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 only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.

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T. Gillian Marshall
T. Gillian Marshall
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MessageSujet: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptySam 4 Avr - 21:56



 
ain't no sunshine when he's gone
Dans un premier temps, elle avait cru à une fatigue intense. Elle passait son temps à dormir, sans pouvoir trouver le moindre repos. Son teint blafard ne payait pas de mine et s’assortissait assez mal avec ses yeux rouges et gonflés. L’appétit peinait à revenir et Gillian ne mangeait que quand l’envie lui prenait. Et pour couronner le tout, elle était prise d’une sorte de lassitude qui l’enveloppait dans une sorte de brume. Du matin au soir, du soir au matin, Gillian errait comme un fantôme dans son studio, tantôt roulée en boule dans son lit sous des tonnes de draps, tantôt assise dans la cuisine à fixer une tasse de café fumante avant de la jeter. Elle était vidée de toute vitalité et la seule énergie qui lui restait encore lui servait à pousser un chariot à moitié remplis au supermarché. Sa vie avait basculé du jour au lendemain et passer sa journée dans le silence à fixer son téléphone n’allait pas l’aider à avancer. Est-ce qu’elle allait seulement un jour sortir de cet état ? Est-ce que cette cicatrice béante dans sa poitrine allait pouvoir se refermer ? Quand est-ce qu’on cesse d’avoir mal pour celui qu’on aime ? Une chose était sûre, la douleur ressentie était à la mesure de l’amour qu’elle lui avait porté pendant tout ce temps. C’était un sevrage brutal et difficile : être privée de ses paroles rassurantes, de ses gestes, de cette façon si particulière qu’il avait de la toucher ou de la faire rire malgré elle,… Elle avait pourtant eu des paroles si cruelle à son sujet, des paroles qu’elle commençait à regretter une fois que la tempête avait cessé de se déchaîner. Il était parti et elle regrettait sa présence comme un manque que rien ne pouvait combler. Mais en vain, elle n’osait faire le premier pas. Elle estimait qu’il n’avait pas non plus usé de galanterie envers elle et si il avait eu une once de remord, il lui en aurait fait part. Mais elle avait beau attendre, de son côté c’était le silence.

Il fallut une bonne semaine à Gillian pour commencer à se reprendre. A se lever avant midi, à retrouver une hygiène de vie plutôt normale et à enfin oser sortir de chez elle. Plutôt que de noyer sa peine dans le silence et dans la pénombre de son studio, elle fit le choix de se laisser aller corps et âme dans les études qu’elle avait mis entre parenthèse toute la première semaine suivant sa rupture. Elle ne comptait plus le temps qu’elle passait aux salles d’études et dans les salles de cours. Une fois rentrée chez elle, elle lâchait ses cours pour une heure, le temps d’aller nager avant de retourner chez elle pour se faire à manger et continuer son laborieux travail. Le retard accumulé ne l’effrayait pas, au contraire, il l’empêchait de penser à ce qui la faisait tant souffrir. La technique de l’autruche, un classique. Elle savait cependant qu’elle attirait l’intrigue ; elle avait déserté les bancs pendant plusieurs semaines et revenait comme si de rien n’était. Elle répondait vaguement aux questions qu’on lui posait, esquivant tout ce qui pouvait l’amener à penser à William. Et pourtant, c’était plus fort qu’elle ; il ne se passait pas un instant sans qu’elle y pense, qu’elle y songe, qu’elle s’insulte de tous les noms avant de ravaler sa fierté pour la recracher quelques minutes plus tard. C’était un cercle vicieux. Le vendredi qui était autrefois son jour préféré s’était transformé en jour maudit ; ce vendredi n’échappait d’ailleurs pas à la règle, et Gillian avait du caser dans sa folle semaine de rattrapage des rapports à rendre de tout côté. Le seul cours de droit privé de la semaine avait lieu le vendredi en fin de journée et Gillian ne savait toujours pas comment expliquer son impardonnable retard quand aux tâches qu’on lui avait demandé. Elle avait donc discrètement glissé en direction du pupitre lorsque la fin du cours fut annoncée, avant de déposer son travail et de s’en aller tout aussi discrètement. « Marshall ! » Elle pouvait repasser pour la sortie discrète, bon sang est-ce que quelque chose ne pouvait pas lui réussir dans cette semaine ? « Venez un peu par ici, Marshall. » Elle s’approcha, prête à entendre tout et n’importe quoi. Elle savait comment ça allait se passer ; entrer dans une oreille et ressortir de l’autre. « Vous avez manqué beaucoup de classe dernièrement. » Gillian pince les lèvres, se demandant bien comment est-ce qu’un détail pareil pouvait avoir attiré son attention, «  Les bons élèves se font de plus en plus rares dans cette faculté. Ne me dites pas que vous avez revu vos projets, vous me décevriez beaucoup. » « Non, pas du tout. »,  le reprit-elle de suite. Elle n’avait as renoncé à devenir un jour une brillante avocate. C’était bien le seul rêve qui lui restait. Elle vit cependant qu’il n’était pas satisfait de sa réponse. Il jeta un coup d’oeil à l’enveloppe qu’elle venait de glisser sur son bureau. « Vos camarades m’ont tous rendu ce papier il y a une semaine au moins. » Gillian ne broncha pas. Elle commençait à voir pourquoi William préférait parfois le silence à toute forme de réponse. Et merde. Et voilà qu’elle y repensait encore. « Marshall, ça va ? » Non, c’est bien ça le problème. Ca ne va pas du tout.

Assise au café du coin, les jambes dans le vide, elle buvait à petite gorgée le café qu’on était venu lui apporter. Assis à la table en face, son professeur relisait quelques copies et notes de cours, le stylo coincé au coin des lèvres. Gillian s’était remise de ses émotions, la caféine venait de lui donner un petit coup de fouet. Elle avait refusé, bafouant, insistant pour rentrer chez elle, mais il n’avait rien voulu entendre. Il l’avait poussé sur une chaise et lui avait mis un café dans les mains. Gillian avait versé une larme, deux, trois, ses yeux avaient de nouveau rougis. C’était ridicule, elle n’était même pas capable de se contenir devant son propre professeur. « Je ne vais pas reposer la question éternellement ; est-ce que ça va ? » Est-ce qu’il avait vraiment besoin d’une réponse ? Il ne pouvait pas se contenter de son aspect misérable et malheureux pour s’imaginer tout ce qu’il voulait ? Non ? Gillian se braquait, comme son ex petit-ami avait l’habitude de le faire quand on le brusquait trop. Il avait réussi à déteindre un peu sur elle, au final. « C’est compliqué. » Il en avait lâché le stylo qu’il tenait entre ses lèvres quelques instants auparavant, sa bouche se fendant au même moment d’un large sourire. Non, ce n’était pas drôle. « J’en ai vu des belles concernant les excuses que mes étudiants pouvaient me sortir, mais le « c’est compliqué », c’est bien la première fois. », il se racla le fond de la gorge, « Je vais le lire votre papier, Gillian. Et peu importe ce qui vous rend si triste, mettez-le de côté. Vous êtes quelqu’un d’intelligent, vous ne pouvez pas laisser ce genre de chose vous abattre. » Elle hocha doucement la tête. Elle faisait déjà mine de se lever pour partir, mais il lui fit signe de s’assoir. Il venait déjà de passer commande une deuxième fois. « Asseyez-vous et racontez-moi. »
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William K. Standford
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyLun 6 Avr - 12:51



 
only know you love her when you let her go
L'appartement de Longside Creek avait perdu la vie qui l'habitait. William et Alexander déambulait tristement, sans s'adresser la parole. Alexander en voulait terriblement à William d'avoir ordonné à Gill de partir alors que cette décision les impliquait tous les deux. Cela avait donné lieu à une violente dispute entre les deux amis, William ne concevant tout simplement pas la possibilité de voir Gill alors qu'il savait qu'il la dégoûtait. Depuis, c'était la guerre froide entre les deux jeunes gens, ils s'évitaient au maximum et ne s'adressaient la parole que lorsque cela était nécessaire. Pourtant tous les deux avaient un point commun : Gillian leur manquait. La jeune femme avait trouvé sa place dans la colocation, les trois mousquetaires comme ils aimaient s'appeler. Privés de l'une des leurs, les deux jeunes hommes n'avaient plus le cœur à s'amuser et reprenait leur vielles habitudes chez le traiteur.Will s'était laissé poussé la barbe, n'ayant visiblement plus envie de faire des efforts. Pour lui, ça allait bien au delà de la perte d'une ami et colocataire, il avait perdu la femme qu'il aimait. Il tenait Alexander éloigné de lui parce qu'il ne voulait pas que son ami voit à quel point il avait mal. Il essayait de ne pas penser à elle mais son cerveau ne le laissait pas se distraire et il vivait sans cesse avec le coeur comprimé. La présence de Gill à ses côté dans le lit avait mit fin à ses cauchemars, mais ils étaient réapparus dès son départ. Il ne dormait que quelques heures par nuit, il se levait en plein milieu de la nuit, en sueur et le cœur battant. Pour penser à autre chose et se défouler, il sortait courir le long de la jetée, à trois heures du matin, espérant que courir lui permettrait de s'épuiser et de mieux dormir mais il n'en était rien. Il revoyait sa mère morte, allongée, il se revoyait dézinguer des types, il revoyait Gillian inconsciente dans cette usine désaffectée, que son père frappait. Il lui arrivait même de rêver de choses qu'il n'avait pas personnellement vécu mais qu'il s'était imaginé, comme cette fois où le père de Gill lui avait appliqué un tisonnier brûlant sur l'épaule après lui avoir brisé le bras. Il n'était plus là pour la protéger de ce qui pouvait lui arriver à Columbia, sa culpabilité et son subconscient le lui faisaient payer. Un vendredi, il eu un appel de l'université de Columbia lui précisant que les papiers qu'il avait demandé l'engageant à régler tous les frais des études de Gill en avance était prêt. Il avait les moyens de payer d'avance et il était hors de question qu'il la laisse tomber en plein milieu de se études. Il voulait qu'elle puisse s'en sortir, elle méritait de faire ce qu'elle voulait de sa vie. Pour lui c'était également mieux ainsi, il n'aurait plus besoin d'en entendre parler par la suite. Cela représentait cependant une telle somme d'argent, qu'il devait venir signer les papier en personne avec sa pièce  d'identité.

Quelques heures plus tard, il signait les documents légaux. Il sortit du bâtiment administratif et se mit en quête de café dont il avait besoin pour se reposer et se recaféiner avant de reprendre la route direction Longside. Il entra dans un café lumineux et commanda un noir sans sucre à la barista. Il se retourna pour observer la pièce pendant qu'elle le lui préparait et son regard se posa sur la jolie blonde au fond de la pièce. Son cœur eu un raté, c'était Gillian. Et merde, il fallait qu'il tombe sur le café dans lequel se trouvait son ex à cet instant précis. Elle n'était pas seule, un type grand, un peu plus âgé, plutôt beau gosse était attablé avec elle. Il faisait mine d'écrire sur un papier mais il ne quittait pas la jeune femme des yeux. Le jeune homme fût atteint en plein cœur et il sentit monter en lui une bouffée de colère et de jalousie. Il savait comment ça se passait dans la tête des hommes et vu la façon dont le type la regardait, nul doute qu'il était intéressé. Peut être même qu'il s'était déjà passé quelque chose entre eux. L'homme posa doucement sa main sur la sienne, dans un geste qui aux yeux de Will ne se limitait pas à du simple réconfort amical. Gill releva la tête à cet instant, craignant d'être reconnu, Will se retourna. Il paya son café, acheta le journal et hésita un instant à intervenir auprès des deux tourtereaux, mais taper un scandale devant tout le monde n'était vraiment pas son genre. Il avait apprit à ne pas se faire remarquer pour ne pas qu'on le reconnaisse. Pour une fois il écouta la voie de la raison et préféra s'installer à la terrasse du café pour les observer de loin, faisant semblant de lire le journal. Le type devait avoir environ trente-cinq ans, trop âgé pour être un étudiant mais assez jeune pour un professeur de fac. Son attitude protectrice envers Gill lui faisait penser qu'après leur séparation elle avait eu besoin de le remplacer pour trouver un homme plus mûre mais tout aussi rassurant et protecteur. Décidément, elle n'avait pas perdu de temps pour le remplacer.  
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyMar 7 Avr - 23:43



 
ain't no sunshine when he's gone
Gillian ne voyait rien au regard en coin que son interlocuteur lui lançait, pas plus que le ton doux et appuyé qu’il prenait en s’adressant à elle. Elle ne sentait que la propre douleur qu’elle ressentait, qui enflait petit à petit dans son coeur. William lui manquait, et elle le mentionnait malgré elle au fur et à mesure qu’elle laissait couler entre ses lèvres son histoire. Elle ne partageait rien de personnel avec lui ; il ne connaîtrait rien de la façon délicate qu’il avait de lui caresser la nuque pour la réveiller le matin, de cette légère pression qu’il faisait sur son poignet pour la rassurer lorsqu’elle ne se sentait pas à son aise, de ce poids qui tombait sur elle lorsque son corps se détendait d’un coup,… Non, elle préférait conserver jalousement ces secrets en elle, dans son jardin secret, dans cet endroit ou elle ne pouvait pas se mentir. Il lui manquait terriblement. Elle avala tout le long de son récit le café qu’il lui avait servi. Il était bienveillant, beaucoup moins impressionnant que derrière son pupitre ou que debout en train de débattre et donner cours. Elle avait presque l’impression de pouvoir le tutoyer. Il ne se gênait d’ailleurs pas pour poser par intermittence sa main sur la sienne. C’était un geste qui se voulait rassurant, un geste qui l’aurait mit mal à l’aise en temps normal mais l’émotion semblait l’atrophier. Comme si elle était en train de se noyer et que s’accrocher à la première bouée de sauvetage sur son chemin ne la dérangeait pas. C’était douloureux de penser à lui, mais elle se devait d’avancer. Il ne l’avait toujours pas contacté, il avait sûrement tourné la page de son côté. Il agirait comme si rien ne s’était passé, froid et taciturne. Il avait pourtant des sentiments pour elle, il lui avait dit qu’il l’aimait. Est-ce que tout était réellement parti dans le vent ? Gillian ne voulait pas aller plus loin dans la discussion. Elle se réveilla de son état léthargique à la fin de son récit. Le fond du café était froid et le jour était sur le point de tomber. Il remballa sa paperasse. Elle était terriblement gênée et confuse de l’avoir retenu autant de temps. « Est-ce que vous voulez que je vous ramène ? » Elle ne savait pas ce qui était le plus gênant ; le fait de se voir proposer ce genre de chose ou bien son regard qui ne la lâchait pas. Elle était confuse, mal à l’aise. « Non, je n’habite pas loin. Ca va me faire du bien de marcher un peu. » « Oh. » Il hocha la tête, se contentant de sourire. Elle se levait déjà et le remerciait du temps qu’il lui avait accordé. Elle lui tendit la main, prête à lui dire au revoir. « Profess… » Il vint poser son pouce et son index de part et d’autre de son menton. Il avait ce sourire, étrange ; elle ne savait pas si il riait d’elle ou si il se contentait de sourire. « Prenez soin de vous, Gillian. »

C’était troublant. Mais la jeune femme était bien trop déstabilisée pour se laisser affecter par ces gestes, par cette attitude qui frôlait la limite entre l’étudiante et le professeur, même si la différence d’âge entre les deux n’était pas si grande. Elle avait sans doute extrapolé ce qui venait de se passer. Elle verrait au prochain cours. Mais en même temps, elle n’avait peut-être pas rêvé. Oh seigneur, il allait être beau le prochain cours. Elle hissa sa veste sur son dos, prête à rentrer chez elle, songeant qu’elle n’avait même pas été faire des courses pour se faire à manger. Elle mangerait encore sur le pouce. Elle donnait l’impression d’être William, lorsqu’elle l’avait rencontré. Elle ne s’attendait cependant pas à ça. En poussant la porte, son regard glissa sur la terrasse, le temps qu’elle réajuste l’écharpe qu’elle portait autours du cou. Elle croisa un regard. Un regard qui la gardait accroché même si ce visage ne lui était pas familier. Pas familier ? Plus elle le regardait et plus… Plus il se passait quelque chose. Ce regard bleu océan, qui laissait en elle quelque chose d’à la fois glacial et brûlant. Son écharpe masquait sa bouche qui venait de s’ouvrir en un magnifique arrondi. « Will… », ce n’était qu’un murmure dans son écharpe, elle déglutit difficilement, « William. » Son coeur battait la chamade. Ca lui faisait tellement mal, mais c’était impossible d’échapper à ces battements, à ces fourmillements qui la traversaient de part et d’autre. Qu’est-ce qu’elle devait paraître bien cruche avec ses yeux encore un peu gonflés. Il avait changé, la barbe qu’il s’était laissé poussé lui donnait un visage tout à fait différent. Cet aspect négligé n’était pas déplaisant. Elle se mordit la langue, elle ne pouvait pas avoir ce genre de pensée. Elle ne pouvait plus se le permettre. A moins que… « Qu’est-ce que tu fais ici ? Je… C’est drôle de te voir ici, à Columbia, je ne m’y attendais pas. » Surtout qu’il ne l’avait pas prévenue (et que Gillian passait ses journées à fixer l’écran de son portable). Etait-ce une surprise ? Etait-il réellement revenu ? Gillian sentait son coeur frétiller un bref instant. Oh, pauvre trésor. Elle était bien loin de la réalité.
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William K. Standford
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyMer 8 Avr - 20:02



 
only know you love her when you let her go

Depuis leur séparation, Will avait eu l’impression de faire un gigantesque pas en arrière. Il se renfermait sur lui-même, sortait beaucoup moins, n’avait plus goût à rien. Même sortir  faire de la photo ne l’enthousiasmait pas plus que ça, c’était comme si éteindre une passion avait éteint toutes les autres d’un même mouvement. Il s’était laissé aller jusque dans son look, arborant une barbe qui, bien que taillée et entretenue, mangeait le bas de son visage. S’il s’était de nouveau enfermé dans la solitude, il semblait en être totalement autrement pour Gill. La jeune femme était attablé à la table d’un café avec pour compagnie, un homme pour lequel Will éprouva d’emblée une profonde antipathie mais dont il ne pouvait nier les atouts physiques. Il se dégageait de lui un certain charisme qui incitait Will à le considérait comme un concurrent direct. Il aurait été moins inquiet et mois en colère s’il avait surprit son ex avec un jeune homme de vingt-deux ans. Il ne prenait pas au sérieux les étudiants immatures et puérils parce qu’il savait que ce n’était pas ce que Gill attendait d’un petit ami, elle cherchait un homme, un vrai. En revanche, ce type, plus âgé, plus expérimenté et plus charismatique, correspondait plus aux critères de la jeune femme. Il resta un moment à les observer à travers la vitre de la terrasse, visiblement, Gill ne le laissait pas indifférent, la façon dont il lui lançait des regards en coin quand elle ne le regardait, ou encore de poser la main sur la sienne et de s’y attarder un peu trop longtemps pas ne pouvait pas le tromper. Will serra les dents pour ne pas se lever et lui demander d’ôter ses main de sa petite amie, mais Gill était désormais son ex et il devait s’y faire, il n’avait plus aucun droit sur sa vie sentimentale. Son café fut vite avalé, il bouillonnait intérieurement, comment pouvait-elle tourner la page si vite et batifoler avec un autre si peu de temps après leur rupture. A croire qu’elle l’avait abreuvé de beau discours qui volaient en éclat dès qu’il avait le dos tourné et qu’il y avait de l’eau dans le gaz entre eux. Si elle pouvait l’oublier aussi vite, ce qu’elle avait ressentit pour lui n’était pas de l’amour, tout au plus un béguin passager qui ne pouvait donner lieu qu’à une relation éphémère. La présence de ce type à ses côtés remettait en cause tout ce qu’avait été leur relation et tout ce qu’il représentait pour elle : un simple amant passager. A cette pensée, il eu l’impression que ses poumons se comprimaient dans sa poitrine, qu’il manquait d’air. Quel idiot il avait fait, ce qu’ils avaient vécus était trop beau pour être vrai. 

