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 APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL

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Micahel-Ana A.S. Lasheras
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MessageSujet: APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL   APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL EmptyLun 28 Juil - 14:58

j'ai besoin de toi, mon frère

Ezéchiel M. R. Lasheras & Micahel-Ana A.S. Lasheras


codage © purple ; gifs trouvés sur tumblr



    14 juillet 2014. Me voilà arrive à Longside Creek. L’Amérique du Nord, les États-Unis, le rêve Américain comme on l’entendait parfois. J’avais dit adieu à mon pays natal. Difficilement. J’avais dit au revoir à mes parents, à ma petite sœur, et surtout à Célia. Sans l’au revoir le plus difficile à faire. Mais, il le fallait. J’avais prévenu Luis : au moindre faux pas, il ne nous reverrait plus, je ne le laisserais plus approcher notre fille. Et il avait fait plus qu’un faux pas. J’en portais encore les séquelles. Des points de suture au front, et un poignet cassé. Je m’inquiétais du jour où Joana demanderait où est son père. Je ne souhaitais pas le revoir. Mais, elle finirait par poser la question. Elle n’était qu’une petite fille de cinq ans, qui avait vécu deux ans au sein d’une famille heureuse, avec un papa et une maman qui l’aimaient plus que tout. Aujourd’hui, il ne lui restait plus que moi. Bientôt, elle rencontrerait son oncle. Ezéchiel. Le retrouver m’excitait autant que cela me faisait peur. Je ne savais pas comment il allait réagir face à moi, face à ce que Luis m’avait fait. Lorsque je lui avais dit que je le rejoignais à Longside Creek, il avait de suite accepté, me disant qu’il rentrerait juste avant mon arrivée. J’avais peur. Je passais mon temps à avoir peur ces derniers temps. Tout me faisait peur. Je ne quittais plus Joana des yeux, de peur de la perdre à nouveau. J’avais l’impression de devenir une femme vulnérable. Je ne l’avais jamais été et je refusais de le devenir. Paularino Road. C’était l’adresse que mon frère m’avait donnée. Je n’avais pas le choix, je devais prendre un taxi puisque j’avais mis toutes mes économies pour payer les billets de trains et ma voiture était restée chez mes parents. Joana regardait tout autour d’elle. C’était nouveau aussi bien pour elle que pour moi. Dans mes bras, je déposais un baiser sur son front. « Notre nouvelle maison, mon ange. » Elle me regarda avec un sourire. J’admirais son innocence. Le comportement de son père ne l’avait pas souillée. J’en étais heureuse. Elle n’avait pas été là pour voir la violence de son père. Et j’en concluais qu’il ne l’avait pas malmenée lorsqu’il l’avait emmenée avec lui. Peu m’importait, il était hors de question que je lui laisse à nouveau ma fille. À présent, ce n’était plus notre fille mais uniquement la mienne. Joana me fit comprendre qu’elle voulait marcher. Je la déposais au sol, et demandais un taxi. Je n’avais pas grand-chose, deux valises. Le temps que le taxi arrive, nous avions eu le temps de faire un petit tour. Une fois montées dedans, j’indiquais l’adresse au chauffeur. J’étais si paniquée que le trajet me parut durer une éternité. Pourtant, nous étions arrivées devant l’immeuble d’Ezéchiel. Le chauffeur du taxi m’aida à sortir les valises du coffre et me demanda si j’avais besoin d’aide pour les monter. Il m’avait demandé cela à cause de mon poignet mais je refusais poliment. Je me débrouillerai. Comme d’habitude. Encore une fois, je faisais la femme forte et indépendante. « C’est parti, on va voir tonton Ezéchiel, Jo. » De temps en temps, je lui parlais de mon frère, je lui racontais des histoires de notre enfance. Souvent, après ça, elle me demandait un grand frère. Et quand elle comprenait que ce n’était pas possible, elle me demandait un petit frère. Mon trésor. C’était ici, cet appartement. Je soufflais un bon coup et frappais à la porte. Quelques secondes après, j’entendais ses pas derrière la porte. Nous y étions. Les retrouvailles. « Bonjour Ezéchiel. » J’eus un sourire. J’étais sincèrement contente de le retrouver. Ma colère était enfouie sous la joie. Je m’attendais à ce que son regard passe de la joie de me retrouver à la colère de voir mes blessures. « Je te présente Joana, ta nièce. Dis bonjour à tonton Ezéchiel, ma puce. » Joana le regardait, curieuse. Son regard passa de son oncle à moi. Puis elle eut un sourire. « Bonjour, tonton ‘chiel. »
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MessageSujet: Re: APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL   APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL EmptyVen 1 Aoû - 18:05

Retour. Les yeux vides, le coeur en miette. La fatigue marquée sur le visage.
Il se sentait vieilli. Son corps ne répondait plus comme il le voulait. Il était rentré pour mieux s'enfermer. Le temps de quelques temps, le temps de voir sa soeur débarquait. Il ne l'avait plus revu depuis l'âge de dix-neuf ans. La dernière fois qu'il avait mis les pieds au Brésil avant de se plonger définitivement dans sa carrière. Jamais il n'aurait pu refuser d'accueillir Micahel-Ana. Pas après qu'il l'ait abandonné en fuyant sa famille, ses amis. Son pays. Il avait tourné le dos à ses origines et n'y était plus jamais retourné. Tout ça pour une fille. Tout ça pour sa déception. Tout ça parce qu'il était trop en colère pour se battre, pour affronter la réalité. Son seul regret était d'avoir tourné le dos à ses frères, ses soeurs, ses parents. Ses amis, finalement, n'avaient que peu d'intérêt à ses yeux. Ils l'avaient maintenu hors de l'eau avant qu'il ne sombre réellement. L'alcool, la violence, les femmes. Il avait perdu son équilibre avec le temps.
Il avait tout perdu avec le temps.
Allongé dans son canapé, un verre à la main, il attendait patiemment. Une gorgée de temps en temps, sachant parfaitement qu'il pourrait se reservir. Il avait repris ses mauvaises habitudes. Neuf mois à limiter sa consommation pour ne pas mettre la vie de ses camarades en jeu. Il avait replongé tellement facilement. Retrouvant le gout du whisky imprégnant son corps, ses veines. Il n'avait pas quitté son appartement, il avait fait des courses et avait attendu que sa soeur débarque. Il évitait Maëlys, aussi. Un peu. Il n'avait pas encore la force de la revoir. La peur de revivre ce qu'il avait vécu la première fois. La retrouver avec un autre homme. S'il ne voulait rien lui promettre, il ne supporterait pas de la savoir avec quelqu'un d'autre que lui. Il en crèverait.
Toc, toc. D'un pas lourd, il avait marché jusqu'à la porte. Une respiration profonde et il se retrouvait face à un visage familier, fatigué et abîmé. Un regard suspicieux s'inscrivit sur son visage avant de sourire. Un vrai sourire alors qu'il en était avare. Le temps d'un instant, il oublie les points de suture, le poignet cassé pour se focaliser sur Micahel-Ana et la petite fille qui se trouvait à ses côtés. Cette image lui suffisait à le rendre heureux. A oublier le reste, quelques instants. " Tu m'as manqué, Micah ! " Tout en la prenant dans ses bras, il ne put s'empêcher de se poser des questions. Questions qui n'auraient pas de réponses puisqu'il s'éloignait déjà, pour rencontrer sa nièce pour la première fois. Il n'avait vu que quelques photos d'elle, rien qui ne pouvait remplacer le contact visuel. Acrroupi, il écouta la petite fille le saluer, de sa petite voix d'enfant. Adorable, il avait déjà craqué pour elle. " Bonjour, jolie Joana. " Mais très vite, non sans avoir invité les deux filles à entrer, les questions étaient revenues à son esprit. D'un geste, il leur proposa de boire quelque chose, bien qu'il n'ait pas grand chose à proposer. Quant à la nourriture, il était certain qu'il faudrait faire les courses très rapidement. " Tu compte me donner des explications maintenant ou tu préfères t'installer avant ? " Comme elle aurait pu le prédire elle-même, la joie qui s'était trouvée dans sa voix peu de temps auparavant avait disparu. Il n'était pas dupe. Elle n'était pas arrivée chez lui par hasard, elle ne s'était pas blessée en tombant malencontreusement dans un escalier. Toutes les excuses du monde ne suffirait pas, il ne voulait que la vérité. Vérité qu'il soupçonnait déjà comme mauvaise. En laissant sa petite soeur au Brésil, il ne s'était pas imaginé la retrouver ainsi. Blessée, fuyante. Cette lueur de peur dans le regard. Il se découvrait un sentiment de protecteur, ajouté à sa violence légendaire. Cette colère qu'il ruminait avait déjà fait des dégats. Il était prêt à en faire d'autre, pour le bien de ses proches.
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MessageSujet: Re: APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL   APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL EmptyJeu 7 Aoû - 22:00

