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 tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)

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Betty Banks
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MessageSujet: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptyDim 31 Aoû - 14:08



je ne craquerais pas

Betty a beau mettre de l'anti-cernes et du blush sur les joues, ça n'y change rien. Elle a toujours l'air d'un cadavre, avec des poches sous les yeux et les tempes de plus en plus saillantes. Elle voulait cacher tout ça au maximum parce qu'elle sait qu'autrement, elle aura droit à des remarques de la part de Joe, qu'elle est censée retrouver dans une petite heure au Double Donut's. Mais c'est raté, même avec tout le maquillage que la rousse a pu trouver dans la salle de bain, elle ne dupe personne ; alors encore moins Joe, qui est par ailleurs analyste comportementale. Elle aurait pu, tout simplement, annuler leur rendez-vous. Lui dire qu'elle ne se sent pas bien, qu'elle préférerait le reporter à un autre jour. Mais d'une part, elle lui a déjà sortie cette excuse en fin de semaine dernière, et d'autre part ça ne ferait qu'empirer les choses. Betty n'est pas le genre de personne à refuser un café avec une amie, surtout quand cela fait quelques temps qu'elle ne l'a pas vue.

« Natan, je vais retrouver Joe au Double Donut's » Sa voix est faible, presque triste, presque morte. Son fiancé acquiesce, perplexe, inquiet. Il sait qu'il se trame quelque chose avec sa petite amie, et ça le tue de ne pas savoir ce que c'est, de ne pas pouvoir l'aider. Betty ferme la porte derrière elle et monte dans le premier bus qui arrive, en direction du centre-ville. Un bon quart d'heure plus tard, elle pousse la porte du café, cherchant des yeux son amie. Son regard s'illumine un peu lorsqu'elle l'aperçoit, à la table habituelle ; du moins, celle où Joe se trouve à chaque fois que Betty la rejoint. « Coucou » elle souffle, en s'asseyant devant la policière. « Tu vas bien ? » Elle laisse tomber son sac à ses pieds et pose ses mains sur la table. Elle n'espère qu'une chose de cette après-midi: que les deux amies puissent parler de tout, sauf de la rousse.


Dernière édition par Betty Banks le Sam 11 Oct - 17:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptyLun 1 Sep - 17:59

tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas.


« A plus tard, les gars. » D'un geste de la main, elle avait salué rapidement ses collègues avant de passer les portes coupe-feu qui la séparer du monde extérieur. Elle venait de terminer son service et ne reprendrait que plus tard, dans la soirée. Elle avait rempli de la paperasse durant des heures, enchaînant les cafés trop corsés à son goût, enchaînant les soupirs de désespoir. Remplir des dizaines de feuille, minutieusement, faire les rapports, était sans doute la pire tâche de ce travail. Elle s'y plaisait pourtant ou du moins, elle ne s'en plaignait pas. Elle s'y sentait bien, ce monde lui correspondait. En sortant du commissariat, elle se surpris à ne pas reprendre sa voiture, garée à quelques mètres. Elle devait traverser la rue pour se rendre au Double Donut's où elle avait rendez-vous avec son amie Betty. Une de ses seules amies qu'elle avait dans la vie réelle et non sur un jeu en réseau. La petite cloche avait retenti lorsqu'elle avait franchi la porte du café, aucune trace de la jeune rousse à l'horizon. Elle avait salué le serveur avec qui elle avait fini par apprécier. Elle le voyait tous les jours, ou presque. « Tu me mets comme d'habitude, s'il te plait. » Un sourire et il s'exécutait tel un robot. Elle avait choisi une table, celle qu'elle prenait à chaque fois. Une table qu'elle avait fini par aimer, c'était comme ça. Cette table était la sienne. La leur, avec Betty.

Elle remuait doucement son café, elle avait déjà mangé le petit chocolat qui se trouvait avec. A côté, un donut au chocolat trônait fièrement, prêt à être mangé. Elle repensait à son enquête quand Betty l'avait finalement rejoint. Pile à l'heure. Elle sourit, la voyant pourtant étrangement pâle. Elle était ravie de la voir, enfin. « Mieux que toi, semble-t-il. » Elle l'observait sous toutes les coutures, quelque chose n'allait pas. Quelque chose ne tournait pas rond et connaissant la jeune femme, elle serait aussi difficile à faire parler qu'un futur détenu. Joe avait l'habitude. Elle avait l'habitude de voir des gens se taire, cacher quelque chose. Elle-même pouvait être maître en la matière. « Betty, ton visage est aussi blanc que la tasse que je tiens entre les mains. Est-ce que tout va bien ? » Elle était soucieuse, inquiète de son amie si fébrile. Elle qui paraissait déjà fragile d'origine. Elle avait besoin de réponses, comme souvent. De savoir ce qu'il s'était ces derniers temps pour qu'elle prenne cette apparence quasi-cadavérique et ce n'était pas les épaisses couches de maquillage que Betty avait étalé sur son visage qui duperait Joe. Elle avait fait suffisamment d'études pour comprendre que quelque chose ne tournait pas rond. « Tu veux manger quelque chose ? »
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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptyMer 3 Sep - 17:31

Joe n'a pas besoin de plus de trente secondes pour remarquer que quelque chose cloche chez Betty. La rousse soupire en souriant à son amie. Elle ne prend pas la peine de relever sa remarque, parce qu'elle ne veut tout simplement pas en parler. Elle veut discuter du boulot de Joe, de ses vacances si elle en a pris ou même de sa grand-mère si cela lui chante : tout, mais pas d'elle-même. Betty est le genre de fille discrète, qui n'étale pas beaucoup sa vie, même auprès de ses amis proches. Non pas parce qu'elle ne se sent pas à l'aise avec eux, tout simplement parce qu'elle ne veut pas risquer de les ennuyer. S'ils lui posent des questions, elle n'hésitera pas à leur répondre, tant que cela n'est pas trop intime ou que ça ne concerne pas des choses dont elle ne veut absolument pas parler. Sa tromperie en fait notamment partie.

La jeune femme parcourt du regard la carte qui trône au milieu de la table et la repose quelques secondes plus tard. « Oui oui, tout va bien. » Ment-elle délibérément. Betty sait d'ores et déjà que son amie n'en démordra pas. Elle n'avait pas eu de mal, pourtant, à l'avouer à Cole, son meilleur ami. Elle lui avait annoncé comme ça, quand ils s'étaient vu quelques jours après l'erreur de Betty. Mais c'est différent. C'est différent, parce que Cole prend tout différemment. La rousse sait pertinemment que ça ne lui fait ni chaud ni froid d'apprendre que son amie a trompé son fiancé, elle sait qu'il la regardera toujours de la même façon, elle sait qu'il ne la jugera pas. Une chose dont Betty ne peut pas être sûre face à Joe, et face à tout le reste de ses connaissances, aussi. Elle ne voudrait pas, non plus, que d'autres personnes autour d'elle, qui pourrait la connaître ou connaître Natan, entendent sa confession et aillent le répéter à n'importe qui. Alors Betty se tait. Et espère, encore et toujours, malheureusement en vain, que Joe ne persévère pas. « Non, merci. » Betty n'a pas faim, elle n'a plus faim depuis quelques semaines déjà. « Enfin... » Elle se rattrape. Elle ne veut pas éveiller davantage les soupçons, même si de ce côté-là c'est probablement raté. Elle lève la main pour appeler un serveur, et déblatère ce qu'elle prend habituellement. « Un cappuccino avec un donut's au chocolat, s'il-vous-plaît. » Elle sourit au jeune homme qui hoche la tête et s'en va remplir la commande. Au moins, lui ne lui demandera rien de personnel ; seulement de payer avant de repartir. Betty reporte son attention sur Joe, et tente de changer de sujet. « Parle-moi de toi. Comment ça va, au boulot ? »


Dernière édition par Betty Banks le Sam 11 Oct - 17:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptyJeu 4 Sep - 14:38

tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas.


