de plein fouet, à ne pas pouvoir être un pilier fort et stable sur lequel il pourrait se reposer à son tour. C’était une douleur cachée qu’elle n’avait jamais su exprimer et elle avait préféré se laisser ensevelir par la peur panique de le voir prendre un beau matin ses distances. De le voir détourner le regard pour en regarder une autre. Une plus belle, plus simple. Une dont le père ne perforerait pas ses poumons. Elle avait pris son visage dans ses mains et agrippé ses cheveux, très fort. Elle s’était défigurée seule, sans son aide, et maintenant quelle image devait-il avoir d’elle ? De cette fille pourtant si simple et si modeste qui avait laissé le chagrin la transformer en une arme, une épée qui s’était plongée au plus profond de son coeur.

Est-ce qu’il était pour autant trop tard ? Ca sonnait comme une sentence abominable, irrévocable, et pourtant elle était là ce soir, chez lui. Il l’avait trouvé au milieu de cette soirée, il l’avait tiré des bras d’un homme qu’elle ne voulait pas. Il avait posé sur elle un regard à la fois doux et sincère, un regard qu’elle avait cherché mainte fois dans les yeux de son professeur mais qu’elle n’avait jamais trouvé. Elle s’était laissé happé dans son monde, dans ce qu’il voulait bien lui donner. Gillian le savait maintenant, elle l’avait dans la peau, jusqu’au plus profond de ses veines. Il avait sur elle un pouvoir, une attraction contre laquelle elle ne pouvait pas lutter. Elle pouvait être ce qu’il voulait qu’elle soit, le plus grand amour de sa vie comme la dernière conquête qu’il baiserait sauvagement. Elle voulait retourner vers lui, pas à pas, accepter chaque parcelle de lui-même qu’il accepterait de lui livrer. Elle n’avait pas changé, il n’avait qu’à ôter son masque de guerre, il verrait qu’en dessous les contours fragiles de son visage avaient survécu à la guerre. Elle avait pris quelques coups, quelques cernes, quelques blessures invisibles, mais l’essentiel était bien là, tout tenait encore. Toutes les pièces de son âme qu’il avait trouvé si uniques à une époque, tout était là. Il n’avait qu’à se pencher sur elle, se pencher sur son corps prêt à frémir sous ses mains. L’électricité était en train de remonter le long de sa colonne alors qu’elle prenait possession de ses lèvres. Elle voulait le dévorer tout en entier de baiser, elle avait rêvé de faire ça des milliers de fois et c’était une satisfaction suprême de le voir céder et plonger avec elle. Elle pouvait l’embrasser d’une étreinte et faire taire les démons qui grondaient en lui. Elle pouvait faire éclater toute cette solitude, autant pour lui que pour elle. La drogue la faisait dériver et passer tout de suite à la vitesse supérieur. Elle voulait tout de suite se projeter dans ce qu’il y avait de plus grand, de plus intense, dans cette course folle qui la laisserait souffle coupée au coin de l’oreiller alors qu’elle sentirait le poids de son corps tomber sur le sien. Elle le voulait de cette façon, encore et toujours, aussi fort qu’au premier jour. Son corps répondait au siens de façon tellement naturelle, il n’essayait même pas d’inverser la tendance, de faire taire cet être dominant qui le surplombait. Et pourtant, si il était simple pour lui de la faire taire en un baiser, il lui fallait encore plus de force pour la stopper elle et pour se stopper par la même occasion. Alors qu’elle obéissait vulgairement à ses instincts primaire, il avait la force de ne pas céder, pour protéger son innocence et son statut même si ce dernier n’avait d’importance pour aucun des deux. Elle était techniquement la femme d’un autre et coucher avec William, même si son coeur appartenait à ce dernier, reviendrait à tromper un autre homme.

Et même si Gillian mettait toute la bonne volonté du monde pour essayer de lui faire changer d’avis, elle se heurta bien vite à son regard autoritaire. Elle n’irait pas plus loin dans l’argumentation, elle devait se résoudre à accepter son point de vue et à le respecter, constatant qu’il ne faisait au final que la préserver d’elle-même. Une part de la jeune femme serait toujours frustrée de ne pas avoir pu concrétiser cet échange, après tant de mois de frustration, mais une part d’elle-même restait béat d’admiration devant sa noblesse de coeur. Peut-être était-ce le signe qu’elle attendait, ce petit déclic qui la rendait plus importante que toutes ses autres conquêtes ? Certes, il refusait de la faire sienne, mais c’était bien plus difficile de refuser que d’accepter les avances de la première venue. Il aurait pu se contenter d’elle et au petit matin faire comme si de rien n’était. La laisser se couvrir le visage avec le peu d’honneur qu’il lui resterait. Non, il était en réalité bien meilleur homme que ce que la presse laissait entrevoir de lui. C’était un bijou, un diamant brut qui éclaboussait tout le monde de sa lumière. Il était abîmé au plus profond de son être, et pourtant, il restait si pur. Il se refusait à elle, et pour ne pas rendre les choses plus compliquées encore, la jeune femme se couvrit, cachant à sa vue son corps tentateur. Elle ne voulait pas le mettre dans l’embarras ou le forcer à lutter contre lui-même. Elle n’était pas si mauvaise. Elle s’emparait d’une de ses chemises alors qu’il remettait un peu de nostalgie dans l’air. « Je t’en prie, comme au bon vieux temps. » C’était la belle époque, l’âge d’or. Les plus beaux moments d’une vie, enroulée dans une chemise faisant quatre fois sa taille. Elle se surprenait à l’observer se changer du coin de l’oeil. Il restait beau, majestueux. C’était un homme, un vrai, capable de lui donner le frisson, ce frisson qu’on met parfois toute une vie à trouver. « Rhum-cigarette, c’est un parfum que j’oublie difficilement. », répondit-elle de suite en s’enivrant du parfum de sa chemise. Bon sang, c’était presque aussi addictif que de l’embrasser. C’était un tout, une palette de petits détails qui se raccrochaient à sa personne. Elle grimpait déjà dans son lit pour s’enrouler sous les draps. « Tu n’as pas l’intention d’aller dormir dans ta chambre, n’est-ce pas ? » Elle secoua vigoureusement la tête, un sourire espiègle accroché à ses lèvres. Elle n’avait pas envie de partir, d’être mise à l’écart. D’être seule, encore une fois. « Je me ferais tellement petite que tu ne remarqueras même pas que je suis là. », souffla-elle doucement. Elle préférait passer rapidement sur cet épisode de rejet assez douloureux pour le titiller, le provoquer gentiment comme elle aimait le faire. Cette soirée étrange terminait de façon tout aussi étrange. Elle et lui plus proche que jamais, réunis par le pouvoir du GHB. Gillian s’attendait pourtant à une toute autre soirée. « J’ai pour principe de ne pas laisser une jolie fille sur le bord de la piste de danse. Crois-moi je t’aurais invité à danser plutôt que de me contenter de boire des cocktails avec toi. »  Gillian gloussait, s’imaginant en train de danser au côté de William, ne sachant pas si elle devait s’imaginer sobre et classe dans une danse toute en style ou plutôt quelque chose de plus enflammé et engagé dans le style collé-serré. « Ca aurait été notre première danse. », commença la jeune femme qui se mordait la lèvre pour ne pas éclater de rire, « Et je peux t’assurer que tes pieds te sont très reconnaissant de les avoir épargnés, je danse affreusement mal. »

Elle était heureuse d’être avec lui, heureuse d’avoir pu entendre toutes ces choses venant du plus profond de son coeur et d’avoir pu ouvrir le siens par la même occasion. Elle se sentait plus légère et plus apaisée. Elle avait été torturée pendant si longtemps à l’idée de ne plus pouvoir le revoir, de l’avoir dégoûté au point qu’il ne supporte plus sa vue. Le hasard, le destin, la simplicité du cours des choses, Gillian ne saurait jamais ce qui poussa un soir un inconnu à la droguer et à inverser le cours des choses. Elle aurait presque pu lui en être reconnaissante. Elle voulait cependant mettre les choses à plat avec William, revenir sur cette affreuse discussion ou encore une fois elle n’avait pas pu mettre son orgueil de côté trente seconde. Elle fut surprise de le voir avancer, de voir son corps se pencher contre le siens. Encore une fois, elle allait se noyer dans ses yeux, se heurter à son souffle. Il maintenant pourtant une distance raisonnable, l’empêchant de céder à toute tentation. «  Ecoute, Gill. Je te dois des excuses pour ce qu’il s’est passé l’autre jour quant tu es venue me voir à mon bureau. Je ne m’attendais pas à te revoir et j’ai réagit comme un idiot. » Gillian eu un faible sourire. « Qui sème le vent récolte la tempête, n’est-ce pas ? Je n’ai pas fait dans la dentelle non plus et je me suis plutôt comportée comme la pire des garces. » Elle n’était pas fière de son comportement, de la façon assez honteuse qu’elle avait de le rabaisser dans l’espoir qu’il se retourne sur elle, qu’il se souvienne qu’elle avait été un jour l’amour de sa vie. « Je suis vraiment désolé si je t’ai blessée. Je me suis mal comporté avec toi, ce que j’ai dit était cruel et méchant mais je n’en pensais pas un traitre mot. Je veux que tu restes dans ma vie, quoi qu’il puisse se passer entre nous. Je donne peut être l’impression de n’avoir besoin de personne mais ce n’est pas le cas, en réalité me sens terriblement seul. J’ai besoin de toi, j’ai besoin d’une amie, de quelqu’un qui me connaisse vraiment et qui puisse me soutenir dans les moments difficiles, faire la fête dans les bons, et me conseiller dans ma vie de tous les jours. J’ai besoin d’une personne qui n’ait pas peur de me le dire quant elle n’est pas d’accord avec moi ou que je vais droit dans le mur. C’est ce que tu es venu faire l’autre jour et en retour je t’ai blessé, je t’ai dis toutes ces choses horribles parce que je savais c’était toi qui avais raison : je suis malheureux sans les gens qui m’aiment et qui me connaissent. » A mesure qu’il parlait, elle sentait son coeur enfler, au point que les larmes menaçaient de déborder de ses yeux. Les fossettes se dessinaient déjà sur son visage. Oui. Tout n’était pas mort, tout n’était pas perdu bannis, enfouis, enterré, oublié. Il y avait encore un espoir, un souffle qui persistait, qui les animaient tous les deux. Même si elle n’était que son amie, elle embrasserait ce rôle à plein coeur, elle serait de bon conseil, elle serait la gardienne de son bonheur, de ses rêves, de sa conscience. Il l’acceptait dans sa vie, il lui permettait de faire un pas, et c’était peut-être quelque chose d’encore plus beau que  de faire l’amour ou s’embrasser à s’en couper le souffle. Elle avait senti sa solitude, une solitude qui était le reflet exact de ce qu’elle vivait. Elle sentait ses peines, ses doutes. Elle pouvait les faire voler en éclat, il n’avait qu’à toucher sa main, son visage. Il n’avait qu’à la regarder. Et pourtant, son regard fuyait. « Je te demande pardon. » Elle sentait la première et unique larme rouler le long de sa joue. Elle capturait déjà son visage. N’aie pas honte, regarde-moi. « J’ai cherché toutes les façons te pouvoir te demander pardon durant ces derniers mois, mais j’étais trop honteuse et trop faible pour pouvoir le faire. Le jour ou j’ai passé la porte de ton bureau pour venir te voir, j’étais prête à le faire, mais encore une fois j’ai flanché. J’ai été horrible, odieuse, médisante, je n’ai pas réfléchis un seul instant à ce que tu pouvais vivre. J’ai préféré laisser ma colère se déverser stupidement contre toi. J’ai choisi la facilité, les insultes faciles. », elle reprit doucement sa respiration avant de reprendre, « En réalité William, c’est moi qui me dégoûte. Je te demande pardon pour tout le mal que j’ai pu te faire, il ne se passe pas un jour sans que je le regrette. » Elle faisait référence à la phrase qui avait tout déclenché. A la mine qui avait explosé. « Je veux être ton amie, Will. Je veux porter tes peines, tes joies, tes doutes, je veux que tu saches qu’il existera quelque part quelqu’un qui aura toujours foi en ce que tu fais et en ce que tu es, quelqu’un à qui tu pourras tout dire, le pire comme le meilleur, les bonnes choses comme les erreurs, quelqu’un qui ne te jugera jamais, quelqu’un qui t’accueillera à bras ouvert, qui t’empêchera de te faire du mal comme tu le fais trop souvent, qui veillera sur ta conscience, quelqu’un qui…  » , elle était à bout de souffle, à bout d’idée, elle retenait du bout des lèvres la principale qu’elle refusait de laisser échapper. « Quelqu’un qui sera toujours Elle le regardait, les yeux brillants, sa silhouette se découpant dans l’obscurité. Elle avait joint le geste à la parole et elle avait appuyé sa main à hauteur de son coeur. Quelqu’un qui serait toujours là pour lui, dans cette place spéciale, peu importe si elle n’était pas la première. Tant qu’il n’oubliait pas qu’il était toujours là, dans cette place si spéciale pour lui. Elle remonta sa seconde main jusqu’à son coude, l’incitant à venir, à s’allonger, s’emparant de sa main pour qu’il glisse ses doigts dans ses cheveux, un réflexe presque oublié. « Je voudrais que tu sois là quand j’ouvrirais les yeux demain matin. S’il te plaît, promet-moi que tu seras là.»

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« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
William avait beaucoup de raisons d’avoir honte de son passé. Mais depuis sa cure de désintoxication, il avait décidé de reprendre le contrôle de sa vie. Il faisait de son mieux pour être digne de ses parents, et tomber amoureux avait beaucoup aidé dans sa quête de la rédemption. Exister à travers le regard d’une autre, vouloir rendre cette personne fière d’être à son bras constituaient un moteur pour le jeune homme. Elle le poussait toujours plus haut, elle le guidait vers ses passions et n’avait cessé de chercher à lui prouver qu’il n’était pas un moins que rien, qu’il était capable de bien plus que ce qu’il croyait. Lorsqu’ils s’étaient séparés, il s’était mit en tête de reprendre la tête de l’empire familiale pour faire honneur à ses parents bien sûr, mais aussi inconsciemment pour que Gillian, d’où qu’elle puisse le voir, soit fière de lui et qu’elle ne l’oublie pas. Il se disait vouloir vivre sa vie indépendamment d’elle, il ne l’appelait pas et ne cherchait pas à la revoir. Il jouait l’homme froid et indifférent lorsqu’elle était venue le voir et il était même allé jusqu’à lui dire carrément qu’il ne voulait même plus d’elle comme amie, mais il ne pouvait pourtant se résoudre à disparaitre de sa vie. C’était sans doute égoïste et un brin narcissique mais sortir de la vie de la jeune femme signifiait aussi la perdre définitivement et perdre tout espoir qu’elle lui revienne un jour. Son comportement depuis leur séparation était d’ailleurs en totale contradiction avec ce qu’il voulait faire croire à son ex petite amie. Apparaitre dans les tabloïds et dans les émissions de télévision qui le faisaient parfois passer pour un coureur de jupons invétérés n’était pas forcément la meilleur manière de se rappeler au bon souvenir de Gillian mais cela avait au moins le mérite de faire qu’elle ne l’oublie pas sans avoir à mettre son orgueil de côté pour la rappeler lui-même. C’était une réaction immature mais côté amour-propre et orgueil personnel, Gill savait parfaitement que son ex n’avait jamais fait preuve d’une grande maturité et qu’il restait un gamin boudeur refusant de reconnaitre qu’il avait tort. La jeune femme le connaissait par cœur lui et ses plus gros défauts. Il n’était pas un prince charmant, il avait ses faiblesses et son orgueil le rendait parfois difficile à vivre. Ce n’était pas pour autant qu’il n’éprouvait pas des sentiments amoureux très forts pour elle et qu’il n’était pas capable de la faire passer en premier. Au contraire, il lui avait prouvé qu’il était capable de faire d’elle sa priorité absolue, qu’il s’agisse de se sacrifier pour sa sécurité ou de lui faire la surprise d’une soirée romantique au restaurant, ou encore d’un après midi détente et massages sur son bateau. Il avait apprit à être aux petits soins pour quelqu’un avec elle, parce qu’elle en valait la peine et que voir l’émerveillement et la joie dans les yeux de sa jolie blonde était le plus beau cadeau qu’on puisse lui offrir.