    Retrouvailles. Cela me rappelait nos précédentes retrouvailles. Celles où j’étais tellement heureuse de le revoir. Celles où il était reparti sans même me dire au revoir. Pourquoi ? Je ne l’avais jamais su. Et je n’étais pas sûre de vouloir savoir pourquoi. Suivant la raison, cela pouvait me rendre encore plus rancunière. Je préférais éviter cela. Je préférais oublier cette colère, cette peine. Tout oublier. Recommencer. C’était pour ça que j’avais débarqué dans cette ville avec ma fille. Alors, j’avais toqué à la porte de l’appartement de mon grand frère avec la ferme intention de ne pas lui reprocher son départ. En voyant son sourire lorsqu’il avait ouvert la porte, je me disais que cette intention serait facile à mettre en œuvre. « Tu m’as manqué, Micah ! » Il m’avait alors prise dans ses bras. Comme nos premières retrouvailles. Il sentait l’alcool. Une odeur nouvelle. Enfin, pour moi en tout cas. Il n’était plus le même qu’à l’époque. J’en étais consciente. Tout comme je n’étais pas la même moi non plus. En me reculant, j’avais souri à mon tour. « Tu m’as manqué aussi. » J’avais vu que son sourire était sincère. Il était vraiment content de me revoir. C’était réciproque. Je le regardais s’accroupir devant Joana. « Bonjour, jolie Joana. » Je savais qu’Ezéchiel avait vécu des choses difficiles mais, en le voyant avec ma fille, je me rappelais du Ezéchiel qui prenait soin de moi quand j’étais petite. Qui prenait soin de ses deux petites sœurs. Ça me manquait. C’était sans doute pour ça que j’avais décidé d’aller à Longside Creek, chez Ezéchiel. Et pas chez l’un de nos grands frères. Ezéchiel avait toujours été plus qu’un grand frère, il avait aussi toujours été mon meilleur ami. Il serait un parfait oncle avec Jo. Je le sentais. Il nous fit entrer, nous proposant à boire. Je n’avais envie de rien mais Joana avait soif. Je lui demandais alors n’importe quoi que je puisse lui donner. Joana était déjà en train de visiter l’appartement. « Tu comptes me donner des explications maintenant ou tu préfères t’installer avant ? » Nous y voilà. Je m’y attendais. C’était logique. Je connaissais ce côté protecteur de mon frère. Cette colère dans ses yeux. Excepté qu’elle était beaucoup plus intense qu’auparavant. Du moins, j’en avais l’impression. J’inspirai un grand coup avant de répondre. « Je vais tout te raconter, mais avant j’aimerais coucher Joana. Elle n’a pas à entendre ça. Tu peux m’indiquer notre chambre, s’il te plaît ? » J’avais souri. Légèrement. Je l’avais suivi jusque la chambre. « Je te rejoins juste après. » Le temps que je sorte le pyjama de Joana, cette dernière était de nouveau à mes côtés. « Tu vas dormir, ma puce. Je sais que tu es fatiguée. » Elle ne disait rien. Elle ouvrait de grands yeux. Elle découvrait. Elle était toujours émerveillée de tout ce qu’il y avait autour d’elle. Son innocence était intacte. Cela me rassurait. Je la regardais mettre maladroitement son pyjama. Sans doute avec les yeux brillants. Brillants de joie. Brillants de larmes. Je la regardais se mettre au lit. Je relevais la couverture et l’embrassais légèrement sur le front. « Dors bien. Maman viendra plus tard, elle doit parler avec tonton. » Joana me sourit. J’attendis quelques minutes. Le voyage l’avait tellement épuisée qu’elle s’endormit rapidement. Je retournais dans le salon. Ezéchiel était assis, il m’attendait. J’allais m’assoir à côté de lui. « Je vais tout te dire. » Je le regardais dans les yeux. Je ne savais même pas par où commencer. Il avait loupé tellement de choses depuis son départ. Depuis deux mil six, il s’en était passé des choses. Pour l’heure, c’était mon histoire avec Luis que je devais lui raconter. Je ne savais vraiment pas par où commencer. J’inspirais un coup. « Il s’appelle Luis. C’est le père de Jo. C'est mon premier amour. » J’avais peur que de parler de tout ça fasse remonter tous mes souvenirs. Je ne pleurais pas souvent, vraiment pas souvent. Mais, là, face à mon frère. Je tâchais d’être forte pour Joana. Mais Ezéchiel me connaissait, il avait vu cette peur dans mes yeux. Je le sentais. « Je l’ai rencontré en 2007, je venais d’avoir mon diplôme et je fêtais ça avec Célia sur la plage. » Je revoyais la scène. Sa façon d’être. Il était sûr de lui. Il avait de quoi. Il était beau comme un Dieu, avec des yeux bleus splendides. Joana avait hérité de ses yeux. « J’en suis tombée amoureuse immédiatement, et notre histoire était parfaite. » Raconté comme ça, cela semblait un véritable conte de fée. Au début, ça l’était. Réellement. Je me souvenais à quel point j’étais amoureuse et heureuse. Mon premier amour. « Ça a duré un an et demi, et puis je suis tombée enceinte. J’étais soi-disant la femme de sa vie, la future mère de ses enfants. Quand c’est arrivé, il s’est enfui. Je n’avais pas prévu d’avoir un enfant à vingt ans. Mais, il était là. Il n’était pas question que j’avorte. Luis m’a tout simplement quittée. » Cette scène-là, je la revoyais aussi. Très clairement. Je le revoyais me dire que ce n’était pas nous qui allions avoir un bébé, mais seulement moi. Ezéchiel m’écoutait attentivement. Ce que j’avais dit n’expliquait pas mon état actuel. « Joana est née seulement à six mois et demi. C’était risqué d’accoucher à ce temps de grossesse. Heureusement, elle était en bonne santé. J’ai prévenu Luis que sa fille était magnifique, mais il n’a jamais répondu. » Ce silence. Je m’étais demandé comment on pouvait ignorer la naissance de son propre enfant. Je pensais qu’en apprenant sa naissance, il reviendrait. Ça n’avait pas eu l’effet escompté. Du moins, pas tout de suite. « Il est revenu trois ans après, me suppliant de le reprendre, de le pardonner. J’ai accepté, à condition qu’il me montre qu’il pouvait être un vrai père pour Jo. Je l’ai prévenu qu’au moindre faux pas, il ne reverrait jamais notre fille. Étonnamment, il s’est montré parfait. Auprès d’elle. Auprès de moi. Alors quand il m’a demandé en mariage, j’ai dit oui. » J’avais l’impression de tout revivre. Les souvenirs remontaient et me frappaient de plein fouet. Comment avait-on pu en arriver là ? Avec des points de suture, un poignet cassé, et la peur constante. Ezéchiel devait toujours se demander pourquoi j’étais dans cet état. Cela venait ensuite. Je soupirais. J’avais peur de raconter ce passage. Peur de ne pas y arriver. De ne pas réussir à me contenir. À contenir les larmes, à contenir la peur, à contenir la colère. « Pendant deux ans, j’ai eu l’impression d’avoir une vie tellement parfaite. Et puis, en début de mois, le 4 juillet, il est sorti avec des copains. Il est revenu complètement ivre. J’ai refusé qu’il aille voir Joana dans cet état. Je me suis interposée. Il n’a pas aimé. Il est devenu hargneux, je l’ai vu dans ses yeux. Je… Il… » Cela devenait difficile. Je sentais les larmes monter. Je déglutis avant de poursuivre. « Il a dit que j’avais toujours voulu l’éloigner de Joana. Je lui ai rappelé que c’était lui qui s’était enfui et que, quand il était revenu, je l’avais accepté pour notre fille. » Soudain, je ne fixais plus Ezéchiel, mon regard était loin, dans mes souvenirs. Très loin. « ‘Qui me dit que c’est moi qui t’ai engrossée ?’ C’est ce qu’il m’a répondu. J’étais si en colère quand j’ai entendu ça. Je… Je n’ai pas réfléchi et je l’ai giflé. Je n’avais jamais vu cette partie de lui. J’ai eu peur. Il m’a poussée. Si fort. Je suis tombée. Pendant que j’étais inconsciente, il est parti avec notre… ma fille. J’ai appelé Célia, et on a cherché partout. On a rien trouvé. Quand on est revenu, il était là, sur le canapé, avec Joana. Célia était furieuse. Elle lui a crié dessus. Je ne me souviens plus quoi tellement j’étais soulagée de voir que Jo était saine et sauve. Célia m’a hébergée quelques jours. Luis a essayé de m’appeler, me suppliant encore de le pardonner. » Je fermais les yeux quelques secondes et sentis une larme couler le long de ma joue. « Je lui ai dit que c’était fini. » Je regardais mes mains, enlacées l’une avec l’autre. Je détestais cette sensation de vulnérabilité. Cette peur qui me tiraillait l’estomac. Je haïssais Luis pour m’avoir rendu faible. Je n’étais pas quelqu’un de faible. « C’est fini. »
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MessageSujet: Re: APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL   APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL EmptyLun 11 Aoû - 23:38