« J'ai compris que tu ne voulais rien me dire. Mais tu n'es pas obligée de mentir, tu sais que ça ne marche pas comme ça avec moi. » Elle eut un mince sourire, compatissant. Joe n'était plus dupe depuis des années, elle avait appris à repérer les mensonges à des kilomètres à la ronde. Betty n'allait pas bien, quiconque la verrait l'aurait deviné. Joe finirait par découvrir le pourquoi du comment, la raison de son amaigrissement soudain, la raison de son mal être. Elle avait connu Betty pétillante. Aujourd'hui, elle était fade. Vide, sans âme. Quelque chose était arrivée, de grave sans doute. Joe savait qu'elle allait devoir employer les grand moyen pour découvrir ce qui était arrivé dans la vie de son amie. « Je suis certaine que ce donut's te redonnera des couleurs. » Elle soupira, à la fois de soulagement et de désespoir. Betty n'était pas dans son état normal et elle en était triste. Joe n'avait pas tant d'amis que ça, elle était plutôt du genre solitaire mais les seuls qu'elle avait, elle aimait les savoir en bonne santé, en sécurité, en plein bonheur. Sa vie lui avait suffisamment apporté son lot de malheur. Elle essayait tant bien que mal de se montrer normal, comme si elle n'avait pas eu une vie mouvementée. Les voyages, la maladie de son père, les conneries de son frère. Finalement, elle s'en était bien sorti.

Comme un changement de sujet soudain, Betty voulait parler du travail de Joe. Elle ne pouvait pas entrer dans les détails sur les enquêtes en cours, elle n'en avait pas le droit. Elle ne pouvait quasiment rien dire, de toute façon. « Le boulot, c'est le boulot tu sais. J'ai rempli de la paperasse durant tout mon service aujourd'hui. » De quoi dégoûter n'importe qui. Remplir des papiers n'avaient rien d'intéressant, d'enrichissant. Heureusement pour elle, elle ne ferait pas la même chose dans la soirée, ce soir elle se mettrait à la recherche d'un voleur, elle soupçonnait la personne. Elle n'avait plus qu'à le prendre dans la main dans le sac. « En parallèle, on travaille sur une grosse affaire, mais je pense qu'on classera l'affaire sans la terminer. » Quelques mois auparavant, il y avait eu une agression. Ils recherchaient toujours le coupable, sans pouvoir mettre la main dessus, comme s'il s'était volatilisé. Ils avaient très peu de chance de l'arrêter à présent. Elle le savait. « La routine, quoi. » Elle but une gorgée de son café, avant de grignoter un bout de son donut's. Elle commençait sérieusement à avoir faim. « Et toi ? Comment va Natan ? Le boulot et tout ça ? » Loin de se doute qu'en parlant du fiancé, elle allait toucher la corde sensible de son amie. Elle avait mis en avant un sujet dont elle ne voulait pas parler, sans même le savoir.
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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptyVen 5 Sep - 22:28

« Je ne vois pas de quoi tu parles », réplique Betty, sur le ton de l'humour. Elle voit tout à fait ce que veut dire Joe, et la jeune femme a raison. Elle ne veut rien dire, mais elle ne peut pas non plus mentir à son amie. C'est impossible d'être crédible devant elle. « Je suis désolée » murmure alors la rousse, culpabilisant un peu de cacher des choses à la policière, qu'elle connaît pourtant depuis six ans maintenant. Depuis qu'elle est arrivée à Longside Creek, en fait. Six ans, c'est seulement une année de moins que le temps depuis lequel elle connaît et est en couple avec Natan. Un an, ce n'est rien, à cette échelle. Alors pourquoi n'arrive-t-elle pas à cracher le morceau ? Oui, peut-être que Joe la jugera, mais ce serait peut-être pour le mieux. Une fois la surprise et la possible déception passée, la jeune femme pourrait être de très bon conseil. Betty n'est pas certaine qu'elle soit sortie avec énormément de garçons dans sa vie, mais après tout elle non plus ; et grâce à son métier, elle a dû voir maintes et maintes affaires d'adultère, et elle sait certainement quelle est la meilleure des solutions pour avouer sans en venir aux mains. La rousse finit par sourire à la remarque de Joe. Ce donut's, elle l'avait simplement pris pour la rassurer, mais elle est certaine qu'elle ne le mangera pas. Il me faudra plus que ça, pour me redonner des couleurs, pensa soudainement Betty. Elle se garda bien de le dire, cependant. Elle voulait vraiment mettre un terme à ce sujet.

« Arf, la paperasse. » Betty fit un geste de la main, pour signifier que c'est en effet ce qu'il y a de plus ennuyant. « C'est un peu pareil que les professeurs et leurs copies à corriger. » Elle esquissa un sourire, faisant référence à elle-même, bien sûr. Jusqu'à présent, étant encore en vacances, elle n'avait fait que préparer ses cours, et c'est pour Betty l'une des choses les plus intéressantes du métier, après faire classe aux élèves. Corriger les copies, par contre, n'est pas ce qu'elle préfère. Lire une ou deux dissertations, cela ne la dérange pas ; mais c'est à chaque fois trente, voire soixante copies à lire si elle a donné le même sujet à deux mêmes classes. Il faut aussi les annoter et donner une note, ce qui est long et fastidieux. Betty n'aime pas non plus attribuer de niveau à ses élèves. Elle n'aime pas comment le système scolaire est conçu, et elle aimerait ne pas avoir à noter ses élèves, afin qu'ils soient réellement tous sur un pied d'égalité. « Je compatis, en tout cas » lâche-t-elle finalement, alors que le serveur revient avec son cappuccino et son donut's. Betty le remercie d'un hochement de tête et d'un faible sourire, et se concentre de nouveau sur son amie. « Oh, pourquoi ça ? » demande alors la rousse, concernée. Pour elle, grosse affaire est synonyme de psychopathe en liberté, et elle n'est pas rassurée de savoir que l'enquête sera fermée sans qu'il ne soit arrêté. Elle n'est pas froussarde de nature, mais elle s'est probablement un peu monté la tête, notamment à cause des critiques de sa grand-mère concernant son quartier d'habitation. Paularino Road n'a vraiment pas bonne réputation, et elle n'a pas arrêté de lui dire qu'il y avait des agressions à chaque coin de rue - ce qui n'est en réalité pas le cas. « Je vois. » Betty hoche la tête ; elle sait ce que c'est, la routine. Métro, boulot, dodo, le fameux trio tueur. Elle essaie cependant de toutes ses forces de ne pas tomber dans ce cercle un peu vicieux, mais c'est inévitable de tomber dans une routine, à un moment où à un autre. Que ça soit au travail, ou dans la relation, il est très difficile d'y échapper.

Et en parlant de relation. Comment va Natan ? Betty se fige.  Comment va Natan ? Elle ouvre la bouche, la referme. Je l'ai trompé. Elle est prête le dire, mais elle ne le dit pas. « Le boulot va bien » se contente-t-elle de répondre, sans réaliser que ce n'est pas ce qu'elle aurait dû dire. Le boulot de Betty n'a pas encore commencé. Comment pourrait-il aller bien ? Joe n'y a peut-être pas pensé, en posant la question. Ou parlait-elle de la préparation, justement ? Non, probablement pas ; car la jeune professeure ne considère jamais cela comme du travail à proprement parler. Plutôt des devoirs de vacances. Betty est complètement perdue, embrouillée. Comment va Natan ? Elle ne le sait même pas. Elle ne sait pas comment va son propre fiancé. Comment va-t-il, hein ? Elle n'a pas eu avec lui de vraie discussion depuis au moins un mois. Un mois ! Il n'est plus en cours, bien entendu, et elle ne sait même pas à quoi il occupe ses journées. Peut-être qu'il va mal, et qu'elle ne s'en est même pas aperçu. La culpabilité de Betty s’accroît, un peu plus. Elle qui voulait se changer les idées cette après-midi, c'est complètement loupé.