Ils finirent par se lever et l’homme posa les doigts sur le menton de la jeune femme. Will se raidit instantanément, le voir la toucher de manière presque intime lui donnait envie de lui mettre son poing dans la figure. Non mais pour qui se prenait-il ? Gill ne réagit pas, elle ne le repoussa pas et les questions se mirent à fuser dans sa tête. Gill et ce type se connaissaient-ils donc si bien ? Depuis quand ? Avant ou après la fin de leur histoire ? Il s’imaginait les plus improbables et les pires scénarios. Après tout, que connaissait-il de la vie de la jeune femme à Columbia à part ce qu’elle voulait bien lui raconter ? Elle aurait aussi bien pu coucher avec un autre pendant leur relation, il ne l’aurait jamais su. Ils se séparèrent et Gillian sortit du café, sans doute pour rentrer chez elle, lorsque son regard se posa sur lui. Elle semblait ne pas l’avoir reconnu du premier coup d’œil, la barbe sans doute. Lui la fixait sans ciller, de son regard bleu glacé. « William. »  Il ne lui répondit pas, et continua de la fixer d’un air sombre. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Je… C’est drôle de te voir ici, à Columbia, je ne m’y attendais pas. »  Le jeune homme se leva très lentement, il s’approcha d’elle sans la quitter du regard, l’attitude menaçante. Il boitait encore, il n’avait pas récupéré toute la motricité de sa jambe mais il pouvait se balader sans béquilles, du moment que ce n’était pas trop long. Il avait entamé les séances de kiné et ça lui faisait un mal de chien, mais fidèle à lui-même, Will repoussait les limites toujours plus loin, frôlant la seconde rupture de la rotule. Pousser ses limites et se mettre en danger avaient toujours été un moyen pour lui de lutter contre la douleur, comme un défi lancé à l’univers. S’infliger une souffrance physique était aussi un moyen pour lui d’expurger la douleur émotionnelle et psychologique. A force de pousser et de s’entrainer, sa rééducation était beaucoup plus avancée qu’elle ne l’aurait été à ce stade pour la plupart des gens. Ce ne fut qu’une fois qu’il fut près d’elle qu’il consentit à prendre la parole sur un ton sec et cassant. « J’ai cru comprendre que tu ne t’y attendais pas. C’était qui ce type ? » Droit au but, pas de tortillons ni de fioritures. Du William tout craché.
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyJeu 9 Avr - 22:18



 
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Gillian allait retourner se terrer dans son appartement, plonger la tête dans ses cours pour oublier, peut-être sortir nager à la piscine municipale non loin pour retourner dans le sommeil. Elle mangerait peut-être si l’envie lui prenait, ce qui était assez rare ces temps-ci. Elle voulait oublier William tout en restant accrochée à la vie réelle ; mais la vie réelle était douloureuse en ce moment. Elle redoutait d’appeler Alexander, comme si le simple fait d’entendre sa voix au bout du fil pourrait faire remonter jusqu’à elle tous les sentiments qu’elle tentait de garder enfouis au fond d’elle. Elle ne pourrait pas résister à l’envie de lui demander si il s’occupait bien de William, si ce dernier n’en faisait pas des tonnes, si il mangeait et dormait correctement et puis… Et puis est-ce qu’il avait dit quelque chose à propos d’elle ? Cette question lui brûlerait les lèvres et elle ne saurait la contenir. Il y avait en elle toujours ce lien fragile et ténu qui le reliait à elle. Elle sentait qu’elle pouvait toujours retourner vers lui, malgré ce qu’ils avaient pu se dire, malgré toute la douleur. Est-ce qu’il l’aimait encore, même un peu ? Il lui avait balancé au visage ses quatre vérités, mais Gillian savait mieux que personne qu’il pouvait se laisser emporter par la colère autant qu’elle. Ils pouvaient être stupides quand ils le voulaient. Et elle n’avait pas cessé de le mentionner à son professeur ; elle avait été la première à en venir aux mots, la première à lui manquer de respect, tout ça pour contourner des discussions compliquées. Des discussions qui auraient fait mal, mais qui auraient pu empêcher ça. Elle se sentait stupide d’avoir embêté le dit professeur avec ses histoires, mais il semblait avoir bu toutes ses paroles, se contentant d’hocher la tête et d’intervenir de temps à autres pour demander des précisions. D’abord silencieuse, elle s’était lentement déliée et avait ouvert son coeur pour partager sa peine. Elle en avait complètement zappe les regard appuyés qu’il lui lançait, les gestes doux qu’il tentait d’imposer, elle n’avait même pas réagit lorsqu’il lui avait pris son visage entre ses deux doigts. Elle était bien trop engourdie, trop impressionnée pour pouvoir formuler quoi que ce soit. Le prestige du professeur l’empêchait de le repousser brutalement.

Et le comble de la journée venait de s’accomplir. Sur le bord d’une terrasse, assis dans un coin, William l’attendait. Est-ce qu’il l’attendait réellement ? C’est ce qu’elle espérait. Il avait pris la voiture, le train, l’avion, le stop, pour venir la retrouver ici. Pour se regarder dans les yeux, se dire au final qu’ils avaient été stupides et qu’ils pourraient peut-être… Peut-être revenir sur ce qui avait été dit. Elle lui aurait sourit, elle aurait fondu dans ses bras comme la neige fond au soleil. Hélas pour elle, même de loin, elle pouvait voir que son regard et son attitude demeuraient toujours aussi froid. Il la détestait ? Ou peut-être qu’il l’avait vu dans le bar, attablé avec son professeur… Oh, il n’était quand même pas en train de s’imaginer ce genre de chose ? Il s’avançait lentement vers elle, il avait encore la démarche hésitante, mais cette fois-ci, elle restait en arrière. Elle n’empièterait pas sur sa vie, il voulait se débrouiller seul, qu’il en soit ainsi. Elle sentait cependant qu’il avait toujours une emprise sur elle. Elle était toujours autant troublée par sa proximité. « J’ai cru comprendre que tu ne t’y attendais pas. C’était qui ce type ? » Et sinon, dire bonjour ça t’écorcherait les cordes vocales ? Elle se rembrunit directement, piquée à vif par son ton cassant, mais plus encore par ce qu’il laissait sous-entendre. Elle aurait pu se sentir flattée de cette petite crise de jalousie qu’il était en train de lui faire, mais quand il prenait cet air supérieur pour se moquer d’elle, elle ne pouvait pas rester de glace. Il insinuait quoi donc ? Qu’elle avait attendu qu’il ait le dos tourné pour pouvoir fricoter en toute liberté avec le premier venu ? « Mon professeur de droit privé. », répondit-elle d’un ton tout aussi cassant, « J’avais un travail important à rendre et j’avais besoin d’entendre son avis dessus. Tu sais bien, les relations de travail, ce genre de choses… » Elle aurait pu prendre un malin plaisir à appuyer encore plus sur les derniers mots, mais elle n’avait pas besoin de le faire ; il était déjà assez jaloux et elle était déjà de mauvaise foi. Ils formaient une bien triste paire. « Tu me suis jusqu’à Columbia maintenant ? »
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William K. Standford
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyVen 10 Avr - 22:05



 
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Il avait beau faire le fier, jouer à l’homme intouchable, froid et charismatique, William n’en menait pas large. Il était blessé, il se sentait humilié qu’elle ait pu retourner si peu de temps après leur rupture dans les bras d’un autre homme. Il l’aimait tellement qu’il avait l’impression qu’un trou s’était creusé dans sa poitrine. La revoir était une épreuve, parce que leur séparation devenait subitement réelle. Il avait repoussé au maximum sa venue à Comlubia, ne pas avoir de contact lui permettait de nier le fait qu’ils n’étaient plus ensemble. Aujourd’hui, il se retrouvait confronté à la réalité : elle n’était plus à lui, et elle avait trouvé l’herbe plus verte ailleurs. Elle ne tenta pas de l’aider lorsqu’il claudiqua jusqu’à elle, elle ne se comportait plus comme la petite amie inquiète qu’il avait été un jour, cette fois il était seul. Lui qui ne supportait plus d’avoir sans cesse son assistance quelques semaines plus tôt en venait à regretter cette époque où, même si c’était la culpabilité qui la faisait agir, elle l’aimait encore suffisamment pour s’impliquer dans sa guérison en ignorant ses remarques acerbes. Il mourrait d’envie de la serrer dans ses bras, de lui demander d’oublier tout ça parce qu’il l’aimait comme un fou et que peu importe ce qu’ils avaient pu se dire, c’était la seule chose importante.

Au lieu de cela, il se montra cassant, dissimulant à peine une accusation derrière ses paroles en demandant qui était l’homme qui l’accompagnait. La jalousie et l’orgueil rendent idiots, et Will pouvait se montrer particulièrement butté et stupide quant il se sentait menacé. « Mon professeur de droit privé. » Le jeune homme hocha la tête, impassible, constatant qu’elle avait elle aussi changé de ton. Son professeur de droit privé avait une drôle de manière de lui faire un soutient aux études. « J’avais un travail important à rendre et j’avais besoin d’entendre son avis dessus. Tu sais bien, les relations de travail, ce genre de choses… »  Will se crispa instantanément, qu’insinuait-elle au juste, qu’il n’était qu’un bon à rien, un glandeur qui ne travaillait pas et qui se reposait sur l’héritage de ses parents ? Elle savait qu’il avait beaucoup de complexes vis-à-vis de cette situation et elle appuyait délibérément là où ça faisait mal. Il se jura alors de la faire mentir, de prouver qu’il était encore capable de travailler, d’avoir une place dans la société et pas n’importe quelle place. Il était William Knox Standford, fils de John et Hannah Standford, passé par les meilleures écoles, propriétaire d’un Empire immobilier. Il était temps qu’il clame ses droits et qu’il récupère ce qui lui était dû. Bientôt, plus personne ne pourrait l’atteindre, encore moins une petite avocate tout juste sortie de l’université. « Les relations de travail n’impliquent généralement pas de gestes intimes. sauf si c’est ta façon de t’assurer d’avoir de bonnes notes. » répondit-il. Elle voulait jouer au jeu de celui qui fait le plus de sous-entendu humiliants et dégradants, elle allait être servie. « Tu me suis jusqu’à Columbia maintenant ? » Il refusait de se l’avouer, mais il était bien venu pour elle au fond. Cette histoire de paiement de l’université était un prétexte pour la voir et essayer de voir s’il pouvait sauver les choses entre eux. Pour une fois, il avait été naïf, ça ne lui ressemblait pas de faire du sentimentalisme de cette manière, sa relation avec Gill l’avait changé, elle l’avait attendrit, affaiblit. D’après ce qu’il avait vu, elle était passée à autre chose, pire encore, elle l’avait oublié dans les bras d’un autre. Il était hors de question d’avouer ses sentiments au risque d’être encore plus humilié, son cœur était en morceaux .Seule la colère le maintenait à flot et il ne lui donnerait pas l’occasion de le blesser à nouveau. La détester était devenu le seul moyen pour lui de continuer à montrer cette figure faussement indifférente. Il voulait lui faire croire, même si c’était totalement faux, qu’il avait lui aussi tourné la page sur elle. « Je suis juste venu payer d’avance l’université pour le reste de tes études, comme ça je n’aurais plus à en entendre parler. » Il lui avait fait une promesse, celle de payer intégralement ses études, et il ne renoncerait pas sous prétexte que c’était fini entre eux. Elle lui avait enlevé ses espoirs, ses rêves et ses illusions mais elle ne lui enlèverait pas son honneur. «  Tu peux vivre ta vie maintenant, tu n’as plus de comptes à me rendre. Fais ce que tu veux, couche avec qui te veux, ce n’est pas mon problème. »
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptySam 18 Avr - 21:49



 
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Revoir William était un jeu dangereux pour elle. La page était loin d’être tournée et ses sentiments n’avaient fait que s’amplifier avec la distance. Elle regrettait chaque parcelle de lui, de sa plus belle qualité jusqu’à son pire défaut. Elle avait appris à tisser son quotidien autours de lui, à trouver du bonheur dans ce qui pouvait le rendre heureux et à lui confier tout ce qui la déchirait au plus profond d’elle-même. Son histoire familiale et les travers qui avaient suivi avaient finalement pu être exorcisés grâce à lui. Le nier aurait été une terrible méprise. Et tenter de le voir aujourd’hui comme un étranger était une méprise encore plus grande. Elle devait se retenir chaque jour pour ne pas l’appeler, pour ne pas sauter dans le premier train en direction de Longside, ne serait-ce que pour le voir, l’apercevoir de loin, voir comment sa rééducation se passait et puis,… Et puis s’excuser de tout ce qu’elle avait pu lui dire, répéter cent fois, mille fois, qu’elle n’était qu’une petite abrutie sans cervelle qui ne méritait même pas le quart de tout ce qu’il avait sacrifié pour elle. Peut-être que si elle avait suivit ce que son coeur lui criait de faire, les choses se seraient au final arrangées. Si il pensait qu’elle filait des heures douces en se prélassant au côté d’un homme plus âgé qu’elle, son professeur de surcroît, il se mettait le doigt dans l’oeil. Elle passait ses soirées et ses nuits à pleurer, à se rendormir, à se réveiller, à regretter, à parfois s’enfiler cul-sec un verre de vodka de la bouteille qui traînait sur la table de la cuisine pour provoquer le sommeil quand ce dernier tardait à venir. Contrairement aux ruptures dans les films à l’eau de rose ou les demoiselles tournaient au nutella en regardant pour la vingtième fois « Dirty Dancing » ou « N’oublie Jamais », Gillian s’enfilait un verre d’alcool sec devant un cas d’étude de propriété privé dans l’espoir que le cours ou l’alcool finisse par l’assommer. Un des deux. Mais par pitié, juste dormir, d’un sommeil sans rêve, d’un sommeil ou elle ne rêverait pas de ses bras se glissant autours de sa taille pour finalement se réveiller en train de se battre avec sa couette. Si seulement il savait à quel point son coeur se déchirait à chaque fois qu’elle pensait à lui. Alors l’avoir en chaire et en os en face d’elle. C’était dur, c’était déstabilisant. C’était voir son propre bonheur se balancer à quelques mètres d’elle, sans qu’elle puisse saisir ce bonheur. Pas même tendre la main pour l’effleurer.

Elle avait osé croire qu’il avait pu revenir pour elle. Baliverne. Elle lui avait balancé les mots les plus effroyables au visage, pourquoi se donnerait-il la peine de revenir pour elle ? Elle avait formulé en une seule phrase ce qu’il redoutait le plus, elle avait exposé au grand jour ses faiblesses sans prendre d’écouter son mal. Elle avait préféré se focaliser sur le siens, sur son mal-être, sur la peur de le perdre… Et au final, elle se retrouvait quand même sans lui. Et même si elle était heureuse de voir qu’il allait bien —mieux encore, que la guérison de sa jambe était bien avancée, elle refusait de s’abaisser une nouvelle fois devant lui. Il haussait le ton et se montrait froid envers elle, elle n’allait pas ramper à ses pieds pour implorer son pardon. Ils étaient tous les deux sur le même pied d’égalité, elle ne voyait pas pourquoi elle devait s’incliner la première. C’était un raisonnement bête, stupide et égoïste, mais c’est le seul que son coeur blessé acceptait de suivre. Elle lui répondit du tac-au-tac concernant l’homme qui l’accompagnait. Bien sûr, comme à chaque fois il s’imaginait le pire ; un sans abris pouvait venir auprès d’elle faire l’aumône qu’il se demanderait encore si il n’était pas l’amant caché de la jeune femme. Sa jalousie était pourtant contrôlée et supportable à une époque. Elle rejaillissait maintenant sur elle mais cette fois-ci elle n’avait plus de raison de le canaliser. « Les relations de travail n’impliquent généralement pas de gestes intimes. sauf si c’est ta façon de t’assurer d’avoir de bonnes notes. » Elle pinça les lèvres. Ca ne ratait pas, elle était terriblement vexée par sa remarque et elle espérait pour lui qu’il n’en pensait pas un mot. Ce genre d’attitude n’était pas dans sa nature. « Je travaille pour avoir de bonnes notes, c’est tout. » Elle aurait pu en rester là, tourner les talons et le laisser au milieu de la rue. Mais non, la curiosité lui brûlait la langue et elle osa lui demander pourquoi il était là. Pour elle ? Pour la revoir ? La réponse n’était pourtant pas ce qu’elle espérait. « Je suis juste venu payer d’avance l’université pour le reste de tes études, comme ça je n’aurais plus à en entendre parler. » Il la laissait donc tomber, mais de façon définitive cette fois. Il se désengageait de l’un des derniers liens qui les reliait encore l’un à l’autre. Gillian aurait pu apprécier le geste altruiste, personne ne lui demandait de sacrifier une telle somme d’argent pour elle. Mais le contexte rendait les choses beaucoup plus amère pour elle. Elle n’aurait plus l’occasion d’invoquer un prétexte quelconque pour le revoir. Il se débarrassait de tout engagement à son égard. Elle fixait ses pieds, le regard à la fois mêlé de tristesse et d’une pointe d’amertume. « Là c’est le moment ou je dois dire merci, c’est ça ? » Elle arrivait encore à glisser une pointe d’insolence dans des remerciements voilà. Elle lui devait beaucoup, mais il n’était certainement pas en état d’apprécier des remerciements convenables de sa part. Il pouvait s’en aller tranquillement, sa conscience tranquille, ravis d’avoir aidé une miséreuse dans le besoin. «  Tu peux vivre ta vie maintenant, tu n’as plus de comptes à me rendre. Fais ce que tu veux, couche avec qui te veux, ce n’est pas mon problème. » Cette fois-ci, le rouge lui monta au joue. Non pas qu’elle soit flattée de sa remarque, que du contraire. Elle était tout simplement humiliée ; humiliée d’être prise pour une fille, à coucher avec son professeur après si peu de temps, alors qu’elle portait encore en elle beaucoup trop de peine que pour penser à quoi que soit d’autres. Et le pire de tout, c’était qu’il n’en avait plus rien à faire. Pour renverser la situation, il venait de couper le dernier lien. Il aurait pu lui dire qu’il pouvait aller voir ailleurs de son côté. Elle aurait pu lui répondre qu’elle n’en aurait rien à faire, mais ce n’était pas le cas. Son regard était troublé, comme si quelque chose de plus fragile tentait de reprendre le dessus. Gillian n’était pas faite pour être froide. « Et moi qui croyait qu’avec le temps tu avais au moins pu comprendre que contrairement à d’autres, si je couche avec quelqu’un, ce n’est pas pour me soulager mais c’est que c’est important et que ça à un minimum de signification pour moi. » Il pouvait essayer de la traîner dans la boue de toutes les façons, elle restait respectueuses envers elle-même et il ne pourrait jamais le contester. Combien de femme avait-il eu dans son lit avant de partager le siens ? S’en souvenait-il seulement ? Gillian se souvenait de chaque fois, de la première à la dernière, parce que chacune avait eu du sens pour elle. William pouvait très bien se passer de sentiment.
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyLun 20 Avr - 11:53



 
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Il avait attendu pendant des jours qu'elle l'appelle, il avait espéré qu'elle lui fasse un signe, qu'elle revienne vers lui en lui disant que ce n'était pas grave, que ce n'était qu'une mauvaise passe et que tout était derrière eux. C'était plutôt gonflé de sa part, étant donné qu'il refusait lui même de faire le premiers pas, en fait il voulait qu'elle fasse pour lui ce que lui refusait de faire par orgueil personnel. Question maturité, le jeune homme avait encore des progrès à faire. Pourtant, il était plongé dans un mal être profond depuis maintenant plusieurs semaines, Gillian lui manquait atrocement. Il s’apercevait que petites habitudes qui faisaient le quotidien de leurs couple étaient devenus de véritables drogues dont le sevrage était brutal : sa façon de glisser sa main dans la sienne lors de leurs ballades, leurs tendres étreintes devant le film du dimanche soir, sa façon à elle de lui caresser les cheveux du bout des doigts, tout lui manquait. Il ne pouvait pas faire un seul geste sans penser à elle, sans voir son absence lui sauter à la figure, du  café lors du petit déjeuner du matin jusqu'au coucher, seul, dans un grand lit. Les premiers jours, il l'avait cherché, chaque matin, espérant encore dans la brume du sommeil, que tout ça n'était qu'un cauchemar et que Gill était bien à ses côté, dans le lit. Puis il ouvrait les yeux et il ne voyait plus sa jolie chevelure blonde s'étaler sur l'oreiller, il ne voyait plus sa peau pale ressortir des draps, il ne voyait rien d'autre que le vide à l'endroit ou elle dormait autrefois et la déprime l'assaillait de nouveau. Il s'était laissé poussé la barbe n'ayant plus ni l'envie, ni la force de prendre soin de lui, il ne voulait plus faire d'effort, il n'avait plus personne à séduire de toute manière. Lui qui auparavant entretenait avec beaucoup de soins sa repousse de barbe : sur le menton mais pas sur les joues, laissait désormais pousser le tout de façon anarchique, sa barbe lui mangeant toute la partie inférieure du visage, comme s'il cherchait de nouveau à se cacher. Il  ne sortait plus courir, parce qu'à chaque endroit où il passait dans la ville, dans le parc où sur la jetée, un souvenir heureux avec la jeune femme lui revenait et creusait encore d'avantage cette sensation de manque. Il courrait sur son tapis de course, comme autrefois.