Il était heureux de voir sa soeur. Cette jeune femme avait grandi, dans son souvenir, elle n'était qu'une adolescente rebelle, sachant ce qu'elle voulait. Evidemment, elle avait changé. Elle était devenue mère d'une petite fille adorable. Mais dans ses yeux, celle qu'il avait connu n'était plus là. Il manquait quelque chose, cette petite étincelle qu'il reconnaissait même de loin. Elle avait des choses à lui dire, plus importante qu'il n'aurait pu l'imaginer en acceptant de l'héberger. « Suis-moi. » Il l'avait devancé pour la conduire à la petite chambre d'amis. Une pièce simple, à l'image du reste de l'appartement. Un peu vieillot, un brin sans âme. « C'est pas très grand, mais je ne peux rien te proposer de plus. » Il n'y avait rien dans cette pièce si ce n'est un lit double. Jamais personne n'avait vécu dans cette chambre, il n'avait jamais proposé à quelqu'un de venir passer la nuit ici, pas en tant qu'amis en tout cas. Seules des femmes avaient pu dormir chez lui mais généralement, elle se trouvait dans son propre lit. Il avait tourné les talons, laissant Micahel-Ana et Joana seule. Dès ce moment-là, un long soupir s'était échappé de ses lèvres. Il redoutait ce qu'allait lui dire sa petite sœur et malgré tout, il était persuadé de ce qu'elle allait lui avouer. Cette idée lui donnait des frissons dans le dos.
Installé dans le canapé, il avait repris son verre. A moitié vide, à moitié plein. Il le faisait tourner entre ses doigts, regardant le tourbillon en train de se former dans ce qu'il restait de whisky. Micahel-Ana l'avait rejoint, s'installant non loin de lui. Il n'avait plus qu'à l'écouter. Si l'histoire semblait si rose, elle avait fini par prendre des tournures un peu plus sombre. Le poing libre d'Ezéchiel s'était contracté, de stupeur. De colère. Bien sûr qu'il était en colère. Une colère si noire qu'il aurait pu éclater le verre, qu'il aurait pu détruire un mur. Qu'il aurait pu tuer cet enfoiré en l'ayant sous les yeux.  « Si ce salaud se pointe ici, il n'en repartira jamais vivant ! » Il avait plongé son regard dans celui de sa soeur. Ses yeux étaient noirs, ils pouvaient tuer n'importe qui si bien sûr ils en avaient eu le pouvoir. Il avait du mal à s'imaginer ce qu'elle avait pu vivre, ce qu'il savait c'est qu'elle ne pourrait pas retourner là-bas. Elle ne pouvait pas le revoir. Il l'en empêcherait. « Qu'il ne songe pas à revoir Joana, à te revoir parce qu'il finira en enfer ! » D'un geste brusque, il a posé son verre sur la table basse de bois.
Des questions subsistaient, toujours. Elle avait fait des choix qu'il ne comprenait pas. Elle était restée silencieuse, elle ne lui avait rien dit jusqu'à aujourd'hui. « Pourquoi tu ne m'as jamais appelé pour me parler de lui ? Pour me dire qu'il t'avait déjà abandonné une fois ? » Il n'avait jamais entendu parler de Luis jusqu'à aujourd'hui. Ni par Micahel-Ana, ni par ses parents. Il se sentait tellement à l'écart, étranger à cette famille. Il ressentait un sentiment fort de culpabilité. Il avait abandonné sa vie pour une fille qui n'était toujours pas à lui, même après autant de temps. « J'aurais dû être là ! Il te t'aurait jamais touché. Il n'aurait jamais enlevé Joana. » Jusqu'à il y a peu, il n'avait pas vu son départ comme un abandon. Il avait simplement cru que c'était la meilleure chose à faire à l'époque. Il se rendait finalement compte que ça n'avait rien apporté de bon à sa vie. Il s'était mis à boire, il avait enchaîné les conquêtes, il était devenu violent avec la colère. « Ça n'aurait pas dû se produire ... » Et la culpabilité reprenait. « Je suis désolé. »
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MessageSujet: Re: APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL   APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL EmptyVen 15 Aoû - 16:20