Maintenir la distance était devenu une tâche titanesque, d’autant plus difficile à respecter lorsque la femme de ses rêves, celle qu’il désirait de tout son cœur et de tout son corps était assise à quasiment nue à califourchon sur lui, occupée à l’embrasser et à lui faire toute chose susceptible de lui faire perdre la tête. Elle lui avait tellement manqué, son corps en demandait toujours plus, ses lèvres réclamaient encore les siennes, ses doigts agrippaient la peau de son dos comme un naufragé qui venait de trouver un oasis. Il savait qu’il ne serait pas rassasié d’elle avant un long moment. Il lui fallut faire un gros effort de volonté pour la stopper et se priver ainsi d’une partie de jambes en l’air mémorable. Encore une fois il choisissait de la protéger elle plutôt que de profiter égoïstement de son moment de faiblesse. Il n’avait aucun moyen de savoir si coucher avec lui était ce qu’elle voulait réellement au plus profond d’elle-même ou si elle agissait sur un coup de tête sans penser aux conséquences. Ce dont il était sûr en revanche, c’était que s’il la laissait faire, elle se réveillerait le lendemain avec un sentiment profond de culpabilité qui pourrait la conduire à un dégoût d’elle-même. Will n’avait aucun devoir moral envers le petit ami de la jeune femme, en revanche, il en avait envers elle. Il ne voulait pas faire d’elle celle qui aurait trompé son petit ami en couchant avec un autre. Il la connaissait par cœur, savoir qu’elle avait trahi quelqu’un, peu importe ses sentiments envers cette personne, la bouleverserait et lui ferait beaucoup de mal. Elle avait suffisamment douté d’elle-même pour qu’il ne lui donne pas l’occasion de le faire une nouvelle fois. Il n’avait pas ce genre de scrupules avec les autres femmes avec lesquelles il avait couché, de toute manière, il se fichait bien de savoir si elles étaient réellement célibataires comme elles lui affirmaient ou si elles étaient en train de tromper leur petit ami avec lequel elles étaient en couple depuis plusieurs années. Il était égoïste, sauf lorsqu’il s’agissait de Gillian, comme si elle faisait ressortir le meilleur en lui. Il ne s’inquiétait du bien être que d’une seule, parce que c’était la seule qui comptait pour lui.

Gillian eut du mal à cacher sa déception, mais elle accepta son rejet avec beaucoup de dignité et une classe dont il n’avait pas su faire preuve lorsque c’était elle qui l’avait repoussé quelques mois plus tôt. L’élégance et la maturité de cette femme l’impressionnait toujours autant. « Rhum-cigarette, c’est un parfum que j’oublie difficilement. »  constata t-elle en enfilant la chemise de William. Le jeune homme profita de sa remarque pour détendre l’atmosphère. « Curieux, on dirait que tu apprécie maintenant des choses dont tu avais en horreur avant : l’alcool et la cigarette. Décidément, je ne comprendrai jamais les femmes. » répondit-il en la taquinant. Il l’observa grimper sur le lit pour se glisser sous les draps, sans lui demander son avis. Will esquissa un petit sourire en coin, elle lui refaisait le coup du « puisqu’on ne peut pas coucher ensemble, laisse-moi au moins dormir avec toi. » Elle avait apparemment besoin de sa présence et il trouvait ça charmant. Ils n’avaient pas dormit dans le même lit depuis des mois et son lit lui semblait toujours aussi vide et froid le matin. Alors il devait avouer que la perspective de se réveiller à ses côté le réjouissait. Fidèle à lui-même, il préféra jouer sur le ton de la taquinerie en la grondant gentiment sur son habitude. « Je me ferais tellement petite que tu ne remarqueras même pas que je suis là. » Il secoua la tête de gauche à droite, mais le sourire en coin n’avait toujours pas quitté ses lèvres lorsqu’il se retourna pour enfiler un t-shirt et un pantalon de pyjama. Cette soirée avait été pour le moins étrange, quelques heures plus tôt il était persuadé qu’elle ne voudrait plus lui adresser la parole après ce qu’il lui avait dit au siège de la Standford Holding Interprise et voilà qu’elle demandait à dormir avec lui après des échanges langoureux et passionnés. Il y avait de quoi perdre la tête dans les revirements incessants de leur relation. Si il n’y avait pas eu tous ces virages, toutes ces difficultés, sans doute auraient-ils pu danser tous les deux ce soir au lieu de devoir faire face à un violeur en puissance qui avait abusé de la crédulité et de l’innocence de la jeune femme. « Ca aurait été notre première danse. » fit remarquer Gillian en se mordant la lèvre dans un demi-sourire reversant. « Et je peux t’assurer que tes pieds te sont très reconnaissant de les avoir épargnés, je danse affreusement mal. » Will pouffa de rire mais ne loupa pas l’occasion de rebondir. « Je t’apprendrai si tu veux. Je ne me fais pas de soucis pour toi, vu à quel point tu es devenue douée dans les domaines auxquels je t’ai initiée. » répondit-il en ne se donnant même pas la peine de cacher son allusion aux prouesses de la jeune femme sous la couette. Son allusion graveleuse dissimulait néanmoins une part de vérité en dehors du lit conjugal, il lui avait fait découvrir la littérature, la musique, le théâtre, le cinéma. Elle avait dévoré tout ce qu’il lui avait conseillé, sa curiosité insatiable avait toujours été une grande force. La culture qu’elle avait acquise en aussi peu de temps la faisait progressivement rattraper l’écart, pourtant considérable au départ, qu’il y avait entre eux.

Assis sur le lit, les bras de part et d’autre d’elle, le jeune homme faisait ce qu’il aurait du faire six mois plus tôt : s’excuser. Ils n’en seraient sans doute pas là s’il avait été moins buté et moins orgueilleux. « Qui sème le vent récolte la tempête, n’est-ce pas ? Je n’ai pas fait dans la dentelle non plus et je me suis plutôt comportée comme la pire des garces. » William la stoppa, il avait besoin d’aller jusqu’au bout de son explication, comme pour exorciser une malédiction qui le poursuivait depuis trop longtemps. Il ne savait pas s’il pourrait reprendre si elle l’interrompait. « Laisse-moi finir s’il te plaît. »  Il reconnaissait enfin qu’elle avait visé juste, que la perception de lui qu’elle avait, un homme entouré en surface mais profondément seul dans son cœur, était juste. Il lui en avait voulu de l’avoir percé à jour, d’avoir vu l’ombre derrière la lumière, la solitude derrière le strass et les paillettes. Il s’était sentit attaqué dans ce décor en carton pâte qui lui servait de nouvelle vie et il lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Il s’était bassement vengé alors qu’elle n’avait cherché qu’à l’aider et à lui apporter on soutient inconditionnel, un soutient qui existait bien avant qu’il redevienne le riche et célèbre héritier et qui persisterait s’il décidait de claquer la porte et de retourner vivre une vie paisible à Longside Creek. La jeune femme semblait comme lui avoir besoin d’extérioser sa culpabilité. Elle s’excusait à son tour des mots qu’elle avait prononcé. Tu me dégoûte. Trois petits mots avaient suffit pour que William décide de rompre. Il en avait entendu des insultes, des quolibets, mais rien ne lui avait fait autant de mal que ces trois mots dans sa bouche à elle. Il l’écoutait en silence, enfin ils se parlaient ouvertement. C’était six mois trop tard, mais le jeune homme avait espoir que c’était encore rattrapable s’ils s’employaient à partir de maintenant à mieux communiquer au lieu de faire l’autruche et de refuser de voir les problèmes et désaccords qu’ils pouvaient y avoir entre eux. « Je veux être ton amie, Will. Je veux porter tes peines, tes joies, tes doutes, je veux que tu saches qu’il existera quelque part quelqu’un qui aura toujours foi en ce que tu fais et en ce que tu es, quelqu’un à qui tu pourras tout dire, le pire comme le meilleur, les bonnes choses comme les erreurs, quelqu’un qui ne te jugera jamais, quelqu’un qui t’accueillera à bras ouvert, qui t’empêchera de te faire du mal comme tu le fais trop souvent, qui veillera sur ta conscience, quelqu’un qui…  » Will acquiesça, pendu à sa lèvres, tandis qu’elle posait sa main sur son cœur dans une grande douceur. « Quelqu’un qui sera toujours là.» Ils pouvaient être amis comme ils l’avaient été autrefois, ils avaient d’ailleurs toujours été amis, en même temps qu’amoureux et amants. Une relation amicale était le meilleur moyen de renouer le contact. Que se soit elle encore empêtrée dans sa relation avec son professeur ou lui qui sortait d’une phase de néant sentimental, aucun des deux n’était prêt à se relancer dans une relation de couple tout de suite. Il se laissa faire lorsqu’elle mit la main sur son coude. Il éteignit la lumière de la table de chevet, plongeant ainsi la chambre dans l’obscurité, puis il vint s’allonger à côté d’elle, se glissant à son tour sous les draps. Il ne résista pas non plus lorsqu’elle prit sa main pour qu’il la glisse dans ses cheveux, comme il le faisait autrefois. « Je voudrais que tu sois là quand j’ouvrirais les yeux demain matin. S’il te plaît, promet-moi que tu seras là.» Arrivé au bas de sa chevelure, Will remonta sa main pour caresser doucement la tempe. « Je serai là, je te le promets » dit-il en plongeant les yeux dans les siens. « Mais maintenant il faut dormir, tu as eu une dure soirée. » Il la prit dans ses bras, glissant une main autour de sa taille. Il posa un tendre baiser sur son front et ferma les yeux, mais il ne s’autorisa à s’endormir que lorsqu’il entendit la respiration profonde de Gillian et qu’il sentit sa poitrine de soulever et se rabaisser contre lui.

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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptySam 8 Aoû - 21:14


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And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

L’amour était un sentiment étrange. A la fois doux, il pouvait rendre le coeur léger, et puis par un revers de fortune décider du jour au lendemain de le briser. Ouvrir son coeur était une prouesse, laisser quelqu’un toucher du bout des doigts nos peurs, nos craintes et nos faiblesses était un risque. C’était comme fermer les yeux et sauter dans un grand gouffre. Gillian aurait pu sauter cent fois dans ce gouffre si William était à ses côtés, pour sauter avec elle. Pour exercer une légère pression sur sa main, pour accrocher son regard, pas besoin de mot pour faire passer ce qu’il ressentait au plus profond de lui. Et lorsqu’il s’était éloigné d’elle, la jeune femme avait du constater que reproduire le schéma d’amour aussi parfait, pur, fusionnel, ce n’était pas une mince affaire. C’était même presque impossible d’obtenir le moindre frisson, la moindre osmose. Toutes ses pensées étaient toujours tournées vers William, et la jeune femme avait du capituler bien vite ; même si il ne voulait plus d’elle, ce n’était pas suffisant. La douleur n’avait pas eu raison de l’amour qu’elle pouvait lui porter. Son rejet était pour elle une souffrance, quelque chose d’insoutenable, mais cela ne pouvait pas l’empêcher d’avoir encore des sentiments pour lui. Des sentiments qui ne faisaient que s’amplifier à mesure qu’elle était proche de lui, qu’elle le voyait évoluer dans sa nouvelle vie. Bien sûr, il n’avait pas été tendre avec elle, et au vue du train de vie assez mouvementé qu’il menait avec les femmes, Gillian avait cru un bref instant qu’il n’avait vraiment plus besoin d’elle. Il était noyé dans une mer de femme, il pouvait en cueillir une quand bon lui semblait, pourquoi s’embêterait-il avec une emmerdeuse dans son genre ? C’était presque trop bête de se poser la question. Elle lui avait mis des bâtons dans les roues de la pire des façons et depuis le temps, il avait sans doute oublié l’image de la Gillian douce et bienveillante, un peu timide et parfois peu sûre d’elle, mais qui savait se faire entendre lorsqu’elle n’était pas d’accord avec lui. C’était loin, ce temps-là. Le temps ou les petites choses, les petits détails du quotidien faisaient tellement de bien. Mais elle devait l’accepter ; il ne voulait plus d’elle, et pour couronner le tout, elle avait été obligé d’admettre devant lui qu’elle était bel et bien avec un autre. Un sentiment étrange, comme si elle avait été prise en flagrant délit. Qui était-elle désormais pour pouvoir juger sa vie, même de loin ? Elle n’avait le droit que de s’assoir dans un coin pour regarder tout ça. Regarder sa vie d’un oeil admiratif, d’un oeil fier, mais quelque part aussi d’un oeil triste et parfois d’un oeil jaloux. Pourquoi tant de femmes, William, pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il cherchait à se terrer dans autant de solitude, sans laisser à ses amis les moyens de l’aider ? William, ne te perds pas en chemin. Je l’ai fais. Et je me demande si un jour je vais le retrouver.

Ou peut-être que Gillian avait parlé trop vite. Il suffisait au jeune homme de poser les mains sur elle, sur sa peau, pour qu’elle réalise à quel point ses sentiments n’avaient pas bougé d’un pouce. Elle était toujours amoureuse, éperdue, folle à lier. Il lui fallait si peu de choses pour la renverser, pour qu’elle perde ses moyens et la drogue n’arrangeait rien à la situation. Elle voulait dévorer chaque parcelle de sa peau, réalisant entre chaque baiser langoureux qu’elle ne s’était plus sentie aussi vivante depuis… depuis qu’ils n’étaient plus ensemble. Ca lui semblait plus clair qu’une évidence. Elle devait l’embrasser, elle devait se rassasier de lui, de sa peau. Ils ne devaient plus faire qu’un, et même si c’était assez pressé et maladroit, les intentions de la jeune femme restaient pures. Elle voulait s’offrir à lui, comme elle l’avait fait si souvent. Qu’il prenne donc ce cadeau parmi toutes les belles choses que ses conquêtes pouvaient lui donner. Qu’il lui fasse l’amour, en un temps, dix ou vingt, peu importe. Il pouvait se laisser aller, s’accrocher à la douce peau de son dos, oublier le temps, le stress d’une vie qui ne cessait d’accélérer, la solitude de ne pouvoir compter que sur lui-même dans un monde ou les projecteurs étaient sans cesse braqué sur lui et ou une mer de requins attendaient en contrebas qu’il fasse un faux pas. Il pouvait oublier, même juste un soir. Gillian était prête, elle n’attendait rien en retour, l’amour qu’elle lui portait lui suffisait. Et pourtant, il s’était stoppé. Il l’avait empêché d’aller jusqu’au bout, même si elle sentait que pourtant il était bien engagé. Il décidait de prendre pour lui. Il ne voulait pas la repousser parce qu’il n’en avait pas envie, mais parce qu’il préférait la protéger de ses faiblesses et de son attitude désinvolte. William le protecteur. William, toujours aussi doux avec elle. Pour le coup, elle était presque tentée de lui demander si… Et puis non. Elle était droguée, alcoolisée, il n’allait pas la prendre au sérieux, et un refus pour ce genre de question serait bien plus difficile à encaisser qu’un refus de partager son lit. Elle pouvait accepter tout ça avec dignité, sans s’offusquer, sans se vexer. Il pouvait encore éprouver pour elle de l’affection, presque de la tendresse, c’était presque trop beau. C’était un nouveau chemin, encore inconnu, mais ou il y avait encore de l’espoir. Elle ne serait peut-être pas son amante, mais elle pouvait toujours y croire quand même un peu. Oui, fermer les yeux et s’imaginer un bref instant que tout ceci n’était qu’un rêve et qu’elle se réveillerait tout naturellement à ses côtés le lendemain. Comme si les derniers mois s’étaient envolés.