La revoir était douloureux, parce qu'elle était tout proche de lui, il lui suffisait de tendre les bras pour la ramener contre lui, et pourtant il la maintenait loin de lui par sa jalousie excessive et sa froideur apparente. Il était odieux avec elle, ses sous-entendus étaient dégradants, insultants. Sortir les crocs était le seul moyen pour lui de se protéger. Le prof s'était montré très intime avec elle et pourtant, elle l' avait laissée faire. Pour lui, nul doute, avec son expérience des hommes, Gill n'aurait jamais laissé un homme la toucher si elle ne partageait pas déjà une grande intimité avec lui, et le fait qu'elle puisse lui mentir effrontément le mettait dans une colère noire. « Je travaille pour avoir de bonnes notes, c’est tout. » Will ne répondit rien mais son idée était déjà toute faite dans son esprit têtu. Qu'elle ait au moins le cran d'assumer sa relation au lieu de lui cacher la vérité. Mais voilà, Gill avait toujours voulu être la femme parfaite aux yeux des autres, c'était probablement le résultat de ces nombreux complexes infériorité et dans son esprit, elle ne pouvait pas concevoir que les gens puissent la voir autrement. Elle le questionna ensuite sur la question de sa venue et il préféra lui mentir pour garder sa contenance plutôt que de montrer sa fragilité en lui avouant qu'il était revenu pour elle, juste pour la voir, même de loin. Ce qu'il avait vu l'avait bien trop refroidit pour qu'il fasse un pas de plus vers elle. « Là c’est le moment ou je dois dire merci, c’est ça ? » Will serra les dents, non mais quelle ingrate ! Elle semblait oublier qu'il lui avait offert un toit et qu'il lui donnait la possibilité de faire des études de droit ! Ce n'était tout de même pas rien. Il n'avait jamais cherché à obtenir sa reconnaissance, au contraire, il avait toujours minimisé les choses pour ne pas créer chez elle le sentiment qu'elle lui devait quelque chose. De nombreux hommes de son milieu auraient coupé les ponts et aurait laissé leur ex se débrouiller seule, pas lui. Alors le cynisme dont elle faisait preuve aujourd'hui, le mettait hors de lui. « Un peu de gratitude ne tue pas. Méfie toi Gillian, tu es en train de prendre la grosse tête, rappelles toi d'où tu viens. Ce que tu vis n'est pas un dû, tu as eu de la chance. Alors cesse de te comporter comme une enfant gâtée. » Il avait toujours cherché jusque là à lui faire oublier qu'elle venait de la rue, à gommer les différences entre eux pour calmer ses complexes, mais en le provoquant de cette manière, elle l'avait passablement irrité. Ils n'étaient pas obligés de faire ce qu'ils avaient fait pour elle sous prétexte qu'ils avaient de l'argent et pas elle. Elle semblait avoir oublié qu'elle avait été une clocharde et que sans Alex et lui, elle en serait encore à mendier. Sans eux, sa première préoccupation serait encore de savoir si elle pourrait survivre jusqu'au lendemain malgré la froid et la faim au lieu de s'enquérir pour son prochain devoir de droit privé en batifolant avec son professeur. Bien entendu, il se refusait à lui faire part de cette pensée, il n'était pas mesquin à ce point même si la remarque qu'il formula par la suite était particulièrement blessante pour la jeune femme.  « Et moi qui croyait qu’avec le temps tu avais au moins pu comprendre que contrairement à d’autres, si je couche avec quelqu’un, ce n’est pas pour me soulager mais c’est que c’est important et que ça à un minimum de signification pour moi. » Quelque semaine plus tôt, Will se serait probablement emporté et lui aurait crié dessus. Pas cette fois, il restait de marbre, froid, glacé, il ne laissait rien paraître. Et c'était sans doute encore pire, parce que c'était comme s'il ne ressentait plus rien pour la personne qui se tenait face à lui. « Tu n'as aucune idée de ce que j'ai vécu à cette époque de ma vie, alors tes jugement ignares, tu peux te les garder. » répondit-il sur un ton sec et méprisant. Il était profondément blessé qu'elle puisse avoir cette image de lui, qu'elle puisse imaginer qu'il s'envoyait en l'air uniquement pour le fun alors que ce comportement illustrait un mal-être profond qui l'avait conduit à vouloir mettre fin à ses jours. S'il ne parlait jamais de cette époque de sa vie, elle savait qu'il avait manqué de se suicider, comment pouvait-elle lui parler de cela comme d'une simple période au mœurs légères ? « Bien, je crois qu'on a plus rien à se dire. Au revoir Gillian. » Il se retourna et s'éloigna en boitant, sans se retourner, il ne la reverrait plus, pas après ce qu'il avait vu, pas après ce qu'elle lui avait dit, c'était trop douloureux. Il allait rentrer à Longside et partir, il ne connaissait pas encore la destination mais ce serait loin, pour couper définitivement les ponts avec cette vie, qui était désormais son ancienne vie. Il l'avait déjà fait par le passé, il le referait aujourd'hui. Mais d'abord il irait faire un tour au bar tout près du campus, il allait se saouler et tenter d'oublier cette douleur qui lui lacérait la poitrine. Oublier qu'il aimait une femme à en crever et que ce sentiment n'était plus partagé, ou ne l'avait jamais été.
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyMar 21 Avr - 21:44



 
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Gillian aurait aimé se gifler pour se faire taire. Elle était odieuse, arrogante et un brin prétentieuse. Tout ce qu’elle détestait chez les autres. Mais blessée et encore sous le choc de le revoir, elle ne pouvait faire autrement. Elle mordait à pleine dents pour se défendre, quitte à enchaîner les phrases blessantes, sans pour autant en penser le moindre mot. Cette situation la désespérait dans un sens ; elle rêvait de lui présenter des excuses, mais dès qu’ils se voyaient, ils ne pouvaient freiner leurs orgueils respectifs et chacun campait sur ses positions. Personne ne ferait le premier pas. Encore une fois, ils ne communiquaient pas, ils se violaient la face en laissant leur histoire se consumer sous leurs yeux. Gillian était terriblement déchirée par cette situation ; si elle avait laissé cet homme la toucher de cette façon, c’était parce qu’elle était faible, fragile et vulnérable en ce moment. Elle avait été autant surprise par ce geste, qui plus est qu’il venait d’un de ses professeurs. Contester son autorité et ce petit geste, alors qu’il avait passé un bon moment à l’écouter et même à la conseiller ? Elle ne pouvait pas se permettre un tel manque de politesse. Mais encore une fois, William avait vu ce qu’il voulait bien voir, et pour lui ce n’était qu’un échange langoureux et voilé entre deux amants. Comme si elle pouvait retourner aussi facilement dans les bras d’un autre homme, elle qui avait mis une éternité avant de pouvoir être complètement en confiance avec lui. Jamais elle ne retrouverait ce sentiment de bien-être total et complet, elle le savait. Il la connaissait par coeur et c’était inutile de vouloir feindre devant lui. Alors pourquoi ne réagissait-il pas ? Pourquoi ne voyait-il pas qu’elle lui mentait et qu’elle était incapable de lui vouloir du mal ? Pourquoi ne la prenait-il pas dans ses bras malgré les mots assassins qu’elle lui lançait ? Elle qui avait toujours manifesté énormément de respect, la voilà qui se montrait insolente. Bien sûr qu’elle savait qu’elle était une privilégiée, que son sort aurait pu être bien plus misérable que ce qu’elle vivait à présent. Elle avait rencontré une bonne étoile, un bienfaiteur. Et puis elle avait tout gâché, alors que lui était resté droit dans ses bottes. Il n’avait pas brisé ses promesses. « Un peu de gratitude ne tue pas. Méfie toi Gillian, tu es en train de prendre la grosse tête, rappelles toi d'où tu viens. Ce que tu vis n'est pas un dû, tu as eu de la chance. Alors cesse de te comporter comme une enfant gâtée. » Elle se mordit la lèvre, bien sûr qu’il avait raison, mais elle n’allait quand même pas l’applaudir et lui sauter au cou. Elle se contenta de baisser les yeux, honteusement, prise en faute. Ramenée à la réalité et rattrapé par son mauvais comportement, qui ne lui ressemblait en rien. Son complexe d’infériorité était remonté à la surface, alors qu’elle s’était longtemps fait violence pour oublier qu’elle vivait et partageait le quotidien d’un des hommes les plus riches et les plus influents du pays. Elle avait peut-être oublié qu’ils n’étaient au contraire pas dans le même monde. Ils se ressemblaient au moins quelque peu sur leur passé, assez trouble. « Tu n'as aucune idée de ce que j'ai vécu à cette époque de ma vie, alors tes jugement ignares, tu peux te les garder. » « Non, tu as raison, je ne sais rien. Je ne sais que peu de choses, juste ce que tu veux bien me donner. » C’était trop tard, mais Gillian soulevait du bout des lèvres un des coins d’une conversation qu’ils auraient du avoir il y a longtemps. Lui, son passé et l’homme qu’il était. Elle n’avait pas peur de ce qu’il pourrait lui confier. Si il acceptait de lui donner, elle savait que de son côté elle l’aiderait à porter sa peine. Mais c’était trop tard, l’engrenage était déjà trop engagé. « Bien, je crois qu'on a plus rien à se dire. Au revoir Gillian. » Elle n’eut pas eu le temps de parler plus. La colère était descendue d’un cran. Elle voulu répondre, mais elle savait que si elle ouvrait la bouche elle allait éclater en sanglot. Elle préféra tourner les talons et s’éloigner à grand pas. Elle ne voulait pas qu’il puisse la voir ainsi. Il la détestait, ça y est. C’était bon.

Arrivé au coin de la rue, elle se mit à courir vers son studio, à quelques rues de là. L’occasion pour elle de sentir les larmes glisser sur ses joues. Foutus sentiments. Pourquoi, pourquoi est-ce que ça n’arrêtait jamais ? Pourquoi est-ce que ça ne se contrôlait pas ? Ce n’est qu’une fois arrivé au studio, après avoir refermé la porte dans un grand vacarme, qu’elle se posa enfin contre cette dernière. Son coeur battait à tout rompre. Elle mit cela sur le compte de la course. Jetant ses affaires dans un coin de l’appartement, elle agrippa fermement ses cheveux. Elle ne pouvait pas s’assoir devant ses cours et travailler. Pas maintenant. Elle était à deux doigts d’exploser et s’asseoir calmement à une table pour se lancer dans un exercice de concentration intense, ce n’était pas du tout ce dont elle avait besoin. Elle ôta donc tout ce qu’elle portait sur elle, sauta dans ses vêtements de sport pour un jogging au parc. L’été allongeait les journées de plus en plus et elle pourrait courir à son aise sans être prise par l’obscurité au retour. Une bonne occasion pour elle de laisser évacuer toute la rage qu’elle avait en elle. Elle rentrerait fatiguée, exténuée, sauterait dans une bonne douche et se roulerait en boule sous les draps. Elle devait arrêter de penser à lui, à ce qu’ils s’étaient dit, et courir de toute ses forces sans se retourner semblait être une bonne alternative. Elle s’élança donc au pas de course en direction du parc et entreprit de faire son tour habituel. L’occasion pour elle de se calmer, de laisser retomber la tension et de mettre de l’ordre dans ses idées. Après un bon footing d’une dizaine de kilomètre, elle se laissa tomber contre un banc, songeant à ses étirements et à ce qu’elle allait bien pouvoir manger en rentrant. Elle prit le chemin de retour, passant une main sur son visage. Le calme était de retour. Elle marqua cependant une pause. La brasserie du campus, en face du parc, avait attiré son attention. Ou plutôt, la voiture flambante garée devant avait retenu son attention alors qu’elle terminait de s’étirer. C’était la voiture de William. Elle jeta un bref coup d’oeil à sa montre ; il aurait déjà dû être rentré à cette heure-ci. Mais qu’est-ce qu’il fichait encore là ? Prise par la curiosité, la jeune femme s’approcha d’un pas décidé du bar en question ; il lui faisait la morale sur ses fréquentations, mais si elle le trouvait occupé à compter fleurette à une étudiante en faisant miroiter les clefs de son audi, elle le répondrait plus de rien. Elle passa le plus discrètement (et le moins suspectement) devant le bar, une fois, deux fois, trois fois. Il n’était à aucune table. Ce n’est qu’à la quatrième fois qu’elle l’aperçu enfin, au bar. Au bar ? Et merde. Elle se décida enfin à entrer, poussant la porte. « Will ? » Elle l’interpella doucement, elle n’allait pas lancer les hostilités dès le début. Pas de réponse. Un verre de scotch posé sur le bar était largement entamé. Elle fit rapidement le tour, il aurait déjà dû réagir depuis un moment, lui lancer un regard méprisant par dessus son épaule ou même carrément lui crier quelque chose de dégueulasse et ignoble. Mais rien. Et merde. Elle arriva à sa hauteur et constatant d’elle-même les dégâts, elle s’adressa d’abord au barmaid. « Vous lui en avez servi combien ? », lança-elle en montrant d’un signe de tête le verre qui trônait devant lui. Puis se penchant vers lui, elle l’attrapa doucement par l’épaule et saisit doucement son menton dans le creux de sa main. Elle n’arrivait pas à croire qu’il s’était infligé ça, lui qui avait une peur panique de perdre le contrôle, lui qui savait mieux que personne à quel point ce genre d’excès était mauvais et dangereux pour lui. « Qu’est-ce que tu as fait… », souffla-elle avec une voix qui laissait davantage ressentir une profonde inquiétude qu’un jugement quelconque. Elle tâtonnait sa veste, un premier réflexe s’imposant de suite à elle. « Tes clefs. Donne-moi tes clefs, il est hors de question que tu retournes à Longside dans cet état-là. »
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William K. Standford
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyMer 22 Avr - 21:49



 
only know you love her when you let her go
La dureté des mots que Will employaient à l'égard de Gillian n'avait d'égal que l'amour qu'il ressentait pour elle. Il s'efforçait 'être le plus désagréable possible, comme si être odieux et détestable lui permettait de mieux mettre de côté les sentiments qu'il avait pour elle et de mieux repousser l'envie furieuse qu'il avait de l'embrasser. Gill était belle quant elle était en colère, elle était terriblement sexy, lui résister était un combat de chaque instant. Le plus triste dans cette situation était de savoir qu'elle n'attendait que de le voir céder pour lui retomber dans les bras. Tout aurait été plus simple et tout aurait pu se régler à cet instant si seulement il n'avait pas fat preuve de cet orgueil démesuré qui le poussait à jouer l'indifférent. Un jour, il la ferait passer avant son amour propre et cela voudrait dire qu'il l'aimerait plus que tout le reste, mais ce jour n'était pas encore arrivé. La jeune femme eu l'intelligence de ne rien répondre lorsqu'il lui suggéra de cesser de se comporter comme une enfant gâtée alors qu'elle avait eu plus de chance que ce que les gens issus de son milieu social ne pouvaient imaginer. Elle était bien plus mature que lui sur certains points, elle savait se taire quant il le fallait, au lieu de faire preuve systématiquement de mauvaise foi comme lui. En revanche, sa tendance à toujours ramener sur la table son comportement avec les femmes l'agaçait. Il avait beau lui avoir expliqué des dizaines de fois qu'elle était différente des autres, qu'il ne l'avait jamais considéré comme un simple objet de désire et que quant il lui faisait l'amour, c'était avec son cours, elle le voyait toujours comme le tombeur de ces dames, incapable d'aimer qui que ce soit, elle y comprit. Elle ne cessait de lui reprocher un passé qu'il ne pouvait pas changé, un comportement qu'il avait eut bien avant de la connaitre. « Non, tu as raison, je ne sais rien. Je ne sais que peu de choses, juste ce que tu veux bien me donner. » Ce fût au tour de Will de baisser les yeux cette fois-ci, Gillian venait de pointer un problème qu'il ne pouvait pas nier, même avec toute la mauvaise foi du monde. Il n'avait jamais pu se résoudre à lui parler de son passé. Il avait essayé des dizaines de fois mais ce n'était jamais le bon moment : soit ils étaient trop bien ensemble et il ne voulait pas gâché le moment, soit ils étaient en pleine dispute et il ne fallait pas ajouter de l'huile sur le feu. Bref, il se dégonflait à chaque fois et se trouvait toujours une excuse. Elle avait parfaitement raison de lui reprocher son manque de communication, ils avaient été en couple pendant un an, sans compter toute la période de flou artistique qu'il y avait eu entre eux avant, elle était parfaitement en droit d'estimer qu'il devait se sentir suffisamment en confiance pour lui en parler librement et de prendre son silence pour une offense. Fidèle à lui même, William préféra en rester là et mit fin à la conversation, il avait décidé qu'il s'en allait et dans son orgueil exacerbé qui le rendait aveugle à ce qu'il se passait autour de lui et le poussait à la crétinerie la plus profonde, il ne lui laissait pas le choix. Will n'avait jamais su gérer la douleur, c'est ce qui l'avait poussé à se retrancher dans son monde isolé la première fois, et il reproduisait exactement la même erreur.

Poursuivant exactement le même cheminement auto destructeur que par le passé, il se rendit au bar qui se trouvait au bout du campus, avec la ferme intention d'absorber une quantité d'alcool considérable. Il s'installa au bar et commanda un scotch sans glace, le premier d'une longue série. Le scotch était immonde et lui brûlait la gorge,mais c'était amplement suffisant pour se saouler. Il n'y avait pas à attendre grand chose d'un bar d'étudiant vendant de l'alcool bon marché, mais ce soir il n'était pas exigeant, il avait juste besoin de laisser l’alcool inonder son cerveau. Il resta au bar un bon moment, sans parler, le sympathique barman tenta de lui faire causette mais il contentait de répondre par monosyllabes, histoire de rester courtois tout en montrant ses réticences à parler. Le barman avait vite compris et avait fini par lâcher l'affaire, se contentant de le resservir à chaque fois que Will demandait un nouveau verre. La brume de l'alcool fini par créer cette brume libératrice et désinhibitrice dans sa tête mais la douleur n'en devint pas moins intenses, il ne parvenait pas à chasser de son esprit l'image de cet homme la main posée sur celle de la femme qu'il aimait. Venir boire ne lui semblait plus être une si bonne idée, loin d'apaiser sa douleur, l'alcool ne lui faisait que plus ressasser sa rupture. Happé par les brumes de l'alcool,il ne l'entendit pas l'appeler, il ne la vit même pas arriver à sa hauteur, les yeux rivés sur son verre déjà presque vide. « Vous lui en avez servi combien ? » « Très franchement j'ai arrêté de compter. Il a du s'enfiler un bon tiers de la bouteille à lui tout seul. Vous devriez le ramener. » répondit le barman en baissant le ton pour ne pas que son client l'entende. William ne réagit que lorsqu'il sentit la main fraîche de la jeune femme sur son menton pour le regarder dans les yeux, ce simple contact créant chez lui une décharge électrique alimentée par le manque de contact physique qu'il éprouvait vis à vis d'elle, alors qu'ils ne s'étaient plus touchés depuis des semaines. Ce simple contact raviva la flamme dans les yeux du jeune homme, comme si ce petit geste de sa part avait fait disparaître les heures de déprime qu'il venait de connaître. Elle portait sa tenue de sport, ses cheveux étaient relevés en une queue de cheval, elle revenait sans doute d'un footing. « Qu’est-ce que tu as fait… »  Il n'y avait pas de reproches dans sa voix, elle savait que ce n'était pas le moment si elle voulait qu'il reste calme. « Bah rien, j'ai juste bu un verre essayé cet immonde alcool qu'ils osent appeler scotch... et comme je ne fais jamais de jugement la légère, bah j'en ai bu plein d'autres pour bien vérifier que c'était dégueulasse » répondit-il presque naïvement, sans aucune agressivité. Il était complètement ivre, il en serait presque drôle si les raisons qui l'avaient poussé à boire n'avaient pas été si tristes. « Tes clefs. Donne-moi tes clefs, il est hors de question que tu retournes à Longside dans cet état-là. » poursuivit-elle en passant les mains dans les poches de sa veste. Will se releva et sorti les clefs de la poche de son jean, la boucle du porte clé passée autour de son pouce. « C'est ça que tu cherches ? S tu les veux va falloir venir les chercher. » répondit-il en levant les bras. Elle tenta de lui subtiliser les clés à plusieurs reprise, mais à chaque fois et malgré son ivresse, il les passait habilement d'une main à l'autre. Elle finit par s'accrocher à son bras, l’engueulant à moitié. Lui s'amusait, il était sans doute un peu lourdingue et immature sous les effets de l'alcool mais son comportement n'était en rien agressif. Il l’attrapa doucement par la taille pour la coincer contre le mur, les bras de part et d'autres de la jeune femme. Il ne se serait comporté comme cela en temps normal, trop fier pour s'abaisser à ce genre d’attitude désinvolte et immature, mais il était libéré de toutes ses inhibitions. « Hé toi, laisse la demoiselle tranquille. » lâcha une voix masculine derrière eux. Il n'en fallut pas plus à William pour passer en mode agressif, il se retourna et tituba vers l'homme, un garçon plus jeune que lui, probablement un étudiant du campus. En revanche, lui n'était pas seul, il était accompagné d'amis. « Non mais de quoi je me mêle. C'est pas ton problème mec, occupes toi de tes oignons et retournes à tes bouquins au lieu de passer tes soirées dans les bars » Trop ivre pour se rendre compte que le jeune homme essayait simplement de s'assurer qu'une demoiselle n'était pas en danger, Will était passé immédiatement en mode survie. Le problème, c'était qu'entre le fait qu'ils étaient plusieurs et que lui était seul dans état d'ébriété avancé et avec genou encore fragile, Will n'avait aucune chance si cette confrontation tournait à la baston de bar.
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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyJeu 23 Avr - 22:30



 
ain't no sunshine when he's gone
Elle aurait pu imaginer beaucoup de choses, mais pas ça. L’idée qu’il ait pu en venir à cette situation la faisait affreusement culpabilisé quand aux mots qu’elle avait pu lui envoyer en pleine figure. Elle avait été trop loin et elle l’avait fait retomber dans des travers qu’il avait cherché à éviter pendant des années. Il en était arrivé à s’infliger une douleur qui sur le moment ne ressemblait en rien à une pénitence. L’alcool ne le rendait pas agressif ou distant, mais plutôt hilare et joueur. Il n’avait plus cette retenue, ce qui avait quelque peu rendue la jeune femme sceptique dans un premier temps. Elle ignorait l’ampleur de la catastrophe, elle ignorait même comment elle pourrait s’en sortir si jamais il refusait de la suivre ou si il décidait de la bousculer un peu. Mais elle se ressaisit rapidement, il n’avait jamais eu ce genre de geste envers elle, ce n’est pas aujourd’hui qu’il commencerait. Il avait beaucoup plus de classe que ça. Elle jeta cependant un regard en direction du bar pour s’interroger de la quantité de consommation du jeune homme. « Très franchement j'ai arrêté de compter. Il a du s'enfiler un bon tiers de la bouteille à lui tout seul. Vous devriez le ramener. » Elle roula des yeux avant de poser ses yeux une nouvelle fois sur lui. Il n’avait pas l’air de la détester ou bien d’être à deux doigts de partir. Il la regardait… peut-être comme il avait l’habitude de la regarder avant, avec ces yeux émerveillés, doux, ou pas une seule once de méchanceté ne pointait. C’était troublant. Elle n’était cependant pas satisfaite de la réponse reçue de la part du barman. Il n’avait donc aucune conscience professionnelle et préférait laisser un client se saouler à perte plutôt que de le raisonner sur sa consommation ? Elle allait en tout cas devoir dealer avec un William ivre, une situation qu’elle ne connaissait pas et qu’elle appréhendait. Il ne pouvait pas rentrer sur Longside dans cet état, autant tout de suite creuser une tombe. Même si les choses avaient été difficiles entre eux ces derniers temps, elle ne pouvait pas l’abandonner à son sort. Elle connaissait son caractère, il suffisait d’un rien pour qu’il démarre au quart de tour. Il suffisait qu’il tombe sur de mauvaises personnes avec de mauvaises intentions,… Un frisson traversa sa colonne. Non. Elle laisserait ses états d’âme ce soir, elle écouterait un peu plus son coeur. Et ce que son coeur lui dictait de faire lui semblait juste et bon. Lui offrir son aide. L’aider, comme il l’avait toujours fait pour elle, sans se poser de question ou de chercher une équivalence. Certaines choses n’ont pas de prix, et Gillian n’avait pas besoin d’aller bien loin dans ses souvenirs pour se rappeler à quel point elle lui était redevable.