    J’avais suivi Ezéchiel jusqu’à sa chambre d’amis. « C'est pas très grand, mais je ne peux rien te proposer de plus. » Effectivement, ce n’était pas très grand. Il n’y avait qu’un lit double. Mais ça m’irait totalement. En attendant que je puisse me trouver un appartement. « Ça ira très bien, t’en fais pas. » Je ne comptais pas profiter de l’appartement de mon frère plus de quelques semaines. Le temps de commencer le travail, d’avoir une situation un tant soit peu stable. Je souhaitais que ma vie se stabilise à nouveau. Que ma vie ressemble à nouveau au fleuve tranquille qu’elle était, malgré quelques déboires bien entendu. La chambre ne comportait pas beaucoup de décorations. Seulement, j’étais persuadée que Joana y remédierait assez vite avec les jouets que l’on avait emportés et ceux qu’elle accumulerait après notre arrivée à Longside Creek. Joana n’avait pas son pareil pour tout éparpiller. Il fallait dire qu’il y avait plus maniaque que moi. Lorsque j’étais revenue au salon, j’avais retrouvé Ezéchiel en train de faire tourner un verre de whisky entre les mains. je m’étais arrêtée quelques secondes, à le regarder, le visage perdu. Je me demandais s’il faisait cela souvent. Boire un soir. Juste comme ça. Seul. Je l’avais vite rejoint et m’étais installée à ses côtés. Plus j’avançais dans mon récit, plus je voyais le poing d’Ezéchiel se serrer. Si je n’étais pas tant focalisée sur mon histoire, je me demanderais probablement si mon frère était devenu violent. Il avait toujours été impulsif, à vouloir défendre ses petites sœurs. Mais, là, c’était autre chose. Il m’avait laissé terminer. Sans rien dire. J’avais fini cette histoire. Mon histoire. Je pouvais voir sa colère dans ses yeux. Une colère noire. Je n’avais jamais vu cette lueur de colère et de haine dans ses yeux. Cela faisait des années que nous ne nous étions pas vus. Il avait changé. Beaucoup. Moi aussi, d’ailleurs. C’était dans la logique des choses. Cependant, je ne m’attendais pas à ça. À dire vrai, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Parfois, j’étais encore la gamine qui admirait son frère. D’autres fois, j’étais cette adolescente qui en voulait à son frère d’être parti sans se retourner. Aujourd’hui, j’étais donc cette femme qui avait grandi avec ces deux parties d’elle. Elles formaient un tout avec le reste. J’avais grandi. J’avais évolué. Avec Célia. Avec Luis. Sans lui. « Si ce salaud se pointe ici, il n'en repartira jamais vivant ! » Ce n’était pas des paroles en l’air. Je le sentais. Je le voyais. Je préférais ne pas répondre à cette phrase. Ça n’avançait à rien. Ezéchiel me regardait et j’avais presque peur de lui, peur de ce que je voyais dans ses yeux. Sans doute parce que j’avais vu le même regard chez Luis avant qu’il ne me pousse. Peut-être. Je n’en savais rien. Je savais qu’Ezéchiel n’était pas Luis mais son regard me rappelait tellement ce soir-là. « Qu'il ne songe pas à revoir Joana, à te revoir parce qu'il finira en enfer ! » Je n’avais pas l’intention qu’il nous revoie. C’était pour ça que j’avais fui jusqu’ici après tout. « Je lui ai dit que c’était définitivement terminé. Je vais me renseigner sur ce que je peux faire pour l’empêcher de revenir. » J’en avais bien l’intention. Je voulais retrouver une vie normale. Je voulais retrouver la Micah qui était forte et invulnérable. Je voulais redevenir la Micah qui n’était pas inquiète pour sa fille dès qu’elle avait le malheur de quitter mon champ de vision rien qu’une seconde. Je ne savais pas comment j'allais pouvoir gérer mon retour au travail avec cette peur de ne pas vouloir quitter ma fille. J’eus un sursaut lorsque mon grand frère posa son verre sur la table basse. « Pourquoi tu ne m'as jamais appelé pour me parler de lui ? Pour me dire qu'il t'avait déjà abandonné une fois ? » Effectivement, je n’avais jamais rien dit à Ezéchiel. Je n’avais jamais rien dit à personne presque. Pour beaucoup, Luis et moi nous étions simplement séparés. La raison n’était pas qu’il m’avait simplement abandonnée. Je trouvais sa question injuste. Je sentis mes sourcils se froncer. « Et toi ? Pourquoi n’as-tu jamais appelé pour me dire que tu étais parti… encore ? Pour me dire que tu étais parti à cause de Maélys, et pas à cause de moi ? » Je fermais les yeux quelques secondes. Je n’arrivais pas à croire que j’avais répondu ça. Je n’avais pas envie de me disputer avec lui. Ce n’était vraiment pas le bon moment. Mais, mon honnêteté était tout ce qu’il me restait d’intact. « Tu es parti, Ezéchiel. Comment crois-tu que je suis tombée enceinte ? Je ne l’ai pas fait toute seule cette enfant. Peut-être que si tu étais venu la voir quand elle est née, tu aurais vu que j’étais seule. » Je ne voulais pas m’énerver, je ne voulais pas lui dire tout ça. Mais c’était plus fort que moi. « J'aurais dû être là ! Il ne t'aurait jamais touché. Il n'aurait jamais enlevé Joana. » Il s’en voulait. Je détournais le regard. Je n’arrivais pas à le regarder. Sinon, je savais que je ne pourrais pas m’empêcher de lui dire qu’il avait raison. Qu’il aurait dû être là. Qu’il aurait dû se préoccuper de sa famille. Est-ce que ça aurait changé mon histoire ? Je ne le pensais pas. Mais je n’aurais pas eu l’impression d’être abandonnée. « Ça n'aurait pas dû se produire ... » Mon regard se fixa sur mes mains, posées sur mes jambes. « Je suis désolé. » Instinctivement, je le regardais. Il était sincère, je le savais. J’avais seulement du mal avec le pardon. « C’est trop tard pour être désolé. » J’étais dure, je le savais. C’était inconscient. « Joana est merveilleuse, tu sais. Quand je la vois, si innocente et pleine de vie, je sais que je n’ai pas vécu tout ça en vain. Mon devoir est de la protéger, à présent. »
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MessageSujet: Re: APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL   APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL EmptyVen 29 Aoû - 18:37