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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptyJeu 9 Oct - 19:01

tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas.


« Désolée de ne rien me dire ou de ne pas avoir confiance en moi ? De quoi t'as peur, Betty ? Que je t'envoie au tribunal ? » Elle eut un sourire. Une vieille plaisanterie qu'elle ressortait souvent. Trop souvent d'ailleurs pour qu'elle soit réellement amusante. Mais ce n'était pas le plus important. Joséphine n'avait pas beaucoup d'amis réel. Des amis sur qui elle peut compter à chaque instant, dans son entourage le plus proche. Betty faisait partie de ces amis, précieux et incroyablement réel. Betty n'était pas un vulgaire pseudonyme, orné d'une image ou d'un personnage. Betty était là, face à elle. Si elle tendait la main, elle pouvait la toucher. Si elle lui souriait, elle pouvait le voir. Mais ce qu'elle voyait n'avait rien de réjouissant. Un seul mot pouvait décrire son amie : faible. D'une faiblesse qu'elle n'aurait pu décrire avec des mots. Elle ne faisait que constater les dégâts des problèmes qui devait la ronger de l'intérieur. « Je suis pas en service, si ça peut te rassurer. » Elle était certaine que Betty n'avait tué personne. Pas même percuté une personne âgée. Ce qui n'allait pas la toucher plus personnellement encore. Et peu lui importait ce qu'elle avait fait. Joe en avait tellement vu jusqu'à présent, le pire comme le meilleur. « T'as sans doute de bonne raison. Mais tu sais parfaitement que je finirais par découvrir ce qu'il s'est passé. » Loin d'être une menace, ce n'était que la vérité. Même sans faire des recherches, elle finirait par comprendre. Il ne suffisait pas de grand chose, d'un mot mal placé pour qu'elle commence à trouver la faille. Ses études de psychologie ne lui servaient que pour déceler des choses importants et les analyser. Elle refusait de le faire sur ses amis mais elle serait prête à le faire s'il le fallait vraiment.

Betty était professeur de littérature. Profession que Joe n'aurait jamais pu exercer. Elle n'avait rien contre l'enseignement en lui-même seulement, le contact social était bien trop important pour qu'elle y songe seulement une seconde. Et puis, il fallait l'avouer, c'était un métier bien contraignant. « T'as bien du courage. La paperasse m'énerve suffisamment, je n'imagine pas ce que tu dois ressentir quand tu dois corriger des copies. » C'est l'action que préfère Joe, les missions sur le terrain, hurler des paroles de flics, sentir l'adrénaline. Elle n'aimait pas le quotidien monotone de nombreux métiers. Elle ne le supportait pas même. Elle avait sans cesse besoin de rebondissement. La faute à ses parents en lui offrant une vie peu banale. « Je t'admire. » Sans pour autant vouloir sa place. Tant que ça se passait bien, elle pouvait l'admirer. Mais ce n'était pas ce qu'elle avait retenu de plus important. Betty avait évité une de ses questions. Une question concernant le fiancé de celle-ci, Natan. Joe ne le connaissait pas vraiment. Elle avait rencontré, plusieurs fois sans pour autant chercher à en savoir plus sur lui. Elle s'était contentée des questions banales, des informations sans importances. Sans avoir des dons pour l'analyse des gens, Joe avait parfaitement compris que le problème que Betty voulait cacher incluait son petit-ami. « Natan. Il vient de là le problème, n'est-ce pas ? » Question purement rhétorique, si elle ne voulait pas en parler, c'est qu'il s'était passé quelque chose. Obligatoirement. Joe n'était pas dupe. « Vous vous êtes disputez ? Il a fait quelque chose de mal ou alors ... » Elle ne dit plus rien, muette. Sa bouche légèrement entrouverte n'offrait aucun son audible. Et pourtant, elle aurait voulu dire quelque chose, lui demander si c'était elle, la responsable. La coupable d'un crime dont elle ne connaissait pas encore les définitions, les limites, la gravité.
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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptySam 11 Oct - 18:32

Des frissons parcourent le corps déjà frêle de Betty. De quoi t'as peur, Betty ? Que je t'envoie au tribunal ? Oui. Oui, peut-être que c'est ça le problème au fond. Betty a peur que Joe lui fasse un procès. Non pas au sens propre du terme en l'envoyant réellement devant le tribunal, mais un procès comment seules les amies en sont capables. Le regard bourré de reproches, les "mais pourquoi tu as fait ça?" suivis des "ça va s'arranger", surenchéris par des "je n'aurais pas pensé que tu puisses faire une chose pareille". Une série d'alternance entre critiques négatives et tentatives de réconfort, pour déterminer au final si oui ou non, elle était coupable. Betty n'a pas envie de ça. Elle n'a jamais vraiment vécu ça personnellement, en réalité ; mais elle a déjà agit de la sorte avec une ou deux personnes par le passé, et s'est rendue compte plus tard que ça ne les avait pas forcément aidées. Au contraire, ça n'avait finalement fait que renforcer leur culpabilité ou leur tristesse. Betty en a déjà son lot pour le moment et n'a pas besoin qu'on en rajoute une couche. « J'ai confiance en toi Joe, tu le sais bien... » commence la rousse, sans mentir. La policière est certainement d'ailleurs la personne que Betty croit le plus. Peut-être parce que la brune n'a pas beaucoup d'amis et qu'elle ne risque donc pas de révéler quoique ce soit, ou si elle le fait à seulement très peu de gens. Ou peut-être tout simplement parce que les deux jeunes femmes se connaissent depuis quelques années maintenant et qu'elles ont réussi à bâtir une relation soudée, une belle amitié réciproque. Betty n'en sait trop rien. Mais alors pourquoi n'arrive-t-elle pas à lâcher le morceau, tout bonnement ? Si elle a tant confiance en Joe, elle devrait savoir qu'elle ne la jugera pas, qu'elle ne lui fera pas ce procès qu'elle redoute tant. Betty finit par secouer la tête. Si elle ne parle pas, cela n'a avec certitude aucun rapport avec le fait que la policière soit en service ou non. Elle sait très bien que même si elle portait encore sa tenue de travail, elle pourrait lui parler de choses privées sans qu'elle l'inscrive au registre des plaintes. Cependant, comme Joe vient de le préciser, Betty sait très bien qu'elle finira par deviner ce qui ce trame, à un moment où à un autre. Elle n'a absolument pas envie que la brune découvre son petit adultère de la bouche de quelqu'un d'autre, mais elle a probablement encore moins envie de l'avouer elle-même. Elle est capturée dans une impasse, et elle ne sait pas comment faire pour en sortir. Et si elle se levait, et quittait le café sans se retourner ? Ce serait possible, en effet, et cela mettrait fin à la discussion qui ne tournait pas comme elle le désirait - mais cela mettrait tout aussi fin à leur amitié. Ce n'était tout simplement pas faisable. La rousse soupire. « S'il-te-plaît Joe » supplie-t-elle, « n'essaie pas de savoir. » Elle sait pourtant, malheureusement, qu'elle n'aura même pas besoin de faire des recherches. La jeune femme a cette capacité extraordinaire de deviner ce que les gens cachent, et si cela émerveille Betty en temps normal, ça l'embête profondément actuellement.