Et la surprise fut à la hauteur de la situation. Quand elle lui demanda du bout des lèvres ce qu’il avait fait, il lui répondit le plus naturellement du monde. « Bah rien, j'ai juste bu un verre essayé cet immonde alcool qu'ils osent appeler scotch... et comme je ne fais jamais de jugement la légère, bah j'en ai bu plein d'autres pour bien vérifier que c'était dégueulasse » Si elle n’avait pas été aussi tracassée et concernée par son sort, elle aurait pu éclater de rire. Il était touchant, presque comme un petit enfant. Une part de lui qu’elle n’avait pu entrevoir que dans de brefs moments, quand il venait se lover contre elle pour trouver un quelconque réconfort. Peut-être un des rares moments ou il lâchait complètement prise. Elle avait maintenant droit à la version son et image, et c’était assez… C’était un William différent, mais un William qui ne lui déplaisait pas. « Maintenant que tu es bien convaincu que c’est dégueulasse, tu vas en rester là avec le scotch, hein ? » fit-elle doucement en tentant de le rallier à sa cause sans inclure un quelconque jugement de valeur. Elle voulait juste s’assurer qu’il laisse tomber, qu’il arrête de se faire du mal. Et pour bien s’assurer de ça, elle commença à le fouiller dans l’espoir de récupérer ses clefs et de lui ôter ainsi toute envie d’aller faire le fou du volant sur la route. Il se leva alors et avec désinvolture fit miroiter devant elle l’objet de ses recherches. « C'est ça que tu cherches ? Si tu les veux va falloir venir les chercher. » Elle pinça les lèvres, il ne voulait quand même pas jouer avec elle a ça. Elle avait autre chose à faire, même si elle se souvenait qu’elle était la première à être aussi espiègle et joueuse avec lui. Elle saute pour attraper les clefs, elle s’entête et recommence à plusieurs reprises. Il trouve ça drôle ? Elle pourrait presque rire avec lui si elle n’était pas aussi stressée par cette situation. « Bon, ça suffit maintenant, on arrête de jouer. » souffle-elle en s’agrippant à son bras dans l’espoir d’attraper enfin les clefs tant convoitées. Et comme si il voulait réagir à ses paroles, il l’attappa doucement par la taille et la poussa contre le mur non loin. Son sang ne fit qu’un tour et monta à ses joues pour les lui colorer d’un rose tendre. Elle était bloquée, son coeur battait à tout rompre, mais ce n’était pas de la peur. Son regard la transperçait. Elle savait qu’en temps normal il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Est-ce que l’ivresse avait atténué cette faculté chez lui ? Est-ce qu’il savait seulement que si il se penchant un peu plus vers elle, elle se hisserait sur la pointe des pieds pour venir attraper ses lèvres. « Hé toi, laisse la demoiselle tranquille. » Elle roula les yeux une deuxième fois ; pourquoi est-ce que les gens ne pouvaient pas se mêler un peu de leurs affaires ? Elle pencha doucement la tête pour pouvoir voir qui avait osé interrompre son moment magique et parfait. Un garçon, un étudiant au vu de son jeune âge, se tenait avec sa bande d’amis au milieu du bar. La poitrine gonflée et les poings sur les hanches, il tentait de s’imposer en leader. Gillian se frappa mentalement le front. Il avait choisi la mauvaise personne pour chercher les embrouille et elle savait très bien que c’était inutile de retenir William. « Non mais de quoi je me mêle. C'est pas ton problème mec, occupes toi de tes oignons et retournes à tes bouquins au lieu de passer tes soirées dans les bars » Et puis tout compte fait si ; il n’était pas dans son état normal et cette fois-ci il n’allait pas se contenter de petite piques assassines et froides. La tension était palpable et Gillian préféra s’interposer entre les deux, avant de faire face au dit garçon, ses deux mains étendue en arrière pour protéger William. Elle n’avait pas réfléchi, ce geste lui était venu instinctivement. « Du calme ! » , la petite silhouette frêle et la voix fluette de la jeune femme avaient du mal à s’interposer dans cette conversation d’homme, mais elle ne perdait pas pieds pour autant, « Ca ne t’es jamais arrivé de t’isoler avec une fille dans le fond d’un bar ? » . Elle s’adressait à celui qui avait lancé les hostilités. Dans un geste théâtral, elle se frappa le front avec sa main, « Mais suis-je bête, tu sors à peine du berceau. Tu ne dois pas savoir de quoi je veux parler. Ecoute, ce n’est pas grave, mais pour la prochaine fois, demande quand même conseils à tes amis avant de vouloir casser le coup des autres. » Le garçon baissa les yeux en rougissant, vexé par l’allusion qu’elle venait de faire à son égard. La tension venait de redescendre d’un coup et son groupe d’ami l’entourant éclata d’une même voix d’un grand rire sonore. Le pauvre allait être chambré pour le reste de la soirée, mais au moins elle avait évité le pire. Elle profité de l’hilarité générale pour lever le menton d’un air outré, « Viens William, on s’en va » Ils reculèrent tous, sans faire d’histoire. Elle aurait pu gagner un Oscar pour sa performance. Gillian savourait sa victoire, sans oublier d’entraîner William derrière elle en le trainant par le bras. Ce n’est qu’une fois dehors qu’elle poussa un long soupir. « Eh bien, c’est pas passé loin. » La nuit était maintenant tombée et le froid s’était installé. L’exercice passé, la température venait de redescendre d’un coup pour la jeune femme, qui fut prise de frissons. Elle n’allait pas se casser la tête à parcourir le chemin qui la séparait de chez elle. Elle se contenterait d’un taxi pour ce soir. Subtilisant le téléphone de William, sans son accord cette fois, elle commença à composer un numéro, « Je vais appeler un taxi. Je te ramène chez moi, on décidera là-bas de où tu dormiras ce soir. » Une formalité bien sûr, puisque pour elle il ne passerait pas la nuit ailleurs que chez elle. Mais étant donné son état d’ébriété avancé, elle préférait ne pas être trop catégorique.
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptySam 25 Avr - 14:39



 
only know you love her when you let her go
Il arrivait à Will de consommer un peu d’alcool de temps en temps, un verre de vin pendant le repas, un apéritif de temps en temps, un bourbon ou un scotch en soirée. Mais il se surveillait toujours, il ne buvait jamais suffisamment pour en ressentir réellement les effet, dès qu'il sentait un début d'euphorie, il cessait de boire. Il ne voulait sous aucun prétexte replonger dans ses vieux démon. Le temps des soirées de débauche était révolu, ce qui signifiait qu'il devait bannir tout excès de sa vie. Ce soir, pour la première fois depuis des années, il s'était saoulé, il avait lâché du lest. Perdre le contrôle était le seul moyen qu'il avait trouvé pour mettre sa souffrance en sourdine. Il se sentait dans un état de désespoir et de détresse émotionnelle qu'il n'avait pas connu depuis tellement longtemps. De toutes manières, il n'avait jamais su gérer correctement la douleur et la déception. Au lieu d'essayer de reconquérir la femme qu'il aimait, il préférait abandonner et noyer sa tristesse et ses regrets dans l'alcool. Elle en revanche, n'avait pas l'air de vouloir l'abandonner seul dans ce bar. Gill était là,à ses côtés, revenant visiblement d'une séance de sport. Elle était tellement belle qu'il ne se laissait pas de la regarder, comme un idiot. « Maintenant que tu es bien convaincu que c’est dégueulasse, tu vas en rester là avec le scotch, hein ? » Will acquiesça, mais termina tout de même son verre, pour le principe. Elle ne cherchait pas à le réprimander, elle savait comment lui parler pour ne pas le braquer. « Terminé ! » dit-il en levant les bras en l'air, en signe de reddition. Maintenant qu'elle était là, il se sentait le courage de cesser d’enchaîner les verres, il ne voulait pas qu'elle le voit dans un état pitoyable. Il voulait rester cet homme fort, charismatique et sûr de lui à ses yeux, jamais il n'accepterait qu'elle le voit comme une loque humaine. Bon, il était surtout ridicule, mais il ne s'en rendait pas compte. Il ne réagit que lorsqu'elle passa ses mains dans sa veste, à la recherche de ses clés de voiture. Joueur, il s'amusa à la narguer en les passant d'une main à l'autre, la mettant au défi de venir les lui reprendre. Gill joua le jeu un moment mais finit par perdre patience. « Bon, ça suffit maintenant, on arrête de jouer. » lâchât-elle en attrapant son bras. Profitant de son déséquilibre, Will l’attrapa doucement par la taille et la fit reculer contre le mur. Il plaça ses mains de part et d'autre de sa tête et s'approcha de sa proie. La teinte rosée que prit son visage ne pu lui échapper; elle était irrésistible lorsqu'elle arborait ce visage intimidé. Le temps sembla se figer, il a dévorait des yeux. Il savait que l'alcool n'y était pour rien dans le chamboulement qu'elle créait en lui, l'amour qu'il ressentait pour elle n'était pas une illusion. Il était prêt à l'embrasser lorsqu'ils furent interrompus par la voix d'un homme lui intimant l'ordre de se stopper. Will se retourna, non mais pour qui se prenait-il celui là ! Passablement agacé, Will lui suggéra de s'occuper de ses affaires. Ce petit merdeux venait de lui casser sa dynamique et de mettre fin à un moment magique, qui aurait pu changer l'état de leur relation. William fulminait, et comme d'habitude, Gill le sentit tout de suite. « Du calme ! » lança t-elle en s'interposant entre les deux hommes, les bras tendus en arrière. Will ignorait si elle tentait de protéger l'homme ou de le protéger lui, mais il eu rapidement une réponse à sa question. « Ca ne t’es jamais arrivé de t’isoler avec une fille dans le fond d’un bar ? » Will ne pu s'empêcher d'afficher un sourire en coin, ainsi la jeune femme avait apprécié elle aussi ce moment. Ou peut-être disait-elle cela simplement pour calmer les ardeurs des deux hommes. Jouant le jeu jusqu'au bout, il passa son bras autour des épaules de la jeune femme, l'air satisfait, il n'avait jamais aimé autant s'isoler dans le fond d'un bar qu'avec elle. Il avait bien quelques idées pour la suite des événements, mais il se les gardait encore en réserve. Pendant ce temps, Gill continuait de mettre en boîte gentiment mais fermement le garçon. « Mais suis-je bête, tu sors à peine du berceau. Tu ne dois pas savoir de quoi je veux parler. Ecoute, ce n’est pas grave, mais pour la prochaine fois, demande quand même conseils à tes amis avant de vouloir casser le coup des autres. » Il baissa les yeux, visiblement honteux, tandis que ses amis s'esclaffaient derrière lui. Le pauvre, s'il ne lui avait pas cassé son coup avec Gill, il aurait eu de la peine pour lui. Au lieu de cela, il jubilait littéralement. Will la couvait du regard, la voir dominante dans l'échange et sûre d'elle la rendait terriblement sexy et l'excitait beaucoup. Elle était souvent réservée, timide et peu sûre d'elle, mais lorsqu’elle intervenait en sa faveur elle sortait les griffes, elle clouait le bec à ses interlocuteurs et elle révélait la battante qui était en elle. Elle l'impressionnait réellement, il ne pouvait être plus fier d'elle. « Viens William, on s’en va » Will adressa un dernier regard au garçon et d'un geste calculé, il donna une petite tape sur les fesses de Gillian. Il ne se serait jamais permis de faire une chose pareil en public en temps normal, mais ivre, le jeune homme était libéré de toutes ses inhibitions. Il profitait clairement de la situation, mais ce geste ne lui semblait pas irrespectueux après qu'elle l'ai clairement affiché comme son coup du soir auprès de la bande d'étudiants.

Elle l’entraîna par le bras vers l'extérieur, ils sortirent du bar et l'air frais lui fit immédiatement du bien. Il était trop ivre pour ressentir les effets du froid. « Eh bien, c’est pas passé loin. » Will pouffa de rire. « Alors comme ça je suis "ton coup". » lança t-il visiblement amusé. Etre son coup d'un soir à elle avait quelque chose d'excitant, comme s'il y avait désormais un interdit entre eux que Will prendrait un malin plaisir à vouloir franchir. Il était d'humeur à dépasser les limites, à ne plus se prendre la tête sur ce qui était bien ou mal, à se laisser porter par ses envies. Il n'était pas du tout conscient de la façon dont cet affrontement aurait pu se terminer, cela l'amusait plus qu'autre chose. C'est elle qui avait eu peur pour lui, c'est elle qui lui avait sauvé la mise. Sans doute s'en rendrait-il compte le lendemain, mais en même temps que cette prise de conscience viendrait le souvenir d'elle et de son prof main dans la main. Sans lui demander son avis, elle glissa la main dans la poche intérieur de sa veste et subtilisa son téléphone. « Je vais appeler un taxi. Je te ramène chez moi, on décidera là-bas de où tu dormiras ce soir. » Il tenta de le lui reprendre mais l'alcool le rendait gauche et maladroit et elle évita facilement ses assauts. « Hé mais non, arrête. Je vais pas laisser ma voiture devant un bar plein à craquer. Je vais dormir dans ma voiture, c'est plus prudent. » "Prudent" était un drôle de mot dans son état, la seule chose qui lui importait, c'était qu'on ne lui vole pas sa voiture. Bien décidé, il se dirigea en titubant vers la voiture, glissa sa main dans sa poche et ne sentit rien. Il tâtonna toutes ses poches et se tourna vers Gill. « Rends-moi mes clefs » lança t-il. La coquine avait réussit à son insu à récupérer ses clés, probablement au moment où elle avait prit son téléphone, détournant ainsi son attention. « Gill rends moi mes clefs ou je vais me fâcher. » Mais la jeune femme était occupée à téléphoner et faisait peu de cas de ses menaces, de toutes façons il n'était pas crédible dans le rôle de l'homme intimidant à cet instant. Comme elle l'ignorait, qu'il avait horreur qu'elle ne fasse pas attention à lui et que son délire alcoolique le rendait complètement inconscient, il s'allongea au milieu de la route. « Bon bah puisque c'est comme ça je resterai là tant que tu ne m'auras pas rendu mes clefs. »
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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyDim 26 Avr - 21:29



 
ain't no sunshine when he's gone
Gillian avait l’habitude d’être la plus extravertie des deux. Elle était celle qui entraînait William par le bras, le poussait à se dépasser et à se prendre ses peurs de plein fouet. Elle avait cette énergie débordante qu’elle partageait avec lui, elle avait cette espièglerie qui tranchait avec son côté parfois trop sérieux. Mais aujourd’hui, elle découvrait une autre facette de sa personnalité ; il était libéré de ses contraintes, de ses pensées tortueuses qui le retenaient toujours et faisaient de lui un homme sage, raisonnable et raisonné. Il ressemblait un peu plus à Gillian, ce qui était assez troublant pour elle. Le voir ainsi la touchait plus profondément qu’elle ne voulait l’admettre ; il lui paraissait plus fragile qu’à l’accoutumé, une façon pour elle de réaliser à quel point il pouvait parfois se cacher derrière cette forteresse qu’il avait bâtit autours de lui. Il restait un homme, avec un passé qui parfois l’écrasait. Il avait toujours refusé de laisser Gillian en souffrir d’une quelconque façon. Il la protégeait à sa façon. Il l’avait toujours protégée, de lui, des autres, du monde qui pouvait l’entourer et lui faire du mal. Et le voir d’un seul coup dans cet état lui donnait envie de prendre soin de lui, non pas pour lui rendre la pareille ou pour payer une quelconque dette, mais plutôt parce qu’elle en éprouvait le besoin. Elle lui parlait doucement, sans se mettre en colère, sans se montrer trop catégorique de peur de le braquer. Elle ne l’avait jamais vu ivre, mais elle tentait de peser ses mots du mieux qu’elle pouvait pour ne pas déclencher chez lui des réactions qu’elle ne pourrait pas contrôler. Elle ne l’empêcha pas de terminer son verre ; au point ou il en était, ce n’était pas une petite quantité supplémentaire qui allait changer la donne. « Terminé ! » Pour peu, elle l’aurait applaudit. Elle ne cacha pas son sourire en le voyant lever les mains. Le William froid et distant d’il y a quelques heures était parti loin, très loin d’ici. Et c’est un nouveau William joueur qu’elle avait devant elle. Parfois même un peu trop joueur, ce qui amusa la jeune femme dans un premier temps, mais qui épuisa bien vite sa faible patience. Son ivresse le poussait vers elle, vers cette réconciliation qu’elle avait tellement attendu. Elle ne tenta même pas de résister lorsqu’il la poussa dans un coin ; elle en crevait d’envie depuis des semaines, elle avait cru que plus jamais il n’aurait ce genre de regard pour elle. Chargé de quelque chose de si intense qu’elle en était transpercé de part et d’autre. Elle sentait l’attraction opérer une nouvelle fois. Elle voulait fondre sur lui, comme par le passé. Hélas. C’était sans compter le contexte environnant ; si l’un des clients du bar avait voulu jouer les preux chevaliers, ce dernier était loin de se douter qu’il venait de s’attirer les foudres de Gillian, et pire encore, celles de William. Comme à son habitude, il bondit dans la bataille mais réalisant qu’il n’était pas à force égale contre l’adversité, elle s’interposa entre eux. Elle ne faisait pas non plus le poids, mais la jeune femme préféra la force des mots. Elle s’était bien sûr imposée en faveur de William, laissant s’exprimer une partie de sa frustration, priant pour que William ne viennent pas lui demander des comptes derrière. Elle frémit lorsqu’elle sentit son bras passer autours de ses épaules, il lui insufflait sans le savoir une nouvelle bouffée de courage. Et lorsqu’elle profita de l’hilarité générale pour définitivement les extirper de cette situation délicate, elle se mordit la lèvre en sentant le petit geste qu’il eu à son égard ; jamais de la vie il ne se serait permis une telle chose, surtout pas devant une foule d’inconnu. Une nouvelle bouffée de chaleur lui monta au visage et elle s’empressa de pousser la porte pour se refroidir le visage avec l’air frais venant de dehors. Elle était davantage gênée par sa réaction que par le geste qu’il venait d’avoir envers elle. Ou plutôt, elle avait du mal à être honnête avec elle-même et à reconnaître que cette attention toute particulière, elle l’avait appréciée, voir même aimée.

Et puis de toute façon, il n’allait pas tarder à le remarquer. Elle se raccrochait à des choses futiles pour ne pas perdre de sa contenance face à lui. Comme si son geste posé à son égard ne suffisait pas, il préféra continuer et lancer à l’attention de la jeune femme, « Alors comme ça je suis "ton coup". » Il n’avait pas l’air préoccupé du tout par la situation, par son ivresse, l’endroit ou il allait passer la nuit ou le froid régnant autours d’eux. Son attention était toute focalisée sur ce que la jeune femme avait sous-entendu quelques secondes plus tôt. Gillian devait dealer avec, mais elle refusait de laisser tomber cette partie d’elle-même qui aimait le challenger. Cette nouvelle partie de lui l’intriguait plus que de raison mais elle savait qu’elle devait garder la tête froide au risque de la payer très cher par la suite. Elle arqua un sourcil, « Ca te dérange ? » Elle aurait du se taire, mais elle en était incapable. Le ramener chez elle dans cet état était également un risque. Il y avait une ligne rouge qu’il pouvait traverser à tout moment ; coucher avec lui serait à la fois si simple et si bon. Elle pourrait enfin exorciser toute cette peine qu’elle avait accumulée loin de lui, elle pourrait lui montrer à quel point elle tenait toujours à lui,… Mais l’ivresse était à double tranchant ; il n’était qu’à peine conscient de ce qu’il faisait et la jeune femme ne voulait pas abuser de lui dans cette situation. Ou pire encore, croiser au lendemain son regard emprunt à la fois de déception et de gêne. Non. C’était trop douloureux rien que d’y penser. Coucher avec lui, c’était accepter un éventuel rejet au lendemain et cette perspective l’effrayait. Elle ne pouvait cependant pas le laisser livré à lui-même, une situation qui ne semblait en revanche pas le déranger. « Hé mais non, arrête. Je vais pas laisser ma voiture devant un bar plein à craquer. Je vais dormir dans ma voiture, c'est plus prudent. » Elle manqua d’éclater de rire tellement sa réflexion était absurde. Le laisser devant un bar bondé ? Dormir dans sa voiture ? Pour qu’il fasse un choc thermique d’ici quatre heures quand l’alcool aura été complètement évacué par son organisme ? « Non, c’est un plan qui ne me plaît pas. » , se contenta-elle de répondre avant de tourner les talons et appeler ainsi un taxi. Il pouvait toujours essayer de rentrer dans sa voiture, la démarche allait s’avérer compliquée sans les clefs. Il ne manqua d’ailleurs pas de le remarquer. Mais elle était bien trop occupée à commander un taxi pour se préoccuper de ses remarques. « Gill rends moi mes clefs ou je vais me fâcher. » Elle se contenta d’arquer un sourcil, qu’il ose donc tenter quoi que ce soit. Elle termina sa commande et au moment de raccrocher, elle constata qu’il ne plaisantait pas. « Bon bah puisque c'est comme ça je resterai là tant que tu ne m'auras pas rendu mes clefs. » Et sur ces mots, il s’allongea sur le route, sous les yeux ébahit de la jeune femme. Il voulait vraiment jouer à ça ? Bien. Elle n’avait pas le choix, n’est-ce pas ? Elle poussa un soupir, s’avança en direction de la route et vint s’allonger à ses côtés, sur le tarmac froid. « Tu ne me laisse pas le choix. » Elle contemplait les étoiles, le ciel. Pas un bruit. « Si tu décides de dormir dans ta voiture, alors tu n’as pas le choix ; je dormirais là aussi, jusqu’au lendemain. » Elle laisse un peu de temps s’écouler, avant de reprendre, « Si tu décides en revanche de rentrer avec moi, alors je te trouverais un lit, ou bien un hôtel ou tu pourras être en sécurité jusqu’à demain. » Elle laisse une nouvelle fois un silence s’installer pour qu’il puisse réfléchir à sa proposition. « On peut aussi rester là et se faire faucher par la prochaine voiture qui passera. Bon, je suis devant donc tes chances de survies seront un peu plus élevées que les miennes. Je mourrais comme une idiote, mais au moins mes derniers instants auront été… originaux. » Elle rit elle-même de sa propre bêtise, avant de se relever et de s’assoir sur le sol. « Ne me laisse pas rentrer seule, s’il te plaît. » Elle se releva enfin, avant de lui tendre la main. Elle souriait, ses fossettes se dessinant sur le bord de ses joues. « Le taxi sera là dans un petit moment. Ne m’oblige pas à te supplier, dis-toi juste que je veux faire ça avant tout pour ton bien. »
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyLun 27 Avr - 22:20



 
only know you love her when you let her go
Dans l’ivresse, William se sentait libéré, affranchi de toutes les barrières qu’il avait érigées autour de lui. Il aimait cette liberté, ce sentiment grisant que tout était possible, ce sentiment d’être invincible, de n’avoir peur de rien. C’était aussi ce qu’il y avait de dangereux, car il pouvait facilement replonger dans ses excès passés. Paradoxalement, alors qu’il était un maniaque du contrôle et qu’il ne supportait pas de ne pas tout maîtriser, c’était lorsqu’il était ivre, absolument pas maître de lui-même qu’il se sentait le mieux. Il ne cherchait plus à jouer un rôle, il n’avait plus cette obsession de toujours être fort, ni cet orgueil exacerbé qui l’empêchait de vivre pleinement. Sobre, il aurait été hors de question de l’allumer de cette manière devant un groupe d’inconnus et de lui mettre une main aux fesses, ivre il se laissait aller sans se poser de questions. Il ne cachait absolument pas son envie de coucher avec elle. Il n’y avait plus d’orgueil personnel, il avait même oublié le prof. Il voulait juste s’envoyer en l’air avec la femme qu’il aimait et qu’il désirait, il était incapable de se projeter plus loin dans le future ou de se rappeler qu’ils étaient séparés. Il vivait l’instant présent, et pour la première fois depuis des semaines, il se sentait bien. A sa grande surprise, Gill ne se formalisa pas de son  geste déplacé et Will en profita pour se pavaner d’être "son coup". « Ca te dérange ? » répondit-elle en arquant un sourcil. Will ressenti une puissante décharge électrique, quant elle arquait le sourcil de cette manière avec un petit air narquois elle était à croquer. Cette femme le rendait dingue, il allait lui faire des choses dont elle se souviendrait encore longtemps. « Pas le moins du monde. » répondit-il avec sourire en coin prétentieux au possible. Il avait toujours considéré les femmes comme des objets, mais même complètement ivre, Gillian restait la femme qu’il aimait et qu’il respectait. Jamais elle ne serait une poupée entre ses bras, comme toutes les autres le furent avant elle. Alors oui, il avait quelques images salaces qui lui passaient par la tête, mais rien de dégradant, rien d’humiliant, parce qu’elle n’était pas un coup d’un soir, elle était la seule femme aux côtés de laquelle il voulait vieillir.