Gillian avait toujours soif de lui, de toutes les petites choses qui composaient sa personne, son odeur, ses petites mimiques, ses petites mimiques,… Elle retrouvait une partie de ces petites choses dans sa chemise qu’elle venait de passer sur son dos. C’était presque comme une drogue pour elle de retrouver ses cigarettes et cette odeur si particulière qui l’accompagnait toujours. « Curieux, on dirait que tu apprécie maintenant des choses dont tu avais en horreur avant : l’alcool et la cigarette. Décidément, je ne comprendrai jamais les femmes. » Elle pouffa, dans le fond il n’avait pas tord. Elle avait critique quelques fois cette habitude qu’il avait de fumer, le plus souvent quand elle avait le dos tourné. Mais cette fois, il était question de souvenir. Il n’y avait rien à comprendre, William, les choses étaient ainsi faites. Elle ne lui demanda même pas si elle pouvait partager son lit, préférant prendre la liberté de s’inviter elle-même. William était le genre d’homme à aimer les initiatives et à les saluer quand elles étaient bonnes. Il n’hésitait pas non plus à provoquer le destin quand ça le chantait. Ainsi, si ils étaient restés un peu plus longtemps à faire la fête, il l’aurait invité à danser. Une perspective qui enchantait la jeune femme, bien que très peu douée pour la danse. Elle aurait quand même mis les efforts nécessaire pour être assez charmante sans être vulgaire pour qu’il ait à son égard des pensées d’une nature un peu plus poussée que de l’amitié. Elle le savait, elle aurait avant tout dansé, pour s’amuser, pour le plaisir. Et pauvre de ses pieds, elle ne les aurait sans doute pas épargnés. « Je t’apprendrai si tu veux. Je ne me fais pas de soucis pour toi, vu à quel point tu es devenue douée dans les domaines auxquels je t’ai initiée. » Gillian rougit, elle n’avait pas envie de se cacher ou de faire l’insensible. Il l’avait initié à beaucoup de choses, mais l’amour à deux avait été la plus belle des expériences. Elle avait tout appris de lui et peut-être se serait-il rendu compte si il l’avait laissé aller au bout de son geste qu’elle avait un peu régressé depuis l’époque. Elle le savait, il n’en aurait jamais ri. Il ne se serait pas moqué, malgré les rougissements, malgré les petites phrases un peu maladroite qu’elle aurait lâché. Elle avait appris tant de choses de lui, il l’avait transformée, il avait fait d’elle une vraie femme de ce monde et non une recrue qui refusait d’avancer. « J’ai hâte que tu m’apprennes. », se contenta-elle de répondre, toujours légèrement rougissante. C’était encore un peu plus de temps passé ensemble, encore un peu plus de bonheur volé, de corps prêt à se frôler et se toucher. Mais ils avaient encore du chemin avant d’en arriver là. Pour l’heure, ils devaient avancer petit à petit sur le chemin de la confiance. Apprendre à reconnaître ses tords, à accepter l’autre de nouveau dans sa vie, sans brûler les étapes. Et pour l’heure, ils en étaient tous les deux aux confessions, aux aveux et aux pardons. Si la jeune femme était prête à reconnaitre ses tords, William ne voulait cependant pas en démordre et voulait absolument arriver au bout de ses idées. Elle le laissa finir, sans le couper cette fois, émue d’entendre de sa bouche qu’il voulait toujours d’elle dans sa vie. C’était une nouvelle, enfin une bonne nouvelle après le chaos et le néant de ces mois passés à l’attendre. Gillian avait eu honte de ses mots, des paroles qui avaient volées trop loin et elle n’avait pas honte de lui avouer qu’elle regrettait. Qu’elle demandait son pardon. Tout allait bien, ils pouvaient être amis. Et ça suffisait amplement à la jeune femme pour l’instant. Elle ne tenterait rien ce soir, il pouvait venir à ses côtés, chose qu’il fit de suite après pour son plus grand bonheur. Sa présence avait toujours été des plus réconfortante pour elle. Il était et resterait le gardien de son sommeil. L’obscurité les enveloppait tous les deux, elle ne pouvait plus qu’imaginer sa silhouette dans le noir, écouter son souffle non loin du siens. C’était presque magique. Sa main dans ses cheveux, un nouveau geste qui rendait le sourire à la jeune femme qui osa même lui faire promettre de rester avec elle jusqu’au matin et de ne pas profiter de son sommeil pour s’éclipser. Ses doigts frôlèrent sa tempe dans un geste d’une extrême douceur. « Je serai là, je te le promets » Elle voyait son regard bleu océan briller dans l’obscurité, la fixer avec intensité. « Mais maintenant il faut dormir, tu as eu une dure soirée. » Elle hocha la tête sans faire plus d’histoire. La soirée riche en émotion l’avait lessivée et un peu de sommeil n’était pas de refus. Elle se laissa entraîner contre sa poitrine, ronronnant intérieurement de plaisir, avant de laisser échapper une petite exclamation de satisfaction lorsqu’il déposa un baiser sur son front. C’était tellement bien, tellement juste d’être ici. C’était là ou elle devait être. « Dors bien, Will. », fit la jeune femme en étouffant un bâillement, avant de se laisser emporter brusquement dans les bras de Morphée.

***

Sa tête était lourde, tellement lourde. Bon sang, il ne devait pas être plus de midi, non ? Elle ne savait pas, elle n’avait plus de notion du temps. Elle était tellement relaxée, en paix, presque trop fatiguée pour se rappeler que la nuit passée, elle n’avait fait que pleurer à propos de William et de ce qu’il lui avait dit. Il ne voulait plus la revoir, n’est-ce pas ? Ca paraissait à la fois tellement proche et lointain. Alexander devait passer ce soir pour l’inviter à sortir, dans une boîte de nuit qu’il trouvait assez bien. Il lui avait promis une soirée de folie, mais Gillian ne savait pas si elle aurait la force de se lever pour… Gillian s’arrêta un bref instant dans sa réflexion, cette scène avait un goût de déjà-vu. Elle écartait les pans de souvenirs embrumés dans son esprit, elle se souvenait de sa longue attente dans la salle de bain, de la tenue qu’elle avait choisi, des chaussures qui faisaient horriblement mal, même des nouilles d’Alexander. Mais la soirée. Non, elle n’avait pas de souvenir de la soirée, ça ne pouvait pas avoir disparu comme ça, d’un coup. Son imagination devait lui jouer des tours. Elle allait se secouer un peu, se lever et appeler Alexander pour voir à quelle heure il passerait à l’appartement. Elle bougea un peu, c’était différent ce matin. C’était… Réconfortant ? Elle ouvrit enfin les yeux, luttant contre le bourdonnement et ses tempes battantes. Elle rencontra son visage, si près du siens. Elle reposait contre son corps tout entier et elle en fut si surprise qu’elle n’osa pas bouger dans un premier temps. Sa respiration était calme, douce. Elle était avec un homme. Dans son lit. Avec un homme. Un homme. Sa vision floue se focalisa un bref instant. Lui. C’était lui. Dans ses bras. Contre lui. C’était tellement fou, tellement insensé comme une tempête qui s’engouffrait en elle, dans un corps si petit et si fragile qu’elle ne savait pas contenir. Sa voix matinale, encore cassée, grimpa dans les aigus en quelques secondes seulement. Un hurlement à réveiller un mort, qu’elle accompagna d’une vive bousculade. Peut-être un peu trop fort, puisqu’elle senti son corps glisser du lit et atterrir au sol dans un bruit sourd. « Merde, William, merde !», hurla-elle toujours sous le choc. Le lit, les murs, ce n’était pas ce qu’elle connaissait. Les souvenirs étaient confus, tout s’entrechoquait en elle de la plus violente des façons. « Qu’est-ce que tu fais ici…. que…» sa voix s’éteignait au fur et à mesure qu’elle avançait, « Qu’est-ce qui s’est passé, qu’est-ce qu’on a fait ? »

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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyLun 10 Aoû - 21:35

My love's an iron ball

William & Gillian


« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
Tour à tour jeune héritier inscrit dans des écoles prestigieuses, puis voyou des bas fonds, homme de confiance de l'un des gang les plus dangereux du Bronx, accro à la drogue, loup solitaire et ermite enfermé dans sa tour d'ivoire, avant de devenir un homme puissant, PDG d'une des plus grandes entreprise du pays. Il était en même temps envié, détesté, convoité. Les hommes le voyaient comme un arrogant petit arriviste qui ne devait sa place qu'à sa naissance. Il n'avait aucun diplôme pour diriger une telle entreprise, il ne devait sa place qu'à un simple papier qui le désignait comme héritier. Le testament de ses parents le désignait comme unique successeur de la fortune qu'ils avaient amassée comme des parts de son entreprise dont ils avaient conservé la grande majorité afin de protéger leur fils du besoin le restant de sa vie. Will aurait pu ne jamais travailler et vivre de sa rente très confortablement. Il aurait également pu rester à Longside Creek et choisir de ne jamais réapparaitre sur le devant de la scène, vivre discrètement en faisant de la photo, plus pour s'occuper et profiter d'un de ses hobbies que pour gagner réellement sa vie. Mais voilà, la rupture avec Gillian était venu remettre en question ses choix de vie. Il ne pouvait pas supporter de rester à Longside, de voir Gill tous les week ends et de la laisser s'éloigner de lui chaque jour un peu plus, relayé au rang de simple spectateur. Retourner à New-York lui semblait une bien meilleur option, et reprendre la firme de ses parents des mains de dirigeants peu regardants sur les principes prônés par les Standford était devenu un obligation morale. Une fois installé, il avait pris goût au travail, à cette indépendance, au fait de pouvoir faire ce qu'il voulait mais aussi, il le concédait, au pouvoir que cette position lui conférait.

Malgré ce pouvoir, il était bien peu de chose lorsqu'il retournait dans les bras de Gillian. La jeune femme était plus qu'entreprenante ce soir, le jeune homme avait d'abord été décontenancé par cette attitude et puis il s'était laissé aller. Il s'était contenté de nuits torrides mais sans saveur, sans ce battement du cœur qui rendait tout si spécial. Dans les bras de son ex, il retrouvait ce frisson, ce désir incontrôlable de vouloir caresser et embrasser chaque parcelle de sa peau. Il avait cédé face à elle, il n'était qu'un homme après tout, comment pouvait-il lui résister, elle, sexy, en sous-vêtements à califourchon sur lui. Oui il était faible pour ces choses là. Il aurait du sans doute être parfaitement droit et la repousser dès le moment où elle avait posé ses lèvres sur les siennes. Mais il n'était pas aussi vertueux, et à sa décharge, la jeune femme lui avait terriblement manqué, cette sensation de plénitude absolue lorsqu'il était dans ses bras lui avait manqué. Ses baisers brûlants réveillaient en lui une libido qu’il avait jusque là cantonnée à des échanges sans âme. Elle se disait insatisfaite depuis des mois et pourtant elle n'avait pas perdu la main, ou était-ce justement parce qu'elle était frustrée qu'elle se montrait si torride, si sûre d'elle tout à coup ? Certes, la drogue faisait son effet, mais quelque part, le fait de se trouver avec un homme qui avait su lui donner du plaisir devait y être pour quelque chose aussi, non ? Il ne savait pas si ce qui animait la jeune femme, la simple recherche de plaisir charnel ou bien quelque chose de plus profond, de plus durable, comme ce qui les avait unis autrefois. Comme il était impossible pour lui de la savoir, il préféra, à contrecœur, mettre un terme à cet échange. Il s'employa à adoucir son rejet du mieux qu'il pu et il fut surpris par la réaction de la jeune femme. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle prenne la chose avec autant de calme et de maturité. Son rejet n'avait pas effacé son humeur joviale et c'est en le taquinant gentiment qu'elle enfila sa chemise pour se couvrir, provoquant déjà les regrets de son compagnon d'un soir. Il aurait voulu être cette chemise et envelopper le corps de la jeune femme tout entier. Il avait l'impression de revivre certains moments intimes de leur relation, lorsqu'elle enfilait son t-shirt ou sa chemise après qu'ils aient l'amour pour ensuite venir se blottir contre lui. Il soupira, elle lui manquait tellement. Bon sang ce qu'il détestait être un homme bon et raisonnable. A une époque, il ne se serait pas encombré de ces scrupules et il lui aurait sans doute fait l'amour sans même se poser la question de ce qu'elle voulait réellement. Aujourd'hui, grâce à elle, il n'était plus cet homme là. Elle avait décidément détint sur lui, mais voir ses jambes si parfaites sous sa chemise lui faisait regretter de se poser tant de questions.

Prenant la chose avec beaucoup de recul et de philosophie, la jeune femme alla jusqu’à plaisanter de ses piètre qualité de danseuse. Will n’hésita pas à rebondir là-dessus pour lui redonner le sourire, lui faisant remarquer qu’elle s’était jusque là montrée très douée dans les domaines auxquels il l’avait initié. Gillian ne pu s’empêcher de sourire, arborant cette moue timide si craquante. « J’ai hâte que tu m’apprennes. » Le jeune homme hocha la tête, elle parlait sans doute de la danse, mais l’allusion qu’il avait faite quelques secondes plus tôt pouvait sous-entendre autre-chose. Attention à toi William, ne te laisse pas attendrir, il faut rester fort ce soir. Pour la première fois depuis leur séparation, il acceptait de lui parler à cœur ouvert et de reconnaitre ses torts. Le manque de communication sur leurs différences et leurs opinions parfois divergentes était la cause de leur rupture. S’ils voulaient avoir une chance, qui sait, de se remettre ensemble un jour ou au moins de construire une amitié solide et durable, ils allaient devoir commencer dès maintenant à se parler sans avoir peur des conséquences et à avoir foi en leur relation. Ils n’avaient pas eu suffisamment confiance dans leur couple pour surmonter leur peur de confronter leurs visions du monde, ils allaient devoir travailler là-dessus à l’avenir et mieux valait commencer dès maintenant. Il savait qu’il s’était comporté comme le pire des goujats avec elle, il lui avait même mentit, lui faisant croire qu’elle le tirait en arrière alors que s’il en était là aujourd’hui, s’il avait accepté de s’ouvrir aux autres, c’était grâce à elle. Il avait cherché volontairement à la blesser pour qu’elle sorte de sa vie alors qu’il avait plus que jamais besoin d’elle. Elle était son catalyseur, celle vers qui il se tournait lorsqu’il avait besoin de conseils ou simplement de réconfort. Elle pouvait ne plus être sa petite amie ou même ne plus être son amante, mais il avait besoin d’elle comme amie. C’était l’essentiel, même s’il savait que ça serait pour toujours loin de lui suffire. A son tour, la jeune femme s’ouvrit à lui, consciente elle aussi que la reconstruction de leur relation passait par le pardon. Il lui fut impossible de lui résister lorsqu’elle l’incita à s’allonger près d’elle pour passer la nuit avec lui, chastement. Il la prit doucement dans ses bras et lui promit de ne pas s’éclipser pendant la nuit comme il le faisait avec les autres, Gill n’était pas comme les autres de toutes manière. Il ne voulait pas la laisser avec le sentiment d’abandon au matin, même s’il avait juste été question de dormir. Ses mains caressaient ses cheveux et sa tempe avec beaucoup de douceur et une grande tendresse, il posa un baiser sur son front. « Dors bien, Will. » lâcha Gillian en venant se lover contre son torse. « Bonne nuit, Gillian. » répondit-il en fermant les yeux. Le sommeil ne tarda pas à venir après cette nuit mouvementé, il venait de vivre en une seule soirée plus d’émotions que lors des six derniers mois.