« Je lui ai dit que c’était définitivement terminé. Je vais me renseigner sur ce que je peux faire pour l’empêcher de revenir. » Il hocha la tête. Elle avait raison et pour ça, il était prêt à l'aider. C'était sa seule chance de se faire un peu pardonner. Il vivait ici depuis deux ans, il connaissait un peu la ville à présent et il avait quelques contacts, quelques noms toujours utile dans son répertoire. Il avait de la ressource qui aiderait beaucoup de monde dans de nombreuses situations. « Je connais une très bonne avocate. Enfin, sa réputation est excellente. Elle a son cabinet à Seymour Street, tu devrais aller à la voir. » Il retrouverait bien sa carte de visite dans les papiers qu'il conversait précieusement. Cela pourrait aider sa jeune sœur à s'en sortir. Il n'avait pas été là pour l'aider, il pouvait aujourd'hui le faire. « Et toi ? Pourquoi n’as-tu jamais appelé pour me dire que tu étais parti… encore ? Pour me dire que tu étais parti à cause de Maélys, et pas à cause de moi ? » Il n'avait rien dit. A quoi bon ? Elle avait raison. Il ne prenait que très rarement des nouvelles. Lorsqu'il appelait, il était persuadée de ne tomber que sur sa mère. Il craignait toujours d'entendre la voix de ses sœurs. Il les avait abandonnées, il était parti sans jamais plus se retourner. Il avait laissé le Brésil derrière lui, se plongeant tête baissée dans l'unique rêve qu'il lui rester : l'aviation. Comme il avait laissé Maëlys une année pour apprendre à voler, il avait fini par faire la même chose avec sa propre famille. « Tu es parti, Ezéchiel. Comment crois-tu que je suis tombée enceinte ? Je ne l’ai pas fait toute seule cette enfant. Peut-être que si tu étais venu la voir quand elle est née, tu aurais vu que j’étais seule. » Sa propre soeur lui faisait comprendre sans le ménager tout ce qu'il avait manqué, elle lui mettait en pleine figure ses regrets et sa culpabilité. Il ne pouvait nier ses erreurs mais il ne pouvait pas non plus empêcher sa colère déjà forte avec ce que Micahel-Ana avait raconté peu de temps auparavant. Il avait senti sa gorge se nouer et sa voix s'emporter, un peu trop. « J'étais anéanti, Micah ! » Il l'était toujours. Il se noyait dans le travail, dans l'alcool. La seule chose de bien qu'il restait de lui était sans aucun doute sa manière de s'habiller. Il était resté lui-même, toujours propre sur lui, jamais un pli de travers. Son départ du Brésil avait marqué le début d'une nouvelle vie. Il n'était pas sûr de l'avoir réussi, ce nouveau départ. Il s'était largement laissé périr, sans essayer de se relever. L'amour l'avait détruit, voilà tout. Et Micahel-Ana avait fini par comprendre qu'il avait fui. Une fuite qui lui avait coûté beaucoup. « J'ai tout abandonné pour suivre mon rêve et m'éloigner d'un cauchemar. Maëlys m'a brisé. Je suis un pauvre lâche, tu ne le savais pas ? » Depuis qu'il était parti, depuis que Maëlys avait brisé son coeur, il n'était plus retombé amoureux. Il avait enchaîné les conquêtes sans grand lendemain, les coups d'un soir, les histoires qui n'avaient pas d'importance. Ezéchiel avait fini par fuir les sentiments. Il n'avait plus envie de se poser, de fonder la famille tant espérée il y a quelques années. Il y a moins de dix ans. Il avait laissé tomber tous les espoirs d'aimer à nouveau quelqu'un d'autre qu'elle. Parce qu'encore aujourd'hui, il le sait, il aime encore cette femme pour qui il a tout quitté.« Te dire que je suis désolé ne changera rien, je ne peux pas changer ce qu'il s'est passé. Je suis incapable de rattraper le temps perdu. » Il n'y a bien que dans les films où les retours dans le passé son possible. Pouvoir changer les choses aurait été une bonne initiative mais aurait-il pris les bonnes décisions ? Aurait-il réellement fait quelque chose pour changer la donne ? Il n'en savait rien. Il n'était plus sûr de rien de toute façon. « Joana est merveilleuse, tu sais. Quand je la vois, si innocente et pleine de vie, je sais que je n’ai pas vécu tout ça en vain. Mon devoir est de la protéger, à présent. » Il ne connaissait pas sa nièce, il ne l'avait vu que quelques fois en photo. Rien qui ne lui permettait de la voir grandir. Il avait manqué de nombreuses choses en quittant son pays, il s'en rendait compter. Il avait manqué la vie de Joana, la voir grandir et s'épanouir. Il admirait beaucoup Micahel-Ana, il se souvenait d'une enfant rebelle, il la redécouvrait mère. Trop de choses avaient changé et c'était sans doute le plus difficile à supporter. Il se rendait compte de ce qu'il avait loupé, avec regret. « Et le mien est de vous protéger. Toi et Joana. » Il avait plongé son regard sombre dans le sien. Un regard qu'ils avaient en commun, comme tous les membres de leur famille. Un regard de l'Amérique du sud, le teint halé. La beauté brésilienne, si ce n'est qu'Ezéchiel n'avait plus le bel accent même s'il parlait toujours couramment la langue de son pays. « Elle est très belle, comme toi. » Et d'un trait, il avait terminé son verre. Un autre, il avait arrêté de les compter à présent, c'était inutile.
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MessageSujet: Re: APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL   APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL EmptyMer 10 Sep - 22:48