Inquiet sur le fait de laisser sa voiture devant un bar plein a craquer d’étudiants aussi ivres que lui, Will demanda à ce que Gill lui laisses ses clefs. S’il dormait à l’intérieur ça en dissuaderait plus d’un de tenter de lui piquer sa voiture, sur de son raisonnement, il ne lui était même pas venu à l’idée qu’il puisse se geler ou se faire agresser tout de même. « Non, c’est un plan qui ne me plaît pas. » Will bougonna, insista une nouvelle fois et devant l’indifférence de Gill, il s’allongea sur la route, proclamant qu’il ne se relèverait que lorsqu’elle lui aurait rendu les clefs de son Audi. Fier de son stratagème, il était persuadé qu’elle céderait. « Tu ne me laisse pas le choix. » Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il la vit s’allonger à côté de lui sur le bitume. Il poussa un soupir mais un petit sourire s'afficha sur ses lèvres, elle ne manquait pas de cran. Il plongea les yeux dans le ciel. La nuit était claire, leur permettant de profiter de la voûte céleste. Ils restèrent un moment en silence La tête de Will lui tournait et il avait du mal à fixer son regard, les étoiles tournant autour de lui. « Si tu décides de dormir dans ta voiture, alors tu n’as pas le choix ; je dormirais là aussi, jusqu’au lendemain. » La demoiselle était coriace, nul doute qu’elle serait capable de le suivre, mais il n’avait aucune envie de l’obliger à se contorsionner à l’arrière d’une voiture… ou en tous cas pas pour dormir. « Si tu décides en revanche de rentrer avec moi, alors je te trouverais un lit, ou bien un hôtel ou tu pourras être en sécurité jusqu’à demain. » Will croisa les bras sur la poitrine, l’air boudeur, non, il ne l’aurait pas comme ça. « On peut aussi rester là et se faire faucher par la prochaine voiture qui passera. Bon, je suis devant donc tes chances de survies seront un peu plus élevées que les miennes. Je mourrais comme une idiote, mais au moins mes derniers instants auront été… originaux. » Le jeune homme éclata d’un rire franc, saisissant l’absurdité de ses paroles. « Et dire que c’est toi qui est sobre. Tu dis autant de bêtises que moi ivre. » répondit-il sur le ton de la taquinerie. Ses yeux s'attardèrent un peu trop longtemps sur elle, ses traits délicats, son sourire contagieux, ses grand yeux bleus. Il éprouvait un grand désir pour elle certes, mais aussi une profonde tendresse. Il lui arrivait parfois de cesser de respirer quelques secondes en observant ce beau visage, ployant sous une vague d'amour et de gratitude. « Ne me laisse pas rentrer seule, s’il te plaît. » Elle avait reprit son sérieux, ses grands yeux bleus le fixaient intensément. Alors, doucement, il approcha la main de son visage et caressa tendrement sa joue. Son mouvement était tendre, le dos de ses doigts glissèrent le long de sa mâchoire, puis il prit doucement son menton entre le pouce et l'index. Elle se figea et ils restèrent silencieux un moment, leurs yeux rivés, avant qu'elle ne décide de se relever, mettant fin à ce drôle de moment passé hors du temps. Elle lui tendit la main, se fendant de son sourire le plus craquant : celui qui faisait apparaître des fossettes au bord de ses lèvres. « Le taxi sera là dans un petit moment. Ne m’oblige pas à te supplier, dis-toi juste que je veux faire ça avant tout pour ton bien. » Will afficha un sourire « Dommage, j'aurais bien aimé que tu me supplie » répondit-il sur un ton graveleux. Puis il soupira, vaincu, désarmé par tant de douceur. «  T'as gagné, mais c'est pas du jeu, tu sais que je ne peux pas résister à ce sourire. » Il lui prit la main et se redressa mais poussa un gémissement de douleur : son genou était douloureux. Il ne lui lâcha pas la main, laissant ses doigts se glisser dans les siens. Mais son genou le faisait encore souffrir et l'alcool ne l'aidait pas à s’équilibrer. Peu stable, il poussa un second gémissement de douleur et se raccrocha à elle, posant un bras autour de ses épaules pour se stabiliser. Il avait moins de mal à montrer ses émotions, y compris sa douleur lorsqu'il avait bu. « Tu le pendrais mal si je me servais de toi comme béquille ? » lui lança t-il les yeux pétillants.
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyMar 28 Avr - 22:52



 
ain't no sunshine when he's gone
Peut-être qu’il faisait ça pour la mettre dans son lit, un soir, comme ça. Comme il l’aurait fait pour n’importe quelle autre femme qui l’aurait attiré par le passé. Peut-être qu’il voulait se venger, ou simplement évacuer une frustration qu’il avait gardé trop longtemps en lui pendant toutes les semaines ou ils s’étaient évités et ou le contact physique avait été réduit au minimum. Ou peut-être —et là son coeur se mettait à frémir, contre toute attente—, peut-être qu’il l’aimait encore. Et cette simple perspective, aussi petite soit-elle, venait balayer toutes les autres. Elle ne pouvait pas fuir devant lui, jamais, même si quelques heures plus tôt il avait eu des mots assez durs envers elle. Elle avait été blessée par l’allusion qu’il avait pu faire au sujet de la relation qu’elle entretenait avec son professeur. Il l’avait connu, peut-être mieux que personne quand il s’agissait d’en venir aux relations plus intimes et il ne pouvait pas ignorer à quel point elle était fragile et vulnérable. Elle ne s’exposait pas au premier venu, trop consciente de ses faiblesses. Elle était cependant flattée des regards brûlants qu’il lui lançait, elle ne pouvait d’ailleurs pas feindre l’indifférence ; elle avait toujours été la plus mauvaise des deux à ce jeu. Ses émotions coloraient son visage en une palette de teint rosés qui tranchaient avec la pâleur de sa peau. Il n’avait jamais été aussi direct et libéré avec elle ; elle sentait ses intentions, même si à aucun moment il n’avait dit mot pour mot qu’elle terminerait la soirée dans son lit. Elle osa quand même, de façon intelligente, lui demander ce qu’il pensait de l’éventualité de coucher avec elle, même si la situation avait été compliquée ces dernières semaines. Est-ce que cela le dérangeait seulement ? « Pas le moins du monde. » Il avait ce sourire en coin à la fois arrogant et prétentieux, qui ne faisait qu’accentuer son superbe et ce côté qui faisait que… Et non, elle allait s’arrêter là. Elle ne devait pas le laisser rentrer dans sa tête. Il savait quoi faire pour l’avoir, mais Gillian était encore sceptique quand au fait de le lui donner ou pas.

Et pour l’heure elle avait d’autres préoccupations en tête. Elle ne pouvait se résoudre à l’abandonner devant ce bar ou même dans sa voiture. Si il insistait absolument pour y dormir, soit, elle resterait avec lui. Elle passerait sans doute une affreuse nuit blanche, mais c’était le prix à payer pour s’assurer qu’il ne lui arriverait rien de fâcheux. Elle avait déjà eu bien assez peur lorsqu’il avait frôlé le pire pour lui assurer le meilleur. Elle s’était promis à elle-même qu’elle ne laisserait plus jamais cela se reproduire ; elle veillerait sur lui, ou qu’il puisse aller. Elle tenta cependant de l’influencer concernant le choix de l’endroit ou il pourrait éventuellement passer la nuit ; avoir William de nouveau dans son studio allait lui rappeler des souvenirs. Etait-elle seulement prête à les affronter de nouveau ? Craquer était pourtant si simple. Allongée au sol, à ses côtés, elle retrouvait le plaisir de l’affronter dans une joute verbale. C’était leur petit truc, ces chamailleries amicales, cette façon qu’ils avaient de toujours se tester l’un et l’autre. Ca lui manquait affreusement. Et pourtant, malgré la peine qu’elle ressentait, elle parvint à le suivre lorsqu’il éclata de rire suite à sa remarque. Son rire l’entrainait toujours autant, elle en fut même surprise sur le moment. Les moments ou il riait à pleine voix comme ça étaient si rares qu’ils pouvaient se compter sur les doigts d’une main. Ce William était bel et bien différent de celui qu’elle connaissait. Et pourtant, il restait le même homme, cet homme caché au fond de lui qu’elle avait essayé de faire sortir pendant tout ce temps. « Et dire que c’est toi qui est sobre. Tu dis autant de bêtises que moi ivre. » « C’est parce que l’ivresse est une forme de sobriété chez moi. », souffla-elle en souriant. Elle avait toujours été ainsi avec lui, et lorsqu’ils retrouvaient cette complicité d’autant, elle ne pouvait pas se comporter autrement que de cette façon. Elle osa quand même après un bref moment lui demander de façon plutôt insistante de rentrer avec elle ; ses yeux se plongèrent un bref instant dans les siens. C’était trop tard. Elle avait déjà oublié comment nager et elle se noyait déjà dans l’océan de ses yeux. Sa main approchait de son visage et elle fut traversée d’un frisson quand il posa la main sur elle. Ce n’était pas loyal. Il avait cette douceur, ce regard gorgé de tant de tendresse et d’amour à la fois. Elle en était paralysée. Bouger d’un pouce aurait pu briser ce moment. Ses yeux se ferment à moitié lorsque ses doigts glissent le long de sa mâchoire et sa bouche s’entrouvrent malgré elle. Sa main vient emprisonner son menton. Il y avait cette tension palpable qui faisait battre son coeur tellement fort. Leurs yeux se rencontrèrent. C’était comme une danse. Ils étaient si proche dans ce silence. Si proche. Il lui suffisait de s’avancer, un tout petit peu. Il ne la repousserait pas, que du contraire, il l’accueillerait avec enthousiasme. Mais consciente de ce qu’elle était prête à faire, couchée en pleine rue, elle se ressaisit rapidement. Son visage était brûlant. Fichu Standford. Comment réussissait-il à chaque fois à l’avoir de cette façon ? Elle préféra lui tendre la main pour le relever. Rester allongé ici n’allait pas l’aider à y voir plus clair non plus, surtout en sachant que le taxi allait arriver d’ici quelques minutes. Heureusement pour elle, elle n’eut pas à insister davantage. « Dommage, j'aurais bien aimé que tu me supplie » Nouveau frisson. Nouvelle vague de chaleur dans cette nuit glacée. Elle ne savait plus si elle voulait qu’il arrête ou qu’il continue; Elle balançait entre deux mondes. «  T'as gagné, mais c'est pas du jeu, tu sais que je ne peux pas résister à ce sourire. » Elle lui adressa un sourire plus espiègle et plus complice. Se rendait-il seulement compte qu’elle avait de son côté de plus en plus de mal à lui résister. « Il faut bien qu’on puisse combattre à armes égales. » Elle en profita pour l’aider à se relever, grimaçant en l’entendant gémir. Elle n’osait pas le lâcher, peu importe la différence massive de poids qui pouvait exister entre eux. Elle resterait debout et ne lâcherait pas, quitte à se tordre la colonne. Sa main restait dans la sienne et inconsciemment, la jeune femme y appliqua une brève pression. Il se stabilisa, entourant ses frêle épaules ; elle prit un appuis stable sur ses deux pieds et tente de le redresser du mieux qu’elle peut. « Tu le pendrais mal si je me servais de toi comme béquille ? » Ses yeux pétillaient comme ceux d’un enfant. Elle répondit presque trop instinctivement. « Mais je suis ta béquille, Standford. » Elle était celle qui le supportait, autant physiquement que dans ses moments les plus sombres et difficiles. Il ne pouvait pas oublier ça ; elle pouvait le supporter, mais pour ça, il devait accepter son aide, il devait accepter de laisser de temps en temps lâcher du lest. Le taxi arriva à ce moment et Gillian fit de son mieux pour soutenir le jeune homme, l’installa dans la voiture et vint s’assoir à ses côtés. Elle resta silencieuse le reste du trajet, complètement focalisée sur sa petite main froide glissée dans la sienne, chaude et réconfortante. Ca lui manquait tellement. Après une petite dizaine de minute, la voiture se stoppa. La jeune femme paya la course et du s’y reprendre à deux fois avant de sortir William du taxi. Elle reprit de suite sa position, le soutenant du mieux qu’elle pouvait. Inutile de songer aux escaliers, elle le poussa dans l’ascenceur. La pièce étroite et faiblement éclairée par un néon faisait encore monter d’un cran le feu qui bouillait à l’intérieur de la jeune femme. Ils n’étaient que tous les deux, personne ne pouvait les voir. Elle ferma les yeux un bref instant. Elle devait retrouver son calme et se concentrer sur l’essentiel. Le trajet lui paru interminable, presque étouffant et lorsque les portes s’ouvrirent enfin, elle se rua au dehors. Sortant les clefs de sa poche, elle appuya William un bref instant contre le mur. « Je vais examiner un peu ton genoux quand on sera à l’intérieur. Il faudra que tu restes un peu tranquille le temps que je m’occupe de ça, d’accord ? » Elle poussa la porte, l’entraînant à l’intérieur, se souvenant alors de l’état de son studio ; à l’image d’elle-même, il y a quelques heures de cela. Entre la bouteille de vodka posée sur la table de la cuisine, les vêtements jonchant le sol de toute part et les poubelles débordant de mouchoirs en papier, la jeune femme se dit qu’elle venait de perdre toute crédibilité en tant que sergent-chef de la propreté. Et encore, elle avait oublié le petit zippo en argent posé sur sa table de nuit qu’elle serrait chaque nuit avant de s’endormir comme un grigri. Elle l’assis sur une chaise dans le petit living-room. Passant une main sur son visage, elle leva son menton pour qu’il la regarde dans les yeux. « Je vais m’occuper de ton genoux, William. »  , elle marqua une courte pause, «   Je tremble rien qu’en imaginant tout ce qui aurait pu t’arriver si je ne t’avais pas trouvé dans ce bar. »
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyVen 1 Mai - 17:10



 
only know you love her when you let her go
Relâcher la pression était la meilleure chose qu'il pouvait faire à cet instant. Il s'offrait une pause, mettait sa tristesse et ses regrets entre parenthèse l'espace d'une soirée. Il agissait selon ses envies, sans la barrière de l'orgueil, il ne cherchait plus à cacher qu'il la désirait. Il ne s'agissait d'une simple pulsion, d'une envie de vengeance ou d'assouvir un simple besoin physique, même si on état d'ivresse pouvait laisser penser que c'était le cas. Gillian lui manquait terriblement, il était raide dingue d'elle, jamais il ne la traiterait comme il avait traité les autres femmes avant elle. Ce n'était pas parce qu'ils étaient séparés que ses sentiments pour elle s'était envolés et qu'il pouvait partir au petit matin sans rien dire après avoir couché avec elle oui lui faire du mal volontairement en cherchant à lui montrer qu'elle n'était qu'un numéro parmi d'autre et qu'elle n'avait jamais rien représenté de plus. Ils n'étaient peut être plus ensemble, mais ils avaient construit quelque chose de vrai, de sincère, et malgré l'alcool qui embrumait son esprit, cela restait une certitude pour lui. Jamais il ne lui ferait de mal volontairement, d'ailleurs s'il n'en avait plus rien à faire, il aurait cessé de payer pour ses études et aurait coupé les ponts sans plus de cérémonie. Il se laissait aller à ses envies, sans se poser de questions. Coucher avec elle lui semblait être une évidence, un acte d'amour vrai après tant de semaine à se mentir à lui même, pensant plus à son amour propre qu'à son bonheur. Il oubliait le professeur, il lui était insupportable d'imaginer qu'elle était tombée amoureuse d'un autre. Alors oui, il aimait son corps, il aimait le plaisir qu'elle lui procurait, il ne le lui avait d'ailleurs jamais caché, mais il voulait aussi et surtout passer la nuit dans les bras de la femme qu'il aimait. Tout simplement.

Allongés sur la chaussée. Les deux jeunes gens se taquinaient gentiment. Sobre, Will n'aurait jamais lasser la jeune femme s'allonger en plein milieu d'une route. Ivre, il se sentait invincible, libéré de toutes ses inquiétudes. Son insouciance le transformait en homme radicalement différent. Il éclata de rire à la remarque de la jeune femme, un rire sincère, communicatif, libérateur. Gillian le suivit et ria à son tour. L'absurdité de la situation, allongés tous deux sur une route, lui complètement ivre en train de sortir des inepties tandis qu'elle tentait de le raisonner, ne le dérangeait pas. « C’est parce que l’ivresse est une forme de sobriété chez moi. » répondit la jeune femme. Will sourit, il l'avait vu ivre quelques jours après leurs premier baiser, lorsqu'il l'avait repoussée. Elle pouvait être froide et cruelle, mais elle s'était aussi montrée douce, touchante et en même temps tentatrice. Il l'aimait sobre et il l'aimait également ivre, dans les limites du raisonnable. Cette soirée, souvenir du passé, était à l'image de la soirée qu'ils étaient en train de vivre : commençant par une dispute mémorable, et se poursuivant par un moment de complicité, pour finir dans la douceur et la tendresse. Cette fois cependant il espérait que cette nuit se poursuivrait par leurs deux corps nus enlacés. Pour l'heure, c'était la douceur qui dominait. Il avait doucement caressé son visage, les yeux plongés dans les siens. Gillian ne le repoussa pas, elle semblait même apprécier. Will manqua pas une seule de ses réactions : son tressaillement au moment où il avait posé la main sur elle, ses yeux qui se fermait lors que ses doigts courraient sur sa peau douce, sa bouche qui s'entrouvrait, sa respiration qui s'était stoppée pendant une seconde. Il constata avec un immense soulagement qu'il ne lui était pas indifférent. Il cru un instant quelle allait l'embrasser, mais au lieu de cela, elle se releva et lui tendit les mains. Dissimulant sa déception, Will soupira et prit ses mains pour se redresser à son tour, non sans la provoquer une nouvelle fois par un petit sous-entendu et lui faire un compliment sur son sourire à fossettes qui le rendait complètement dingue. Ce même sourire auquel Will répondait systématiquement, lorsqu'ils étaient ensemble, par un tendre baiser. « Il faut bien qu’on puisse combattre à armes égales. » Une fois debout, Will ressentit une vive douleur au genou. Il se reposa sur Gill, s'excusant de se servir d'elle comme béquille. Il faut dire que la jeune femme était fluette et que sa carrure était lourde à supporter pour elle. « Mais je suis ta béquille, Standford. » Il la gratifia d'un petit sourire, elle ne pouvait pas dire plus vrai. Elle l'avait toujours supporté, elle l'avait aidé à ressortir, elle l'avait soutenu pendant qu'il faisait face plus ou moins bien à sa peur panique lors du vernissage, elle lui avait sauvé la vie après l'affrontement contre son père, elle avait toujours été là pour lui. Elle l'avait appelé Standford, comme lorsqu'il étaient en couple, donnant au jeune homme un nouveau souffle d'espoir. Le taxi arriva bientôt et elle l'aida à grimper. Le trajet se passa en silence, leurs de mains entrelacées, électricité que déclenchait chaque contact physique, ne serait-ce que leurs mains, était toujours là. Une dizaine de minutes plus tard, elle l'aida à sortir du taxi et paya la course, puis le poussa dans l'ascenseur de l'immeuble. Il se cramponna à la rambarde, sans se départir de son sourire arrogant. Il ne prononça pas un mot, mais il la regardait intensément, l'ascenseur était un le fantasme de nombreux hommes. Ils sortirent de l'ascenseur un peu trop précipitamment à son goût et il s'appuya au mur le temps qu'elle sorte ses clefs. « Je vais examiner un peu ton genoux quand on sera à l’intérieur. Il faudra que tu restes un peu tranquille le temps que je m’occupe de ça, d’accord ? » lança t-elle en l'aidant à passer la porte. « Mon genou et tout ce qui te plaira d'examiner d'autre. » répondit-il, fier de sa réplique. Son appartement était sans dessus dessous, des vêtements jonchaient le sol, une bouteille de vodka trônait sur la table de la cuisine. « Wouah, je te laisserai plus jamais nous faire la leçon sur la propreté de l'appart. T'as organisé une fiesta ici ou quoi ? » Ce n'était pas le genre de Gill de vivre dans le bazar et de picoler seule. Il n'était pas le seul à être malheureux visiblement. Elle l'aida à s'installer sur la chaise et posa la main fraîche et apaisante sur son menton pour l'inciter à la regarder. Il tressaillit, toujours surpris par l'intensité de chaque contact. « Je vais m’occuper de ton genoux, William. » Son ton était impératif, ce n'était pas discutable. Cette fois-ci, Will ne fit aucune remarque graveleuse, happé par ses yeux bleus clair et cette main posée sur son menton. Obéissant, il remontant son pantalon au dessus de son genou. « Je tremble rien qu’en imaginant tout ce qui aurait pu t’arriver si je ne t’avais pas trouvé dans ce bar. » Will baissa les yeux avant de les relever. « Tu t'inquiètes vraiment pour moi hein ? »
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyLun 4 Mai - 22:20



 
ain't no sunshine when he's gone
L’alcool le rendait plus proche d’elle qu’il ne l’avait été ces dernières semaines. Ils avaient passé leur temps à éviter les problèmes, à en créer de nouveaux, à ne pas communiquer. Elle avait participé à cette longue descente aux enfers et elle n’avait jamais pu lui dire à quel point elle n’avait jamais pensé un seul mot de tout ça. Elle l’aimait encore, elle avait toujours l’impression d’avoir avalé une boîte de feu d’artifice lorsqu’il se trouvait devant elle. C’était indéniable, il resterait le seul, même si pour l’instant c’était compliqué de lui dire toutes ces choses. Elle aurait pu tout lui balancer, les excuses et ce qu’elle avait sur le coeur, accepter ses baisers et ses avances et aviser au lendemain. Si il voulait encore d’elle ou si au contraire il s’était un peu trop laissé emporté. Le meilleur ou le pire. Elle ne voulait pas avancer si c’était pour rencontrer la possibilité de le perdre définitivement. Elle préférait s’engueuler avec lui plutôt que de ne plus faire partie de sa vie du tout. Pour l’instant, elle voulait simplement le préserver de lui-même et de son environnement ; il était dans une position vulnérable et pour une fois il ne pouvait pas contester ou refuser son aide. Il n’était pas en état de négocier quoi que ce soit ; au contraire, il semblait plutôt enclin à se rapprocher d’elle, comme au bon vieux temps. C’était comme se prendre une vague de souvenir dans la figure ; la vie était tellement simple et tellement belle à ses côtés. Seule, c’était plus compliqué d’avancer. Alors elle se raccrochait, encore un tout petit peu. A lui, à son rire, à sa main. A tout ce qui pouvait augmenter encore davantage les battements de son coeur, comme si c’était la dernière fois.