***

Dormir d’un sommeil aussi réparateur ne lui était pas arrivé depuis des mois. Il ne dormait jamais avec ses conquête d’une nuit, il ne les prenait jamais dans ses bras, il partait dès son affaire terminé. Souvent le matin, il se réveillait avec une impression de vide immense. Au début, il passait régulièrement son bras sur la place tenue habituellement par Gill, ses réflexes le poussant à rechercher la présence de sa petite amie. Avec le temps, ce réflexe avait finit par disparaitre mais l’immense sentiment de solitude, de vide et de tristesse lui était resté présent. Il s’était endormit dès qu’il avait sentit le sommeil l’atteindre elle et il n’avait pas rouvert l’œil. Il avait dormit d’une traite, une nuit sans cauchemars, avec le sentiment d’être à sa place tout contre elle. Le réveil d’autant plus brutal qu’il fut tiré d’un sommeil profond. Il entendit un hurlement strident qui le tira d’un coup des brumes du sommeil et le fit sursauter. Il n’eut même pas le temps de réagir qu’il se sentit bousculé, roula sur le lit et tomba lourdement sur le dos sur le parquet. Il poussa une exclamation autant due à la surprise qu’à la douleur d’un tel atterrissage au sol. « Merde, William, merde ! » Will se redressa en se massant la nuque, encore à moitié assommé. Gillian se tenait debout face à lui, dans un mouvement de recul, elle s’était éloignée du lit. « Qu’est-ce que tu fais ici…. que…» La jeune femme semblat perdu, dans cet endroit qu'elle ne connaissait pas.Les souvenirs de la soirée ne lui étaient pas encore revenus« Qu’est-ce qui s’est passé, qu’est-ce qu’on a fait ? » William leva les mains devant lui, pour la calmer. « Wow, doucement. Calme-toi Gillian. On a juste dormi dans le même lit on a pas… on a pas couché ensemble. La preuve, on est tous les deux habillés et… » Il s’interrompit en pleine phrase, les yeux écarquillés de Gillian fixaient son entre-jambe visiblement en grande forme. Will paniqua à son tour. « C’est le matin Gill, c’est tout ! Ca ne veut rien dire, tu as déjà vu ça Décidément il s’enfonçait tout seul au lieu de rétablir les choses. Il était maladroit, il faut dire qu’il n’avait jamais été dans la situation où il devait convaincre une jeune femme paniquée qu’ils n’avaient pas couché ensemble. Le pire était sans doute que tout portait à croire l’inverse. Les yeux de Gill étaient toujours rivés sur son entre-jambe, la jeune femme semblait totalement hébétée. Très gêné, Will se saisit d’un oreiller qu’il plaça devant la partie embarrassante. Il inspira, ferma les yeux quelques secondes pour tenter de reprendre son calme. Lorsqu’il prit de nouveau la parole, sa voix avait reprit sa tonalité grave et son ton posée. « Tu es chez moi, en sécurité. On est rentrés ensemble de la soirée, tu as voulu que je dorme avec toi mais on n’a pas couché ensemble, je te le jure. » Dans l’état de panique où elle était, lui dire qu’elle avait été droguée par un sale type qui voulait la conduire aux toilettes n’était pas une bonne idée. Cela n’aurait pu que la faire paniquer davantage. Il ne lui mentait pas non plus, faisant très attention aux mots qu’il employait. Il avait bien précisé qu’ils n’avaient pas couché ensemble, pas qu’il ne s’était rien passé entre eux. La ligne était peut être fine, mais elle lui évitait d’avoir à lui mentir. Il ne voulait pas qu’elle se sente gênée et qu’elle prenne ses distances avec lui après ce qu’il s’était passé entre eux. Il ne voulait pas que ce qu’il s’était passé entre eux la vieille s’immisce dans le renouveau de leur relation. Peut-être même qu’elle lui en voudrait de l’avoir laissé faire, de l’avoir laissé l’embrasser, de ne pas être intervenu au moment où elle était sur le point de se déshabiller. Il avait tardé à réagir, il avait craqué, quelque part, il avait aussi profité de son état, et il n’en était pas fier. « Je vais aller prendre un douche. Si tu veux aussi en prendre une, il y a une salle de bain au bout du couloir, sert toi dans les tiroirs et fais-comme chez toi. Prends ton temps, on se rejoint en bas, je préparerai le petit déjeuner. » Sans plus de cérémonie il fila dans la salle de bain. Une bonne douche froide et tout rentrerai dans l’ordre, enfin, au moins ce qu’il y avait dans son pantalon. La douche terminée (une douche froide étant forcément une douche rapide), il se sécha les cheveux, enfila un jean et un t-shirt et descendit dans la cuisine. Il prépara le café et leur fit des œufs brouillés avec du bacon et des toasts, les seules choses qu’il savait cuisiner et qui ne prenaient pas trop de temps à faire. Gillian le rejoignit alors qu’il était en train de déposer les assiettes et les tasses pleines sur la table. Il l’invita à s’asseoir et la rejoignit à table. « J’espère que ça te conviens. Ce n’est pas du niveau de tes pancakes, de ton pain perdu ou de tes gaufres maison mais ça a le mérite de satisfaire l’appétit. »

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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyMer 12 Aoû - 22:16


my love's an iron ball

And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

C’était pourtant si simple de pouvoir parler avec lui, avec autant de légèreté que par le passé. Elle avait fait le plus dur, l’étape qui la pétrifiait depuis des mois et que la drogue avait rendu un peu plus facile ; elle lui avait ouvert son coeur, de la plus simple des façons. Gillian ne voulait plus faire semblant de le détester alors qu’elle était malheureuse comme les pierres en son absence. Elle voulait faire partie de sa vie, être cette bonne âme bienveillante qui veille de loin, en silence. C’était un rôle qui lui convenait et qu’elle pouvait assumer. Elle ne devait pas le braquer et de suite clamer une place plus légitime, plus ressemblante à celle qu’elle avait auparavant. Elle devait approcher pas à pas, mais pour Gillian cela ne changeait rien à la situation. Elle pouvait être son amie, son amante ou même une parfaite inconnue dans la rue, elle tombait et retombait amoureuse de lui à chaque fois qu’elle croisait son regard, et ce pour le million d’années à venir. Il était imprimé en elle, au point ou lorsqu’il n’était pas là, une part d’elle-même manquait. Elle l’avait toujours dit, William possédait la plus belle partie d’elle-même, cette facette souriante, joviale, celle qui la poussait à toujours faire le meilleur et à se dépasser dans la vie de tout les jours. Cette soirée chamboulait toute sa vie, sa relation avec son actuel petit-ami, les maigres espoirs qu’elle gardait et l’amour incommensurable qu’elle lui portait. Il venait de donner un grand coup de pied dans un quotidien bancal, balançant, gris et monotone. Tout s’était effondré pour laisser place au calme plat, au renouveau. La jeune femme savait ce qu’elle devait faire, même si c’était assez effrayant rien que d’y penser. ll lui avait murmuré ce soir, les yeux dans les yeux qu’il voulait son bonheur plus que tout et qu’il serait toujours là pour elle. Des mots en diamant pur, des mots qui lui rendaient le courage et la hargne qui l’habitaient autrefois. Elle n’avait plus cette peur viscérale de plonger dans l’inconnu, de se détacher d’un homme qui petit à petit lui pompait tout ce qu’il y avait de bien en elle. Si elle se retrouvait seule, déprimée, à bout, fatiguée, menacée, elle pouvait fermer les yeux et se laisser aller dans le vide. Une âme généreuse était là pour la rattraper, pour la remettre debout et pour lui donner l’envie d’avancer. Gillian gardait l’espoir au tripes, cette petite flamme qui vacillait dangereusement, mais qui ne s’était jamais éteinte. Le pouvoir de cet amour était là, dans sa volonté de mettre du bon dans sa vie, sans pour autant la faire graviter autours de la sienne. Il pouvait avancer, dans une direction différente de la sienne. Elle en souffrirait, elle en aurait le coeur brisé, mais son malheur était une peine bien plus grande et difficile à porter.

Les nuits sans lui avaient été longues, mouvementées, jalonnées de mauvais rêve qui l’attendaient au tournant du sommeil. Bien sûr, Connor n’avait jamais fait de remarque à ce sujet. Elle n’avait jamais vu sa silhouette se pencher vers elle dans l’obscurité alors qu’elle était encore le coeur battant, couverte de sueur. Il ne passait pas de longue minutes à lui frotter le dos en la prenant dans ses bras, sans parler, en lui laissant caler sa tête dans le creux de son cou. Il ne prenait pas la peine de se lever à n’importe quelle heure de la nuit pour aller lui chercher un verre d’eau, en l’interrogeant du regard pour vérifier que tout allait bien, pour attendre éveillé tout contre elle qu’elle se rendorme. Il n’y avait que William pour avoir une telle patience avec elle et toutes les casseroles qu’elle trainait derrière elle. Il en rirait bien si elle lui racontait que son professeur avait réussi à faire gober à sa famille que ses parents étaient un charmant couple de professeurs. Il avait accepté tant de choses, sans poser de questions, sans se soucier des apparences et des « on-dit ». Il avait préféré miser sur elle, sur ce qu’elle était réellement jusqu’au plus profond de ses os. Gillian était submergée par l’émotion, elle réalisait à quel point il lui manquait. A quel point tout n’était qu’un merdier, tout était vide et insipide, sans émotion, gris et froid comme des sales journées d’automne qui n’en finissent plus, comme du café froid, comme toutes ces choses qu’elle supportait de moins en moins depuis qu’il n’était plus là. Mais aujourd’hui elle était lovée contre lui, contre sa poitrine ou elle pouvait écouter les battements réguliers de son coeur, sa respiration calme et posée, la chaleur de sa peau contre la sienne. Des addictions qui revenaient s’ajouter petite touche par petite touche sur la montagne des choses qui poussaient Gillian à tout envoyer promener là tout de suite, à attraper son visage pour le presser contre le siens, pour l’embrasser, pour oublier, pour se noyer. Non. Il voulait l’amitié. Mais il avait encore assez de coeur pour s’endormir en la serrant contre lui, alors Gillian n’allait pas chercher à pousser le vice plus loin. Elle avait déjà eu la chance de pouvoir goûter à ses lèvres, à sa peau, à ce frisson insensé quand il se mettait à la regarder avec un regard brûlant, quand son nom dansait sur le bout de ses lèvres encore frémissantes.

***

Gillian avait connu peu de matin aussi difficile. Quelques cuites, ou elle se levait avec des maux de têtes, parfois des vomissements et des souvenirs tardifs, mais jamais de grosse folie. Elle était toujours mesurées dans ses actions, jamais dans l’excès, c’est pourquoi elle n’était pas du tout préparée à ce genre de réveil. Dans un endroit qu’elle ne connaissait pas, sans pouvoir remettre dans l’ordre sa soirée de la veille, la façon dont elle était arrivée ici, les vêtements qu’elle avait sur le dos,… Jusqu’à l’homme qui était allongé contre elle. Un homme ? C’était peut-être le plus difficile pour elle, qui avait toujours prôné la vertu et la fidélité, elle se retrouvait dans le lit d’un homme alors qu’elle était en couple avec un autre. Et cet homme, pour couronner le tout, c’était William. Une situation dans laquelle elle voulait se retrouver depuis des mois, mais qu’elle n’arrivait pas à assumer maintenant. Le choc. C’était trop soudain, trop rapide, au point qu’elle lui offrit un réveil dont elle ne mesura pas l’intensité. En une demi-seconde, montre en main, il se retrouva au sol, sous le regard d’une Gillian complètement désemparée, qui remontait la couverture jusqu’à sa poitrine pourtant couverte. Elle était confuse, cherchait ses mots, quelque chose qui pourrait justifier cette situation. Elle se sentit tout d’un coup faible d’avoir pu coucher avec lui comme ça, sans pouvoir même se souvenir d’un moment qu’elle considérait pourtant comme précieux, presque sacré. William l’interrompait déjà, calmement, pour la rassurer. « Wow, doucement. Calme-toi Gillian. On a juste dormi dans le même lit on a pas… on a pas couché ensemble. La preuve, on est tous les deux habillés et… » Il avait perdu la jeune femme dès le troisième mot. Son regard avait été happé, accroché par un détail qui ne pouvait pas passé inaperçu. Bon sang, elle en rougissait jusqu’à la racine des cheveux. Et le pire dans cette situation, c’est qu’elle ne parvenait pas à être choquée. Elle était renversée de part en part par le désir qui venait lui saisir fermement la gorge pendant que ses yeux se voilaient de pensées toutes moins catholiques les unes que les autres. Le temps semblait infini depuis qu’ils avaient fait l’amour pour la dernière fois et tout remontait brutalement au visage de la jeune femme pour une simple ombre dessinée. « C’est le matin Gill, c’est tout ! Ca ne veut rien dire, tu as déjà vu ça Oh il en fallait bien plus que ça pour détourner l’attention de Gillian, qui ne pouvait détacher son regard. Mais bien plus encore que les pensées voluptueuses qui de dessinaient presque sur son visage, elle était scotchée par son manque de souvenir quand à l’imposance et la vigueur de ce qui faisait de lui un homme. C’était presque ridicule si elle comparait aux derniers mois passés dans le lit de Connor. Comparez une allumette et un levier de vitesse. Trop tard, Gillian venait de faire la comparaison. Et dire qu’ils n’avaient pas couché ensemble, tu parles, elle l’aurait un tant sois peu remarqué si c’était le cas. Pourquoi est-ce qu’elle était dans cet état-là ? Il n’avait pas tord, elle n’était pas étrangère à ce genre de réaction, mais cette fois… « Et bien ça n’avait pas le même calibre, dernièrement. » Elle se mordit la lèvre instantanément lorsqu’elle se rendit compte que la phrase venait de lui échapper, à haute voix. Bon sang, elle avait envie de se mettre une gifle, mais c’était plus fort qu’elle. Elle retrouva ses esprits quand il se couvrit. Il avait l’air encore plus embêté qu’elle. « Tu es chez moi, en sécurité. On est rentrés ensemble de la soirée, tu as voulu que je dorme avec toi mais on n’a pas couché ensemble, je te le jure. » Elle reprenait ses esprits, petit à petit. Elle n’avait rien fait de mal, elle n’avait rien à se reprocher. Elle redoutait cependant de s’être trahie. Si elle lui avait demandé de rester dormir avec elle, elle aurait très bien pu lui dire par la même occasion qu’elle l’aimait toujours et qu’elle ne souhaitait qu’une chose, qu’ils se remettent ensemble. Mais il n’en toucha pas un mot, ce qui laissa bon espoir à la jeune femme. « Bien. Je… je voulais être sûre. » Il y avait pourtant dans sa voix de l’amertume, presque de la déception, comme si elle regrettait que les choses ne se soient pas ainsi.

Il coupa rapidement court au malaise matinal en changeant drastiquement de sujet de conversation. « Je vais aller prendre un douche. Si tu veux aussi en prendre une, il y a une salle de bain au bout du couloir, sert toi dans les tiroirs et fais-comme chez toi. Prends ton temps, on se rejoint en bas, je préparerai le petit déjeuner. » Elle hocha doucement la tête, remerciant le ciel qu’il ne la flanque pas à la porte sans plus de cérémonie. Il avait la gentillesse et la patience de lui proposer une douche et même un déjeuner, elle n’allait pas faire l’ingrate et refuser platement. Elle s’éclipsa, attrapant au passage sa robe qui trainait au sol avant de disparaître dans le fond du couloir. Elle s’engouffra dans une nouvelle chambre, dont le lit n’avait pas été défait et bifurqua directement vers la salle de bain. Elle ôta rapidement la chemise qu’elle portait, identifiant rapidement qu’il s’agissait de celle de William. Mais bon sang, qu’est-ce qu’elle avait bien fichu hier soir pour être dans un état pareil ? Elle se précipita vers le lavabo pour se passer de l’eau froide sur le visage et les bras. Elle était en effervescence, en ébullition après ce qu’elle avait pu voir il y a moins de cinq minutes. Elle poussa un grand soupir, rencontrant son reflet dans le miroir pour la première fois. Elle fit un pas un arrière et commença à s’inspecter avant de s’arrêter. Non, Gillian. Non. Il a promis, il a juré qu’il n’avait rien fait. Si tu veux que ça marche, la moindre des choses, c’est de lui faire confiance. Elle sauta rapidement sous la douche, froide, pour se remettre les idées en place. Elle devait garder les pieds sur terre, même si cette scène ressemblait affreusement à un lendemain de nuit mouvementé. Il n’en était rien, elle ne devait pas être gênée. Elle sortit rapidement, s’enroula, se sécha et entreprit d’ouvrir les différents tiroir de la chambre pour trouver de quoi se vêtir. Un t-shirt ferait amplement l’affaire pour le petit-déjeuner. Elle laissa ses cheveux encore légèrement humide retombée sur ses épaules et descendit, pieds nus, à la cuisine. Une délicieuse et gourmande s’y échappait. Elle rejoint William alors qu’il déposait deux assiettes bien garnies accompagnée d’une bonne tasse de café. « J’espère que ça te conviens. Ce n’est pas du niveau de tes pancakes, de ton pain perdu ou de tes gaufres maison mais ça a le mérite de satisfaire l’appétit. » Elle sourit, ainsi il regrettait quand même un peu sa cuisine. Ca avait un petit réconfortant pour elle de savoir que son estomac regrettait au moins sa présence. « C’est pourtant si facile à faire, je devrais te montrer une fois à l’occasion. Quoi qu’il en soit, ça sent délicieusement bon et pour ne rien te cacher j’ai une faim de loup. » Et pour le coup, la demoiselle ne manquait pas. Son estomac criait famine et elle attaqua avec grand plaisir les oeufs brouillés et le bacon. C’était très bon, au point que la jeune femme tenta une petite réflexion. « Si j’avais su que tu faisais des petits dej’ aussi délicieux, j’en aurais réclamé bien plus souvent. » Elle ne voulait pas relancer d’ambiance douteuse ou de tension inutile. Elle était étrangement bien, à bavasser avec lui en toute légèreté et elle se demandait bien comment elle avait pu basculer d’un extrême à un autre en l’espace d’une soirée.