    « Je connais une très bonne avocate. Enfin, sa réputation est excellente. Elle a son cabinet à Seymour Street, tu devrais aller à la voir. » Je hochais la tête en signe de remerciement. Cela m’aiderait beaucoup de partir avec un nom. Si son nom était connu même à Paularino Road, c’était qu’elle devait être une bonne avocate. « Merci. J’irais la voir dès que possible. » S’entendait dès que j’aurais son nom et l’adresse de son cabinet. Je devais agir au plus vite. Pour le bien de Joana. Il fallait que j’agisse. J’avais fait un premier pas en fuyant. Mais j’avais fui mon pays, alors que Luis était resté. Sans payer pour ce qu’il avait fait. Ce n’était pas juste. Tout comme il n’était pas juste qu’Ezéchiel me reproche de ne pas l’avoir prévenu. C’était lui qui nous avait abandonnés. Lui qui était parti, me laissant derrière. Comme si de rien n’était. Comme si je ne comptais pas. Il était plus que mon frère, il était mon meilleur ami. Peu importait qu’on ne s’entende pas toujours, je me confiais toujours à lui. J’avais confiance en lui. Et il m’avait trahi. Sans aucun retour en arrière. Aucun scrupule. Aucun remord. Ses seuls remords, ceux-là même qui le poussaient à boire, étaient que la femme qu’il aimait lui ait échappé. J’en étais persuadée. Et je le trouvais bien hypocrite de me faire des reproches. Je n’avais pas prévu de lui dire ce que j’avais sur le cœur. Seulement c’était plus fort que moi. Ma franchise me jouait toujours des tours. Je n’étais pas vraiment le genre de femmes à prendre des pincettes et à mettre les formes quand il s’agissait de la vérité. Je partais du principe que la vérité faisait souvent mal, peu importait la façon de la dire. Il fallait qu’elle soit dite. Point final. J’avais l’impression que nous étions enfin arrivés à ce moment où toute la vérité devait sortir, tout ce que j’avais gardé en moi depuis huit longues années. « J'étais anéanti, Micah ! » Mes sourcils s’arquèrent de surprise. Surprise de tant de colère dans la voix. Surprise de tant d’égoïsme. « J'ai tout abandonné pour suivre mon rêve et m'éloigner d'un cauchemar. Maëlys m'a brisé. Je suis un pauvre lâche, tu ne le savais pas ? » Ce qu’il me disait me mettait tellement en colère. Ou plutôt, faisait ressortir toute ma colère, ma rancœur. Je n’en croyais pas mes oreilles. Comment pouvait-il dire tout ça ? Je le laissais pourtant terminer, sans l’interrompre. Sans doute avais-je besoin de digérer quelques secondes avant de répondre quoi que ce soit. « Te dire que je suis désolé ne changera rien, je ne peux pas changer ce qu'il s'est passé. Je suis incapable de rattraper le temps perdu. » Parler de Joana était la seule qui réussit à m’apaiser. L’espace de quelques secondes, du moins. « Et le mien est de vous protéger. Toi et Joana. » Je fermais les yeux quelques secondes. En les rouvrant, je pris un grand souffle et je me lançai. Je ne pouvais pas continuer à ne rien dire. « Anéanti ? Tu te fous de moi ? Et moi alors ? J’étais pas anéantie en comprenant que tu m’avais menti, que tu étais reparti, sans même me dire au revoir. J’ai cru que c’était de ma faute, que je t’avais déçu. » Dans un premier temps, j’avais vraiment cru que c’était de ma faute si il était reparti. Je n’aurais pas été surprise. J’étais une déception ambulante pour nos parents. « Et puis, quand j’ai compris que c’était à cause d’elle, je t’ai détesté. T’as toujours été plus que mon frère, t’as toujours été mon meilleur ami. Comme une conne, je croyais que c’était pareil pour toi. Je croyais que ta promesse de ne jamais m’abandonner était vraie. Mais la seule vérité, c’est que Maélys t’a pris pour un con mais que t’es trop aveugle pour voir que ta famille a besoin de toi. Encore aujourd’hui ! Regardes toi ! » J’avais dit les deux derniers mots en désignant le verre de whisky. Je criais presque. Je n’avais même pas remarqué que je m’étais levée, et que je lui faisais face. La petite Micahel-Ana qu’il avait laissée il y avait de cela huit ans avait bien changé. « T’as raison, aujourd’hui, t’es qu’un lâche qui noie son chagrin d’amour dans l’alcool. Reprends-toi Ezéchiel, merde ! Tu vaux beaucoup plus que ça. Prouves moi que t’es digne d’aimer et d’être aimé. Prouves moi que t’es quelqu’un sur qui on peut compter. Prouves moi que je peux te pardonner. » J’inspirais profondément avant d’ajouter. Plus radoucie. « Je suis pas venue à Longside par hasard. Je suis venue parce que j’ai besoin de toi. J’ai besoin de mon frère. Mais celui sur lequel je pouvais compter. Pas l’homme que tu es aujourd’hui. » Je voulais lui ouvrir les yeux. Cependant, je craignais que cela fasse l’effet inverse, et que ce que je venais de lui dire ne lui plaise pas du tout. J’avais peur de me prendre un retour de bâtons. Je ne regrettais pas. J’avais été franche et directe. J’avais dit ce que j’avais sur le cœur.  « Et t’as raison, ton devoir est de nous protéger. Mais, dans ton état, je ne suis même pas sûre que tu en sois capable. » Je me sentais soulagée de lui avoir tout dit. En même temps, je me sentais également coupable. « Elle est très belle, comme toi. » Je n’avais même pas prêté attention à cette phrase. Je me foutais pas mal de savoir qu’il la trouvait aussi belle que moi. Aussi flatteur que cela soit. Ce n’était vraiment pas le moment des compliments.
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MessageSujet: Re: APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL   APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL EmptyDim 2 Nov - 18:17

« Anéanti ? Tu te fous de moi ? Et moi alors ? J’étais pas anéantie en comprenant que tu m’avais menti, que tu étais reparti, sans même me dire au revoir. J’ai cru que c’était de ma faute, que je t’avais déçu. » Jamais il n'avait pu pensé à ça. A ce sentiment de culpabilité qui avait rongé Micahel-Ana durant des années. Des années durant laquelle il avait laissé s'envenimer les choses, sans rien faire. Il avait perdu son rôle il y a bien longtemps. Il avait cessé d'être un frère, d'être un membre de cette famille. Il s'en rendait compte. Il n'avait rien fait pour eux si ce n'est fuir. « Je ... » Il ne pouvait pas dire plus, sa petite soeur avait sans doute beaucoup à lui dire. Plus qu'il n'aurait jamais cru entendre de sa bouche. Il la savait franche mais à ce moment précis, il en prenait pour son grade. « Et puis, quand j’ai compris que c’était à cause d’elle, je t’ai détesté. T’as toujours été plus que mon frère, t’as toujours été mon meilleur ami. Comme une conne, je croyais que c’était pareil pour toi. Je croyais que ta promesse de ne jamais m’abandonner était vraie. Mais la seule vérité, c’est que Maélys t’a pris pour un con mais que t’es trop aveugle pour voir que ta famille a besoin de toi. Encore aujourd’hui ! Regardes toi ! » Toute sa dignité s'était envolée. Elle avait touché le point sensible. L'unique chose qu'il n'arrivait plus à contrôler. Cette chose dont il n'avait plus conscience jusqu'à l'entendre dans cette bouche qu'il avait longtemps cru innocente. Elle venait de lui pointer du doigt son alcoolisme qu'il avait toujours nié. Un alcoolisme qui avait commencé il y a presque deux ans, lorsqu'il était arrivé à Longside Creek. Alcoolisme qui l'avait suivi à chaque mission. Et il n'avait songé à consulter pour changer, à arrêter. Sans alcool, il n'y arrivait pas. Il n'y avait que lorsqu'il était au travail qu'il arrivait plus ou moins à se contrôler, par peur de tuer quelqu'un, un collègue, par manque de contrôle. « T’as raison, aujourd’hui, t’es qu’un lâche qui noie son chagrin d’amour dans l’alcool. Reprends-toi Ezéchiel, merde ! Tu vaux beaucoup plus que ça. Prouves moi que t’es digne d’aimer et d’être aimé. Prouves moi que t’es quelqu’un sur qui on peut compter. Prouves moi que je peux te pardonner. » Le pardon, c'est ce dont il avait surement besoin. Avec le pardon, il pourrait sans doute se sortir de son impasse, de cette situation qui le détruisait. « Je suis pas venue à Longside par hasard. Je suis venue parce que j’ai besoin de toi. J’ai besoin de mon frère. Mais celui sur lequel je pouvais compter. Pas l’homme que tu es aujourd’hui. » Il avait tant changé, c'était ça qu'il comprenait. Il n'était plus capable d'être un frère; Il avait oublié ce rôle, oublié comment le jouer, oublié comme s'y prendre. Il n'était plus rien. « Et t’as raison, ton devoir est de nous protéger. Mais, dans ton état, je ne suis même pas sûre que tu en sois capable. » Et voilà. Voilà comment il s'était fait remettre les idées en place. Comment il avait compris qu'il avait perdu l'estime de sa sœur.