La discussion change de sujet un court moment ; un court moment de répit pour la professeure. Beaucoup trop court, à son goût. En fait, c'est elle-même, inconsciemment, qui provoque la rechute. Comme si, quelque part, elle voulait que Joe le sache. Betty glisse un petit merci quand Joe fait par de son admiration pour elle, à corriger toutes ces copies et prendre en charge autant d'élèves, et espère sincèrement qu'elles puissent bifurquer sur ce sujet de conversation. La rousse pourrait parler du programme qu'elle a prévu pour ses élèves de dernière année, ou même du nouveau principal qui est annoncé pour la rentrée. Au lieu de ça, Joe ne manque pas de remarquer l'énorme omission de Betty, et pointe le doigt là où ça fait mal. Natan. Comment a-t-elle pu faire l'erreur de le laisser passer ? Pourquoi n'a-t-elle pas dit tout bêtement qu'il allait bien ? En trois phrases et demi, Joe a tôt fait de comprendre d'où vient le problème. La jeune femme se sent idiote, terriblement idiote. « Ah, Natan? » feint Betty, le regard presque innocent, mais la posture crispée de son corps la trahissant. Elle ouvre la bouche, comptant débiter un autre mensonge, mais se ravise. Son amie le remarquerait aussitôt. « Non, non on ne s'est pas disputé » se contente-t-elle de dire. Et c'est la stricte vérité. Ils ne sont pas disputés ; en fait, ils ne se sont tout simplement pas parlés. Depuis... depuis deux mois maintenant. Betty réalise à quel point tout cette situation est invraisemblable. Cela fait présentement soixante jours qu'elle n'a pas eu une vraie conversation avec son fiancé. Son fiancé. Comment peut-elle espérer se marier avec lui un jour, si elle n'est même pas capable de lui parler du problème qui la ronge ? Betty soupire, à nouveau. Elle ne peut de toute façon plus avoir l'espoir de se marier, plus maintenant. Une fois que Natan apprendra toute l'histoire, il ne voudra plus jamais d'elle, c'est certain. Betty finit par relever les yeux. Elle n'est toujours pas prête à se confier à Joe - elle a beaucoup trop honte. Elle ne craquera pas. Non. Elle s'en fait la promesse. Elle est fermement décidée à se taire, à retarder l'échéance. Elle ne craquera pas, au nom du peu de dignité qu'il pourrait lui rester. « Il n'a rien fait de mal non plus, tu le connais. » Betty soutient le regard de son amie, avant d'ajouter. « Maintenant j'aimerais qu'on arrête de parler de ça. Qu'on arrête de parler de moi. » Elle se pince les lèvres et reprend, la voix froide et le ton sec. « Si j'ai envie de te confier quoique ce soit, je te le dirais quand j'en aurais envie. » La façon dont elle parle ne lui ressemble pas. Pas du tout. Betty le sent bien, mais c'est la seule façon qu'elle a trouvé pour mettre un terme à cet interrogatoire. « Je suis venue cette après-midi pour discuter avec mon amie, pas pour rendre des comptes au procureur. Donc si tu n'y vois pas d'inconvénient, j'aimerais mieux que l'on parle de tes vacances. » Son ton se radoucit sur la fin de sa phrase. Elle ne veut pas offusquer Joe - elle veut simplement être tranquille.
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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptyMer 29 Oct - 21:00

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« Très bien, plus de questions. » Elle souffla, lasser par les reproches que lui faisait Betty. Une chose était certaine, le problème venait forcément de Natan. Quelque chose était arrivé dans leur couple, Joe n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Ce devait être grave pour que la jeune femme se mette dans de tel état. Etait-ce la faute de Natan ou celle de Betty ? Joe avait toujours vu son amie comme l'archétype de la parfaite petite-amie, le genre qui ne fait pas un pas de travers. Elle avait du mal à croire qu'elle avait commis une faute. A ses yeux, c'était parfaitement impossible. Pas Betty, pas elle. « Je m'inquiète vraiment Betty. Et tu ne pourrais rien y faire. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je ne te forcerais pas à me le dire. Mais tu devrais voir ton état. » Elle eut un regard compatissant, de pitié même. Parce que finalement, c'est ce que Betty lui faisait ressentir, de la pitié.

Parler de ses vacances, mais lesquelles ? Joe ne prenait que très rarement des vacances pour la simple et bonne raison qu'elle n'en ressentait pas le besoin. Elle prenait simplement des jours de congés, de temps en temps pour généralement pouvoir jouer en ligne sans être interrompu par une urgence ou la prise de service. Elle ne pouvait rien dire sur des vacances récentes. « Mes vacances ? Je n'en n'aurais pas avant les fêtes de fin d'année, je pense. Si j'ai les moyens, je partirais sans doute skier en Europe de l'est. Je n'y suis pas retournée depuis mon arrivée aux Etats-Unis. » Joe avait passé ses premières années à sillonner les routes de l'Europe de l'est. Elle avait pu apprendre beaucoup de choses en si peu d'années. Aujourd'hui, elle était polyglotte. Elle pouvait converser avec de nombreux étrangers comme si elle était native du même pays qu'eux. Très utile pour les jeux en ligne où elle avait eu l'occasion de rencontrer des joueurs des divers pays. Sa langue préférée restait le russe, sans savoir pourquoi. Elle n'avait pas l'occasion de pratiquer très souvent, elle devait s'entraîner seule pour ne pas perdre le fil de ses divers apprentissages. Son idée de repartir en Europe lui permettrait sans doute de se remettre dans le bain. « En Russie, sûrement. J'aurais l'occasion de reparler russe, au moins. » Elle marqua une pause, se disant qu'elle pouvait choisir d'autre pays. « Ou peut-être en Norvège. » Elle leva les yeux au ciel, par désespoir. Peu importait sa destination, ses envies. Elle aurait pu lui raconter n'importe quoi d'autre que la situation n'aurait pas changer. Elle parlait sans envie. Parce que sa curiosité était attiré par Betty, cette femme devenue subitement muette quant à ce qu'elle avait à l'esprit. « Ça me tue de devoir parler de choses qui semblent n'être qu'un moyen de détourner l'attention. Si tu veux parler voyages, j'en ai des choses à raconter. Si tu veux parler boulot, là aussi j'ai des choses à dire. Mais laisse-moi te dire que ton esprit est totalement ailleurs, Betty. » Elle ressentait un certain agacement à voir son amie dans cet état. Elle imposait volontairement une distance entre elles, mettant Joe de plus en plus mal à l'aise. Betty semblait perdue, dans ses pensées ou ailleurs. Son visage torturé, ses joues creuses, rien ne ressemblait à la jeune femme vivante qu'elle avait connu il y a des années de cela maintenant. Betty était sa plus vieille amie, celle avec qui elle avait partagé plus qu'avec n'importe qui. Joe n'était le genre à s'accrocher, à s'attacher à des êtres réels. Betty faisait parti des rares exceptions. Elle ne pouvait plus supporter l'image de la jeune femme, sinistre, terne. Il n'y avait plus la brillance dans ses yeux, cette brillance magique qu'elle avait tant apprécié. Il n'y avait plus son sourire si communicatif. Il n'y avait plus sa vivacité dans ses gestes. Betty semblait morte. « Tu fais peur à voir Betty, ouvre-les yeux. » Elle avait finalement terminé ce qu'elle avait commandé -un donut sans oeuf à cause de son allergie, le patron les faisait pour elle et un cappuccino-, si vite qu'elle avait manqué de s'étouffer. Elle ne pouvait pas continuer à faire semblant, l'hypocrisie n'était pas dans ses gênes, bien au contraire. Elle préférait quitter la table, en laissant un billet.
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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptyVen 31 Oct - 13:47