Si il ne pouvait plus cacher ses émotions, il en était de même pour elle ; son visage et son corps répondaient à chacun de ses gestes ou de ses regards, sans qu’elle parvienne pour autant à franchir le pas ultime qui la séparait de lui. Elle voulait croire que si elle traversait le peu de distance qui la séparait de lui, là, allongé sur cette route, la vie allait reprendre son cours. Pourquoi est-ce qu’il lui rendait les choses si difficile ? Pourquoi est-ce qu’il attendait ce moment précis pour lui sortir cette bouille enfantine, craquante à souhait ? Gillian avait une nouvelle fois reculé lorsqu’il avait avancé, mais cela ne signifiait en rien qu’elle sortait de la danse. Elle l’aida à se relever et pu constater d’elle-même que son genoux n’était pas encore complètement rétablis. Et dire qu’elle s’était contrôlée auparavant pour ne pas paniquer, il lui imposait encore de doser son calme. Elle fit de son mieux pour ne pas lui montrer son inquiétude. Il semblait avoir oublié qu’il était encore fragile à ce niveau. Et Gillian était beaucoup trop focalisée sur son genoux pour oser penser à sa plaie au flanc. Elle réussi cependant à le convaincre de sauter dans un taxi pour rentrer chez elle. La perspective de lui tendre un traquenard dans son petit nid d’amour lui avait trotté dans la tête un bref instant, mais elle fut rapidement rattrapée par la réalité. Il lui fallait surtout un endroit sûr pour dormir dans cet état, et la jeune femme savait qu’elle ne pourrait pas dormir sereinement si elle ne pouvait pas veiller sur lui. Elle n’eut pas besoin de le convaincre très longtemps pour qu’il l’accompagne ; il l’avoua lui-même, il capitulait encore devant son sourire. Une remarque qui ne manqua pas de la faire rougir, de même que les longues minutes passées à essayer de fuir son regard dans l’ascenseur. C’était tellement simple, presque comme un interdit trop facile à approcher. Gillian n’avait cependant pas osé, encore une fois. Elle l’installa en vitesse dans son petit studio, balayant la pièce du regard. Pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas rangé un petit peu plus ? Elle aurait voulu se donner des claques. Elle installa William sur le coin d’une chaise, farfouillant aux alentours pour trouver la trousse de premier secours. « Mon genou et tout ce qui te plaira d'examiner d'autre. » Elle déglutit difficilement, chassant de sa tête les quelques images s’imposant à son esprit. Non, ce n’était pas le moment. Elle se racla la gorge. « Je vais commencer par le genoux, ça sera déjà pas mal. » Elle farfouilla dans la trousse qu’elle tenait à la main, à la recherche d’une crème à appliquer sur son genoux pour éviter qu’il ne gonfle ou ne s’enflamme.  « Wouah, je te laisserai plus jamais nous faire la leçon sur la propreté de l'appart. T'as organisé une fiesta ici ou quoi ? » « Oh oui, j’ai invité la brosse à récurer et le balais à venir boire des cocktails avec moi. Il y avait une ambiance de folie ! » souffla Gillian en pouffant avant de déposer au creux de sa main un peu de crème. Elle s’appliqua en silence, massant doucement son genoux dans des mouvements circulaires, sans oser le regarder dans les yeux. Le toucher. Elle sentait ses poils se dresser sur ses bras. Il était électrisant. « Tu t'inquiètes vraiment pour moi hein ? » Elle osa enfin lever les yeux. « Oui, bien sûr. », elle sentait que ses joues étaient déjà en train de s’enflammer, « Je ne pourrais pas me pardonner si il t’arrivais quoi que ce soit. Tu vas rester ici ce soir, je vais t’installer et tu vas te reposer jusqu’à ce que tu récupère complètement. » Elle se releva, ne lui laissant pas le temps d’intervenir, de répondre ou bien de la toucher. Elle savait qu’elle pouvait flancher à tout moment. « Je vais te chercher un verre d’eau, ne bouge pas. » Elle s’éclipsa vers la cuisine, avant d’ouvrir le robinet d’eau. Son coeur battait tellement fort. Elle humidifia ses mains et les passa sommairement sur son front et dans le creux de son cou pour se calmer. Il allait la rendre malade. Il allait la rendre folle.
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyVen 8 Mai - 13:59



 
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Ne pas se soucier de l'avenir, ni même du lendemain qui serait là dans quelques heures à peine. William vivait pleinement l'instant présent et la seule chose à laquelle il était capable de penser c'était Gill nue dans ses bras. Il n'était plus en état de nier l'évidence, il avait cette fille dans la peau. Tout son corps la réclamait elle et aucune autre. Lorsqu'il croisait d'autres femmes dans la rue, pourtant jolie, il n'éprouvait pas le moindre désir. Jamais il ne pourrait retrouver une relation aussi belle et aussi complète que celle qu'il avait eu avec elle : ce profond attachement mêlé à de la tendresse, une passion dévorante, une grande complicité, mais surtout la confiance totale qu'ils avaient l'un envers l'autre et cette volonté de faire toujours passer l'autre en premier, de le protéger quoi qu'il en coûte. Paradoxalement, c'est aussi cette tendance qui les avait éloignés, parce que ce qu'il avait coûté à Will dans son intervention pour tirer Gill des griffes de son père, c'était de la perdre. Et il était prêt à cela, il savait que le prix que risquerait de lui coûter de lui offrir la possibilité d'une vie paisible  serait celui de lui faire voir son visage le plus sombre et le plus abîmé. Mais quand on aime quelqu'un au point où William aimait Gill, on ne réfléchit pas à ce qu'on pourrait perdre ou gagner mais à ce qui nous semble de mieux pour l'autre. Il avait saisit l'opportunité de se débarrasser définitivement de l'homme qui avait gâché sa jeunesse et menaçait son avenir, elle n'avait pas comprit son geste, elle avait été choquée et c'était ce qui avait marqué le début de la fin de leur relation.

On pourrait croire que l'alcool ferait ressortir ce qu'il y avait de pire en lui. Pas avec Gill. Il n'avait aucune velléité violente envers qui que ce soit parce que toute son attention était focalisée sur elle, sur l'envie qu'il éprouvait à chaque instant de lui prendre la main, de la serrer dans ses bras, de l'embrasser. Elle l'avait ramené chez elle, et cela ne faisait que renforcer les ardeurs du jeune homme, persuadé qu'il s'agissait d'un signe qu'elle était prête à passer la nuit dans ses bras. Ce n'était pas comme s'il dissimulait ses intentions. Il savait qu'elle savait parfaitement ce qu'il avait en tête. Si elle avait simplement voulu s'assurer de sa sécurité sans aucune arrière pensée, pourquoi ne l'avait-elle pas emmené à l'hôtel pour lui réserver une chambre et rentrer bien sagement chez elle ? « Je vais commencer par le genoux, ça sera déjà pas mal. » Elle maintenait la distance, mais Will ne s'en formalisa pas. Elle était totalement sobre et contrairement à lui, en pleine possession de ses moyens. Peut-être voulait-elle simplement lui montrer qu'il ne lui suffisait pas de claquer des doigts pour la mettre dans son lit, qu'il devait encore chercher à la séduire. Il s'assit bien sagement sur une chaise et tandis qu'elle allait chercher la trousse de premier secours, il s'étonna de l'état de son appartement, ça ne ressemblait pas à Gill de se laisser aller de cette manière. « Oh oui, j’ai invité la brosse à récurer et le balais à venir boire des cocktails avec moi. Il y avait une ambiance de folie ! » Will afficha un sourire amusé et posa les yeux sur le bureau de la jeune femme, jonché de feuilles de cours, de manuels et de divers code...pénal, procédure civile. Non, elle ne faisait pas vraiment la fête, elle bossait comme une dingue et ça ne l'étonnait pas. Il avait vu son incroyable capacité de travail lorsqu'elle préparait le concours d'admission. « Ça payera. Crois-moi, un jour tout ce travail payera. » Elle avait la trempe d'une grande avocate parce que justement elle ne sortait pas d'une grande école élitiste, elle n'avait pas grandit avec une petite cuillère en argent dans la bouche. Elle connaissait la vraie vie, ce qui pouvait se tramer dans l'esprit d'une victime, elle avait connu cette peur toute son enfance et elle saurait démêler le vrai du faux. Il l'observa masser doucement son genou, frissonnant au contact de sa main fraîche et délicate. L'application qu'elle prenait à le soigner en prenant garde de ne pas lui faire mal était touchante, elle s'inquiétait vraiment pour lui. « Je ne pourrais pas me pardonner si il t’arrivais quoi que ce soit. Tu vas rester ici ce soir, je vais t’installer et tu vas te reposer jusqu’à ce que tu récupère complètement. » Elle se releva et s'éloigna un peu trop précipitamment à son goût. « Je vais te chercher un verre d’eau, ne bouge pas. » L'attention du jeune homme fut alors attirée par un petit objet argenté qui scintillait sur la table de chevet : son briquet, celui dont il lui avait fait cadeau  lorsqu'elle avait emménagé à Columbia et qui appartenait autrefois à son père. Une vague de courage monta en lui, si elle le gardait si près d'elle pour dormir, c'était bien qu'elle ressentait toujours quelque chose pour lui non ? Il se redressa, rabaissa le bas de son jean et désobéissant à l'ordre de la jeune femme, il la rejoignit dans la cuisine. Elle était en train de se sécher la nuque, ressentait-elle elle aussi cette tension sexuelle qui était à son comble ce soir ? Cette électricité dans l'air ? Ce petit picotement dans le creux du ventre qui annonçait un échange charnel tendre et passionné ? « Toujours l'excuse du verre d'eau quant tu cherches à me fuir hein ? Je ne vais pas te laisser m'échapper cette fois Gillian. » Il attrapa la petite serviette dont elle se servait et la posa sur le rebord du lavabo puis il plaça ses deux bras de part et d'autre d'elle, les yeux brillants d'excitation. Il posa ses lèvres tendrement sur les siennes, un simple baiser, sans chercher à approfondir. Ses lèvres glissèrent jusque son cou, couvrant au passage sa mâchoire de petits baisers doux et légers. Il s'écarta légèrement et descendit la fermeture éclaire de sa veste de jogging, puis l'écarta sur ses épaule et laissa retomber la veste sur le sol pour la laisser en simple débardeur, ses yeux affamés se promenant sur la courbe élégante de son cou, ses fines épaules et la naissance prometteuse de ses seins. Ses mains agrippèrent ses hanches et il plongea de nouveau dans son cou, ses baisers se faisant plus sensuels, plus passionnés, laissant libre court à ses lèvres et à sa langue pour redécouvrir sa peau. Elle lui avait tellement manqué. Mais il la sentait tendue, comme si elle livrait un combat intérieur. Il l'avait connue bien plus participative dans leurs échanges amoureux, là elle subissait plus qu'autre chose. Elle était clairement sur la retenue. « Laisse-toi aller, tu en meures d'envie. » murmura t-il contre la peau de son cou avant de reprendre sa douce torture.
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyLun 11 Mai - 22:22



 
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Gillian était en équilibre sur un fil tendu. Ses émotions la poussaient dans un sens, mais la peur de se heurter à la réalité une nouvelle fois la retenait. Elle l’aimait, c’était indéniable. Même si elle avait essayé de se prouver le contraire depuis des semaines, il suffisait d’un regard, d’un contact pour qu’il ravive en elle tout ce qu’elle ressentait pour lui. Comme si il venait de souffler sur des braises encore ardentes. Elle voulait oublier qu’ils s’étaient dit toutes ces choses affreuses, elle voulait juste être avec lui aussi simplement qu’avant et passer un grand coup d’éponge sur ces dernières semaines. Elle voulait à nouveau être à lui et croquer la vie à pleine dent comme auparavant. Son père n’était plus là pour venir hanter toutes ces nuits, alors pourquoi ne pouvait-elle pas maintenant profiter du plaisir, du bonheur, d’une vie paisible ? En y réfléchissant, la vie était bien plus douce à ses côtés même en sachant que son père était encore en vie et à sa recherche. Parce que à deux ils étaient beaucoup plus fort et que sa simple présence suffisait à calmer ses angoisses. Seulement ses angoisses ? Bien sûr que non. Maintenant qu’il n’était plus là, elle réalisait à quel point il avait laissé une emprunte dans son quotidien. Du matin au soir, du soir au matin, elle subissait son absence. Elle avait toujours vécu seule, elle n’avait jamais compté que sur elle-même. Elle avait goûté aux joies de la vie à deux, elle en subissait maintenant de plein fouet les effets secondaires. Elle était de nouveau seule et vivait mal cette solitude. Ce soir, elle pouvait choisir d’oublier. Elle pouvait rejeter la responsabilité, se dire qu’il voulait tout autant qu’elle. Gillian balançait, son coeur était retenu par sa raison. Ou bien était-ce l’inverse.

Le ramener jusque chez elle était un paris risqué, mais elle ne pouvait pas le laisser errer seul dans Columbia. Il s’était fait beaucoup de mal seul et elle ne pouvait pas s’empêcher de vouloir garder un oeil sur lui. Il pouvait tomber dans n’importe quelle situation délicate ou pire encore, quelqu’un pouvait le reconnaître et tirer avantage de sa faiblesse pour lui faire les poches, ou bien encore… La liste des situations épouvantables dans lesquelles il pouvait se mettre. Réflexion faite, elle préférait mille fois l’avoir ici. Elle s’occupa de son genou, heureuse de voir que cette fois-ci il était plus ou moins apte à coopérer. Il restait sage et calme, ne haussait pas le ton pour lui dire de s’écarter. Elle se retenait de lui demander si il pensait réellement qu’il n’avait pas besoin d’elle, mais elle se stoppa. Elle ne voulait pas raviver les anciennes tensions. Quelque part, elle était bien avec lui, de cette façon. Elle ne voulait pas qu’il replonge dans ses crises de colère et qu’il s’en aille en la laissant seule et bouleversée. Il fit une remarque sur l’ordre de son appartement qui ne laissa pas Gillian de marbre ; elle préféra se réfugier dans l’humour plutôt que de faire un long monologue sur son mal-être. Son petit studio était à l’image de sa vie ; dans un bordel incroyable. Mais même avec un taux d’alcoolémie ne l’empêchait pas d’être clairvoyant. « Ça payera. Crois-moi, un jour tout ce travail payera. » Du soutient. Ca faisait tellement longtemps qu’elle n’en avait plus eu et ça avait l’effet d’une bouffée d’air frais. Si il croyait en elle, alors ça faisait au moins une personne. Une personne qui compte, c’était suffisant pour elle. « Merci beaucoup. » Elle parvint à esquisser un sourire. C’était important pour elle, même si elle n’arrivait pas à poser les mots en ce moment sur ce qu’elle aurait voulu lui dire. Elle avait peur de passer du côté sombre de la force. Elle se contentait de lui avouer du bout des lèvres à quel point elle avait eu peur pour lui et surtout à quel point elle ne pourrait pas se pardonner si quoi que ce soit venait à lui arriver. Elle sentait que la tension était forte, qu’ils étaient de nouveau unis par un lien fort. Elle était fébrile, presque timide comme à leur début. Si le rouge qui lui montait aux joues était déjà en train de la trahir, sa respiration et les tremblements de ses mains auraient bientôt raison d’elle. C’est pourquoi elle choisi encore une fois la fuite. C’était lâche, mais ça lui permettait au moins de se rafraichir les idées avec un peu d’eau qu’elle se passa dans la nuque et sur les joues. Comment faisait-il pour avoir un tel pouvoir sur elle ? Un craquement. Elle se retourna. Il s’était levé entre temps et se tenait dans l’encadrement de la porte. « Toujours l'excuse du verre d'eau quant tu cherches à me fuir hein ? Je ne vais pas te laisser m'échapper cette fois Gillian. » Il s’avança doucement vers elle, lui ôta le linge de ses mains. « Mais je ne cherche pas à… » C’était trop tard, il avait déjà ravivé le feu millénaire. Dès l’instant ou il vint toucher ses lèvres des siennes, elle réalisa que c’était encore pire que ce qu’elle pensait. Son coeur explosa en même temps que ses poumons, bon sang mais comment avait-elle fait pour tenir le coup jusqu’ici sans lui ? Elle sent qu’il descend, qu’il part à la conquête de son territoire, de son royaume qu’il a renié pendant plusieurs semaines maintenant. Elle ne résiste même pas quand il commence à la déshabiller. C’est si dur de lui résister, et pourtant, la demoiselle doit garder la tête froide. Elle se raccroche comme elle peut au rebord, tente de ne pas céder à ses assauts. Son corps se tend malgré elle. « Laisse-toi aller, tu en meures d'envie. » Elle se mord la lèvre, ne commence pas à entrer sur ce terrain. Elle laisse glisser ses mains le long de son cou et remonte jusqu’à ses cheveux. Pourquoi se priver ? Est-ce que c’est mal ? Elle voudrait céder à ses envies, à ses pulsions, elle passe doucement ses mains sous sa chemise, ravissant son esprit de reliefs qu’elle connaissait déjà par coeur. Vraiment ? Ses doigts viennent rencontrer le bandage qu’il portait sur son flanc. La blessure. Sa blessure, celle qu’elle lui avait infligé. Elle baisse les yeux et le mouvement est instinctif. Elle vient l’entourer de ses bras, vient se blottir contre lui, lovant sa petite tête blonde. Pas dans un quelconque mouvement de séduction, non. Elle redevenait cette petite fille, vulnérable. « Elle te fait toujours mal ? » Elle osait enfin briser le silence. Elle ne pouvait pas passer au delà de ça, elle ne pouvait pas voiler cette fragilité en elle qui n’avait fait que s’accentuer ces derniers temps. Elle en oublie un instant ses baisers fiévreux, elle revient aux bases, à l’odeur qui se dégage de sa chemise, à la chaleur de son corps, au poids de ses bras autours de son frêle petit corps,… Elle ose enfin lever les yeux après un petit moment. Son regard croise le siens. Ca va recommencer. Les baiser, la chaleur, cette fois-ci peut-être qu’elle ne pourra pas le repousser maintenant qu’elle y avait goûté. A l’instant ou elle pense replonger de nouveau, son téléphone sonne. Reconnectée à la réalité, elle s’éclipse, se glisse d’entre ses bras pour sauter sur ce prétexte qui s’offrait à elle. Un texto. « Alexander s’inquiète de ne pas te voir rentrer. Je vais lui dire que tu es avec moi et que tout va bien. » Elle déglutit difficilement. Tout va bien, t’espère convaincre qui avec ça ? Elle dépose son téléphone et se dirige vers une pile de vêtement traînant au pied du lit. « Il me reste des affaires à toi, ça devrait faire l’affaire. Change-toi ça vaut mieux, tu sens l’alcool et le tabac. »
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William K. Standford
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyMar 12 Mai - 22:24