Le silence s'était fait. Lourd, pesant. Que pouvait-il répondre à cette tirade ? Une tirade qui n'avait fait que lui envoyer des baffes en plein visage et des coups dans le ventre. Ezéchiel n'était plus le même. La guerre, l'amour, l'alcool avait ravagé son esprit, le transformant en quelqu'un d'autre, un inconnu qui vivait chez lui, qui portait ses vêtements. Il s'était perdu, une perdition qu'il n'arrivait plus éviter, il se sentait pris au piège, enfermé dans un monde sans aucune issus. « Micah ... » Il en perdait ses mots, il avait pourtant des choses à dire, des choses à se faire pardonner. Mais le mal avait été fait, jamais il ne pourrait rattraper huit années de vie. « J'ai fait beaucoup d'erreur, des choix peu recommandables mais crois-moi, je n'ai jamais voulu que tu te sentes mal à cause de mon départ. » Il se contentait de regarder le fond de son verre vide. Il n'arrivait pas à la regarder dans les yeux. Lui, le grand frère qui avait longtemps protégé ses sœurs en était réduit à la culpabilité, la peur face à ce qu'il avait longtemps qualifié de gamine, face à sa petite sœur. « Maëlys a brisé ma vie, elle le fait encore aujourd'hui quand je vois son fils. J'ai longtemps pensé que ce serait moi qui l'épouserait, qu'on aurait des enfants ensemble. Et finalement, elle avait choisi quelqu'un d'autre. » Il marqua une pause, durant laquelle il avait essayé de se remémorer des instants passés. Les seuls qu'il revenait en mémoire, c'était ce soir de tempête où il avait manqué de la blesser en apprenant sa grossesse et ce baiser qu'ils avaient échangé avant qu'elle ne quitte son fiancé. Deux instants complètement différents qui étaient restés imprégnés dans sa mémoire, qu'il revoyait comme s'il y était encore. Parce que malgré lui, il l'aimait. Il l'aimait encore et l'aimerait sans doute toujours. « Je sais très bien ce que je suis. Maëlys n'est pas la seule cause de tout ça. Et de toute manière, j'ai aussi quitté le Brésil pour le travail. J'ai choisi de servir un pays, de me battre. » C'est dans le travail qu'il avait à l'époque noyé son chagrin, aujourd'hui, l'alcool l'aidait bien mieux à oublier les images atroces et son amour maladif. Il pouvait oublier sa débauche et sa vie tumultueuse. Elle allait de rebondissements en rebondissements. Il utilisait surtout des excuses pour justifier ses agissements. « Et puis merde, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que je suis un pauvre con qui a perdu le fil de sa vie ? C'est ça, exactement ça. » Il s'était simplement enfoncé dans son fauteuil, le visage fermé, les yeux remplis de colère.
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MessageSujet: Re: APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL   APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL EmptyLun 29 Déc - 21:26

    J’étais en colère. Plus que de la colère, j’étais habitée par la hargne. Ça me rendait folle. Ses réactions, ses paroles me rendaient folle. Je n’arrivais pas à croire qu’il osait me dire tout ça. Je voyais à quel point il ignorait dans quel état j’étais quand il nous avait abandonnés. Quand il m’avait abandonnée. Il avait quitté sa famille pour une femme. Sans se retourner. Et il était étonné que je lui en veuille à ce point. Il en avait l’air en tout cas. Je n’étais plus du tout calme et contente de revoir mon frère. J’avais actuellement besoin de lui. C’était pour cela que j’avais choisi de venir ici. À présent, j’avais simplement envie de lui déverser toute ma colère, et c’était ce que j’avais fait. « Je ... » C’était tout ce qu’il avait à dire ? C’était bien léger comme réponse à tout ce que je venais de dire. D’un côté, ça m’arrangeait, je n’avais pas fini. Pendant toutes ces années, j’avais accumulé les choses à lui dire. Encore et encore. Je ne m’étais jamais rendu compte avant aujourd’hui à quel point j’avais de la rancœur envers mon propre frère. Sans doute parce que j’avais toujours tout gardé au fond de moi. Je n’en avais jamais parlé à personne. Je ne parlais jamais beaucoup de ce que je ressentais. Même à Célia, qui était pourtant celle à qui j’en disais le plus. J’avais remarqué son visage blêmir à l’entente du prénom de Maélys. Je m’en moquais, j’étais sur ma lancée. Je n’arrivais plus à arrêter les mots sortir de ma bouche. Toute cette hargne, presque cette haine. J’avais gardé ça en moi et il était venu le temps de l’explosion. Je le mettais face à ce qu’il était devenu et j’étais pratiquement sûre de ne pas me tromper en disant que j’étais sans doute la première à le faire. Ou, du moins, de façon si virulente. Je ne prenais pas de gants. Je n’avais pas peur de lui. Je n’avais pas peur de dire ce que je pensais. Je n’avais jamais eu peur de ça. Ce n’était pas maintenant que ça allait commencer. Ma tirade, ma leçon de morale avait été longue. Seulement, j’avais enfin fini. Je repris mon souffle. J’étais debout, lui faisant face. Le silence était soudain tombé. Un silence pesant, voire même gênant. J’étouffais. J’avais presque envie de partir, simplement rejoindre ma fille dans notre chambre. Il m’avait écoutée. Je lui devais de l’écouter également. « Micah… » Je ne savais pas ce que je pouvais déceler dans son ton. Fatigue ? Lassitude ? Je ne le savais pas. Mais il avait du mal à parler. Une petite part de moi avait envie de le secouer afin qu’il parle. Tandis qu’une autre avait envie de le rassurer. La première part était plus importante. Mais je ne fis rien, j’attendis. Toujours debout, face à lui. « J'ai fait beaucoup d'erreur, des choix peu recommandables mais crois-moi, je n'ai jamais voulu que tu te sentes mal à cause de mon départ. » Est-ce que je me sentais mieux de le savoir ? J’avais beau creuser, mais non, ça ne me faisait pas me sentir. Cette culpabilité que j’avais ressentie à son départ, elle n’existait plus aujourd’hui. Elle s’était transformée. Elle avait mué. Ma culpabilité n’était plus là, j’en avais fini de me dire que son départ était de ma faute. J’avais compris que ce n’était pas de ma faute mais bien de celle d’une autre femme. Peu importait mon caractère, la famille était importante pour moi. Alors, je ne pouvais pas pardonner facilement le fait que mon propre frère avait abandonné sa famille pour un amour. « Maëlys a brisé ma vie, elle le fait encore aujourd'hui quand je vois son fils. J'ai longtemps pensé que ce serait moi qui l'épouserait, qu'on aurait des enfants ensemble. Et finalement, elle avait choisi quelqu'un d'autre. » Je sentis mes sourcils s’arquer. Elle avait choisi quelqu’un d’autre. C’était ça son problème ? Le fait qu’elle ne l’avait pas choisi. Je n’en revenais pas. « Je sais très bien ce que je suis. Maëlys n'est pas la seule cause de tout ça. Et de toute manière, j'ai aussi quitté le Brésil pour le travail. J'ai choisi de servir un pays, de me battre. » Je gardais le silence. Toujours. J’étais tellement abasourdie qu’il fallait d’abord que je retrouve mon calme. Un peu en tout cas. « Et puis merde, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que je suis un pauvre con qui a perdu le fil de sa vie ? C'est ça, exactement ça. » Lui aussi était en colère. Tant mieux. De la hargne. Peut-être que ça allait l’aider. Je ne pus m’empêcher de lâcher avec un léger rire. « Ouais, t’es qu’un con égoïste, Ezéchiel ! » J’étais dure. Je n’étais pas certaine de vraiment le penser. Ce que je pensais vraiment, c’était que Maélys n’était pas une excuse pour fuir. « Maélys a choisi un autre que toi ? Tu te fous de moi ? J’étais enceinte alors que j’étais dans l’école de mes rêves, j’ai même accouché alors que j’étais en examen. J’ai eu une fille toute seule, Ezéchiel. Jusqu’à ce que son père se trouve un instinct paternel. J’ai baissé ma garde, et il a fini par me taper dessus, par enlever ma fille. Et tu viens me dire que Maélys en a choisi un autre alors tu as fui ? C’est une blague ! J’ai fui parce que le père de ma fille m’a fracturé le poignet et brisé l’arcade. J’ai fui pour protégé ma fille. Qui as-tu protégé en fuyant ? Seulement toi ! » J’avais appuyé sur le toi. Je n’arrivais pas à relativiser. Je venais de fuir mon pays, j’étais anéantie. Ma voix se radoucit. « Je vis dans la peur, tout le temps. J’ai besoin de mon frère. » D’un geste vif, j’attrapais le verre d’Ezéchiel pour aller le vider dans l’évier. Le verre posé dans l’évier, je restais face à celui-ci, les mains posées sur le meuble. J’essayais tant bien que mal de reprendre mon souffle.
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MessageSujet: Re: APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL   APPARTEMENT#2 + j'ai besoin de toi, mon frère + EZECAHEL EmptyDim 18 Jan - 23:20