Gillian s’attaquait à sa tasse de café, scrutant du regard les alentours. « C’est vraiment très beau chez toi. », commenta la jeune femme qui n’avait aucun souvenirs de la veille et qui ignorait qu’elle avait eu l’occasion de s’étaler sur le sujet bien comme il faut. Elle tournait des pouces, cherchant ses mots, quelque part encore sous le choc de puiser dans ses souvenirs sans pouvoir retrouver quoi que ce soit. Quand on comparait son attitude assurée, pleine d’assurance et quelque part d’arrogance, le contraste était tout aussi saisissant ; elle se tassait sur sa chaise, intimidée par la beauté de l’endroit et plus encore par la présence de William. Le voir si proche d’elle, saoule ou sobre, ça avait toujours le même effet. Elle ne pouvait s’empêcher de le regarder du coin de l’oeil, presque attendrie. L’imaginer aux fourneaux était terriblement craquant. Cette scène aurait pu être vraie, dans une autre vie, mais une vie qui était loin maintenant. Elle fut saisie de nostalgie, sentiment qu’elle décida d’évacuer de suite. « Merci de m’avoir ramenée. Je ne sais pas dans quel état lamentable j’étais hier, mais je présume que j’ai dû te causer pas mal de soucis. C’est promis, c’est la dernière fois que je bois comme ça. », termine-elle avec un large sourire, sans même se rendre compte de la réalité de la situation. Elle avait été droguée et le jour ou elle l’apprendrait, le choc serait sans doute dur à encaisser. Pour l’heure, la jeune femme était à mille lieu de cette situation tragique et de tout ce qui avait pu suivre. « Je suis vraiment désolé pour ce réveil, j’ai vraiment été nulle. » Elle était toute penaude, honteuse de sa réaction complètement disproportionnée. « J’espère que je ne te fais pas perdre ton temps. » Dans sa vie d’homme occupé, chronométrée à la minute près, il avait peu de temps à accorder à ses femmes, ses conquêtes, alors quel temps aurait-il à accorder à une vieille amie ?

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« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
Même au moment où leur relation était amicale, il y avait toujours eu une certaine ambigüité entre Will et Gillian. L’un et l’autre s‘en défendaient, mais on ne pouvait pas dire que se blottir l’un contre l’autre pour dormir la nuit après s’être langoureusement embrassé était la démonstration d’une relation platonique et parfaitement assumée comme purement amicale. C’étaient comme si l’attraction physique entre eux ne pouvait pas être refoulée et refaisait surface à chaque occasion pour leur prouver que ce n’était pas le genre de relation dont leur corps et leur cœur pouvaient se contenter. Dès le premier soir entre eux, alors qu’ils ne se connaissaient pas et se craignaient l’un l’autre, une grande tendresse s’était installée entre eux. C’est la raison pour laquelle il était impossible pour William de comprendre pourquoi l’actuel petit-ami de la jeune femme ne ressentait pas ce besoin de la câliner, de la cajoler, simplement de la tenir contre lui au réveil en passant son bras autour de sa taille et en lui caressant tendrement les cheveux. Gillian n’était pas une poupée qu’on exhibait à sa famille ou a ses amis comme un trophée de chasse et que l’on allongeait lorsqu’on avait un besoin primitif. Elle était bien plus que ça. C’était un professeur bon sang, un homme doté de culture, de bon sans et d’intelligence, comment pouvait-il ne pas voir le trésor qu’il avait sous les yeux, comment pouvait-il ne pas voir qu’elle était malheureuse. Tout homme doté d’un certain niveau de bon sens devrait être conscient qu’on ne traite pas comme un objet une femme avec laquelle on souhaite une relation durable. Les mots qu’elle avait employés en parlant de lui étaient assez lourds de sens, il la pillait. Il épuisait à la fois son énergie et ses ressources morales en la réduisant à une femme simplement jolie mais quelconque. Gillian était tout sauf quelconque, elle avait vécu le pire, elle avait survécu à l’abandon de sa mère, aux coups et aux humiliations de son père, aux travaux dans un garage composé exclusivement d’hommes et ce dès l’âge de seize ans. Elle avait eu le courage de s’enfuir dans l’inconnu, d’apprendre à vivre au jour le jour dans la rue et finalement, elle avait eu la force de se mettre d’arrache pied au travail pour intégrer l’université et réussir ses études. Mais ça, sont professeur ne le savait pas n’est-ce pas ? Tout simplement parce qu’il n’était pas curieux d’elle, de son passé, qu’il ne s’intéressait pas à qui elle était réellement, à ce qui l’avait construit. Elle méritait tellement mieux que ça, pourquoi ne se rebellait-elle pas ? Pourquoi ne voyait-elle pas ou refusait de voir qu’il n’était pas fait pour elle et qu’elle devait en trouver un autre plus attentif, à l’écoute, un homme qui tiendrait vraiment à elle et tenterait de la rendre heureuse par tous les moyens possibles. Il n’était pas le seul sur cette planète à pouvoir lui apporter de l’attention et de réels sentiments, une femme comme Gill devrait pouvoir trouver facilement un homme prêt à se plier en quatre pour elle. Will n’était pas du genre briseur de couples et il souhaitait sincèrement le bonheur de Gill, c’était la moindre des choses après tout ce qu’elle avait fait pour lui. Il se serait abstenu de tout commentaire si la jeune femme avait été heureuse avec un homme qui l’aimait vraiment, mais il ne voulait pas qu’elle épouse par défaut un homme qu’elle n’aimait pas et qui ne lui apportait rien de bon. Il espérait de tout cœur qu’elle en parlerait avec Alexander et que ce dernier la mettrait face à ses contradictions, comme il savait si bien le faire. Le jeune homme ne savait pas s’il pourrait se contenter d’une amitié, c’était clair, il voulait plus. Leur séparation avait été un déclic, il avait réalisé qu’il était fou d’elle, qu’il était malheureux sans elle et qu’elle était la seule, l’unique à pouvoir le renverser à chaque contact. Si ce n’était pas avec elle, il finirait seul, il n’avait pas envie de s’engager avec une autre femme alors qu’il savait que la femme de sa vie était ailleurs. En sentant lové contre  lui ce petit corps frêle qui l’enlaçait et cherchait la protection dans la chaleur et la carrure de son corps à lui, il comprit qu’il ne pourrait jamais se détacher d’elle ni cesser de l’aimer. Quoi qu’il puisse arriver, il lui appartiendrait toujours, sur cette pensée, il s’endormit.

***
Le réveil fut d’autant plus violent qu’il avait passé une nuit sans cauchemars, dans le bien être le plus profond. Il fût brutalement tiré du sommeil par le hurlement aigu de Gillian et quelques secondes après il tomba lourdement sur le sol. Il poussa un grognement, retomber sur le dos était vraiment douloureux pour la colonne vertébrale. Il se redressa d’un geste, se massant la nuque. L’air horrifié de Gillian le saisit presque autant que la chute imprévisible qu’il venait de faire. Elle paniquait à l’idée qui pouvait s’immiscer dans l’esprit d’une femme qui se réveillait auprès d’un homme dans un lit qu’elle ne connaissait pas : avoir couché avec lui. Il la rassura immédiatement sur ce point mais la fin de sa phrase se perdit dans le néant lorsqu’il constata qu’elle fixait avec insistance une partie de son anatomie qui se faisait particulièrement vigoureuse. Quel idiot ! Il aurait dû tilter la veille que ce mécanisme réflexe allait fatalement se déclencher le lendemain au réveil risquant d’entrainer cette situation embarrassante. Horriblement gêné, Will rappela tout de même à son ex que cette soudaine forme physique était connue par une grande majorité des hommes au réveil sans qu’ils ne puissent le contrôler et qu’elle avait déjà connu ça par le passé avec lui. Cela ne sembla pas pour autant avoir d’effet sur son hébétude. « Et bien ça n’avait pas le même calibre, dernièrement. » Will la regarda sans comprendre quelques secondes, c’est en la regardant mordre sa lèvre qu’il réalisa enfin qu’elle comparait le gabarit de la chose et que la sienne avait visiblement un net avantage sur celle de l’actuel compagnon de la jeune femme, un petite sourire gêné mais ravi se dessina sur ses lèvres. « Bonne pioche. » répondit-il modestement en haussant les épaules, conscient que s’il y avait bien un seul attribut physique qui se jouait à la roulette c’était celui-là. Dame nature avait été généreuse avec lui mais ce n'était pas le cas pour tous les hommes. Quelques bons souvenirs d’elle et lui nus sous les draps s’insinuèrent dans sa tête, il est vrai que la demoiselle ne s’était jamais montrée indifférente lorsqu’ils étaient dans le feu de l’action, les expressions de son visage et les gémissements qui sortaient de sa bouche ne laissaient pas de place au doute quant au plaisir qu’elle ressentait. Il ferma les yeux quelques secondes, ces pensées voluptueuses et surtout les images qui étaient en train de rejaillir dans son esprit n’allaient pas arranger sa situation, bien au contraire. Il plaça un oreiller sur son entrejambe pour cacher son anatomie à la jeune femme qui avait oublié depuis le temps à quel point le jeune homme était bien doté et plein de vigueur. Gill sembla se reprendre à son tour lorsqu’il la rassura sur le fait qu’ils avaient simplement dormi dans le même lit. « Bien. Je… je voulais être sûre. » . Will ne perçu pas la déception dans sa voix, l’esprit encore focalisé sur les évènements qui venaient de se dérouler et sur le spectacle qu’il avait donné à son ex. Il prit mot à mot ce qu’elle venait de dire et en conclu qu’elle était soulagée qu’ils n’aient pas couché ensemble. « Parfait alors. » répondit simplement le jeune homme, content d’avoir prit la décision de ne pas profiter de son état pour lui faire faire des choses qu’elle aurait visiblement regretté au vu sa réaction de ce matin.

Sur ces entrefaites il s’éclipsa pour aller prendre une douche, non sans lui proposer de se servir de l’autre salle de bain si elle le souhaitait. La douche, froide sur son érection fût particulièrement douloureuse, mais elle fut efficace. Il sortit de la douche, et recoiffa ses cheveux encore humides. Une fois propre, correctement vêtu et présentable devant la gente féminine, il entreprit de préparer des œufs brouillés et du bacon pour le petit déjeuner. Gill le rejoignit une fois prête, vêtue d’un t-shirt à lui qui lui descendait jusqu’à mi-cuisse. Il s’excusa à demi mots de ne pas être à son niveau dans la préparation du repas le plus important de la journée. La jeune femme s’était toujours pliée en quatre pour satisfaire l’appétit d’ogre et le palais exigent de ses deux colocataires : pancakes, gaufres, pain perdu, elle ne lésinait pas sur les moyens. « C’est pourtant si facile à faire, je devrais te montrer une fois à l’occasion. Quoi qu’il en soit, ça sent délicieusement bon et pour ne rien te cacher j’ai une faim de loup. »  Il lui fit un sourire timide, la laissant entamer son assiette avec une appréhension grandissante, cette fois c’est lui qui se sentait tout petit, jugé par une vraie pro des fourneaux. Le jeune homme était une catastrophe ambulante en cuisine, mais pour le petit déjeuner, il pouvait difficilement se faire livrer et était contraint à s’y mettre. « Si j’avais su que tu faisais des petits dej’ aussi délicieux, j’en aurais réclamé bien plus souvent. » Le sourire du jeune homme s’élargit, laissant apparaitre son soulagement, il était reconnaissant envers la patience et la commisération dont elle faisant preuve à son égard. « Ne t’y habitue pas trop, je ne suis pas du genre à cuisiner des bons petits plats. Je suis toujours aussi nul en cuisine, j’ai juste été obligé de m’y mettre un peu vu que je n’ai plus ma cuisinière attitrée. Par contre je suis toujours un expert en matière de réchauffage de plats surgelés. » répondit-il pour la taquiner. Il s’assit en face d’elle et entama à son tour son petit déjeuner, plutôt content du résultat. Il ne s’était jamais mit aux fourneaux, et puis maintenant qu’il vivait seul et qu’il croulait sous le travail, il avait encore moins de raisons de s’y mettre, pourtant la perspective que Gill puisse lui apprendre lui semblait étrangement alléchante. « On fait un marché, je t’apprendrai à danser et toi en échange tu me donneras des cours de cuisine. » dit-il sans savoir qu’elle ne se souvenait peut être pas qu’il lui avait promis la veille de lui apprendre à danser. En réalité, la cuisine était une excuse pour passer plus de temps avec elle et pour lui qui avait horreur de cuisiner, ça dénotait d’une sacrée envie de la voir.

Tandis qu’ils déjeunaient, la jeune femme observait les grands espaces qui constituaient sa cuisine et son salon. « C’est vraiment très beau chez toi. » Will plissa les yeux, elle lui avait déjà fait cette remarque la veille, ce qui lui faisait dire qu’elle n’avait pas vraiment de souvenirs de ce qu’il s’était passé la veille ou qu’elle avait des trous noirs. « Merci. » se contenta-t-il de répondre. Un court silence s’installa, Will observait la jeune femme du coin de l’oeil pour voir si un flash lui revenait mais elle ne semblait ni embarrassée ni mal à l’aise ce qui lui faisait dire qu’elle n’avait aucun souvenir de la veille. Lorsqu’elle était gênée, le teint de la jeune femme devenait d’un rose pâle absolument craquant, elle n’avait jamais su dissimuler ses émotions. « Merci de m’avoir ramenée. Je ne sais pas dans quel état lamentable j’étais hier, mais je présume que j’ai dû te causer pas mal de soucis. C’est promis, c’est la dernière fois que je bois comme ça. » C’était donc ça, elle pensait qu’elle avait bu plus que de raison mais n’avait aucun souvenir d’avoir été droguée par un homme qui visiblement avait pour projet d’abuser d’elle. Will sembla déstabilisé un instant, ne sachant pas comment réagir. Devait-il lui dire la vérité ? Finalement il opta pour garder pour lui cet élément, le lui dire ne risquerait que de la faire paniquer. « Tu ne te souviens de rien, n’est-ce pas ? » . Devant l’air inquiet de la jeune femme qui lui disaient clairement « pourquoi, qu’est-ce que j’ai fais ? », le jeune homme reprit. « Ne t’en fais pas pour ça. Tu n’as rien fait de mal et tu ne m’as pas causé de problème. » Après tout, c’était vrai, non ? Il avait cogné un type mais n’avait pas eu de soucis ensuite, elle s’était montré entreprenante, parfois agaçante, mais elle n’avait rien fait de répréhensible. En réalité, elle lui avait donné plus de frissons et de bonheur en quelques heures que tout ce qu’il avait pu connaitre en six mois. Pour autant, il était hors de question qu’il mentionne ce qu’il s’était passé entre eux, d’une part parce que la jeune femme se sentirait sans doute affreusement mal de l’avoir allumé de la sorte, d’autre part parce qu’il ne voulait pas l’entendre dire qu’elle regrettait et que ca ne se reproduirait pas. Sa réaction de ce matin lui avait suffit, elle l’avait involontairement blessé même s’il ne pouvait pas lui en tenir rigueur, conscient qu’elle n’était pas en pleine possession de ses moyens la veille. Il devait continuer lui aussi de se protéger. « Je suis vraiment désolé pour ce réveil, j’ai vraiment été nulle. » La jeune femme avait baissé les yeux, elle fuyait son regard, visiblement honteuse. « Gill, tu t’es réveillée dans le lit d’un homme sans avoir aucun souvenir de la veille. Ta réaction était tout à fait normale, tu n’as pas à en avoir honte, j’aurais du penser hier soir en m’endormant avec toi que tu risquais de paniquer le lendemain au réveil. C’est moi qui suis désolé. » Il ne précisa pas qu’elle avait insisté pour qu’il dorme avec elle, ne voulant pas accentuer davantage son embarras. « J’espère que je ne te fais pas perdre ton temps. » Will reposa sa tasse de café et chercha à capter son regard, il n’osait plus la toucher maintenant qu’elle était en pleine possessions de ses moyens, il ne savait pas comment elle réagirait. « Je n’ai jamais considéré que passer un moment avec toi était une perte de temps. J’ai été content de te voir, alors arrête de culpabiliser et mange te œufs brouillées. » la gronda t-il gentiment Il sembla hésiter un moment puis se jeta à l’eau, « Tu ne t’en souviens sans doute pas mais hier soir je t’ai dis que je regrettais toutes les choses affreuses que je t’avais dites quand tu es venue me voir à mon bureau et que je voulais que tu restes dans ma vie. Tu crois qu’on peut être amis ? »