 
only know you love her when you let her go
Sans doute l’alcool lui embrumait-il le cerveau, mais Will ne pouvait s’empêcher de penser que si elle l’avait amenée ici, c’était pour autre chose que lui mettre de la pommade sur le genou et le bercer gentiment pour l’endormir. Ils avaient été amants, et l’électricité entre eux était loin d’avoir disparu. Au contraire, la proximité de leurs corps ne faisait qu’exacerber cette tension sexuelle entre eux, la rendant presque palpable. Elle pouvait faire semblant de ne rien remarquer, mais elle ne pouvait pas ne pas ressentir cette chaleur monter en elle. Combien de temps tiendrait-elle au petit jeu de la fille distante et innocente ? Il avait toujours vécu en solitaire et il avait toujours pensé qu’il finirait seul sur son lit de mort. Et voilà qu’une jeune femme belle et intelligente avait débarqué dans sa vie pour la mettre sans dessus-dessous. Il avait vécu avait elle ce qu’il n’avait jamais osé rêver : une vraie vie de couple, avec ses hauts et ses bas. Oui ils s’étaient souvent disputés mais quand il se couchait le soir et qu’il se retournait dans son lit pendant des heures à la rechercher du sommeil, c’était à tous les instants de bonheurs qu’il repensait : Gill blottie contre lui au réveil, les soirées passées à débattre avec Alexander sur le canapé autour d’un verre de vin, son bras entourant les frêles épaules de la jeune femme, leurs jeux idiots et puérils sur la plage, les sorties en bateau. Il se sentait terriblement seul depuis que Gillian était partie, et même son meilleur ami ne pouvait rien y faire. Alexander avait toujours été la seule personne proche de lui ces dernières années, et sa seule présence lui avait suffit jusque là pour supporter le poids de la solitude. Maintenant qu’il avait connu Gill et qu’elle n’était plus là, un trou s’était creusé dans sa poitrine, elle était devenue indispensable à son bonheur. Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Ce soir, l’alcool lui donnait assez de courage pour oser se lancer, faire un pas vers elle et oublier les raison de leur séparation. Il ne s’agissait pas de tout arranger et de se remettre ensemble, juste de profiter de l’instant présent, de lui faire l’amour comme il en avait envie depuis des semaines et advienne que pourra le lendemain. Carpe diem était son crédo de la soirée. En revanche, Gill semblait beaucoup plus hésitante sur ce qu’il convenait de faire ou non. On aurait dit qu’elle était retournée à sa timidité de leurs débuts, lorsqu’elle le laissait prendre les rennes. La coloration rosée de ses jours le faisait toujours craquer et voir qu’il avait toujours ce pouvoir sur elle était très satisfaisant. « Mais je ne cherche pas à… » Il ne la laisse pas achever sa phrase, il a déjà fondu sur ses lèvres pour la ravir d’un baiser tendre mais non moins intense. Puis il glisse dans son cou pour reprendre possession du territoire qu’il avait toujours considéré comme sien parce qu’il ne pouvait tout simplement pas imaginer d’autres hommes la toucher de cette manière. Ca le rendrait complètement fou. Il sentit les mains de la jeune femme se crisper sur le rebord du lavabo. Il commença alors à la déshabiller enlevant tout obstacle entre ses lèvres et la peau de la jeune femme. Il sentait chez elle un mélange de retenue, de tension et d’excitation. S’il poussait un peu plus loin, il pouvait la faire basculer. Il poursuivi sa douce torture, et bientôt, il eu la satisfaction de sentir la main de la jeune femme remonter dans son cou et glisser dans ses cheveux, elle commence à lâcher prise, il ne s’était pas tromper, elle en avait tout autant envie que lui, elle ne faisait que résister pour la forme. Il sentit bientôt ses mains sur son abdomen, frissonnant à ce contact à la fois tendre et sensuel qui lui avaient  tant manqué pendant toutes ces nuits en solitaire. Soudain, elle s’arrêta, les doigts immobilisés sur son pansement, à l’endroit ou Marshall l’avait blessé. Non !  Son esprit embrumé faisait malgré tout le lien avec un blocage de sa part. Ils n’avaient plus fait l’amour depuis ce fameux soir, à cause de la blessure qu’il ne fallait pas rouvrir, ou peut être était-ce une excuse pour ne pas coucher avec lui et se mettre dans une position de vulnérabilité parce qu’elle avait peur de lui. Mais elle l’enlace et se blotti contre lui, avec une grande tendresse mais plus aucune velléité sensuelle. « Elle te fait toujours mal ? » Will pousse un soupir et passe ses bras autour de sa taille. « Un peu. » répondit-il évasif. Il n’avait vraiment pas envie de rentrer dans les détails à ce moment là. La plaie avait cicatrisée, elle le tiraillait encore de temps en temps mais le risque d’infection était désormais quasi-nulle et si on en croyait le médecin, les tissus s’étaient bien régénérés, même s’il garderait incontestablement une cicatrice du fait de la profondeur de la plaie. Une de plus, une de moins, cela faisait longtemps qu’il ne tenait plus le compte. Même si sous l’effet de l’alcool, Will était plus loquace, il n’avait jamais été du genre à s’étaler sur ses souffrances, surtout dans un moment pareil. Le silence revint et elle redresse la tête vers lui, leurs regards se croisent à nouveau et au moment où Will se penche pour venir l’embrasser, Gill s’échappe de ses bras, prétextant avoir reçu un texto. « Alexander s’inquiète de ne pas te voir rentrer. Je vais lui dire que tu es avec moi et que tout va bien. » Will poussa un soupir de frustration, à quoi jouait-elle ? « Si tu veux. » reprit-il sur un ton laconique tandis qu’elle lui tendait des vêtements : un pantalon de jogging noir et un t-shirt gris. « Il me reste des affaires à toi, ça devrait faire l’affaire. Change-toi ça vaut mieux, tu sens l’alcool et le tabac. » Il resta immobile un instant avant d’esquisser un sourire en coin, il venait d’avoir une idée. Sans pudeur aucune, il ôta sa chemise avant de faire de même pour son jean. Se retrouvant en simple boxer devant elle. Il s’approcha d’elle pour lui prendre des mains le jogging et le t-shirt. « Alors comme ça tu as gardé mes vêtements… » lança-il joueur, en prenant tout son temps pour enfiler le pantalon de jogging. Il reposa nonchalamment son t-shirt sur son épaule, sans l’enfiler. « Je me demande bien pourquoi tu veux que je me change, dans quelques minutes je n’aurais plus besoin de toute ça. » et sans prévenir, il hissa le jeune femme sur son épaule et traverse la pièce pour venir la reposer sur le lit, s’allongeant au dessus d’elle, décidé à y aller cash. « Bon, on arrête de jouer cette fois. J’ai envie de toi et tu as clairement envie de moi alors arrêtons de tourner autour du pot et faisons l’amour. » Et sans plus de cérémonie, le jeune homme vint poser ses lèvres sur les siennes, avec une ardeur redoublée par la frustration. Ses baisers son plus sauvages, ses gestes plus pressants. Sa main avide, glisse directement sous son débardeur pour se poser sur son ventre parfaitement plat tandis que son autre main glisse sur sa cuisse pour la maintenir contre lui. Sa tentative de se refuser à lui n’avait fait que renforcer son désir, il n’avait pas l’intention de laisser tomber aussi facilement.
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyJeu 14 Mai - 21:45



 
ain't no sunshine when he's gone
La situation se compliquait pour Gillian. Elle était tentée de se laisser aller, d’accepter ses avances, d’oublier toutes ces affreuses semaines sans lui. Ne plus se poser de questions, arrêter de vouloir repousser ce qui était bien pour elle, arrêter cette douleur lancinante qui ne cessait de grandir dans sa poitrine. Elle aurait pu jouer cette carte et au final ne rien avoir à se reprocher ; il était celui qui avait lancé les hostilités, elle pouvait très bien jouer la carte de l’innocence. Mais ce n’était pas juste. Et quoi qu’elle puisse penser à propos de cette situation, elle ne pouvait pas renier ses sentiments. Ils étaient encore bien ancré, là, dans sa poitrine et même si elle avait envie de le détester pour toutes les choses horribles qu’il lui avait dit, pour ne pas l’avoir appelé, pour avoir laissé autant de silence et de distance entre eux, elle en était tout simplement incapable. Son instinct la poussait à prendre soin de lui, à ne pas le laisser se faire du mal car dieu sait à quel point il était capable d’exceller dans cette discipline. Il ne cachait aucunement ses intentions et Gillian savait qu’en se laissant faire, elle ne lui amènerait en rien la paix. Il ne supportait pas ce comportement et si jamais il venait à le remarquer, il ne lui pardonnerait jamais. Gillian préférait donc rester honnête avec lui, même si elle savait que quelque part elle se mentait à elle-même. C’était en réalité plus compliqué que ça ; il y avait les mots durs qu’il avait eu envers elle, il y avait cette blessure et cette distance entre eux, toutes ces choses qui l’empêchaient de faire le premier pas. Et par dessus, la peur de lire la déception dans ses yeux dès le lendemain. Il l’avait mis en garde contre ce genre de comportement avant qu’ils commencent leur histoire ensemble, et Gillian voyait aujourd’hui à quel point il avait raison et à quel point un simple regard pouvait définitivement l’achever. Elle voulait le préserver lui tout en évitant de se blesser trop, elle luttait, et cette lutte pouvait clairement se sentir. Elle n’arrivait pas à fermer les yeux et à se laisser complètement aller à ses baisers même si son corps affichait un tout autre tableau. C’était comme combler un manque, tout en sachant que si elle se laissait aller une minute de plus, elle ne pourrait plus faire marche arrière. Et pourtant. Le flot contradictoire qui ne cessait de secouer la jeune femme finit par l’emporter, elle cédait à cette impulsion qui la tiraillait tout entière, pour se laisser pleinement enivrée par ses baisers, pour laisser son corps apprécier de retrouver le siens,… Ah, c’était presque comme être à nouveau au paradis.

Mais la jeune femme se laisse rattraper par les évènements et par le passé. Sa main effleure sa cicatrice et presque instantanément elle le sent se crisper. C’était encore un sujet délicat, un sujet qui n’avait pas fini de cicatriser et dont il faudrait discuter un jour. Pour l’instant, elle ne voulait pas. Cette discussion lui avait coûté une séparation, inutile pour elle de rejouer cette scène traumatisante. Elle préféra se blottir contre lui, heureuse de voir que malgré le frein qu’elle lui imposait d’un coup, il ne la repoussait pas. Elle sent ses bras protecteur se refermer autours de sa taille, et l’espace d’un instant, elle ose imaginer que tout pourrait être comme avant. « Un peu. » Il n’avait pas envie d’en dire plus, Gillian se contenterait de cette réponse. Il n’avait cependant pas envie d’en rester là. L’attraction qu’il éprouvait pour elle était toujours bien là et la jeune femme ne pouvait pas définitivement être de glace devant lui. Il se penchait déjà pour retourner à son ouvrage inachevé, mais sauvée par le gong, la jeune femme s’éclipsa d’entre ses bras. Il était moins une, elle aurait été bonne pour la totale sur l’évier de la cuisine. Elle se précipita vers son téléphone. Alexander venait aux nouvelles et dès l’instant ou elle envoie une réponse, l’envie de se frapper violemment le front contre le mur l’envahit. William était avec elle et tout allait bien. Elle en connaissait un qui allait passer toute sa soirée à danser autours de la table du salon dans l’espoir qu’une intervention divine puisse réunir la jeune femme et William. William arriva de suite dans l’encadrement de la porte. Etait-ce une si mauvaise idée de le laisser en plan ? Il n’avait guère de patience pour ces choses là en temps normal, alors dans un état d’ébriété avancée… Elle farfouilla aussitôt dans une pile de vêtement pour lui tendre de quoi se changer. Une nouvelle mauvaise idée ? Elle en eu la certitude dès l’instant ou son petit sourire en coin vint se dessiner. Lentement, il déboutonna sa chemise, laissant enfin à ses yeux affamés l’occasion de mettre en image ce qui s’était dessiné sous ses doigts. Elle tenta de baisser les yeux, mais c’était trop tard, il avait accroché son regard. Elle ne pouvait même plus bouger, seul son souffle s’accélérait. Il en jouait, le fourbe. Il s’approche pour venir lui ôter les vêtements des mains, laissant à la jeune femme une nouvelle occasion de se rincer l’oeil. « Alors comme ça tu as gardé mes vêtements… » Gillian se racla la gorge, mais décida cependant de répondre de façon franche et honnête. « Tes t-shirts sont des pyjamas de premier choix. » Bien sûr, elle n’allait pas mentionner que l’atout principal résidait dans le fait qu’elle pouvait s’enivrer de son odeur tout au long de la nuit, il n’était pas obligé de le savoir. Il s’interrompt soudain, jetant sur son épaule le t-shirt qu’elle lui avait si galamment prêté. Enfile-le nom de dieu, dors avec et laisse ton odeur dessus ! « Je me demande bien pourquoi tu veux que je me change, dans quelques minutes je n’aurais plus besoin de toute ça. » Interrompue dans ses pensées non moins plus sage, la jeune femme sens une nouvelle fois son visage s’empourprer malgré elle. Il n’y mettait pas de pincettes et étrangement, ce côté cash était surprenant. Elle cherche quelque chose à répliquer, mais déjà il l’attrape et la hisse sur son épaule. Elle pousse un cri sous le coup de la surprise, avant de se débattre. « Ca va pas de me faire des frayeurs pareilles ? » grogne-elle en tentant de se dégager à l’aide de ses petits poings, « Laisse-moi descendre, c’est pas drôle ! » Et comme pour obéir à sa demande, il l’allonge sur le lit avant de venir laisser le poids de son corps reposer contre le siens. Et zut, ce n’est pas ce qu’elle entendait par « fais-moi descendre ». Intimidée, presque aussi timide que lors d’une première fois devant un William plus qu’entreprenant. « Bon, on arrête de jouer cette fois. J’ai envie de toi et tu as clairement envie de moi alors arrêtons de tourner autour du pot et faisons l’amour. » Faisons l’amour. Oh. Le frisson qui remonte le long de sa colonne, et comme si il sentait qu’il était en train de mettre son corps en ébullition, il vint capturer ses lèvres. Lui qui d’habitude la couvrait toujours, particulièrement lors des échanges plus passionnés qu’ils avaient eu, il semblait avoir mis de côté cela aujourd’hui. Il était plus sauvage, il savait ce qu’il voulait et comment l’avoir. Il suffisait de sentir son propre corps se soulever contre le siens, sentir sa main glisser sur son ventre et déjà remonter. Il s’était déjà déshabillé à moitié, l’autre moitié serait tellement simple à enlever. Non, elle devait garder les pieds sur terre, elle devait garder la tête froide et puis… Nouvelle montée de chaleur quand sa bouche vient hargneusement capturer la sienne. Trop vite, tout ça va déraper trop vite. Il est déjà en train de faire glisser ses vêtements. Merde. Prise de panique entre l’envie furieuse d’en finir et celle de le repousser une nouvelle fois, une décision doit s’imposer, et vite. Elle s’imaginait mal lui demander de la plus courtoise des façons d’arrêter de faire du yoyo avec sa libido. Paniquée, elle prit la solution de secourt, la moins évidente mais celles aux effets les plus rapides ; son genoux remonta, plus rapidement que prévu. Outch. Désolé William, mais aux grands maux les grands remèdes. Elle le sent se crisper instantanément, libérant au même moment son corps. Elle le fait rouler sur le dos et en profite pour l’enjamber. Pas question qu’il bouge d’ici, qu’il se vexe ou veuille partir. Saisissant sa mâchoire entre ses deux mains, Gillian prend son courage à deux mains. « Désolé, je sais que ça craint mais c’est le seul frein que je connaisse pour ce genre de situation. » Sa voix était calme, douce et posée. « Je ne doute pas du fait que tu es plein de bonnes intentions me concernant… » , elle se racla la gorge en songeant à la merveilleuse partie de jambe en l’air dont elle venait de se priver, « …mais pas ce soir. Pas comme ça. » Elle avait l’espoir fou qu’il ne se fâche pas et qu’il prenne plus ou moins bien ce qu’elle venait de faire. Ou du moins qu’il comprenne un peu ses sentiments. Elle se penche en avant et vient attraper ses lèvres. Doucement. Délicatement. A des années lumières de ses assauts plus sauvages d’il y a quelques minutes. « C’est un bien maigre lot de consolation pour la douleur encourue, mais c’est déjà mieux que rien. »
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyVen 15 Mai - 22:07



 
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William avait l’impression de respirer à plein poumons, ce qui ne lui était pas arrivé depuis des semaines. Sous l’emprise de l’alcool il s’autorisait à ne plus penser, à se laisser aller, à profiter de l’instant présent. Mettre sa souffrance de côté ne serait-ce que pour quelques heures lui faisait un bien fou ; la sentir dans ses bras alors qu’il n’avait pas eu le moindre contact physique ni même téléphonique depuis des semaines le rendait encore plus entreprenant, comme si en plus de l’alcool, c’était le manque qui parlait. Son corps réclamait le sien, il ne reconnaissait qu’elle et il n’était plus maître de ses émotions. Ce soir, il oubliait qu’il lui en voulait sans avoir conscience que ce n’était qu’une parenthèse qui se refermerait le lendemain et qui ne réglerait rien à leur séparation parce qu’il lui en voudrait toujours au réveil. Il lui en voudrait d’avoir prononcé certaines paroles cruelles à son égard, parce que si c’était lui qui avait prononcé les mots fatidiques marquant leur séparation, c’était parce qu’elle lui avait dit juste avant qu’il la dégoûtait, le renvoyant ainsi à la pire image qu’il avait de lui-même. Elle non plus n’avait pas cherché à reprendre contact, à l’appeler ou à tenter de rectifier le tir après avoir prononcé ces mots, qui encore aujourd’hui et pour longtemps encore trottaient dans sa tête. Avait-elle conscience qu’elle avait dit la pire des choses qu’elle pouvait lui dire ? Ne comprenait-elle pas que s’il continuait à payer pour ses études et le loyer de son studio à Columbia c’est qu’elle comptait tout de même pour lui et qu’il n’était pas indifférent à son sort, même s’il le dissimulait plutôt bien ? Elle pouvait lui en vouloir d’avoir eu des mots durs envers elle aussi et de ne pas avoir cherché à l’appeler, tous les deux étaient en tort, et ce n’était pas ce que Will s’apprêtait à faire ce soir si elle acceptait de lui céder, qui allaient effacer les mots horribles qu’ils avaient pu se jeter à la figure quelques semaines plus tôt.

Il y mettait tout son cœur, il faisait tout pour qu’elle se laisse aller, glissant ses lèvres sur son cou parce qu’il savait qu’elle était particulièrement sensible à cet endroit et que les baisers dans le cou la faisait habituellement partir au quart de tour. L’avantage de coucher plus d’une fois avec la même fille et de lui accorder l’exclusivité pendant près d’un an c’était qu’on connaissait ensuite bien ses goûts et ce qui la faisait basculer. Mais la jeune femme ne l’entendait pas de cette oreille et par deux fois, elle lui échappa. Déterminé à la faire craquer, Will mit le plus grand soin à se déshabiller devant elle, défaisant consciencieusement chaque bouton de sa chemise, sans la quitter des yeux. Il avait toujours eu beaucoup moins de pudeur qu’elle et il s’était amusé à de nombreuses reprise pendant leur vie de couple à la mettre mal à l’aise par sa nudité. Cette fois-ci, il s’arrêta au boxer, histoire de ne pas trop la choquer au risque de lui donner une nouvelle excuse pour se refuser à lui. Il éprouva néanmoins une grande satisfaction à la voir rougir de cette façon et à voir son regard s’arrêter sur son torse. Elle pouvait dire ce qu’elle voulait, sa réaction prouvait qu’elle n’était pas complètement insensible à ses charmes, ou du moins à ses attributs physiques. « Tes t-shirts sont des pyjamas de premier choix. » répondit-elle après qu’il lui eu fait remarqué que malgré leur rupture. Will conserva son sourire en coin, si elle dormait avec ses t-shirt c’était qu’il ne la dégoûtait pas tant que ça en fin de compte. « Ravi de l’entendre. » acheva-t-il en s’approchant d’elle d’une démarche assurée avant de la prendre par surprise pour la glisser sur son épaule. « Ca va pas de me faire des frayeurs pareilles ? » lança t-elle en se débattant, mais ses petits poings ne pouvaient pas grand-chose face à la force de William. « Laisse-moi descendre, c’est pas drôle ! » Mais William faisait peu cas de ses protestations, persuadé qu’il s’agissait d’une résistance de pure forme. « A vos ordre madame » dit-il en la prenant au mot : il l’allongea sur le lit et il vint la bloquer sous son corps. Il lui fit bien comprendre qu’il ne voulait plus perdre de temps sans jamais utiliser de terme crus comme « baiser » ou « coucher », même à cet instant dans son esprit, il allait lui faire l’amour. Ses lèvres se posèrent avec dureté sur les siennes, ses mains avides allèrent droit au but et glissèrent sous le débardeur de la jeune femme pour le lui remonter. Le désir emportait tout sur son passage, il perdait le contrôle et c’était loin d’être déplaisant, au contraire, c’était libérateur de ne pas réfléchir, de ne pas prendre constamment de précautions, d’y aller au pur feeling en suivant ses envies les plus enfouies. Si bien qu’il ne vit pas le genou de la jeune femme remonter. La douleur fut fulgurante, il poussa un cri et son corps retomba lourdement sur le sien, les mains positionnées par réflexe sur son entrejambe. Le souffle coupé et sous le coup de la surprise, il ne lutta pas lorsqu’elle le bascula sur le dos et qu’elle vint le chevaucher pour l’empêcher de se lever. Sous l’effet de la douleur, son visage avait rougit et ses yeux écarquillés ne laissait pas encore deviner la colère sous-jacente qui montait en lui. Comment avait-elle pu lui faire ça ! Elle n’avait même pas idée de la douleur qu’elle avait pu lui infliger dans cette zone ultrasensible. Même si elle n’avait pas mit toute sa force, un petit coup suffisait amplement à mettre au sol l’homme le plus résistant. « Désolé, je sais que ça craint mais c’est le seul frein que je connaisse pour ce genre de situation. » Ca craint ! L’euphémisme aurait pu le faire sourire s’il n’était pas trop occupé à se tortiller de douleur ! Il avait prit deux coups de couteau pour elle, on lui avait fracturé la rotule et voilà qu’elle remerciait en lui filant un coup de genou dans les parties sensibles. Il était furieux, il aurait voulu hurler de dessus, lui dire qu’elle était complètement dingue mais il était incapable de parler, seuls des grognements de douleur s’échappaient de sa gorge. Les mains de la jeune femme vinrent se poser sur sa mâchoire pour l’empêcher d’agiter la tête dans tous les sens comme il était en train de le faire. « Je ne doute pas du fait que tu es plein de bonnes intentions me concernant… » Will se fit la réflexion qu’il n’était plus sûr de l’être à cet instant, il lui aurait volontiers mit une gifle pour lui donner une idée de ce qu’était sa douleur multipliée par cent mille. « …mais pas ce soir. Pas comme ça. » » Incapable de penser, Will ne fit pas réellement attention à ses paroles, jusqu’à ce qu’elle se penche doucement en avant pour l’embrasser. Elle lui offrit un baiser simple, mais tellement vrai, tellement pur qu’il en fût totalement désarçonné. Même la douleur dans son entrejambe semblait soudain s’être évanouie. « C’est un bien maigre lot de consolation pour la douleur encourue, mais c’est déjà mieux que rien. » » Il resta interdit quelques secondes, incapable de réagir. Il était perdu, il ne comprenait plus rien à aux signaux contradictoires que lui envoyaient la jeune femme. Il venait de subir un sévère rejet de sa part et un coup dans les valseuses en prime mais son baiser avait été si intime, si profond en sentiments qu’il ne savait plus quoi penser. C’était elle la sobre dans l’histoire, et elle ne faisait que lui ajouter de la confusion. Il aurait pu tout aussi bien l’envoyer balader et partir que lui rendre son baiser et se lover contre elle. Finalement, il fit pivoter ses hanches sur le côté pour lui faire comprendre qu’il fallait qu’elle s’enlève, sans qu’il n’ait à la toucher. Une fois libéré, il récupéra son t-shirt sur le lit au moment où il avait allongé Gill dessus et l’enfila en silence. Puis il se coucha sur le côté pour lui tourner le dos et croisa les bras sur sa poitrine. Il resta silencieux un moment, le temps de calmer ses nerfs. « Je ne veux pas de ta pitié. A l’avenir, ne te sens pas obligée de m’embrasser pour te faire pardonner, je n’ai pas oublié que je te dégoûtais. » Il aurait voulu que son ton soit plus sec, plus froid. Au lieu de cela on pouvait y déceler une profonde tristesse, une vraie douleur. Il se renfermait pour se protéger, comme le ferait un gosse après s’être fait réprimander. Si jusque là l’alcool l’avait fait paraitre plus fort, plus entreprenant, il venait de se retourner contre lui et ses effets s’étaient inversés. Il se sentait plus faible et plus déprimé que jamais. « De toute façon je ne t’embêterai plus très longtemps. »
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T. Gillian Marshall
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyDim 17 Mai - 22:57