Ezéchiel avait longtemps vu son choix comme le meilleur. Ce n'était peut-être pas le cas, finalement. Plus maintenant. Il ne s'était jamais rendu compte du mal qu'il avait pu causer à Micahel-Ana, à Livia, à ses parents. Il n'avait plus repensé à sa famille depuis longtemps et c'est avec honte qu'il prenait conscience qu'il n'avait plus donné de nouvelles depuis bien longtemps. Il n'avait plus téléphoné depuis un an ou plus, il avait même choisi d'éviter les appels de sa mère. Il reconnaissait les numéros en provenance du Brésil avec facilité. Il se sentait lâche, terriblement mal. Sa mère savait-elle qu'il était reparti à la guerre durant plusieurs mois ? Impossible. Il venait de rentrer, il avait prévenu que très peu de monde de son départ. Il n'avait même pas pensé à prévenir la femme qui lui avait donné la vie, qui lui avait permis d'être là aujourd'hui. Pas étonnant qu'il en ait oublié ses sœurs, ses frères. Il avait joué le sans famille pendant trop longtemps. Il ne s'inventait pas de vie, il évitait simplement de parler de la sienne. D'évoquer sa vie brésilienne, de trop belles années pour un mec comme lui. De parler de son amour, ce n'était pas fait pour un mec pour lui. Il se contentait d'écouter les déboires de tout le monde. D'écouter sans rien dire. Parce qu'il le voulait. Parce que personne ne voulait l'écouter aussi. « Je n'ai besoin de personne contrairement à tout le monde. Personne ne se soucie de moi. Tout le monde me pense suffisamment grand pour assumer mes choix, mes erreurs et autour de moi, il n'y a personne pour me retenir si je tombe. » Micahel-Ana ne comprenait pas son choix. Il se traitait de con par fatalité, par ennui. Elle l'insultait en pensant ses mots. Ça faisait l'effet d'un coup de poing dans l'estomac, qui coupe le souffle. Maëlys n'avait pas fait que choisir un autre, elle n'avait pas su tenir tête à ses parents. Aujourd'hui, elle en avait fini avec ce fiancé qui lui avait donné un fils. Et lui, il était encore bêtement amoureux de cette fille. Il n'arrivait pas à comprendre les propos de sa sœur. Elle lui en voulait d'être partie, elle lui en voulait de n'avoir rien dit. Il aurait dû lui dire qu'il était encore envie grâce à cette fuite. Jamais il n'aurait supporté de voir celle qu'il aimait avec un autre. Son métier l'avait aidé à survivre, à surmonter son chagrin. Il s'était noyé dans le travail pour oublier quel con il était. « T'as besoin de moi, très bien. Ma porte t'est ouverte, tu peux vivre ici autant de temps que tu le voudras. Si ce mec se pointe, je lui réglerais son compte, tu peux me faire confiance. Mais ne me dis pas comment gérer ma vie ! » Il s'était levé de son fauteuil, approché d'elle et avait récupéré son verre qu'elle venait de vider. Micahel-Ana ne pouvait pas se mettre entre lui et son addiction. Il ne voulait pas qu'elle le fasse. Il avait déjà trop vu les conséquences de l'alcoolisme sur lui. Il avait manqué de blesser plus d'une personne, proche ou non. Il était hors de question pour lui de faire du mal à sa sœur, plutôt mourir selon lui. En retournant à son fauteuil, il en avait profiter pour remplir de nouveau son verre. Un nouveau whisky pur, comme il avait l'habitude de les boire sans se soucier des conséquences sur son corps. Selon lui, l'alcool faisait office de thérapie. Il oubliait sa vie entière en noyant ses plus sombres pensées dans le meilleur whisky qu'il pouvait trouver à la supérette du coin. Il se fichait de l'argent qu'il mettait dans ses bouteilles, il avait arrêté de faire attention à ses dépenses. « Je me suis protégée, oui. Et alors ? Me le répéter ne changera pas le monde. » Il était en colère contre elle. Contre ce qu'elle pouvait lui dire. Elle ne cessait de lui reprocher quelque chose qui s'était passé il y a près de dix ans. Dix ans de rancune qui refont surface, qu'elle lui jette en pleine figure. « J'aurais dû vous prévenir, vous dire que je ne reviendrais sans doute plus au Brésil. Mais c'est trop tard. » Il ne pouvait rien changer à ses choix, à ce qu'il avait. Il se mettait finalement à penser qu'il n'avait pas mal agit, pas directement en tout cas. Il avait fait ce qu'il lui semblait bon pour lui, pour protéger son entourage d'un drame auquel personne n'était préparé. « J'peux rien y changer. » Il souffla, par désespoir. Il avala d'une traite son verre. Un cul-sec qui lui brûla la gorge. Il sentit le liquide se propager peu à peu dans son organisme. Il aimait cette sensation, plus que jamais. « Je vais faire un tour. Fais comme chez toi ! » Et comme à son habitude, il avait choisi la fuite. Fuir une discussion qui pour lui tournait en rond. Ezéchiel était fatigué, vidé. Il n'avait plus envie de crier sur sa petite sœur, Micahel-Ana finirait par sortir définitivement de sa vie. Il n'en avait pas envie.
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