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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyMer 19 Aoû - 16:39


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And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

C’était assez contradictoire à admettre, mais Gillian se plaisait dans cette sorte d’entre-deux qui existait entre eux en ce moment. Bien sûr, elle rêvait chaque nuit sans exception de l’homme allongé à quelque centimètre d’elle, mais elle ne voulait pas non plus recoller les morceaux à la hâte en bâclant le tout, en tentant de remodeler quelque chose de joli sans se soucier de ce qu’ils ressentaient au fond tout les deux. Elle ne voulait pas se leurrer comme avec son professeur, elle avait apprit la leçon. Si ils devaient un jour se remettre ensemble, William devrait le vouloir tout autant qu’elle, ce qui semblait moins impossible qu’il y a encore quelques heures. Gillian l’oublierait très certainement dès le lendemain, mais le jeune homme s’était excusé quand à son comportement, laissant à la demoiselle l’occasion d’apaiser également les démons qui la tourmentaient depuis plusieurs mois maintenant. Les tensions avaient enfin une chance de s’apaiser, et même si Gillian ne terminait pas la soirée lovée amoureusement contre son torse à lui faire des baisers dans le cou, il en était mieux ainsi pour l’instant. Elle avait l’impression de se revoir au tout début, quand elle n’était que l’étrangère toute fraîchement débarquée dans l’appartement et qu’elle longeait les murs avec la peur panique de le croiser un jour. Elle avançait de nouveau dans sa direction, pas à pas, sans le brusquer ou le braquer. Ils s’étaient aimé de cette façon et si l’étincelle avait pris une fois, pourquoi pas une deuxième fois ? Si ils pouvaient tous les deux sortir plus forts et plus grand de cette épreuve, ils n’en seraient que plus soudés par la suite. Pour l’heure, la jeune femme refusait de penser plus loin, elle se contentait de ce qu’elle avait sur le moment même. Envahie par ce sentiment puissant de protection et de réconfort, elle se laissa aller au sommeil, songeant à quel point sa présence changeait tout. Les choses semblaient d’un coup plus légère, moins lourdes et pesantes à porter pour ses frêles épaules. Elle ne priait que pour une chose ; qu’il lui accorde un jour son pardon. Le reste en réalité avait bien peu d’importance pour elle. Elle s’endormait le coeur léger, heureuse de pouvoir être son amie, de pouvoir le protéger de là ou elle était même si au final elle n’était que bien peu de chose dans son univers si vaste. Elle avait toujours une place dans ce qui comptait toujours le plus, elle devait se battre et s’y accrocher. Elle devait y croire, peut-être encore plus fort qu’avant. Il ne se rendait certainement pas compte de tout l’effet qu’il avait sur elle, qu’il avait encore à l’instant ou il la tenait serrée contre elle. Gillian n’avait pas vécu son rejet comme une trahison. Au contraire. Elle l’avait presque vécu comme une infime preuve d’amour.

***

Dommage pour elle, la drogue avait effacé toute trace de bienveillance de la veille. Elle avait émergé sans même se souvenir de l’endroit ou elle était et de comment elle avait fait pour venir jusqu’ici. Et qui plus est, allongée contre William. C’était sans doute le comble de la petite histoire. Peut-être aurait-elle dû réfléchir un petit peu plus longtemps avant de hurler et de le pousser bas du lit. Elle aurait pu le regarder encore dormir du coin de l’oeil, avec son visage aussi paisible que celui d’un enfant. Elle aurait même pu avec un peu plus de courage laisser ses doigts glisser le long de sa mâchoire pour épouser les contours de son visage, comme un ultime plaisir secret. Elle aimait toujours le regarder dormir, mais c’était si rare qu’il soit encore en train de dormir. Elle regrettait déjà de l’avoir réveillé aussi violemment, sans même se poser plus de question. Elle le regardait se masser la nuque en gémissant, bon sang elle y avait peut-être été un peu trop fort non ? Elle était en état de choc, paniquée, confuse. Elle ne savait pas ou regarder ni que dire. Sa voix était aussi fragile que son assurance. Heureusement pour elle, le jeune homme essaya rapidement de la rassurer, de l’apaiser. De la calmer. Il ne s’attendait certainement pas à ce que l’attention de la jeune femme soit happée par quelque chose de beaucoup plus intime. La manifestation matinale habituelle des hommes, bien sûr que Gillian n’avait pas oublié. Mais le simple fait de réaliser qu’elle avait passé toute la nuit à ses côtés, allongée contre lui, contre… Allez Gillian, on se ressaisit, c’est pas le moment de se faire des fantasmes à l’eau de rose. Elle laissa cependant échapper contre elle un petit pic concernant son actuel petit-ami. Elle n’avait jamais eu de conversation plus embarrassante avec William depuis l’utilisation des préservatifs, pourquoi devait-elle discuter tuyaux d’arrosage avec lui ? Il ne fanfaronna pas et se contenta d’une réponse très modeste. « Bonne pioche. » Elle pinça les lèvres tandis que d’adorables fossettes venaient encadrer son visage. Il avait glissé sur le sujet avec beaucoup de classe et d’élégance. Il en avait toujours eu, bien plus qu’elle. Il en avait eu au point de la protéger d’elle-même, d’éviter que le pire ne se produise, tout ça pour sauver sa conscience et sa réputation. Gillian se targuait d’avoir une bonne âme, une bonne conscience irréprochable, mais c’était en grande partie due au fait que William avait toujours été trois pas derrière elle, pour veiller dans l’ombre. Il la rassura une nouvelle fois quand à ses intentions ; il n’avait rien tenté avec elle, il ne l’avait pas touché. La jeune femme n’hésita pas quand à croire ce qu’il lui disait. Si il y avait bien un homme qui ne lui ferait jamais de mal, c’était bien William.

Elle sauta sur sa proposition pour s’éclipser. Une seconde de plus dans cette chambre à fixer son entrejambe et les choses auraient pu de nouveau déraper pour elle et lui, sans chance aucune cette fois de pouvoir rectifier le tir. Une douche était l’occasion pour elle de se remettre les idées en place et de freiner ses ardeurs. Elle ne prêta même pas attention à l’odeur de fumée de ses cheveux et se lava consciencieusement avant d’enfiler un t-shirt pour descendre déjeuner dans une tenue plus décente qu’une chemise à moitié boutonnée. Elle fut immédiatement attirée par l’odeur alléchante qui se dégageait des escaliers et rejoint rapidement William. Elle ne put s’empêcher de rougir quand il encensa sa cuisine et elle se retint de lui dire qu’elle pouvait venir cuisiner chez lui chaque fois qu’il le voudrait. Il n’avait sans doute pas le temps de s’étaler sur des repas chez lui et il devait plutôt être du genre à profiter de restaurants luxueux, typiquement le genre d’établissement ou la cuisine était exceptionnellement irréprochable. Si il ne se gênait pas pour complimenter sa cuisine, elle ne se gênerait certainement pas pour en faire de même de son côté. « Ne t’y habitue pas trop, je ne suis pas du genre à cuisiner des bons petits plats. Je suis toujours aussi nul en cuisine, j’ai juste été obligé de m’y mettre un peu vu que je n’ai plus ma cuisinière attitrée. Par contre je suis toujours un expert en matière de réchauffage de plats surgelés. » Gillian roula des yeux, il n’avait plus de traiteur chinois sous la main mais il n’arrêtait pas pour autant avec les plats préparés. Non, elle devait intervenir parce que là, la situation était urgente. « Je suis désolée mais je vais devoir intervenir parce que je ne peux pas laisser ton palais être ainsi agressé et détérioré par de vulgaires plats préparés. », répondit Gillian en faisait théâtralement virevolter sa fourchette. Elle se surprit à penser que William aurait bien besoin d’une présence féminine à ses côtés en ce moment. Rentrer chez lui et trouve le dîner prêt, le lit fait, avoir un peu de douceur et de chaleur. Mais une vie de petite-amie de ce genre devait être difficile à tenir. Il pouvait être absent n’importe quand pour une période indéterminée, il devait faire passer le travail avant tout. Pourquoi est-ce que Gillian pensait à ça d’abord ? Elle se prenait pour sa petite femme parce qu’il était assez aimable que pour lui faire à manger le matin ? Redescend de ton nuage, ma grande, il n’y avait aucune chance que ce scénario arrive un jour. « On fait un marché, je t’apprendrai à danser et toi en échange tu me donneras des cours de cuisine. » Un frisson remonta le long de sa colonne, c’est presque comme si il avait lu dans ses pensées. Elle étudia un bref instant la proposition, ne se focalisant que sur le temps qu’elle pourrait passer avec lui, tantôt derrière les fourneaux ou bien corps contre corps pour la danse. Mon dieu, la danse, elle en aurait rougit jusqu’à la racine des cheveux. Elle attrapa sa tasse de café et la leva pour trinquer avec William. « Est-ce que tu es prêt à revoir ta définition de la danse ? » répondit la jeune femme avec un sourire aux lèvres, joyeuse et euphorique à l’idée de pouvoir passer davantage de temps avec lui.

Gillian n’avait pas de souvenir concernant a soirée avec lui. Elle ne se souvenait même pas d’avoir découvert son appartement, son univers qu’il avait ouvert à la jeune femme. Mais même sans souvenir, les yeux de la jeune femme dévoraient l’endroit, songeant au fond d’elle-même que cet endroit ressemblait beaucoup plus à William qu’une vulgaire suite de palace horriblement impersonnelle. Elle qui était allergique au luxe, elle se sentait à sa place dans un endroit comme celui-là. Il se contenta de la remercier, toujours très sobrement. Rien à voir avec la note sur laquelle ils s’étaient quittés la dernière fois; Gillian était honteuse de s’être si mal comportée et de recevoir au final tant de gentillesse de sa part. Elle sentait le besoin de lui dire merci, de le remercier pour tout ce qu’il avait fait pour elle, alors qu’elle n’en avait fait qu’à sa tête à cette soirée. « Tu ne te souviens de rien, n’est-ce pas ? » Son regard bleu de poupée se voila un bref instant, que voulait-il donc dire par là ? Elle secoua négativement la tête, un peu tristement. Pourquoi était-ce si difficile de se souvenir ? « Ne t’en fais pas pour ça. Tu n’as rien fait de mal et tu ne m’as pas causé de problème. » Gillian secoua la tête, en fronçant les sourcils, la mine un peu espiègle. « Si c’était le cas, je sais que tu ne me le dirais même pas. Je commence à te connaître, Standford. » Elle prenait un malin plaisir à le taquiner, comme elle ne l’avait plus fait depuis longtemps. C’était plaisant, délassant, de pouvoir lui parler sans devoir hausser le ton et jouer à celui qui enterrera le plus l’autre en un temps reccord. Elle avait toujours aimé se confronter à lui de cette façon, à moitié entre l’ironie et la plaisanterie. C’était un jeu qu’ils affectionnaient tout les deux énormément, mais qu’ils allaient devoir revoir vu qu’ils n’étaient plus ensemble. Elle s’en voulait terriblement, pour tous les mots échangés, les insultes, les coups bas,… Il avait fait naître le pire en elle, parce qu’elle avait eu peur de le perdre définitivement, parce qu’elle avait eu peur de ses propres sentiments et du vide qu’elle ressentant en étant loin de lui. Même ce matin, elle n’avait pas été capable de se contenir, elle avait encore une fois raté sa chance. « Gill, tu t’es réveillée dans le lit d’un homme sans avoir aucun souvenir de la veille. Ta réaction était tout à fait normale, tu n’as pas à en avoir honte, j’aurais du penser hier soir en m’endormant avec toi que tu risquais de paniquer le lendemain au réveil. C’est moi qui suis désolé. » Elle secoua encore une fois la tête, il n’était pas celui qui devait s’excuser. Il avait eu assez de courage pour la ramener jusque chez lui dans dieu sait quel état plutôt que de lui payer le taxi et de la balancer sur le seuil d’un hôtel quelconque. Il avait été assez gentil pour prendre sur sa soirée et son temps pour s’assurer qu’elle allait bien, qu’elle dorme dans un endroit en sécurité, sous sa propre protection. Gillian avait peur d’elle-même et de ce qu’elle avait pu dire ou faire. Elle ne se contrôlait pas en sa présence, elle était impulsive et borderline, qui sait ce qu’elle avait pu lui demander ? Il s’était endormi à ses côtés mais Gillian doutait. Elle ne savait pas si c’était une envie partagée ou bien si elle était la seule instigatrice. Elle avait peur de demander. Elle avait peur de se heurter à un refus, un rejet, à quelque chose qui lui ferait mal alors qu’elle nageait en ce moment dans un semblant de bonheur. Elle se faisait cependant toute petite, presque trop honteuse de devoir être maternée par la sorte par William en disposant ainsi de son temps. Elle osait à peine lever les yeux, mais quand son regard accrocha timidement le siens, elle réalisa qu’il cherchait à la regarder. Elle était perdue dans son regard océan, elle sentait qu’elle dérapait de nouveau. Comment faisait-il pour avoir ce pouvoir ? « Je n’ai jamais considéré que passer un moment avec toi était une perte de temps. J’ai été content de te voir, alors arrête de culpabiliser et mange te œufs brouillées. » Elle resta un bref moment avec sa fourchette en suspension, un petit sourire accroché aux lèvres. Il existait un tel monde de différence entre cette conversation et celle qu’ils avaient pu avoir la dernière fois. Peut-être parce que cette fois, ils parlaient un peu plus franchement, sans essayer de se juger continuellement. Le temps passé ensemble lui manquait terriblement et elle s’en voulait davantage de ne pas se souvenir. « Tu ne t’en souviens sans doute pas mais hier soir je t’ai dis que je regrettais toutes les choses affreuses que je t’avais dites quand tu es venue me voir à mon bureau et que je voulais que tu restes dans ma vie. Tu crois qu’on peut être amis ? » La mâchoire lui en tomba sur le moment. Ils s’étaient donc expliqué à ce propos, c’était un véritable soulagement pour la jeune femme qui laissa retomber la pression en une fois. C’était trop de belles informations en une seule matinée, à tel point que la jeune femme se pinça discrètement le bras pour voir si elle ne rêvait pas. Elle était hébétée, mais elle se ressaisit bien vite. « Dis-moi que je me suis mise à genoux pour implorer ton pardon, dis-moi que j’ai retiré tout ce que j’ai pu dire ce jour-là, parce qu’en réalité je n’en pensais pas un seul mot. » Elle n’avait pas résisté à l’envie de mettre les choses au clair de son côté, sa mine encore à moitié endormie se voila rapidement. Elle était désolée, sincèrement désolée pour tout ce qu’elle avait pu lui balancer au visage. « Je resterais dans ta vie aussi longtemps que tu le voudras et aussi longtemps que tu auras besoin de moi. » Elle était bien trop heureuse de pouvoir avoir de nouveau le privilège de pouvoir être proche de lui, de pouvoir passer du temps avec lui. C’était tellement beau et inattendu que son regard de mis à briller, avec une intensité presque comparable à celle de la veille. Il la rendait tellement belle et tellement vivante, avec de simples mots. « Bien sûr qu’on peut être amis. En toute honnêteté ton amitié me manque beaucoup. C’était la tempête ces derniers mois. Si je suis venue te voir à New-York, c’était aussi pour moi, parce que j’avais besoin d’être avec quelqu’un qui me connait vraiment. »

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« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
Après les événements de la veille, William s'était prit à rêver qu'une seconde chance était encore possible pour Gill et lui. Certes, elle ne se souviendrai sans doute de rien le lendemain mais le jeu,e homme osait croire que l'attitude tentatrice de la jeune femme envers lui trahissait le désir qu'elle avait pour lui, si ce n'est plus. Il pouvait tout aussi bien s'agir pour la jeune femme de rechercher du plaisir auprès d'un ancien amant alors qu'elle en manquait cruellement avec l'homme qui partageait actuellement son lit, mais Will avait du mal à imaginer une Gillian mue par les seuls plaisirs charnels, même ivre ou droguée. La surprise fut donc au rendez-vous lorsqu'il se retrouva brutalement sur le sol après que la jeune femme l'ai poussé du lit, découvrant qu'elle avait partagé son lit. A en juger par son hurlement aigu, elle ne s'était pas attendu à se réveiller lovée contre lui. Il faut dire qu'en général le matin, c'était lui qui se réveillait en premier. Il la regardait dormir, caressant tendrement son visage ou es cheveux du bout des doigts jusqu'à ce que ces grands yeux de biche viennent rencontrer les siens.S'ils s'endormaient lovés en cuillère, elle dos à lui, il embrassait tendrement l'épaule à laquelle il avait accès. Ca avait toujours été comme ça entre eux, que leurs échanges de la veille aient étés tendres ou sauvages, William la prenait dans ses bras avant de s'endormir et la cajolait le lendemain matin, elle se réveillaient, ils se câlinaient, se taquinaient, jouaient l'un avec l'autre, jusqu'à replonger sous les draps s'ils se sentaient d'attaque. Ce matin était bien différent parce qu'elle se réveillait dans son lit, tout contre lui, et portant une chemise à lui alors qu'ils étaient séparés et qu'elle partageait sa vie avec un autre homme. Il y avait de quoi être choquée et c'est pourquoi le jeune homme ne lui tint pas rigueur de sa réaction brutale. Son cœur se serra lorsqu'il lu le soulagement sur ses traits après qu'il ait affirmé à son ex qu'il ne l'avait pas touché la veille. C'était douloureux de voir qu'en fn de comte elle n'avait jamais voulu ça, qu'elle n'avait agit que sous l'effet de la drogue. Les espoirs du jeune homme volèrent en éclat, tout cela n'avait été qu'une parenthèse pour elle, un moment dont elle ne se souvenait peut être même pas.  Heureusement pour lui, son attention fut rapidement détournée par la réaction de Gill face à la manifestation de sa virilité. A en croire la jeune femme, celle-ci était bien plus impressionnante que celles auxquelles elle avait droit ces derniers temps. Le compliment à peine voilé derrière une petite pic à son actuel petit ami était flatteur, mais ça n'avait rien à voir avec ses performances au lit, ou du moins pas totalement. Pour cela il avait eu un coup de pouce de mère nature et c'était elle qu'il fallait remercier. Sans doute son professeur était moins bien doté que lui mais au moins lui couchait vraiment avec elle.