Les lèvres de Betty tremblent. Elle se sent extrêmement mal, pour tout un tas de choses. Elle se sent mal d'avoir trompé son fiancé, cela va sans dire. Mais elle se sent mal aussi d'infliger à Natan son silence et son corps squelettique, à ses élèves sa fatigue et son manque de motivation pour les cours qu'elles donnent, à elle-même son trop maigre appétit et à Joe sa méfiance. Le pire, peut-être, c'est qu'elle se sent mal, aussi, d'ignorer Anatol. Parce qu'elle l'ignore, bien sûr, du moins elle tente… Quand elle l'a revu au lycée, après deux mois de vacances, elle s'était contentée d'un faible sourire et d'un hochement de tête, alors même que tout son estomac papillonnait. Et depuis, elle ne fait que le croiser, elle fuit son regard, elle ne lui adresse même plus la parole. Il a tenté plusieurs fois d'engager la conversation, mais elle s'est toujours débrouillée pour y couper court. Elle ne voulait pas risquer de céder à la tentation. De retomber dans les bras de son collègue. Ce n'était pas envisageable, et pourtant ; elle arrive à s'en vouloir, de le délaisser. C'est l'incompréhension totale. Elle ne sait pas pourquoi, elle ne devrait pas. Elle ne devrait avoir aucun remord à snober celui avec qui elle a trompé l'amour de sa vie. Mais tu devrais voir ton état. Betty pince les lèvres. Son état, elle le voit tous les matins et tous les soirs dans le miroir de la salle de bain, en se brossant les dents. Puis en mettant son manteau, dans la glace du hall d'entrée. Et dans toutes les vitrines de la ville, sur le chemin pour se rendre au lycée. Quand elle va aux toilettes de l'établissement. Alors, son état, elle le voit bien. Elle en est consciente, complètement. Mais elle ne peut rien y faire. Elle a beau se maquiller, davantage encore qu'auparavant, que ça ne change rien. Et elle n'arrive pas à manger. Même en se forçant, ça ne rentre pas. Elle ne vomit pas, non ; ce qui est ingéré le reste, et c'est tant mieux. Mais c'est rare que la nourriture se rende avec succès jusqu'à l'estomac. Betty lève les yeux vers son amie et ne répond rien. Que peut-elle dire de toute façon, hein ? Joe bifurque donc, comme la rousse lui a suggéré, sur ses vacances. Voilà un sujet dont elle a envie de parler. Malheureusement, au contraire de la professeure, la policière n'en a pas eu cet été. Tant pis, elle lui indique là où elle aimerait partir, en hiver. Betty hoche la tête, un faible sourire aux lèvres. « Ça doit être une belle destination » lance-t-elle, à mi-voix. Elle, elle n'a jamais vraiment eu l'occasion de voyager. Elle est allée à New-York une fois, en voyage scolaire, mais c'est tout. Elle n'a jamais quitté les États-Unis, en réalité. Ses parents ne roulaient déjà pas sur l'or à la base, mais après leur divorce c'était encore moins envisageable de partir. Et puis, ils n'étaient pas très ouverts et se contentaient de ce qu'ils avaient. Ses vacances, c'est à Longside Creek que Betty les a passées. C'était son petit dépaysement annuel, jusqu'à ce qu'elle y déménage complètement. Et depuis qu'elle est là, à part revenir dans son État natal, elle n'est jamais allée bien loin. Elle rêve d'aller en Europe pourtant, en Asie ou ne serait-ce qu'en Amérique du Sud. Mais avec quel argent ? Il n'y a qu'elle, au sein de leur couple, qui ramène un salaire. Même les parents de Natan ne lui donnent pas d'argent pour financer ses études. Betty doit donc payer pour l'appartement, la nourriture, les transports, les loisirs, d'elle et son fiancé. Autant dire qu'à la sortie, il ne reste rien pour partir en voyage. Et ce n'est pas comme si les tensions présentes allaient arranger quelque chose. Même s'ils avaient l'argent nécessaire, est-ce qu'ils partiraient en vacances tous les deux, là ? Non, bien sûr que non. À quoi bon, si c'était pour déplacer les problèmes d'un point à un autre.

Perdue dans ses pensées, Betty n'entend même pas la fin de ce que Joe lui dit. Son nouveau changement de sujet la ramène aussitôt à la réalité, comme une vilaine claque. Encore une fois, elle ne sait pas quoi répondre. Elle se mordille la lèvre inférieure, encore et encore, réprimant des pleurs. Elle ne doit pas craquer devant son amie. Ça n'arrangerait pas son cas. Alors elle hoche la tête, fixant la nappe à motifs. Les remarques de Joe transpercent le cœur de la rousse comme des flèches acérées. Elle sait qu'elle ne dit là que la vérité, mais il n'empêche que cela fait mal. Très mal. Elle aurait besoin qu'on l'aide, pas qu'on la noie davantage. Mais comment pourrait-on l'aider si elle ne fait pas part de son mal-être ? C'est là tout le problème. Joe lance un dernier pique et se lève, après avoir fini son donut. Voilà. Elle part. Betty l'a fait partir, et elle le sait. Peut-être que c'est pour le mieux, non ? Oui. Oui, c'est ce qu'elle essaie de se dire. Au moins, elle ne saura pas. Elle ne saura pas que son amie a trompé son fiancé, elle ne risquera pas de le répéter, elle ne risquera pas de la juger. Betty retournera chez elle, elle pleurera de longues minutes voire de longues heures puis s'endormira. Elle se réveillera sur une nouvelle journée toute aussi déprimante, emmurée dans sa culpabilité. Une larme coule le long de sa joue. Non, elle ne peut pas rester comme ça. Parce que si Joe passe la porte du café, peut-être qu'elle ne reviendra pas. Qu'elle ne reviendra jamais. Et dans toute cette histoire, ce serait certainement bien le pire ; que la fille que Betty considère comme sa meilleure amie, comme la plus chère qu'elle ait ici, ne lui adresse plus jamais la parole. Alors, la rousse essuie rapidement cette goutte d'eau salée qui se frayait un chemin jusqu'à son menton et se lève précipitamment. Elle attrape Joe par l'épaule et la force à se retourner. « Reviens s'il-te-plaît » supplie Betty, la voix chevrotante, « assieds-toi et promis, je te raconterais tout. Mais ne m'abandonnes pas... » Peut-être que c'était voulu, de la part de la policière, de s'en aller théâtralement pour que la rousse revienne sur ses positions. Si tel est le cas et bien, ça fonctionne à merveille. Mais pour l'heure, Betty s'en fiche complètement. Ce dont elle est sûre à présent, c'est qu'elle ne veut pas perdre Joe. Alors oui, peut-être qu'elle la jugera. Peut-être que, déçue, elle ira se confier à ses collègues policiers et que cela fera le tour de la ville. Que cela remontera aux oreilles de son proviseur, de ses élèves. Que Natan l'apprendra par quelqu'un d'autre qu'elle. Oui, peut-être bien. Mais au moins, elle aura tout fait pour préserver l'amitié de celle qu'elle connaît depuis maintenant six ans. Elle n'aura aucun regret vis à vis de Joe, et si elle ne lui tourne pas le dos après ça, il lui restera au moins ça : son amitié.
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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptyLun 1 Déc - 18:19

tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas.