 
ain't no sunshine when he's gone
Gillian ne savait pas si c’était de l’inconscience ou au contraire une profonde lucidité. Elle était en train de lutter contre ses propres sentiments qui lui criaient de se laisser faire, de le laisser prendre ce qui lui était dû depuis toujours. Elle avait laissé le temps s’écouler entre eux, elle avait pleuré toutes les larmes de son corps en sachant qu’ils ne pourraient peut-être plus jamais se revoir. Et maintenant qu’elle était face à tout ce qu’elle avait regretté depuis des semaines, elle n’était pas capable de faire le premier pas, de le laisser prendre le dessus, de plonger à tête baissée dans ses bras. Elle n’était pas ivre et en ce moment elle le regrettait profondément ; elle ne serait pas en train de se poser toutes ces questions, elle ne serait pas en train de ressasser ces dernières semaines, ce qui avait pu se passer dans l’entrepôt, cet écart qui s’était creusé de façon spectaculaire entre eux avant de les précipiter vers la fin. Si ils n’étaient pas capable de parler, de poser les choses à plat et de se faire complètement confiance l’un et l’autre, alors ça ne servait à rien de se remettre ensemble. Il arriverait toujours un moment ou la spirale infernale recommencerait, ou Gillian chercherait à le comprendre, ou William n’arriverait pas à comprendre ses réactions et ou l’un et l’autre s’embrouilleraient pour de bon. Et peut-être qu’un jour il serait réellement fatigué d’elle. La jeune femme ne pouvait tout simplement pas s’abaisser au simple fait de coucher avec lui en étant pleinement conscience de ce qu’elle faisait n’était pas possible. Elle ne pouvait pas le rabaisser à ce niveau, il était bien plus important que tout ça. Elle pouvait à peine lutter contre l’envie d’en finir une bonne fois pour toute, mais le respect profond qu’elle éprouvait pour lui l’empêchait de faire un pas de plus.

Et William ne lui rendait en aucun cas la tâche facile. Il s’exposait à elle, faisait encore augmenter de quelques degrés la température du studio de la jeune femme. Elle connaissait déjà chaque recoin de peau, chaque relief de muscle de son corps. Elle déglutit difficilement. C’était un bel homme, un très bel homme avec un physique ravageur mais cela ne s’arrêtait pas là. Il avait une âme noble, un sens de l’honneur que peu possédaient et Gillian avait eu le privilège de pouvoir voir une autre facette de sa personnalité ; son côté protecteur, doux, passionné. Cette façon particulière qu’il avait de lui montrer son amour. Les moments magique ou il le lui disait, du bout des lèvres. Elle en aurait presque eu les larmes au yeux. Elle avait perdu une perle, la plus belle étoile qui avait brillé au dessus de son existence. Il s’était jeté sur elle, comme un prédateur sur sa proie. En temps normal, elle aurait d’abord râlé, puis elle se serait ravisé, elle aurait rit et l’aurait laissé faire. Sa bouche se posait durement contre ses lèvres. C’était si étrange de le sentir de cette façon, plus sauvage et libéré que jamais. Il n’avait pas peur de la ménager, il n’allait pas se contenir pour elle et quelque part… Quelque part cette perspective attirait la jeune femme. Elle ne l’avait jamais connu de la sorte, si libéré, en accord avec lui-même. Mais elle se résigna à le repousser quand même, en utilisant des méthodes connues et reconnues. Si elle en jugeait par son visage rouge et se yeux écarquillé, il ne devait pas avoir bon en ce moment. Elle se contenta de lui adresser un sourire en guise d’excuse. Si il continuait une minute de plus son petit manège, elle se serait retrouvée prise dans l’engrenage et elle n’aurait pas pu faire demi-tour. Elle tenta se lancer dans une explication, mais compte tenu du seuil de douleur ressentit par le jeune homme, elle préféra rester claire et précise. Pas ce soir. Elle ne pouvait pas se donner de la sorte et elle espérait de tout coeur qu’il aurait la délicatesse de comprendre sa démarche et surtout de sentir qu’elle était malgré tout attirée par lui. Il devait comprendre. Elle savait bien qu’elle créait la confusion dans son esprit en le repoussant d’abord, puis en cherchant à l’embrasser. Elle le blessait sans doute, mais c’était mieux ainsi. Elle le sentit bouger, signe qu’il voulait se dégager et elle le laissa faire, priant pour qu’il reste quand même et ne cherche pas à s’échapper. Il s’habilla en silence. Il était fâché, elle pouvait le voir, mais visiblement pas assez pour commencer à avoir des mots durs envers elle. Ou peut-être avait-elle parlé trop tôt. Il retourna s’allonger et se tourna dans l’autre sens, dos à la jeune femme. Elle se mordit la lèvre. C’était dur, mais c’était nécéssaire pour elle, pour lui. Son silence était cependant insupportable. « Je ne veux pas de ta pitié. A l’avenir, ne te sens pas obligée de m’embrasser pour te faire pardonner, je n’ai pas oublié que je te dégoûtais. » Son ton n’était pas froid et cassant comme les dernières fois, il émanait plutôt de lui une profonde tristesse. Elle aurait aimé le prendre dans ses bras, mais elle doutait qu’il puisse apprécier son geste après ce qu’elle venait de faire. Elle se contenta d’attraper la couverture et de la remonter jusqu’à ses épaules. Elle avait été bien trop dur avec lui. Il ne la dégouttait pas. Comment pouvait-il la dégoûter, il lui avait donné l’envie de croire à nouveau en elle. Il avait été tout pour elle. C’est plutôt Gillian qui se dégoûtait en ce moment. « Je ne me suis pas sentie obligée de le faire. » Elle ne parvint cependant pas à articuler la suite. Il ne la dégoûtait pas, mais le dire aussi simplement, c’était trop simple. « De toute façon je ne t’embêterai plus très longtemps. » Elle se pinça les lèvres, elle ne voulait pas envisager toutes les possibilités liées à cette phrase. Il était en colère contre elle et l’alcool pouvait le faire partir au quart de tour à n’importe quel moment. Elle préféra laisser sa main se poser doucement sur son dos. Elle le frotta doucement, comme un petit enfant qui aurait fait un cauchemar. « Repose-toi aussi longtemps que tu le voudras. Dors, ça va te faire du bien. On reparlera de tout ça demain. » Elle ne voulait pas relever un éventuel départ de sa part. Ca lui creuserait un nouveau trou dans la poitrine. Elle resta à ses côtés plusieurs minutes, tel une présence rassurante. Elle se leva et vint ramasser les vêtements qu’il avait laissé au sol, froissés. Elle les étendit pour les aérer, à défaut de pouvoir faire une lessive. Elle s’éclipsa vers la salle de bain et ôta ses vêtements de sport pour quelque chose de plus adapté à la nuit. Lorsqu’elle retourna se poser sur le bord du lit, sa respiration était plus calme, plus posée. Il dormait. Elle en profita pour le regarder dormir, pour passer sa main à la base de sa nuque. Pour le voir calme et apaisé. Pour sourire de le voir si calme et se mordre la lèvre pour ne pas éclater de rire en se souvenant de tout ce qu’il avait fait ce soir. Et lorsque ses yeux furent rassasiés et que ses paupières commencèrent à se faire lourde, elle attrapa une couverture et vint se rouler en boue au pied du lit. Demain, elle attendrait le petit déjeuner pour parler avec lui. Oui, demain ça serait bien. Demain tout irait mieux.
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyLun 18 Mai - 22:20



 
only know you love her when you let her go
Will savait depuis le départ que leur relation serait compliquée et semée d’embûches. Ils étaient tous les deux aussi inexpérimentés en amour, l’une avait été victime des abus d’un homme, l’autre avait abusé des plus faibles. Pourtant, malgré tout ce qui jouait contre eux, les deux jeunes gens avaient choisi d’y croire. Les pronostics qui prédisaient leur séparation n’avaient pas été déjoués, mais ceux qui prédisaient qu’ils finiraient par se détruire mutuellement ou qu’il n’existerait jamais de véritable amour entre eux avaient été réduits en poussière. Ce soir, Will avait choisi de jouer le tout pour le tout, profitant du fait qu’il était ivre pour se laisser aller sans penser aux conséquences, osant croire qu’une réconciliation sur l’oreiller serait le point de départ de leur nouveau couple. Alors il n’y allait pas de main morte, il se déshabilla devant elle pour faire monter son désir, puis l’allongea sur le lit pour venir poser sa bouche contre la sienne, durement, sous l’effet d’une excitation qu’il ne cherchait plus à contenir.

Il fut bien vite remis à sa place et de la plus douloureuse des façons. C’était sans doute le seul moyen de le stopper mais sur le coup de la douleur, Will était fou de rage. Comment pouvait-elle lui infliger la pire souffrance physique qu’on pouvait infliger à un homme ? Il avait l’impression d’être un agresseur ou pire, un violeur, il n’y avait que ce genre d’individu qui habituellement avait droit à ce genre de traitement. Comment pouvait-elle croire qu’il méritait un tel châtiment ? Il n’allait pas la forcer à faire quoi que ce soit ! Le tendre baiser qu’elle lui offrit lui permit de se calmer mais ajouta également de la confusion à son esprit déjà embrumé par l’alcool. Il ne comprenait plu rien à son comportement : lui infliger une douleur atroce pour ensuite venir l’embrasser aussi tendrement ne lui semblait pas logique du tout. Déstabilisé mais toujours en colère, il se rhabilla et s’allongea sur le côté, lui tournant le dos. Les effets de l’alcool mêlés au rejet de la jeune femme l’avaient plongé dans une profonde tristesse, une sorte de « bad trip » comme on peut en ressentir en fin de soirée lorsqu’un évènement vous mine le moral tandis que l’effet euphorisant de l’alcool se mue en effet déprimant. La dernière chose qu’il voulait, c’était être si pathétique qu’elle lui accorde son baiser parce qu’elle avait pitié de lui. Il sentit qu’elle remontait la couverture sur ses épaules. « Je ne me suis pas sentie obligée de le faire. » Will soupira mais resta tourné sur le côté, elle ne l’avait pas contredit sur le fait qu’il la dégoûtait. A quoi bon chercher à reconstruire quelque chose si elle ne lui inspirait que le dégoût et cela au point de ne pas hésiter à porter atteinte à son intégrité physique. « Repose-toi aussi longtemps que tu le voudras. Dors, ça va te faire du bien. On reparlera de tout ça demain. » dit-elle en frottant doucement son dos. Will ne régissait pas, il n’avait plus envie de parler, il était plongé dans un profond mal-être, qui lui rappelait cette sensation qu’il avait connu plus jeune et qui l’avait poussé à sombrer dans les excès. Ce ne fut que lorsqu’il la sentit quitter le lit qu’il s’autorisa à fermer les yeux, il était si fatigué. Il avait besoin de plonger dans le sommeil pour oublier ce rejet qu’il venait de subir, quelques heures de paix. La tête lui tournait mais il se sentait vidé, épuisé à la fois physiquement et émotionnellement. Si bien qu’au bout d’à peine quelques minutes, il s’endormit.

Il s’éveilla à  l’aube avec un léger mal de tête. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre qu’il se trouvait chez Gillian à Columbia. Les évènements de la soirée lui revinrent en un flash : Gill venue le chercher dans le bar, leur moment allongés sur la route, ses tentatives successives de coucher avec elle qui avaient toutes été éconduites et d’une façon particulièrement douloureuse pour la dernière. Il se redressa sur le lit, se massa les tempes et se frotta les yeux. Puis ses yeux se posèrent sur Gillian, allongée au pied du lit. Elle avait dormit sur une couverture et lui avait laissé le lit. Son coeur se serra, elle était craquante, pelotonnée ainsi sur elle-même, il n’aurait pas du s’endormir ainsi, l’obligeant ainsi dormir par terre pour ne pas le réveiller. Il la souleva délicatement en veillant à ne pas provoquer son éveil et la reposa sur le lit mais au moment où il allait se redresser, elle agrippa son bras, à la lisière de la conscience. Profitant de l’état de somnolence de la jeune femme, il s’autorisa à se laisser aller et s’allongea derrière elle, l’enlaçant de ses bras, son corps épousant parfaitement les contours du sien. Il resta contre elle, en position de chien de fusil pendant cinq bonnes minutes, laissant à la jeune femme le temps de replonger dans un sommeil profond en profitant de la chaleur de son corps et de la sensation agréable d’être enfermée dans un cocon protecteur. Il était si tentant et si facile pour lui de fermer les yeux et de s’endormir lui aussi, là tout contre elle. Mais il ne pouvait pas, son rejet avait été on ne peut plus clair la veille : elle ne l’aimait plus. Il ne pouvait pas supporter de rester à ses côtés, la voir poursuivre son chemin sans lui. Il lui souhaitait tout le bonheur possible, mais rester en spectateur à la regarder vivre ce bonheur avec un autre était au dessus de ses forces. Il se dégagea avec une extrême douceur pour ne pas la réveiller, récupéra ses affaires qu’elle avait étendues et se changea dans la salle de bain. Il revînt dans le salon et déposa son t-shirt et son pantalon de jogging sur la chaise, il ne les emmènerait pas, elle pourrait en faire ce qu’elle voudrait. Si seulement elle pouvait toujours garder ses t-shirt comme pyjama, alors elle ne l’oublierait peut être pas complètement. Il récupéra un papier et un stylo sur son bureau et griffonna quelques mots « Merci pour cette nuit. Merci pour tout. Will. » Fidèle à lui même, il ne s'étalait pas en une lettre d'adieu enflammé, mais il la remerciait pour tout : l'amour qu'elle lui avait porté, la confiance qu'elle lui avait offerte, le goût à la vie et l'espoir qu'elle lui avait redonné, tous les bons moments partagés. Il posa le papier sur la table de chevet et vint s’asseoir au bord de lit, il resta un moment à la regarder dormir en s’émerveillant de la beauté de ses traits et de son visage détendu. Il osa enfin caresser tendrement ses cheveux, cette superbe chevelure blonde et soyeuse qu’il adorait et que son père avait coupée plusieurs fois sou prétexte qu’elle lui rappelait son ex. Si son père avait encore été une menace pour elle, il n’aurait pas pu se résoudre à sortir de sa vie ainsi et à la laisser sans protection. Mais maintenant que Byron Marshall était enfermé dans une prison sécurisée, la Gill ne risquait plus rien. Il se pencha en avant et posa un tendre baiser sur son front, puis il récupéra ses clefs de voiture et partit sans faire de bruit. Il savait exactement ce qu’il allait faire, il repasserait chercher ses affaires à Longside Creek avant de partir pour New-York, peu importerait ce que dirait Alexander pour l’en dissuader. Il était prêt, il était déterminé, il n’y avait plus rien pour lui ici. Bientôt, William Knox Standford reviendrait miraculeusement à la vie aux yeux du monde entier.
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MessageSujet: Re: only miss the sun when it start to snow — WILLIAN.   only miss the sun when it start to snow — WILLIAN. EmptyMar 19 Mai - 22:46



 
ain't no sunshine when he's gone
Cette soirée riche en émotion avait vaincu Gillian qui avait lutté contre le sommeil avec beaucoup de peine. Elle se faisait un devoir de regarder et protéger William, même si ce dernier n’était pas toujours d’accord. C’était plus fort qu’elle, il avait réussi à rendre sa vie plus belle et colorée, il avait gagné sa place dans sa vie en y occupant une place centrale, regarder après lui était donc quelque chose qui venait naturellement. La jeune femme se ramassa en boule au pied du lit, se moquant bien de la dureté du sol et des courants d’air ; William avait eu une soirée mouvementée et son crâne allait très probablement le lui rappeler dès demain. Elle se mordait la lèvre, tentant de ne pas rire. Elle fermait déjà les yeux, songeant qu’elle lui ferait son café bien serré comme il l’aimait et qu’elle descendrait de bonne heure chercher des croissants encore bien chaud. Elle lui ferait un plateau repas, se poserait au coin du lit, échangerait trois mots avec lui avant de venir se pelotonner sous les draps. Une matinée à paresser, comme ils en avaient déjà eu des centaines auparavant. Si il était sage, elle en profiterait même pour lui faire griller du bain. Gillian était déjà partie dans ses rêves, cherchant à se raccrocher à ce qui quelques semaines auparavant tenait encore de la réalité. Elle le voulait lui et personne d’autre. Elle le voulait dans sa vie, elle voulait encore avancer à ses côtés, se découvrir, se dépasser, grandir toujours plus. Grâce à lui, elle avait appris à avoir de nouveau confiance en elle et c’était peut-être le plus beau cadeau qu’il lui ait jamais fait. Il ne l’avait sans doute pas remarquer, mais même après leur séparation, elle gardait encore autours du cou le collier qu’il lui avait offert lors de son admission à Columbia. C’était pour elle un symbole fort ; le symbole que quelqu’un croyait en elle et était prêt à la pousser pour qu’elle réalise ses rêves. Elle était si profondément enfouie dans ses rêves qu’elle ne l’entendit pas se lever aux aurores. Elle ne sentit pas ses deux bras se refermer autours de sa frêle silhouette pour la soulever et délicatement la poser dans son lit. Sa tête se renversait naturellement sur son torse, sa respiration était calme et un doux sourire venait fendre son visage. Elle était au milieu d’un rêve ; ils partageaient un repas au bord de la plage par une magnifique après-midi ensoleillée. Allongée sur la nappe, Gillian dévorait des yeux William, qui fit mine de se lever à un instant. Elle le retint inconsciemment par le bras, ignorant qu’elle venait d’avoir l’exact même geste dans la réalité. Prête à basculer de l’inconscience, elle ne se rendait pas compte que William se glissait à ses côtés pour l’envelopper de sa présence rassurante. Presque automatiquement, sa respiration se fit plus douce et elle poussa un soupir de soulagement. Même absente, sa présence comptait et faisait toute la différence. Elle aurait été bien surprise de se réveiller le lendemain en le sentait ainsi contre elle ; ça ne l’aurait pas dérangé le moins du monde. Elle ne le sentit pas glisser pour s’extirper. Elle ne sentit même pas ses lèvres se déposer doucement sur son front. Il s’éloignait d’elle, alors qu’en rêve elle s’imaginait plus proche de lui.

Elle soupirait. Elle avait passé une soirée étrange, mais en même temps… En même temps William s’était montré plus entreprenant que jamais. Gillian se pelotonnait sous la couette, comme elle le faisait tout les matins. Elle devait réussir à s’extirper hors du lit, elle s’était promis qu’elle ferait du café et des croissants pour William. Elle s’étira, doucement, sortant petit à petit des vapes du sommeil. Attends un peu… Qu’est-ce qu’elle fichait dans le lit ? Elle secoua la tête et se releva d’un coup. Elle n’avait quand même pas rêvé, William était bien là hier, avec elle. Elle l’avait couché dans son propre lit et elle s’était endormie aux pieds du lit. La couverture trainait encore au sol et les vêtements qu’elle lui avait donné la veille étaient posés sur une chaise. Elle se leva brusquement, dégageant les couvertures et s’empressa d’aller vers la cuisine et la salle de bain. Elle l’appelait. Ou était-il ? Ce n’est qu’en revenant vers le lit qu’elle trouva le mot qu’il avait laissé. Le saisissant entre ses mains tremblante, elle se laissa tomber sur le lit avant même de l’avoir lu. Il était parti. Il ne lui avait pas laissé la chance de s’expliquer. Elle se sentait à la fois terriblement coupable de l’avoir malmené la veuille et en même temps, elle était profondément blessée d’être ainsi laissé sur le côté. Et lorsqu’elle posa enfin les yeux sur son mot, elle éclata en sanglot. Elle ne pouvait plus retenir la tristesse qui ne cessait de monter en elle. Merci. Mais est-ce qu’il savait seulement tout ce qu’il représentait pour elle, tout ce qu’il avait fait pour elle ? Elle était si petite et si insignifiante dans sa vie, alors qu’il avait déplacé des montagnes pour elle. Elle n’avait pas eu l’occasion de le retenir, de le remercier. De lui dire une dernière fois qu’elle l’aimait. Elle se laissa tomber sur le lit, serrant dans sa main le mot dont l’encre était déjà brouillée par les larmes de la jeune femme. Il l’avait abattue une deuxième fois, et pourtant… L’espace d’un instant, lorsqu’il était ivre et libéré de tout, il lui avait fait une dernier fois espérer que tout était encore possible.
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