Après une douche froide, le jeune homme descendit dans la cuisine et entreprit de leur faire le petit déjeuner. Gillian le rejoignit alors qu'il était en train de mettre la table. Il l'invita à s'asseoir, leur servit deux belles assiettes d’œufs brouillés avec du bacon et deux grandes tasses de café accompagné d'un jus d'orange et s'installa face à elle. Elle le complimenta pour ses talents et il jugea préférable d'être honnête en lui disant qu'il s'agissait du seul plat qu'il était capable de cuisiner et qu'il avait reprit ses habitudes de consommation pour les repas à savoir : les plats préparés. « Je suis désolée mais je vais devoir intervenir parce que je ne peux pas laisser ton palais être ainsi agressé et détérioré par de vulgaires plats préparés. » Will haussa les épaules, un peu honteux, mais il savait qu'avec la vie qu'il menait il pouvait difficilement se cuisiner des petits plats maison tous les soirs. Il voyageait beaucoup, restait travailler tard, le soir il n'avait pas le courage de se faire à manger et lorsqu'il ne profitait pas d'un dîner d'affaire pour manger à peu près correctement, il faisait bien souvent réchauffer un plat préparer qu'il mangeait accompagné d'un verre de vin devant son écran géant. En somme, la vie un PDG multimillionnaire célibataire, rien de très étonnant. Surtout qu'il n'avait jamais fait preuve d'un goût ou d'un talent quelconque pour la cuisine, il avait toujours laissé cela à Gill. Au fond, il aurait bien aimé qu'elle redevienne sa petite femme, à lui préparer des bons petits plats maisons pour qu'il n'ait plus qu'à mettre les pieds sous la table lorsqu'ils rentreraient d'une longue journée de travail. Mais ce souhait rétrograde, replaçant le rôle de la femme aux fourneaux et aux tâches ménagères n'était pas digne de la jeune femme à qui il souhaitait aussi de faire une belle carrière d'avocate. Elle aurait sans doute moins le temps pour cuisiner une fois embauchée dans une grande firme qui voulait faire du chiffre. Et puis de toute façon, il ne voyait même pas pourquoi il pensait à cela, ce temps là était révolu parce qu'ils n'étaient plus ensemble. Néanmoins ce n'était pas une raison pour s'éviter et la perspective d'apprendre la danse à la jeune femme en échange de cours de cuisine lui semblait particulièrement alléchante. Il n'allait pas se priver d'une occasion de la serrer à nouveau contre lui. Il Leva sa tasse de café pour trinquer avec elle et sceller leur accord. « Est-ce que tu es prêt à revoir ta définition de la danse ? »  Will plissa les yeux d'un air interrogatif. « Ca ne peut pas être si terrible que ça. Je suis sûr que tu as un grand potentiel, pour le reste il faut s'exercer. Il n'y a rien qu'on ne puisse apprendre par un bon entrainement. » répondit-il pour la rassurer avant de replonger dans ses œufs brouillés.

Si Will se doutait que la jeune femme n'avait aucun souvenir de la soirée de la veille, elle lui en apporta elle-même la confirmation. Ses yeux se voilèrent, comme si elle avait honte d'être incapable de se souvenir. Elle n'avait aucun souvenirs de leur étreinte torride, de leurs baisers suaves, de sa main contre son cœur. Qu'elle puisse oublier le contact de sa peau contre la sienne, de ses yeux dans les siens, de leurs langues qui se retrouvent... c'était tellement douloureux. C'était comme s'il ne pouvait plus laisser une empreinte en elle, comme s'il était comme n'importe quel autre homme qu'elle aurait embrassé ou avec qui elle aurait voulu coucher. Il avait été idiot d'espérer quelque chose de plus, il était pathétique. Lui qui se targuait d'être un loup solitaire, il ressemblait ce matin à un petit chiot désespéré. Gillian, si tu savais, il vaut peut être mieux que tu ne te rappelles pas d'hier soir tout compte fait.  Il essaya tout de même de la rassurer sur ce fait qu'elle ne l'avait pas mise en difficulté.  « Si c’était le cas, je sais que tu ne me le dirais même pas. Je commence à te connaître, Standford. » Will afficha un sourire entendu, elle avait parfaitement raison. Lui dire ces choses là n'apporterait rien de bon à la jeune femme et ne servirait qu'à la mettre mal à l'aise. « Alors pourquoi me pose-tu la question ? » répondit-il en prenant le pli. Elle voulait le taquiner ? Elle savait très bien qu'elle avait trouvé son homme. Ils continuèrent à bavasser, Will tentant de la rassurer sur ce qu'il s'était ou non passé la veille, sur le fait que la réaction de la jeune femme au réveil était tout à fat normale et que c'était lui qui aurait du être plus prudent la veuille puisqu'en pleine possession de ses moyens. Il formula les mêmes excuses que la veuille sur le comportement odieux qu'il avait eut envers elle dernièrement.  « Dis-moi que je me suis mise à genoux pour implorer ton pardon, dis-moi que j’ai retiré tout ce que j’ai pu dire ce jour-là, parce qu’en réalité je n’en pensais pas un seul mot. » Will afficha un mystérieux sourire en coin, la jeune femme ne s'était pas contentée de se mettre à genoux, elle l'avait carrément chevauchée, en tenue très légère, mais lorsqu'il prit la parole, le ton de sa voix était calme et posé, relayant au placard ses souvenirs salaces. « Tu ne t'es pas mise à genoux mais tu t'es excusée toi aussi et j'ai accepté tes excuses. Tout ça est réglé, alors je veux vraiment que tu restes dans ma vie Gill. » répondit-il simplement. Il n'allait pas lui refaire le discours de la veille sur le fait qu'il avait besoin d'elle. Peut être qu'elle s'en souviendrait un jour ou peut être pas, mais ce matin il avait envie de profiter de son petit déjeuner avec elle avec légèreté, sans replonger dans le drame. « Je resterais dans ta vie aussi longtemps que tu le voudras et aussi longtemps que tu auras besoin de moi. » Les yeux de la jeune femme brillaient plus que d'ordinaire, comme à l'époque où elle était heureuse. Il songea à cet instant que amis, amants ou amoureux, peut importait, il voulait être de nouveau celui qui ferait briller ces grands yeux bleus. « Bien sûr qu’on peut être amis. En toute honnêteté ton amitié me manque beaucoup. C’était la tempête ces derniers mois. Si je suis venue te voir à New-York, c’était aussi pour moi, parce que j’avais besoin d’être avec quelqu’un qui me connait vraiment. »  William hocha la tête. « Je suis content que tu aies pris sur toi pour venir me voir à New-York. Ca n'a pas du être facile, surtout avec l'accueil que je t'ai réservé. » La sonnerie de son téléphone interrompit leur conversation. Will jeta un coup d’œil sur l'écran de son smartphone dernier cri pour vérifier l'identité de la personne qui cherchait à le joindre. C'était Jacob Walker, un brillant ingénieur, son directeur dans les télécommunication, le secteur que Willtentait de développer en plus de l'immobilier. Nous étions dimanche et il partageait un bon moment avec Gillian, en temps normal il n'aurait pas décroché. Mais un gros contrat devait se conclure dans quelques jours avec un client chinois important et Will ne pouvait tout simplement pas se permettre de louper cette vente qui rapporterait très gros à l'entreprise. « Excuse-moi, je reviens. » Il s'éloigna dans le salon et décrocha. Jacob l'informa que M. Wang, le client en quetsion était de passage aux Etats-unis, à l'origine il devait seulement se rendre dan la Silicon Valley pour faire des affaires et avait décidé au dernier moment de faire une escale à New-York pour le rencontrer en personne et discuter du cobtrat. Décliner aurait été impoliet très mal vu, ça pouvait même mettre la signature du contrat en danger. « Oui je comprend...Il repart ce soir ?... non ça ne m'arrange pas mais comme tu dis on a pas le choix. Organise un déjeuner au Plaza Hôtel à midi... On se retrouve dans vingt minutes pour voir les derniers détails à lui présenter. » Will raccrocha son téléphone et soupira, puis il retourna dans la cuisine. « Je suis vraiment désolé mais je vais devoir partir. J'ai un client chinois qui va  peut être signer un contrat important aujourd'hui et il 'est à New-York que jusqu'à ce soir. Je suis vraiment navré, ce n'était pas prévu. J'aurais préféré passer plus de temps avec toi. » dit-il en montant les escaliers pour aller s'habiller. Il enfla un costume cravate bleu marine et une chemise bleue se coiffa rapidement et mit du gel pour discipliner ses cheveux. Puis il retrouva Gill dans la cuisine, il posa une clé sur la surface en zinc de l'îlot de la cuisine sur lequel ils avaient pris leur petit déjeuner. « Je te laisse un double des clés. Prends ton temps et fais comme chez toi, je rentrerai tard, tu as mieux à faire qu'attendre mon retour. » Il s'était tellement dépêché qu'il avait mal mis sa cravate, heureusement, Gill intervint pour la remettre droite et lui donner un aspect impeccable. Sa petite femme songea t-il en souriant. « Ecoute, je fête mes trente ans samedi prochain ici même et j'aimerais que tu sois là. Il y aura surtout de la famille et des amis, Alexander viendra aussi, tu ne seras pas toute seule. Qu'est-ce que tu en dis ? »

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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyDim 23 Aoû - 14:06


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And in the dark, I can hear your heartbeat, I tried to find the sound, but then it stopped, and I was in the darkness, so darkness I became ; the stars, the moon, they have all been blown out, you left me in the dark ; no dawn, no day, I'm always in this twilight in the shadow of your heart©

Être loin de lui avait ravivé toutes les anciennes plaies. Celles que la jeune femme avait expérimenté loin de tous, lorsqu’elle était seule et livrée à elle-même. La solitude était pesante, étouffante, blessante au possible au point de comprimer parfois ses poumons au plus fort. Elle avait été dépendante de cet homme, alors qu’elle n’avait fait que craindre ceux qu’elle avait pu rencontré plus tôt dans sa vie. Un paradoxe, en quelque sorte. William n’avait cependant rien à voir avec son père, même si ce dernier avait essayé à plusieurs reprises de lui prouver le contraire. Il était droit, loyal et honnête. Il avait voulu son bonheur, peu importe ce qu’il devait payer comme prix pour l’obtenir, un véritable choc pour la jeune femme qui avait découvert en ce temps-là que son existence pouvait compter pour quelqu’un. Elle qui s’était toujours vue comme une ombre glissant sur les pavés, un déchet qu’on laisse sur le côté, qu’on regarde de loin, elle réalisait que sa personne pouvait faire tomber le coeur d’un homme. Elle avait accepter de lui livrer son coeur, ses peurs, quitte à en souffrir plus tard. Elle avait l’affreux sentiment de l’avoir trahit et de ne pas avoir mérité tout ce qu’il avait pu lui donner durant leur histoire. Elle l’avait aimé, sans artifice, avec son coeur et ses tripes en lui donnant tout ce qu’elle pouvait sans aucune réserve. Et la magie avait opéré, parce que plus elle lui donnait et plus elle avait la sensation folle de s’enrichir à ses côtés. Avec son professeur, ce n’était nullement le cas, et elle qui avait souvent jugé William sur ses histoires sans sentiments, elle se retrouvait à faire la même chose que lui. Coucher avec un homme pour évacuer une peine qui ne faisait pourtant que grandir. Mais les choses avaient changés depuis ; elle l’avait revu, ils avaient eu le temps de parler au calme, à coeur ouvert. Elle l’aimait, davantage que tout ce qu’elle avait pu prédire et elle savait qu’elle ne pourrait plus jamais supporter un seul contact de la part de Connor. Il la tenait du bout des doigts, mais elle s’était évaporée dans un nuage de fumée dès que William était entré dans la danse. C’était une force d’attraction redoutable, qui la poussait sans relâche vers cet homme qui représentait tout ce qu’elle espérait dans la vie, toutes les qualités les plus nobles qu’elle admirait chez quelqu’un, mais hélas, il ne lui appartenait plus. Il était à quelques mètres d’elle sans qu’elle puisse même lui dire un seul des mots qu’elle pensait. Il s’en irait pour de bon si elle osait franchir cette fine ligne ténue et fragile. Elle pouvait encore le garder contre elle, même si parfois elle allait en souffrir. Elle pouvait le supporter, elle le savait.

Elle pouvait être son amie, cependant. C’était se retrouver au bas de l’échelle, mais elle était déterminée à prendre tout ce qu’il voudrait bien lui donner. Elle ne voulait pas lui forcer la main, la jeune femme était bien placée pour savoir qu’il se lasserait de ce genre de comportement qui ne lui ressemblerait pas du tout et qu’il mettrait un terme rapide à cette nouvelle entente. Elle voulait retrouver cette légèreté, cette façon qu’ils avaient de rire des choses simples comme des choses sérieuses. Elle voulait qu’il la retrouve et la redécouvre comme elle l’avait été à leur première rencontre ; une jeune femme simple, souriante, un peu timide, mais avec un grand coeur prête à accueillir tout ce qu’il voulait bien lui confier. Elle en profitait pour se moquer gentiment de lui et de ses habitudes alimentaires, on ne changeait décidément pas une équipe qui gagne. Il rappliqua directement et la laissa face à une autre énorme lacune ; la danse. Gillian ne dansait pas, ou alors que dans sa salle de bain en se préparant et en s’assurant au préalable qu’elle était le seul habitant de l’appartement. La perspective de l’avoir comme professeur était terriblement alléchante. Qui refuserait d’avoir le célibataire le plus convoité de New-York comme professeur personnel ? Et voilà, les hormones de la jeune femme étaient déjà en train de se déchaîner, elle devait vraiment se calmer, c’était ridicule. S’imaginer en train de danser une salsa ou une valse avec William pouvait à la fois être terriblement amusant mais aussi très intime. Ils allaient de nouveau devoir se toucher, et mieux encore, Gillian allait devoir laisser William guider et lui faire confiance. Elle tenta néanmoins de l’avertir sur son potentiel assez faible en danse. Une chose était sûre, il allait beaucoup s’amuser à la corriger et à la reprendre sur toutes ses fautes. « Ca ne peut pas être si terrible que ça. Je suis sûr que tu as un grand potentiel, pour le reste il faut s'exercer. Il n'y a rien qu'on ne puisse apprendre par un bon entrainement. » Un grand potentiel, c’est ce qu’il avait toujours décelé en elle, et ce depuis le début. Si William le disait, alors Gillian devait s’y plier, parce que pour l’instant il ne s’était pas trompé une seule fois quand aux choses auquel il avait pu l’initier.