Parler voyage lui allait cinq minutes, et encore, si elle était écoutée. Ce n'était pas le cas, Betty était ailleurs, distante. Elle était si loin mentalement. Trop loin pour que Joe se batte. Elle n'en avait pas la force. Elle ne pouvait pas supporter ce genre de comportement, pas quand il s'agissait de ses amis en tout cas. Elle avait assez à faire avec son travail et les criminels de bas-étages qu'elle devait interroger. Joe ne supportait plus le regard de Betty, trop vide pour qu'elle continue cet entretien. Elle avait choisi de partir, c'était mieux. Pour Betty et pour elle aussi. Elle était trop franche, elle finirait par briser son amie avec de mauvais mots, avec des paroles acerbes ou du moins, trop crues pour qu'elle ne le supporte dans son état. Betty l'avait rattrapé avant qu'elle ne quitte le café, saisissant son épaule de sa main osseuse. Elle parlait d'abandon, Joe aurait voulu rire. Un de ces rires nerveux loin d'être naturel. Le problème était là, la crainte de l'abandon et du jugement. Comment Betty pouvait-elle penser ça d'elle ? Joe n'avait pas souvenir de s'être un jour moquer de Betty au point de la trahir au point de la laisser tomber. Elle ne l'avait jamais fait, pour personne. Pas même pour son frère qui s'était retrouvé en prison. « Betty, ça ne fonctionne pas comme ça. » Elle a simplement secoué la tête. Un mouvement lent de désespoir face à cette jeune femme qui n'était plus celle qu'elle appréciait. Betty n'était plus, elle avait disparu dans les méandres d'une faute, d'un soucis qui continuait de la ronger peu à peu. « Je ne veux pas que tu te forces à me parler. Je pensais que tu le ferais naturellement. Je croyais que tu avais suffisamment confiance en moi. » Joe n'avait pas beaucoup d'amis, elle n'accordait pas sa confiance à n'importe qui, n'importe comment. Betty faisait partie d'eux, depuis plusieurs années maintenant. Des années qu'elle avait su apprécier, elle avait su trouver du réconfort dans cette présence physique, une présence réelle dont elle avait véritablement besoin. Elle ne savait pas que penser de son comportement, de ce silence. Elle n'avait même plus envie de savoir ce qu'il s'était passé. « Par peur, tu serais prête à tout. Je pense qu'on pourrait te faire faire n'importe quoi par chantage. C'est aberrant. » L'aberration de la situation aurait pu faire sourire Joe dans d'autres circonstances, lors d'un véritable interrogatoire, avec un véritable suspect. Betty n'était pas au commissariat, elle n'était pas un suspect non plus. Betty était simplement en détresse. Une détresse qu'elle essayait de camoufler par des faux-semblant.

Elle l'avait raccompagné à sa table. A leur table, celle où elles se mettaient chaque fois qu'elles venaient toutes les deux. Une table qui n'avait pas vraiment d'histoire si ce n'est qu'elle était à elles. Elle avait une histoire. Peu importait la table étant donné que Betty ne ressemblait plus à Betty. « Tu devrais parler à quelqu'un Betty. Tu ne tiendras pas longtemps à ce rythme. » Elle ne l'avait pas vu depuis quelques semaines mais la différence étaient fulgurantes. Des joues creuses, un corps plus frêle encore, une peau plus blanche qu'elle ne l'avait jamais eu. Betty devait se libérer de ce poids qui lui bousillait la vie. Joe se moquait bien du pourquoi, du comment. Elle remarquait simplement les conséquences de tout cela. Des conséquences qui semblaient plutôt désastreuses autant physiquement que mentalement. « C'est ton choix de ne rien me dire, mais fais-toi aider. Je ne veux plus rien savoir. Je ne veux pas que tu m'en veuilles de t'avoir obligé. » Elle baisse les yeux, elle souffle un léger soupir. « Si tu ne parle pas à quelqu'un, tu ne pourras pas avancer. Peu importe ce que tu as fait. » Et c'est tout ce qu'elle pouvait lui dire. Tout ce qu'elle pouvait lui apporter à ce moment précis alors qu'elle était blessée dans son estime.
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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptySam 6 Déc - 12:37

La réaction de Joe n'était pas celle que Betty attendait. Elle pensait qu'elle se retournerait, qu'elle sourirait et qu'elle la prendrait dans ses bras. Qu'elle comprendrait que ce qu'elle cachait était trop difficile à avouer, même à elle, même à son amie la plus chère. Au contraire de tout ça, la jeune femme resta sur ses gardes, ne montra aucun signe de compassion. Quelque chose se brisa dans le coeur de Betty, mais elle savait qu'elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. Elle aurait dû lui en parler dès le début, elle n'aurait jamais dû attendre tout ce temps. Deux mois, c'était déjà trop, alors il aurait fallu qu'elle crache le morceau dès le début de leur rendez-vous. Elle n'aurait pas dû tourner autour du pot, rejeter son amie, contourner le problème. Elle aurait dû se lancer, mettre les deux pieds dans le plat, sans se soucier de qui ou quoi cela éclabousserait. Elle s'en voulait, à présent. Elle s'en voulait parce qu'elle avait très probablement déjà perdue son amie. Peut-être qu'elle l'avait perdue quand elle s'était levée de la table, et que c'était irrécupérable, à présent. Betty ne voulait pas penser ça. Elle ne voulait pas croire que l'erreur qu'elle avait commise une soirée d'été régisse le reste de sa vie, ainsi que toutes ses relations, présentes ou futures. « Mais je peux pas le faire naturellement » gémit Betty, debout au milieu du Double Donut's. Elle plongea le regard au sol, honteuse. « Tu… tu comprends pas. C'est pas que j'ai pas confiance en toi… » Alors quoi ? Si elle avait confiance en Joe, pourquoi n'arrivait-elle pas à cracher le morceau ? C'était toujours la même rengaine, la même question, depuis une bonne demi-heure à présent, depuis qu'elle s'était assise en face de son amie. Bien que sa phrase appelait un « mais », Betty n'ajouta rien. Elle ne savait pas comment se justifier. La honte la submergeait, plus forte encore que d'ordinaire ; parce qu'à la honte de son acte s'était ajoutée la honte de son comportement envers sa meilleure amie, sans compter la honte qu'elle ressentait en pensant à son possible aveu. La honte dépassait la confiance qu'elle pouvait avoir dans la policière. « Par peur, tu serais prête à tout. Je pense qu'on pourrait te faire faire n'importe quoi par chantage. C'est aberrant. »  Betty releva le regard, surprise de ce qu'elle entendait. La jeune femme avait raison, bien sûr, mais l'entendre dire faisait mal. Aberrant. Voilà l'adjectif qui décrivait plutôt bien la vie actuelle de la rousse. Cette fille si sage, si discrète, si banale, qui avait commis un péché impardonnable. Elle ne croyait pas en dieu, pas vraiment, et elle se demandait dans quel état serait une personne croyante, si elle était à sa place. Parce qu'en plus d'avoir trompé son fiancé, elle aurait trompé sa religion, son dieu, sa foi.

Les deux jeunes femmes retournèrent s'asseoir à leur table, et un serveur s'approcha de nouveau. Il remarqua cependant rapidement qu'il n'avait peut-être pas sa place et s'en retourna, penaud. Betty s'installa prudemment sur sa chaise, fixant d'abord le coin de son set de table, avant de relever la tête. Elle ne pouvait pas – plus – se permettre de fuir le regard de Joe. Elle l'écouta attentivement, hochant la tête tout en se mordant les joues pour ne pas pleurer. Mais la jeune femme ne voulait plus rien savoir, à présent, et Betty fut soulagée, quelque part. Elle n'aurait pas à se forcer. Si son amitié avec la brune était perdue, elle l'était de toute façon. Qu'elle avoue son crime, ou non – alors mieux valait qu'elle ne le fasse pas. « Je suis déjà allée voir quelqu'un » commença enfin Betty, après un long silence. « Mais ça n'a rien fait. » Elle n'était allée voir le psychologue qu'une seule fois, en même temps, et leur rencontre dans le parc quelques temps après n'avait rien arrangé. Elle aurait pu se rendre chez un autre psychologue, bien entendu, mais vu l'argent qu'elle avait dépensé pour le premier et ce que ça lui avait apporté, elle était énormément réticente à en voir un deuxième. « Et c'est tellement cher, si tu savais… je me suis déjà ruinée, et ce n'était qu'une séance. » Une séance où elle n'avait fait que parler, que raconter son acte honteux. Elle s'était sentie relaxée, elle avait eu le sentiment qu'on lui retirait un poids du cœur, mais une fois sortie du cabinet, tout lui était revenu en plein visage. Si elle avait su, elle se serait directement confiée à Joe, au lieu d'aller voir ce Farrell Usher. Elle aurait reçu les mêmes effets pour 300 dollars de moins. Betty posa ses deux mains devant elle et pris une grande inspiration. « Est-ce que tu as déjà fait quelque chose, dont tu avais tellement honte que tu avais envie de tout plaquer et de t'envoler à l'autre bout du monde ? » Demanda-t-elle alors, décidée à faire comprendre à son amie sa situation, la douleur dans laquelle elle était, son impossibilité de parler. « Quelque chose qui, si elle était révélée, détruirait non seulement toi, ta réputation, ta dignité, mais aussi ton entourage, ou ne serait-ce qu'une personne en particulier, sans parler de ta relation avec cet entourage, avec cette personne ? » Bien sûr, ses pensées se tournaient vers Natan. Non seulement avouer qu'elle l'avait trompé la mettrait, elle, dans une position inconfortable, mais son fiancé ne serait pas mieux lotit. En plus du fait qu'il serait blessé et en colère, il serait alors très certainement perçu comme « l'homme trompé par sa fiancé ». Elle ne voulait pas ça pour lui. Elle ne voulait pas non plus qu'on lui jette des regards méprisants à longueur de journée, elle ne voulait pas être catégorisée pour les trois prochaines années comme « celle qui a trompée ». Elle savait comment ça se passerait, parce qu'à Longside Creek, les nouvelles circulaient vite. Trop vite. « Quelque chose qui te donne mal au coeur, qui te donne envie de vomir à chaque fois que tu y penses ? Quelque chose pour laquelle tu aimerais revenir en arrière, que tu aimerais effacer ? » Betty pinça les lèvres. Elle avait envie de revenir dans le passé, bien sûr, pour que les choses se passent différemment, mais avait-elle vraiment envie d'effacer cette nuit en compagnie de son collègue ? Affreusement, elle se rendit compte que non. Il n'empêchait pas qu'elle voulait rembobiner ses derniers mois, s'arrêter au lendemain de sa faute. Et avouer. Tout avouer. Avouer à Natan, directement. Avouer à Joe, aussi. Et assumer les conséquences.
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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptyMar 23 Déc - 11:24

tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas.


Joe avait été blessée, blessée de voir que son amie, pour ne pas dire sa seule amie, n'arrivait à lui parler. Un dialogue de sourd c'était installé entre elle. Joe ne comprenait pas le problème, celui de rester silencieuse. Elle avait beau avoir parlé à quelqu'un, un psychologue sans doute, ça ne changeait rien. Betty n'avait pas besoin d'un psychologue, elle n'avait pas besoin d'un médecin qui lui volerait son argent. Joe connaissait les psychologues, elle avait elle-même étudié la psychologie à l'université. Betty avait besoin d'un inconnu à qui elle pourrait poser des questions comme celles qu'elle venait de poser à Joe. « Je n'ai jamais rien fait de tel. Rien qui ne me pousse à tant de chose en tout cas. Sache pourtant qu'aux yeux de la loi, des autorités, je suis une criminelle. Je pourrais être une réelle menace pour beaucoup. » Joe n'avait pas de grande qualité dans de nombreux domaines. Elle ne savait pas vraiment cuisiner, elle ne savait pas coudre, elle ne savait pas repasser son linge ni même utiliser une machine à laver. Elle faisait partie des assistés de la vie pour les tâches quotidiennes. La seule chose qu'elle maîtrisait sur le bout de ses doigts, les ordinateurs. Avant de faire son apparition dans la police, un rêve d'enfant, elle avait eu l'honneur et le privilège de pirater de nombreux systèmes, toujours plus importants. Elle se nourrissait des informations qu'elle trouvait sur des sites interdits au public, elle se régalait des merveilles que lui offraient le réseau informatique. Elle avait contribué à de nombreux délits, ceux de son frère notamment. Elle restait dans l'ombre et pourtant, elle était au commande. « Je ne te l'ai jamais dit sans doute, je ne m'en souviens pas. Mon frère a été incarcéré. Je n'ai pas su l'arrêter dans ses actions simplement parce que j'ai longtemps été sa complice. Toutes ses fautes que j'ai commise auraient pu compromettre ma chance d'entrer dans la police. » Joe avait longtemps rêvé d'intégrer la police. Un rêve qu'elle avait réussi à accomplir grâce à ses talents. Elle avait oublié l'origine de ce rêve, sans doute était-ce un vieux film à la télévision ou une de ces séries américaines qu'elle regardait au quotidien. Elle avait toujours eu une certaine fascination pour les enquêteurs, prêt à tout pour résoudre les crimes. Joe ne va pas très souvent sur le terrain, elle se contente d'utiliser d'interroger les suspects, de remplir des dossiers et de pirater des systèmes informatiques pour le compte des flics. Elle rêvait de plus grand, elle rêvait d'action et d'adrénaline. Ce n'était pas vraiment ça. Elle en avait eu avant auprès de son aîné, en le regardant braver les lois pour une cause qui lui était chère. Elle l'avait admiré, elle l'observait de ses yeux brillants de fascination. « J'ai laissé mon frère se débrouiller pour réaliser mon rêve. Aujourd'hui, mes services en informatique servent à la police tout autant que ma capacité à analyser le comportement des gens. » Elle s'en voulait, terriblement. De ne pas l'avoir aidé, de ne pas l'avoir soutenu, de ne pas l'avoir accompagné. Elle avait été égoïste et c'était sans doute l'une des choses qu'elle regrettait le plus amèrement.

Elle souffla, fatiguée de voir son amie retourner encore et encore sa faute dans son esprit. Joe n'était pas assez dupe, elle avait vu les signes, elle avait su écouter. Betty n'avait sans aucun doute besoin de lui en dire plus. Pas si elle ne le voulait pas en tout cas. Joe avait appris à comprendre les mots même les plus silencieux avec le temps. Elle avait appris à cerner les petits signes, les phrases qui contournant le problème. « J'ai bien compris Betty. J'ai bien compris que ton problème impliquait Natan. » Elle marqua une courte de pause pour jeter un coup d'oeil autour d'elle. Le restaurant était presque vide, les seuls présents étaient des flics tout comme elle. Puis, elle replongea dans la conversation qu'elle menait avec Betty. « Et je pense qu'il ne faut pas aller chercher très loin pour savoir réellement ce qu'il s'est passé. » Si elle n'y mettait pas de mots concrets, Joséphine était persuadée d'avoir découvert ce qui se tramait dans l'esprit de son amie. Ces remords qui la rongeaient n'étaient pas le fruit du hasard. Elle connaissait suffisamment la jeune femme pour mettre le doigt sur l'erreur qu'elle avait commise. « Betty, ce n'est pas un crime. La seule chose qui pourrait se produire, je suis certaine que tu l'as déjà imaginé. » Peut-être que toute sa peur venait de là et pas tant de ce qu'elle avait fait.
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MessageSujet: Re: tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty)   tu auras beau m'interroger, je ne craquerais pas (joe,betty) EmptySam 3 Jan - 0:16