Il l’avait également initié à l’amour et ils s’étaient plutôt bien débrouillé tous les deux, avant qu’elle ne fasse un pas de côté et qu’elle lui brise le coeur. Elle avait été terriblement honteuse de toutes les paroles qu’elle avait pu lui lancer au visage, elle en était restée éveillée des nuits entières sans pouvoir s’en remettre avant de lui avouer la veille qu’elle était la seule responsable de cette situation et qu’elle s’en voulait énormément. Elle ne s’en souvenait certainement pas, mais elle avait été très loin ans ses confidences, allant jusqu’à parler du malheur de son couple et des faux-semblants qu’elle devait supporter de jour en jour. Connor en avait pris également pour son grade, mais ça, Gillian s’était permis d’en remettre une couche dès le lendemain. Si William avait encore des doutes sur la façon dont ça se passait entre eux, il ne devait désormais plus avoir de doutes. Elle était malheureuse et si elle était si désemparée, c’est parce qu’elle avait perdu son seul repère. Lui. C’était toujours et encore lui. Il pouvait à la fois la rendre si heureuse, si belle, mais également si rancunière, si agressive quand quelqu’un lui tournait trop autours. Elle pouvait montrer les crocs et être à la fois une blanche brebis. Il pouvait faire ça, lui retourner le cerveau dans tous les sens en lui caressant seulement la joue, en accrochant son regard dans le siens. C’était fou, affolant, renversant, c’était de l’amour qui ne cessait d’éclater dans son ventre de tous les côtés, sans qu’elle puisse faire quoi que ce soit. Oui, réellement, elle était impuissante, ballotée entre ses émotions toutes plus fortes les unes que les autres. Gillian savait que malgré son air calme et posé, il n’hésitait pas à montrer aussi un peu les bras pour elle, et si jamais son côté belliqueux l’avait emporté la veille, il ne le mentionnerait certainement pas sous peine de voir la jeune femme rouler des yeux. « Alors pourquoi me pose-tu la question ? » Elle sourit. Il avait gagné cette joute verbale, mais il n’avait pas gagné le combat. Elle pouvait lui tenir tête, elle l’avait fait plus d’une fois. Elle ne voulait simplement pas le casser une énième fois. C’était bon en réalité, de se faire rabrouer de la sorte. Ca avait le don de la faire sourire. Elle ne resta cependant pas silencieuse lorsqu’il aborda la partie délicate des excuses. N’ayant aucun souvenir de ce qu’elle avait pu faire ou dire la veille, elle préféra s’assurer de sa bonne conduite en lui demandant si elle avait eu la décence de s’excuser platement. C’était le moment pour elle de remettre les choses dans l’ordre et d’arrêter de se tirer dans les pattes une bonne fois pour toute. « Tu ne t'es pas mise à genoux mais tu t'es excusée toi aussi et j'ai accepté tes excuses. Tout ça est réglé, alors je veux vraiment que tu restes dans ma vie Gill. » Elle se contenta d’hocher la tête, sans cesser de sourire. Il la voulait dans sa vie. C’était la plus douce des musiques à entendre, c’était comme un coup de pouce du destin. « Je suis content que tu aies pris sur toi pour venir me voir à New-York. Ca n'a pas du être facile, surtout avec l'accueil que je t'ai réservé. » « C’est du passé, c’est terminé. On peut choisir de mettre ça de côté et d’avancer sur de nouvelles bases. » C’était ce qu’elle souhaitait le plus ; cesser de tout le temps revenir en arrière, sans pouvoir arrêter d’y penser. Ils devaient voir plus grand. Voir de l’avant.

Il s’interrompit, la laissant seule avec son déjeuner. Ce coup de téléphone n’annonçait rien de bon. L’espace d’un instant, Gillian oubliait qu’elle était en train de prendre le petit déjeuner avec le PDG d’une multinationale. Il y avait fort à parier qu’il avait d’autre chats à fouetter, ce qui était quand même assez triste pour un dimanche matin. Elle l’entendait dans la pièce à côté, bon sang elle n’était pas obligé de tendre l’oreille comme ça, mais c’était plus fort qu’elle. C’est bien ce qu’elle pensait, il était en train de parler boulot et ça ne s’annonçait pas très bien —même si il était quand même question de manger au Plaza Hôtel, ce qui n’était pas rien. Elle se replace le plus naturellement possible quand il revint dans la cuisine et fit mine de terminer ses oeufs. « Je suis vraiment désolé mais je vais devoir partir. J'ai un client chinois qui va  peut être signer un contrat important aujourd'hui et il 'est à New-York que jusqu'à ce soir. Je suis vraiment navré, ce n'était pas prévu. J'aurais préféré passer plus de temps avec toi. » Elle hocha sa tête de petit hamster avec ses joues pleines d’oeufs brouillés. C’était une urgence qui ne nécessitait pas qu’il traîne plus longtemps ici. Il avait déjà pris la direction de sa chambre. Gillian bondit sur ses pieds et entreprit de terminer au plus vite son café. Elle ne savait pas encore comment elle allait rentrer, mais une chose est sûre, elle n’allait pas retarder William alors qu’il était sur le point de signer un contrat qui était très important pour lui. Elle eut à peine le temps de terminer qu’il redescendait déjà. Un record de vitesse qui eut pour effet d’écarquiller les petits yeux de la jeune femme. Avons-le, elle était aussi en extase devant son costume. Elle devait s’y faire, dans la vie de tous les jours il était aussi classe et distingué que ça. Elle eut cependant un petit sourire en voyant sa cravate de travers, décidément les hommes n’étaient guère doués pour ce genre de chose. Elle le vit déposer une clef sur l’îlot. « Je te laisse un double des clés. Prends ton temps et fais comme chez toi, je rentrerai tard, tu as mieux à faire qu'attendre mon retour. » Elle hocha frénétiquement la tête et murmura un « merci » en se gardant bien de lui dire qu’elle l’aurait attendu toute la journée sans problème. « Avant de t’en aller, laisse-moi régler un petit quelque chose. » Elle s’attaqua à sa cravate en s’appliquant du mieux qu’elle pouvait, en prenant bien garde d’ajuster et lisser son col, avant de contempler satisfaite le résultat. Elle le regardait s’en aller, le coeur gros. « Ecoute, je fête mes trente ans samedi prochain ici même et j'aimerais que tu sois là. Il y aura surtout de la famille et des amis, Alexander viendra aussi, tu ne seras pas toute seule. Qu'est-ce que tu en dis ? » Elle eut le réflexe de se mordre la lèvre pour cacher son sourire grandissant. Elle imaginait déjà fêter son anniversaire sans lui. Le vent avait décidément tourné depuis hier. « Bien sûr, je serais là. »

C’est sur cette note qu’elle le laissa partir, débarrassant ensuite la table du petit-déjeuner, s’attaquant à la vaisselle pour laisser l’environnement propre et nickel. Elle eut un pincement au coeur en l’imaginant rentrer seul de cette éprouvante journée en ayant peut de temps pour se reposer avant d’attaquer la nouvelle semaine. C’était décidé. Elle ouvrit son frigo et trouva le nécessaire assez facilement. Elle composa avec ce qu’elle trouvait, pour faire quelque chose de simple, quelque chose qui lui ressemblait. Des gaufres accompagnées de beignets fourrés. Elle entreprit ensuite de se rhabiller, se chausser et emprunta un de ses gilets pour ne pas prendre froid dehors. Elle positionna le tout sur un plateau qu’elle déposa au frigo, avec une petite note. « C’est pas le Plaza, mais j’espère que ça te remplira l’estomac. » Et tout ça en rime, si ce n’était pas fantastique.

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MessageSujet: Re: my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN   my love has concrete feet, my love's an iron ball ◊ WILLIAN EmptyLun 24 Aoû - 20:14

My love's an iron ball

William & Gillian


« You can follow me. I will always keep you safe.
Follow me you can trust in me. I will always protect you, my love. »
Ce matin avait un goût doux-amer. Doux, parce qu'il se souvenait des délicieux échanges de la veille et que même si le réveil avait été plutôt brutal, il se considérait comme chanceux d'avoir eu le privilège de la toucher, de sentir son corps contre le sien, le contact sensuel de leurs deux langues jouant l'une avec l'autre. Amer, parce qu'à l'inverse de lui, Gillian n'avait aucun souvenirs de leur corps à corps et qu'après le petit-déjeuner, elle allait retourner dans les bras de son professeur. Elle lui avait avoué que leur relation était loin d'être parfaite, qu'elle ne nourrissait pas à son égard de sentiments profonds. Ce matin encore, alors qu'elle n'avait pas bu une goutte d'alcool, elle lui cassait encore du sucre sur le dos. L'avouer était une chose,mais si elle ne concrétisait pas ses sentiments et ses désirs par des actes, tels qu'une ruptures, elle lui serait toujours aussi inaccessible. Il aurait eu envie de lui redire, comme la veille, qu'elle n'avait rien à faire avec ce type et qu'elle méritait mieux. Mais à présent, il avait peur qu'elle trouve cela arrogant et intrusif, et elle n'aurait pas tout à fait tort. C'était sa vie, il n'avait pas à s'en mêler ni à lui dire ce qu'elle devrait faire. A vrai dire, il était le moins bien placé pour lui donner des conseils sur sa relation de couple. Si pénible que lui soit cette idée, Gillian appartenait en cet instant à un autre homme, c'était ce qui l'avait retenu de la faire sienne la veille, elle n'aurait pas supporté l'idée d'avoir trahi quelqu'un. Il n'avait qu'à espérer qu'Alexander, en tant qu'amis proche et sans ambiguïté, lui ait conseillé d'arrêter les frais avec son professeur, ou qu'elle déciderait d'elle même de stopper leur relation, mais il n'avait en aucun cas le droit de se mêler de sa vie. Après tout, il ne connaissait pas tous les détails de sa relation avec le prof. En dehors de leur échange langoureux, la soirée de la veille lui avait redonné espoir, elle lui avait redonné foi en ce rêve un peu fou de se remetre ensemble un jour. Will savait mieux que personne que l'espoir était à double tranchant, il pouvait une nouvelle fois être blessé ; là où y avait de l'espoir, il pouvait potentiellement y avoir de la deception. C'est pourquoi il ne fallait pas précipiter les choses, éviter à tout prix de reproduire les erreurs qui les avaient séparés. Ils allaient devoir y aller petit à petit, par petits pas, en commençant par renouer une relation d'amitié et de confiance, recommencer à communiquer, se confier, mais aussi reprendre leurs taquineries et leur jeux d'antan. Et s'il voulait se redonner une chance de l'avoir de nouveau pour lui, il devait rester célibataire, n'accepter aucune relation d'aucune sorte avec une autre femme. Ce ne serait pas un problème, il ne désirait que son ex de toute manière.

Le petit déjeuner qu'il avait réparé avait visiblement satisfait au palais exigeant et affûté de la jolie blonde. Will ne pu s'empêcher de redresser les épaules, fier de lui. La cuisine n'avait jamais été son fort, c'était le sien à elle, mais voir qu'il pouvait aussi lui faire plaisir dans son domaine à elle, lui permettre de mieux profiter d'une grasse matinée en lui laissant préparer le petit déjeuner, c'était plutôt satisfaisant... et ça pourrait toujours servir un jour. Ils se taquinèrent gentiment avant de revenir à un sujet plus sérieux, la jeune femme n'ayant aucun souvenir de ce qu'elle avait pu dire ou ne pas dire la veille. Visiblement, ça l'angoissait, ce que Will pouvait parfaitement comprendre, il n'y avait rien de pire que de ne plus se rappeler de ce qui avait pu nous échapper la veille sous l'effet de l'alcool ou de la manière dont on avait pu se comporter. Il la rassura tout de suite, lui précisant qu'elle ne l'avait pas mis dans l'embarras, avant de lui avouer qu'il était heureux qu'elle ait fait le premier pas vers lui malgré son accueil glacial et odieux. La jeune femme balaya sa remarque d'un revers de main. « C'est du passé, c'est terminé. On peut choisir de mettre ça de côté et d'avancer sur de nouvelles bases. » Will acquiesça soulagé, c'était aussi ce qu'il avait en tête, repartir sur de nouvelles bases.

La sonnerie de son téléphone portable les interrompit au plus grand dan du jeune homme, mais il s'agissait d'un appel professionnel et il savait que Walker ne l'aurait pas dérangé un dimanche s'il ne s'agissait pas d'une urgence. Il s'excusa auprès de son hôte et s'éloigna pour répondre. Lorsqu'il revint dans la cuisine, il fit part à Gillian de ce qu'il se passait, mi inquiet de la vexer, mi amusé par ses petites joues pleines de nourriture. Ses yeux scrutèrent ceux de la jeune femme, lui en voudrait-elle de lui faire faux bond ? Il aurait réellement préféré rester avec elle, mais il étaut aussi PDG d'une grande multinationale et il ne pouvait pas se permettre de laisser filer des millions de dollars enre ces doigts pour passer un petit déjeuner en tête à tête. C'état une sorte de test, si elle n'acceptait pas qu'il puisse s'eclipser pour des raisons d'urgence professionnelle, alors elle ne serait pas faite pour son nouveau mode de vie. Heureusement, ces évènements étaient rarissimes et en temps normal, il se contentait de répondre à des coups de fils ou à des mails le week end sans être obligé de se déplacer ou d'interrompre une activité. Il fut soulagé de constater qu'elle comprenait son urgence et qu'elle ne cherchait pas à le retenir. Sans perdre une seconde, il grimpa quatre à quatre les escaliers qui conduisaient jusqu'à sa chambre, ouvrit ses placards et choisit de se vêtir d'un costume bleu marine, chemise bleue et cravate assortie au costume. Il s'habilla tellement à la hâte qu'il en oublia de réajuster sa cravate. Il rejoignit Gillian dans la cuisine et lui confia un double des clés, elle avait certainement mieux à faire que de l'attendre pendant des heures. Il avala rapidement son café, tandis que Gill le regardait d'un air amusé. « Avant de t'en aller, laisse-moi régler un petit quelque chose. » dit-elle en réajustant sa cravate et en lissant le col de sa chemise. Will ne la quitta pas des yeux tandis qu'elle s'employait à prendre soin de son apparence. L'image de lui la gratifiant d'un baiser rapide et d'un « A plus tard, chérie. » s'imposa dans son esprit. Cette image était loin, très loin d'être déplaisante. Il avait beau essayer de se comporter avec Gill comme un simple amis, elle serait toujours plus pour lui, et son esprit ne cesserait de lui renvoyer l'image d'une petite-amie attentive. Une fois prêt et impeccable, le jeune homme récupéra son attaché case. Avant de refermer la porte, il l'invita à la fête d'anniversaire qu'il organisait chez lui pour ses trente ans. « Bien sûr, je serai là. » Il lui sourit, soulagé, elle semblait elle aussi heureuse de le revoir. « Owen, mon chauffeur pourra te ramener quand tu le désireras,tu n'as qu'à l'appeler dix minutes avant, son numéro est sur le frigo. Et pas de soucis pour le dérangement, il est payé pour ça. » lança t-il en lui faisant un clin d’œil, il connaissait la propension de Gill à se débrouiller seule de peur de déranger quelqu'un. Owen n'habitait pas loin, et c'était son job d'être toujours disponible, alors autant en profiter. Will quitta l'appartement et se mit au volant de son Audi, il ne pouvait pas se payer le luxe d'attendre l'arrivée de son chauffeur. Tandis qu'il roulait vers le centre-ville, il soupira, ça promettait d'être une longue et ennuyeuse après-midi, qu'il aurait largement préféré passer avec son ex.

Éreinté, Will rentra chez lui, il était plus de 20 heures. En ouvrant la porte de son appartement des effluves délicieuses de gaufres de beignets vinrent lui chatouiller les narines. Il ouvrit son frigo pour prendre une bière et tomba sur un plateau recouvert de film plastique. Il secoua la tête, amusé en lisant la note que la jeune femme avait laissé. Ils avaient renoué le contact depuis à peine quelques heures et déjà elle prenait à nouveau soin de lui et se pliait en quatre pour lui faire plaisir. Il ferma les yeux en dégustant son repas, les gaufres étaient moelleuses et les beignets goûteux. Il songea avec une pointe de tristesse qu'il aurait aimé partager ce délicieux plateau avec elle, mais il étaient également conscient qu'il allait devoir y aller doucement s'il voulait pouvoir la séduire. Baby steps, William. Baby steps.

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