Betty avait pensé, naïvement, que Joe répondrait par l'affirmative à ses questions, qu'elle aussi aurait connu une situation similaire. Malheureusement, il fallait croire qu'aujourd'hui, la rousse avait du mal à prédire les réactions de son amie. En fait, ce n'était pas bien étonnant ; elle n'avait pas la certitude de ce que la policière répondrait, elle avait juste l'espoir qu'elle dirait ce qu'elle avait envie d'entendre. C'était mal la connaître que de penser ça. Joe n'y allait jamais par quatre chemins, en tout cas avec elle. C'est d'ailleurs en partie ce qu'appréciait Betty, dans leur relation. Elle pouvait être sûre qu'il n'y avait rien de faux entre elles deux, que leur amitié était basée sur de solides bases et qu'il n'y avait pas de non-dits ; du moins, jusqu'à ce que Betty commette son adultère et décide de ne pas en parler. Malgré ça, la rousse pouvait être sûre que son amie ne ferait pas de concession, et qu'elle ne lui dirait pas non plus des choses simplement pour lui faire plaisir. Ce n'était pas son genre. Même si ça brusquait un peu Betty, parfois, elle ne s'en sentait que mieux par la suite. Il valait mieux ça pour elle, plutôt que d'être bercée dans des illusions. Elle se demandait d'ailleurs, si elle s'était confié à ses amies de l'université, qu'elle aurait été leur réaction. Elle était persuadée qu'elles n'auraient pas particulièrement été choquées, ou alors qu'elles l'auraient très bien caché. Elles se seraient à coup sûr empressées de la rassurer, de lui dire qu'il n'y avait pas de mal à ça, qu'elle était jeune et qu'elle avait raison de profiter. Cela aurait probablement rassurée Betty pendant quelques minutes, quelques heures voire quelques jours, mais le malaise qu'elle connaissait depuis des mois n'aurait certainement pas disparue, et elle n'aurait jamais vraiment été débarrassée du poids de la culpabilité. C'est probablement pour ça qu'elle avait eu tant peur de se confier à Joe : en dehors du jugement, c'était surtout la vérité qu'elle craignait. Faire face à la réalité des faits, la dure réalité. Au lieu de ça, Betty avait préféré s'enfermer dans ses chimères, se disant que de cette façon, c'était tout comme si cela ne s'était pas passé ; sans que cela ne tranquillise son esprit pour autant.

Betty fut donc surprise quand Joe lui annonça qu'elle était une criminelle. S'il y avait bien une chose qu'elle n'était pas, aux yeux de la rousse, c'était bien une criminelle. Bien sûr, elle ne connaissait pas forcément tous les détails de son passé, mais elle la connaissait suffisamment pour savoir qu'elle n'aurait fait de mal à personne. Elle ne voyait pas la brune frapper quelqu'un volontairement et gratuitement, alors ne parlons pas de le tuer. Bien sûr, on pouvait être considéré comme criminel pour moins que ça, mais elle ne pouvait pas penser que celle qui était aujourd'hui une policière pouvait être en réalité hors-la-loi. Betty fut d'autant plus surprise quand son amie lui avoua que son frère avait été incarcéré. Vraiment ? Il avait fait de la prison ? Elle se rendit compte alors qu'elle ignorait finalement beaucoup de choses de la vie de Joe. Comment avait-elle pu ne pas être au courant de ça pendant toutes ces années ? Certes, ce n'était certainement pas une chose que l'on aimait crier sur tous les toits, mais quand même. Betty fronça les sourcils et baissa le regard, triturant de nouveau le set de table qui se trouvait devant elle. « Ton frère ? En prison ? » lâcha-t-elle alors, relevant son regard écarquillé, encore sous le choc. « Et toi, sa complice ? C'est quoi ce délire ? » ajouta la rousse, un peu perdue. Elle s'imaginait déjà des histoires sans queue ni tête, digne des séries policières. Elle se demandait vraiment ce qu'elle avait bien pu faire qui soit répréhensible. C'est quand Joe évoqua que ses talents informatiques et analytiques lui était utile pour son travail de policière que Betty tilta. Les histoires de son amie avait sûrement à voir avec l'informatique. Quoi d'autre ? Elle pensa alors qu'elle avait sûrement été une hackeuse, et peut-être même l'était-elle encore. Mais jusqu'où était-elle allée ? Qu'avait-elle pu bien pirater d'assez important pour que cela soit considéré comme un crime ? Passible de prison, qui plus est. Betty était curieuse d'en savoir plus, et elle oublia quelques instants le mal qui la rongeait, et la raison pour laquelle les deux étaient de nouveaux assises à leur table, alors que quelques minutes plus tôt à peine, Joe fuyait le Double Donut's.

L'accalmie, si tant est que l'on pouvait l'appeler comme ça, fut cependant de courte durée. Le sujet bascula de nouveau bien vite sur Betty, Betty et son problème. Elle baissa encore une fois les yeux, sentant bien que le tant redouté moment de l'aveu s'approchait à grands pas. Elle se sentait cependant prête à le dire, enfin, prête à cracher le morceau. Elle voulait plus que tout préserver son amitié avec Joe, et si ça devait passer par là, elle le ferait sans regret. Même si elle était au courant qu'elle avait une incroyable capacité à comprendre les gens et à analyser leur comportement à la perfection, Betty fut étonnée de voir qu'elle semblait déjà savoir ce qui la tourmentait. Peut-être qu'a fortiori, cela lui paraîtrait logique, mais pour le moment elle fut prise de court. Elle ne sut trop quoi dire quand elle releva finalement la tête. Elle entrouvrit la bouche et la referma rapidement, trop hébétée pour prononcer quoique ce soit. Quand elle réalisa que Joe avait en effet bel et bien compris qu'elle avait trompé Nathan, une boule se forma dans sa gorge et les larmes lui montèrent immédiatement aux yeux. Ça y est. Elle était au courant. C'était donc officiel, acté, jugé ; Betty avait trompé Nathan. Joe n'était pas la première à l'apprendre, puisque Betty avait avoué son adultère à Cole au détour d'une conversation, mais ce n'était pas pareil. Cole prenait tout à la rigolade, et avec lui, sa tromperie apparaissait plus comme une blague qu'autre chose. Avec Joe, c'était différent. C'était à présent écrit noir sur blanc, ou bien gravé dans la pierre, que Betty était infidèle. Quelques longues secondes s'écoulèrent avant que la rousse prenne enfin la parole, les larmes coulant dorénavant le long de ses joues. « Je… je veux pas le perdre, Joe. Oui, j'ai imaginé. Je n'ai imaginé que ça, je n'ai pensé qu'à ça pendant tout ce temps. » Des sanglots traversaient son corps et elle se prit le visage entre ses mains. « Je l'aime tellement, et je m'en veux tellement. Si tu savais comme je m'en veux. » Sa respiration était désordonnée et rendait ses propos saccadés. « Je ne sais pas quoi faire. Je ne peux pas lui dire… Je ne peux pas lui dire, je ne veux pas le perdre. » Elle écarta légèrement ses doigts, pour voir le set de table constellé de ses larmes. Elle s'essuya alors les yeux avant que de nouvelles larmes s'échappent, et planta son regard perdu et désolé dans celui de son amie, dans l'espoir d'y trouver une réponse, une solution. Elle hoqueta de nouveau, toute la culpabilité qu'elle renfermait se matérialisant en sanglots et en larmes, sans disparaître pour autant. Au contraire, elle était davantage amplifié en cet instant précis, et Betty avait le sentiment que rien ne pourrait la sauver, que l'issue était fatale : que ce soit demain, dans deux semaines ou dans trois mois, elle perdrait Natan. Elle perdrait son fiancé, elle perdrait l'homme de sa vie. Et elle était la seule à blâmer.
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